CITATION La discussion n'a jamais été sur savoir "quel socialisme" (comme s'il pouvait y en avoir plusieurs?)[/quote]
Oui, il peut y en avoir plusieurs interprétations (il y a eu d'ailleurs).
Soit on pense que le socialisme peut se résumer à la propriété collective d'ETAT (et donc gérée par une bureaucratie qui dit incarner l'état et savoir à la place du peuple ce qui est bien). Et du coup on voit mal, quand on commence ainis à déposséder le peuple de son droit à exercer la souveraineté sur sa vie et donc sur l'économie, comment on pourrait accélerer le dépérissement de l'état).
Soit on pense que le socialisme, c'est un moment transitoire, ou des pans entiers de l'économie sont soustraits au marché, par des formes diverses de socialisation (propriété municipale, services publics d'état, coopératives autogérées, ...), ce qui nécessite quand même une forme de "dictature" du prolétariat.
Une dictature, qui ne s'incarne pas dans un seul parti, mais dans la pluralité d'expression de la classe ouvrière (et donc qui s'incarne en une démocratie ouvrière).
Cet état transitoire ne rend pas obsolète ipso-facto, les syndicats et leur indépendance vis à vis des partis, ni la disparition des associations de consommateurs ou que sais-je encore, qui coexistent aux côtés des conseils d'usine ou de quartier. C'est une démocratie protéiforme, une école de conscientisation et d'apprentissage progressif de la gestion des "affaires courantes" par les travailleurs eux-mêmes.
Cette vision-là me semble plus à même de poser les bases du futur dépérissement de l'état.
Et elle exclue dès aujourd'hui, de penser être (avec son courant, son orga, sa secte) le seul détenteur de la vérité absolue et scientifique. Elle invite donc à une autre relation entre les différents groupes politiques et avec les instruments dont se dote la classe pour lutter et analyser le réel, ATTAC compris (il faut bien commencer quelque part).