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Re: Les signes de la crise qui vient

Message Publié : 08 Sep 2019, 09:44
par logan
Que signifient les bas taux d'interet ?
Cela signifie que les institutions financières ne croient absolument pas à la croissance économique.
Quand les institutions croient à la croissance, elles prévoient une inflation annuelle importante (>3% disons)
Donc les taux d'intérêt doivent suivre le mouvement et être assez hauts, sinon l'emprunteur s'enrichit à emprunter grâce au jeu de l'inflation !

Quand l'économie se développe, les taux d'intérêt sont hauts. Aujourd'hui ils sont plus que bas, ils sont négatifs.
Les banques et états paient les emprunteurs. Pourquoi ? Pour injecter toujours plus de capitaux fictifs dans le circuit financier, tout simplement. Il est impératif que les actions restent au plus haut, tout comme les obligations (dettes) des états. Le financiarisme est un illusionisme.

La politique économique des états développés consiste à alimenter les circuits financiers.
Le profit industriel est au plus bas. Il est donc impératif que les profits du capital fictif soient au plus haut.
Pour cela les états s'endettent, les prêteurs paient même les emprunteurs avec des taux d'interet négatif.

Pour résumer :
LES ETATS S' ENDETTENT JUSQ'U'A LA FAILLITE POUR MAINTENIR LE COURS DES ACTIONS PARCE QUE LE PROFIT INDUSTRIEL VA TRES MAL.

On est dans une totale inversion de la marche normale du capitalisme.

Autre indice de la mauvaise santé de l'économie : la montée de l'or et argent.

https://brunobertez.com/2019/09/07/edit ... ligataire/

L’idée selon laquelle «les faibles taux d’intérêt justifient des valorisations boursières élevées» suppose implicitement que le taux de croissance des flux de trésorerie futurs est maintenu constant, à des niveaux historiquement normaux. Or cela est faux puisque précisement les taux sont bas en raison de la chute des perspectives !

Re: Les signes de la crise qui vient

Message Publié : 08 Sep 2019, 09:56
par Zelda_Zbak
[cancre] C'est pour ça que j'ai ouvert un livret A, pour nicker la bourgeoisie. [/cancre]

Re: Les signes de la crise qui vient

Message Publié : 08 Sep 2019, 11:10
par ex lucky
Ce que développe Logan ressemble étrangement a ce que j'avais appelé "la crise finale du capitalisme". Sauf que l'on ne comprend pas d'où vient cette crise si l'on ne voit pas l'irréversible baisse du taux de profit! Marx trouvait le capitalisme a ses début comme étant progressiste car il développait a fond la productivité. Or plus il y a de productivité et plus le capital variable baisse et le taux de profit avec lui. Si Marx insistait sur le fait que la bourgeoisie donne naissance a son fossoyeur: la classe ouvrière, c'était par militantisme. Car sans intervention de la classe ouvrière, le capitalisme peut mourir de sa belle mort, mais la civilisation avec lui.
Faisons le pari que la classe ouvrière mondiale relèvera le défi, et écrasera le capitalisme. Car alors, avec le socialisme, la productivité sera le début du droit a la paresse!

Re: Les signes de la crise qui vient

Message Publié : 08 Sep 2019, 15:43
par ex lucky
Au fait, sur la dernière intervention de Logan, nous ne sommes pas "dans ne totale inversion de la marche normale du capitalisme", car nous sommes, avec l'impérialisme a l'époque des guerres et des révolutions! Et celles-ci ne viennent pas sur le "manque de confiance" pour investir...mais sur la baisse du taux de profit!

Re: Les signes de la crise qui vient

Message Publié : 08 Sep 2019, 16:15
par com_71
Marx et tous les marxistes, bons ou mauvais, se sont toujours trompés sur les délais... ;)

Re: Les signes de la crise qui vient

Message Publié : 08 Sep 2019, 16:45
par ex lucky
Les délais, on s'en fout! Ce qui compte ce sont les perspectives inévitables.

Re: Les signes de la crise qui vient

Message Publié : 08 Sep 2019, 16:53
par ex lucky
En fait, Logan, non seulement ce que tu dit ressemble a "la crise finale du capitalisme", avec la raison principale en moins...mais en plus c'est passé de "politique française" a "histoire et théorie". Quant a savoir quand tout vas sauter, seul celui qui n'existe pas le sait...mais comme il est pas bavard.

Re: Les signes de la crise qui vient

Message Publié : 08 Sep 2019, 19:39
par com_71
ex lucky a écrit :...les perspectives inévitables.

...qui dépendent des délais !

Re: Les signes de la crise qui vient

Message Publié : 10 Sep 2019, 16:49
par ex lucky
A part la blague du genre "je crois que la productivité fait baisser le taux de profit", écrite au passage par Logan alors que c'est LE PROBLEME, je trouve insupportable de parler de "classe moyenne", et qu'en plus plus personne ne s'en émeuve! Leur classe moyenne, après avoir nier toute réalité des classes, ce n'est que la petite bourgeoisie! Celle-ci va de l'artisan, en passant par les paysans, les commerçants et même une partie de l'aristocratie ouvrière. La grande bourgeoisie, de plus en plus concentrée va effectivement l'attaquer, vu les réactions violentes de la petite bourgeoisie, cela peut finir par entrainer la classe ouvrière (par l'exemple), et c'est alors que le fascisme pourra se développer.
Enfin, non seulement cette crise immense peut changer la face du monde, mais elle peut même anéantir pour, espérons un temps, la civilisation. Car non seulement la productivité se développe de manière folle, mais le capital constant est si moderne qu'il se reconstituera extrêmement rapidement et que même une guerre mondiale ne pourrait plus profiter des trente glorieuses. Je maintiens donc que nous entrons dans la crise finale du capitalisme! Et lâche-nous avec tes "délais" com 71.
Dernier point, je ne trouve pas correcte de titrer "baisse tendancielle" alors que je passe mon temps a expliquer qu'elle n'est plus tendancielle! Enfin, sous deux titres différents (La crise qui vient et baisse tendancielle), c'est le même débat et personne ne veut le reconnaitre. Faisons confiance aux lecteurs.

Re: Les signes de la crise qui vient

Message Publié : 10 Sep 2019, 23:41
par logan
com_71 a écrit :Marx et tous les marxistes, bons ou mauvais, se sont toujours trompés sur les délais... ;)


Je me souviens d'une discussion en 1993 avec une actuelle responsable de LO, sur l'avenir du capitalisme. Effaré par le "parasitisme" de la finance, je lui demandais jusqu'à quand cette spéculation effrénée pouvait durer ? Elle disait que probablement cela s'arrêterait avant l'an 2000, provoquant une grande crise économique marquant la fin d'une période.

Elle n'avait pas tout à fait tort puisque le krach financier de 2001 a sonné la fin des illusions sur "capitalisme cognitif" et autres conneries censées nous faire croire que le capitalisme ne connaitrait plus de crises.
Là où elle avait tort, c'est que ce chaos financier n'a été qu'un périple sur le chemin du financiarisme qui dure encore aujourd'hui.
Mais son erreur est bien compréhensible, car la situation que nous vivons est unique. Jamais le monde entier n'avait consacré autant de moyens pour repousser une crise. Jamais une crise n'a semblé aussi globale, aussi menaçante qu'aujourd'hui.

Bref les délais c'est compliqué et "sans hasard l'histoire serait de la magie".
Mais tout porte à croire que les problèmes immenses que posent la prochaine crise arrivent à grand pas
Et que ces problèmes ne seront réglés par les capitalistes que par des solutions radicales.