Les forces productives ont cessé...

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Louis » 23 Oct 2003, 14:37

Le "bon sens" de Mandel a été de dire que le néocapitalisme avait trouvé le moyen d'en finir avec les crises.

c'est bizarre, mais j'ai beau chercher dans ma documentation, je ne trouve rien de comparable dans les ecrits de mandel ! Il me semble meme que son dernier ouvrage expliquait justement le contraire, et que la seule façon pour le capitalisme de sortir de la crise, c'était la guerre !
Louis
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 09:33

Message par pelon » 23 Oct 2003, 14:48

Tout est question de date : évidemment, après 73/74, il était plus facile de revenir à des thèses plus "marxistes".
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par cockney red » 23 Oct 2003, 14:49

CITATION sans révolution prolétarienne, l'humanité toute entière est menacée d'une catastrophe

Cela me semble toujours pertinent, en effet. Et c'est pourquoi rien n'est plus urgent que de combattre pour le socialisme.

L'alternative est, et n'a jamais cessé d'être "socialisme ou barbarie". Voilà le contenu du programme de la Quatrième Internationale.
[/quote]

Si l'on est communiste ou socialiste, c'est bien que l'on partage cette évidence.

Il me semble impossible sans une certaine dose de mauvaise foi, de dire que le SU a pu être en désaccord à quel que moment que ce soit avec ça.
cockney red
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Sep 2003, 14:34

Message par cockney red » 23 Oct 2003, 15:03

Ce qui laisse entier les questions :

- quel socialisme ?
- quelles stratégies pour y parvenir ?

A mon avis les divergences sont plutôt là et l'ont toujours été :roll:
cockney red
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Sep 2003, 14:34

Message par stef » 23 Oct 2003, 15:06

Mais avant 73-74, voici ce qu'écrivait Mandel :
CITATION
3) La nécessité d'éviter à tout prix la répétition d'une crise du type de celle de 1929 étant devenue une question de vie ou de mort pour le capitalisme dans les conditions actuelles de guerre froide et de progression des forces anti-capitalistes dans le monde entier, l'État fait de plus en plus largement appel aux techniques anticycliques ainsi qu'aux techniques de création de pouvoir d'achat et de redistribution des revenus. La garantie - directe ou indirecte - du profit privé par l'Etat est devenu un des traits prédominants du capitalisme contemporain, cette garantie pouvant aller de la subvention à l'industrie privée - selon des modalités très diverses à la «  nationalisation des pertes » ;
4) La combinaison de ces différents facteurs se traduit par l'introduction dans l'économie capitaliste des techniques de planification ou, plus exactement, des techniques de programmation indicative, qui ne sont autre chose que l'établissement, par les groupements patronaux, de prévisions intégrées de la demande et de la production (basées sur la projection des tendances actuelles, rectifiée par les calculs d'élasticité de la demande) et qui contribuent à donner une assise relativement plus rationnelle aux investissements capitalistes. »
[/quote]

Ce qui n'est qu'un décalque de ce que racontait le PCF à la même époque ("Capitaliste Monopoliste d'Etat").
Ce qui était déterminant alors, c'était l'l'introduction dans l'économie capitaliste des techniques de planification et pas la contradiction rapports de production/forces productives.

Maintenant, je veux bien croire que Mandel ait écrit l'inverse ailleurs. J'ai l'habitude...

Source pour LCR : Défense du tkysme I
stef
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 11:50

Message par stef » 23 Oct 2003, 15:10

Je crois ! :D
stef
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 11:50

Message par cockney red » 23 Oct 2003, 15:24

Je ne sais pas quelles conclusions tire mandel de ce que vous avez cité tous deux.

Mais au niveau des faits, je ne vois pas ce qui serait faux.

Oui, le capitalisme, pour continuer à exister, a du pendant un temps, "planifier" un minimum l'économie, en la subventionnant, en soutenant le pouvoir d'achat des travailleurs ICI, en lui concédant (même si les luttes étaient nécessaires) certains droits, autant de garde fou pour maintenir le capitalisme à flot.

La preuve c'est qu'aujourd'hui, il lui faut casser ces anciennes règles pour survivre à nouveau.

Idem pour la question de l'élévation du niveau de qualification des travailleurs. On ne peut nier qu'aujourd'hui, même pour devenir smicard, à pianoter comme un con derrière un ordinateur ou à "transférer des compétences" (comme moi), il faut avoir suivi un cursus soclaire plus long et peut-être avoir une culture générale plus importante qu'auparavant (et puis bien se tenir, dire bonjour à la dame et au monsieur, être motivé c'est à dire être capable de ressortir des bribes de discours managerial sans en penser un traître mot mais puisque ça leur fait plaisir...).

Mais cette élévation du niveau général, va de pair avec une prolétarisation des professions "col blanc", plus ou moins intellectuelles.

Donc pour ça je dirais que oui le niveau général requis est plus élevé mais pour des emplois toujours aussi déqualifiés, absurdes, aliénés.
cockney red
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Sep 2003, 14:34

PrécédentSuivant

Retour vers Histoire et théorie

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 7 invité(s)