Combat Ouvrier...

Marxisme et mouvement ouvrier.

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Message par com_71 » 11 Nov 2015, 16:03

... qui milite aux Antilles françaises sur les mêmes bases politiques que "Lutte Ouvrière", a fêté son 50ème anniversaire dans un meeting, sans doute combatif et chaleureux, à Pointe-à-Pitre.

http://journalrebelle.com/combat-ouvrie ... vailleurs/
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Combat Ouvrier...

Message par com_71 » 11 Nov 2015, 16:12

... et les camarades de "Rebelle" rappellent des turbulences plus anciennes subies par les exploiteurs aux Antilles françaises.

https://www.facebook.com/72818990060413 ... =3&theater
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Combat ouvrier a 50 ans.

Message par artza » 11 Nov 2015, 17:47

Il y a 50 ans quelques étudiants antillais à Paris s'engageaient dans la voie de la construction d'un parti communiste (trotskyste) des travailleurs de la Guadeloupe et de la Martinique.

http://www.combat-ouvrier.net/pageLibre ... #I000247f0

et la suite de l'article :

http://www.combat-ouvrier.net/pageLibre ... #I00024ba3
artza
 
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Re: Combat Ouvrier...

Message par com_71 » 25 Nov 2015, 21:27

Dans France-Antilles

http://www.martinique.franceantilles.fr ... 334187.php

Les 50 ans de « Combat Ouvrier »
Mercredi 25 novembre 2015

C'est en 1964 qu'un petit groupe d'étudiants guadeloupéens, membres de l'AGEG (Association Générale des Etudiants Guadeloupéens), autour de Gérard Séné, rencontre à Paris des militants de « Voix Ouvrière » (l'ancêtre de l'organisation française Lutte Ouvrière).
Dans cette période immédiatement consécutive à la victoire du peuple algérien sur l'impérialisme français, les jeunes militants originaires de l'Outre-mer sont soulevés par l'enthousiasme de la décolonisation. Beaucoup critiquent la politique des partis communistes, qu'ils jugent attentiste et timorée. Certains sont gagnés au maoïsme.
Gérard Sénédécédé en février 2012 - qui sera donc un des principaux fondateurs de Combat Ouvrier, se forme avec ses camarades dans des discussions enfiévrées et par la lecture des classiques du mouvement ouvrier : Marx, Engels, Lénine, etc. et de l'histoire de la première révolution qui conduit à la prise du pouvoir par les ouvriers et à l'abolition de la propriété privée des moyens de production : la révolution russe d'Octobre 1917.
La lecture de Trotsky sera déterminante. Ils découvrent le programme de celui qui fût le compagnon de Lénine à la direction de la révolution d'Octobre.
Trotsky a maintenu levé le drapeau du communisme, défendant à partir de 1923 les acquis de la révolution. Dans ces années 1920, en effet, une caste bureaucratique confisque le pouvoir à la classe ouvrière en recul, dont les meilleurs éléments ont été tués sur les fronts de la guerre civile imposé à l'État ouvrier russe par les armées des impérialistes occidentaux.
Les jeunes militants, autour de Gérard, apprendront de Trotsky à distinguer les véritables idées communistes révolutionnaires du stalinisme, qui est leur perversion. Ils apprendront qu'on peut, qu'on doit, proclamer à la fois « A bas Staline » et « Vive le communisme » .
Notamment ils seront définitivement gagnés à l'internationalisme, à la condamnation du nationalisme. Sous prétexte d'unité des peuples, celui-ci enjoint à la classe ouvrière de se fondre dans le « peuple » , de servir de piétaille à des directions bourgeoises. Même quand ils réussissent à gagner l'indépendance, comme en Algérie ou au Viet-nam, les dirigeants nationalistes n'offrent pas aux populations travailleuses la perspective de l'éradication de la société capitaliste, la perspective d'une véritable révolution sociale.

« C'EST POURQUOI NOUS MILITONS »

Fort de ces conceptions trotskystes, le petit groupe de militants qui fut à l'origine de Combat Ouvrier se donna ainsi pour but de faire vivre les idées communistes parmi les travailleurs, d'aller vers la création d'un parti ouvrier révolutionnaire aux Antilles françaises.
Et c'est le 16 novembre 1965, qu'ils font paraître le n° 1 de « Lutte Ouvrière » , petit mensuel ronéoté, organe de la « Ligue antillaise des travailleurs communistes » . Dans ce n° 1, ils publient un de leurs premiers textes, qui résume dans son titre le programme du groupe : « Le drapeau des masses sera le drapeau rouge » . D'emblée notre organisation se situera comme « antillaise » , principalement orientée vers la Martinique et la Guadeloupe. Ils distribuent aussi, dans les PTT (Poste Téléphone et Télécommunications) et dans les hôpitaux, notamment à Paris et à Lyon, les « Gro-ka » , premiers bulletins ouvriers écrits en langue créole, qui ont bien sûr leur petit succès.
En 1971 le groupe franchit l'étape de la publication d'un journal mensuel imprimé, « Combat Ouvrier » . Et dans le même temps ou presque, franchit l'Atlantique, pour concrétiser son travail politique, en Guadeloupe d'abord, puis aussi en Martinique.
Les militants de Combat Ouvrier, Louis Maugée et Ghislaine Joachim-Arnaud parmi d'autres, seront en Martinique de toutes les luttes ouvrières et populaires, de la grève générale de 1974 à celle de 2009, oeuvrant avec leurs camarades à porter ces luttes au bout de leurs possibilités, sans perdre de vue leur objectif, la création d'un parti ouvrier révolutionnaire. De même, en Guadeloupe, Gérard Séné, Philippe Anaïs, Max Céleste, Anne-Marie Fortuné, feront le même chemin.
50 ans après 1965, ce parti ouvrier révolutionnaire n'existe toujours pas. Sans doute ne pouvait-il pas être créé dans une période marquée partout dans le monde, par un recul certain du mouvement ouvrier et de la conscience de classe en son sein. Mais la nécessité de la création d'un vrai Parti communiste et d'une vraie Internationale communiste demeure. De telles organisations seront nécessaires pour la victoire des luttes futures, inéluctables, des travailleurs. Ces luttes qui déboucheront sur la transformation socialiste de la société. Car l'avenir ne peut pas appartenir au capitalisme, synonyme de la barbarie, des guerres et de la violence gratuite aux quatre coins de la planète.

Alex Duféal, Anne-Marie Fortuné, Ghislaine Joachim-Arnaud, Louis Maugée, (Martinique)
Max Céleste, Philippe Anaïs, (Guadeloupe) militants de Combat Ouvrier
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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