Vittorio Vidali, Tina Modotti, staliniens.

Marxisme et mouvement ouvrier.

Vittorio Vidali, Tina Modotti, staliniens.

Message par com_71 » 27 Août 2020, 23:32

Même si Tina Modotti avait un vrai talent de photographe...
https://agone.org/revueagone/agone46/en ... t-chapitre

cf. aussi le Cahier Léon Trotsky 26
https://www.marxists.org/francais/clt/1 ... n-1986.pdf
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Vittorio Vidali, Tina Modotti, staliniens.

Message par yannalan » 28 Août 2020, 09:04

Vittorio Vidalia été chef du PCI sur Trieste en 47 et a travaillé à "détitoïser" le PCI local. Il semble avoir eu des activités curieuses dans les années de plomb.?'ai trouvé cet article en italien
https://www.maurizioturco.it/bddb/2008_ ... _veci.html

D'après le directeur du centre pénitentiaire de 'lAsinara, au large de la Sardaigne, où étaient enfermés les détenus des Brigades Rouges, ces derniers l'appelaient "'le Vieux" et il aurait préparé un projet d’évasion, ou de meurtre en cas d'échec....
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Re: Vittorio Vidali, Tina Modotti, staliniens.

Message par Gayraud de Mazars » 28 Août 2020, 09:46

Salut camarades,

Puisqu'il est question de staliniens sur ce fil... Comment ne pas évoquer la figure de Maurice Thorez, dont les "carnets intimes" viennent de sortir chez Fayard...

Ce que l'on apprend dans les cahiers intimes de Maurice Thorez
Article de l’Humanité du 27 août 2020
Par Pierre Chaillan, avec Jean-Numa Ducange et Jean Vigreux

Le journal du dirigeant communiste tenu au quotidien les douze dernières années de sa vie paraît chez Fayard. Les historiens Jean Vigreux et Jean-Numa Ducange, qui en ont codirigé la présentation, expliquent comment ils ont travaillé sur ces écrits. Une matière exceptionnelle "pour comprendre non seulement l’itinéraire d’un dirigeant communiste, son rapport à la culture et au marxisme, mais aussi à sa famille, ses amis, ses cercles d’intimes, son quotidien, ses loisirs, ses voyages… et en filigrane l’histoire du PCF et de la société française entre 1952 et 1964." Entretien.

Le journal, au départ conçu comme exercice après son attaque d’hémiplégie, est devenu chez Maurice Thorez une pratique quotidienne qui va durer du 25 novembre 1952 au 10 juillet 1964. Au total, le secrétaire général du PCF a écrit sur plus de cinq cahiers. Une telle source livre beaucoup sur l’homme, sa famille, son intimité, son rapport à la culture, ses amis et ses rencontres. C’est cette matière exceptionnelle pour des historiens que son fils Pierre Thorez a bien voulu mettre à disposition d’un collectif de chercheurs dirigé par Jean Vigreux et Jean-Numa Ducange afin de la présenter au public d’aujourd’hui.

Le « journal de Maurice Thorez » est édité pour la première fois. Comment avez-vous eu accès à ces archives ?

Jean-Numa Ducange et Jean Vigreux. Ces archives sont déposées comme l’ensemble du fonds Thorez-Vermeersch aux Archives nationales. Grâce à Pierre Thorez, nous avons eu accès à l’ensemble des éléments disponibles. Un premier projet d’édition de ce journal avait été envisagé il y a quelques années. Entre-temps, plusieurs travaux ont été réalisés à partir de ce riche fonds ; nous pensons entre autres aux thèses de Mathilde Regnaud-Nassar. Annette Wieviorka a également utilisé ce journal pour son ouvrage Maurice et Jeannette. Biographie du couple Thorez (Fayard, 2010). Surtout, nous avons lu et relu ce journal qui est apparu comme une source essentielle pour comprendre non seulement l’itinéraire d’un dirigeant communiste, son rapport à la culture et au marxisme, mais aussi à sa famille, ses amis, ses cercles d’intimes, son quotidien, ses loisirs, ses voyages… et en filigrane l’histoire du PCF et de la société française entre 1952 et 1964 (même s’il y a de nombreux retours sur des périodes antérieures comme le Front populaire), les audaces comme les impasses à propos du stalinisme. Un tel journal permet aussi de saisir l’unité d’un homme en soulignant des aspects méconnus sur ses goûts, ses loisirs.

Ce livre-document est présenté par un collectif d’historiens : comment avez-vous travaillé sur ces écrits inédits ?

Jean-Numa Ducange et Jean Vigreux. Plusieurs réunions de travail, sous forme d’ateliers, mais aussi de séminaires, ont participé à cette belle aventure. En premier lieu, il a fallu saisir le manuscrit, le retranscrire. Mêlant historiens confirmés du communisme ou jeunes doctorants, le travail s’est fait en étroite coopération avec les éditions Fayard et l’aide précieuse de Pierre Thorez et du journal l’Humanité, qui a soutenu ce projet dès le départ. Il s’agit d’un travail d’équipe, que nous avons eu l’honneur de coordonner avec Anthony Crezegut, Éloïse Dreure, Dimitri Manessis, Guillaume Roubaud-Quashie, Serge Wolikow. Nous n’oublions pas non plus l’aide précieuse des archivistes des Archives nationales, des archives du PCF (Corentin Lahu), mais aussi des archives départementales de Seine-Saint-Denis et surtout de la Maison des sciences de l’homme de Dijon (qui a mis en ligne la plupart des archives de direction du PCF, sans oublier les nombreuses revues ou journaux rendus accessibles par un travail de numérisation et d’indexation)… La première étape de ce travail a été de rendre lisible le journal : il a fallu entièrement le saisir informatiquement, puis vérifier avec l’original. La deuxième étape a consisté à préparer un appareil critique pour permettre une lecture plus facile, puis à rédiger des introductions par année avant de penser l’introduction générale.

Quel est l’intérêt de le publier aujourd’hui ? Qu’apprend-on sur l’homme politique, sur l’homme ?

Jean-Numa Ducange et Jean Vigreux. Plusieurs intérêts doivent être mentionnés ; c’est une source originale qui retrace dans un premier temps la convalescence et la rééducation de M. Thorez, qui a appris à écrire de la main gauche avant de pouvoir réécrire de la main droite. Son journal permet de mieux comprendre son double patriotisme : la France et l’URSS, les deux pays sont omniprésents. Surtout, le journal révèle la grande culture de Maurice Thorez : son goût pour l’art et la lecture, son amour pour la France et la langue française, ses rencontres avec Picasso et Aragon entre autres. Mais ce qui marque le lecteur du journal, c’est sa passion pour la lecture, en témoigne l’ampleur de sa bibliothèque aujourd’hui conservée à Ivry-sur-Seine, qui permet d’en mesurer tous les aspects (notes dans les livres, dédicaces, etc.). Il lit les classiques comme la littérature marxiste de l’époque.

Y a-t-il des révélations ?

Jean-Numa Ducange et Jean Vigreux. L’histoire sous forme de scoops ou sensationnelle n’est pas notre tasse de thé, mais il n’en demeure pas moins que plusieurs éléments peuvent être mentionnés. Le journal de Maurice Thorez, au départ conçu comme exercice de rééducation après son attaque d’hémiplégie en 1950 et ses soins en URSS, est devenu un exercice quotidien qui s’étend du 25 novembre 1952 au 10 juillet 1964. Comme tout journal, il révèle une part d’intime, de soi. Une telle source livre beaucoup sur l’homme, sa famille, sa culture, ses amis et ses rencontres.

Pouvez-vous citer deux à trois informations nouvelles livrées par ces écrits ?

Jean-Numa Ducange et Jean Vigreux. Une première anecdote concerne le fameux portrait publié par les Lettres françaises lors de la mort de Staline. Loin des soubresauts et de la crise suscitée en France, Thorez défend Aragon et Picasso. Il le fait savoir et le montre dès qu’il rentre en France (en avril 1953) : il rencontre Picasso le 22 avril… Une seconde information concerne la Chine et l’Albanie : les deux modèles communistes ont un temps « fasciné » Maurice Thorez face au modèle italien, bien plus que ce que l’on croyait. Mais une fois la rupture avec l’URSS consommée, ce fut terminé. Enfin, on peut aussi retrouver ses goûts culinaires et gastronomiques. Il aime la bonne cuisine et les bons vins. Surtout, ses voyages en voiture de la région parisienne jusque dans le Midi avant l’existence de l’autoroute du soleil, avec l’importance des routes nationales et départementales, les villes étapes, mais aussi le temps qu’il fait (la neige est plus abondante que de nos jours, cela participe du constat du réchauffement climatique…). Un homme qui aime la géographie, les paysages, les randonnées en famille, etc.

En cette année du centenaire du PCF, quelle place, selon vous, occupe Maurice Thorez dans l’histoire du communisme français ?

Jean-Numa Ducange et Jean Vigreux. Maurice Thorez a forgé pour plus de trente ans l’identité du PCF. Il occupe une place importante et singulière, celle du dirigeant du parti, sans oublier sa dimension d’homme d’État, il fut ministre au lendemain de la Libération. Mais ce qui importe surtout, c’est le soin qu’il apporte à défendre son organisation, à la renforcer, à noter les résultats de toutes les élections, même municipales, surtout au début de la Ve République après la déroute de 1958. Au-delà du processus électoral, il mentionne avec précision les grèves et les luttes de la classe ouvrière.

Entretien réalisé par Pierre Chaillan


Fraternellement,
GdM
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Re: Vittorio Vidali, Tina Modotti, staliniens.

Message par Cyrano » 28 Août 2020, 12:05

Pas envie de lire ça...
Du moins, l'article de l'Huma ne me donne pas envie.
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Re: Vittorio Vidali, Tina Modotti, staliniens.

Message par com_71 » 28 Août 2020, 13:44

Huma a écrit : Maurice Thorez a forgé pour plus de trente ans l’identité du PCF. Il occupe une place importante et singulière, celle du dirigeant du parti, sans oublier sa dimension d’homme d’État, il fut ministre au lendemain de la Libération.


Tout est dit, il a participé à forger l'identité d'une direction prête à être au service de la bourgeoisie française, ce qui a été pleinement réalisé, à l'appel de De Gaulle, par la participation au gouvernement, au lendemain de la "Libération".
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Re: Vittorio Vidali, Tina Modotti, staliniens.

Message par com_71 » 28 Août 2020, 13:57

Le fil était parti sur T. Modotti, stalinienne, elle, au moins, avait du talent.
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Re: Vittorio Vidali, Tina Modotti, staliniens.

Message par pietro2 » 28 Août 2020, 17:11

assez d'honorer ces vieux staliniens dont les réformistes se servent pour teinter leur image d'une touche de "gôche". Larbins de la bourgeoisie ils étaient , ils ne sont pas honorables et leur mémoire doit être ternie par le rappel de toutes leurs vilenies anti ouvrières.
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