Consommation et mode de vie

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par reval71 » 10 Déc 2003, 16:36

Tu raisonnes ici en terme d'individus, ce ne sont pas les individus qui font l'histoire mais bien les rapports entre les classes. Que Marx Engels Lénine et Trotsky entre autre aient mis leur connaissance, et toute leur vie au service du prolétariat alors qu'ils étaient issues de la bougeoisie est une chose, maintenant la bourgeoisie en temps que classe n'a jamais rompue de sa propre volonté avec le système économique qu'elle a mis en place.
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Message par Dolmancé » 10 Déc 2003, 16:41

a écrit :Le but du patron n'est donc pas de diminuer les couts de la force de travail (il faut sinon il se trouverait dans une situation où la main d'oeuvre, faute de ne pouvoir être renouvelée , viendrait a manquer et ça, ce n'est pas souhaitable pour le patron). Le but du patron est de voir la part de travail qui génère de la plus value augmenter par rapport à la part de travail qui permet a l'ouvrier de vivre. Pour ça, il faut augmenter la productivité de l'ouvrier, il lui faut soit augmenter les cadences de production soit augmenter le temps de travail de l'ouvrier.


Ben ouais mais faut qu'il le vende son produit pour s'enrichir, c'est quoi son intérêt d'augmenter les cadences de production et le temps de travail si c'est pour se retrouver avec des tonnes et des tonnes de stocks invendus ?

Et puis le but du patron n'est pas forcément de s'enrichir, pour prendre un exemple concret, j'ai déjà pu discuter avec Jacques Benoit, je vois mal comment un gars qui est capable de louper son train parce qu'il a discuté pendant une heure avec un clochard pourrait avoir eu l'argent comme ligne directrice de sa vie...
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Message par Barnabé » 10 Déc 2003, 16:52

a écrit : Ben ouais mais faut qu'il le vende son produit pour s'enrichir, c'est quoi son intérêt d'augmenter les cadences de production et le temps de travail si c'est pour se retrouver avec des tonnes et des tonnes de stocks invendus ?

Tu pointes là une de grosses contradictions du capitalisme. La production se fait bel et bien avec pour unique but la maximisation du taux de profit. Lorsqu'un capitaliste investit c'est avec le but d'en tirer le maximum de profit. Quand une branche est très attractive (par exemple les téléphones portables il y a quelques années), avec des prix élevés, une demande solvable forte, beaucoup de capitalistes y investissent. Au bout d'un moment le marché sature, la marchandise ne s'écoule pas, les stocks s'accumulent, les boites les moins productives coulent ou doivent licencier massivement etc. C'est une situation de surproduction. Cela est inévitable, la production capitaliste ne planifie pas la production en fonction des besoin, elle réajuste toujours après coup avec l'évolution des marchés et du taux de profit. Les crises de surproduction font partie intégrante du "bon" fonctionnement du capitalisme (tout cela est pas mal expliqué dans le tome 3 du traité d'économie marxiste de Mandel). Et quand une situation de surproduction se produit à l'échelle de la société, cela donne de belles catastrophes économiques, et politiques, comme en 1929.
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Message par reval71 » 10 Déc 2003, 16:54

a écrit :Ben ouais mais faut qu'il le vende son produit pour s'enrichir, c'est quoi son intérêt d'augmenter les cadences de production et le temps de travail si c'est pour se retrouver avec des tonnes et des tonnes de stocks invendus ?


Tu connais beaucoup de boites qui ont des stocks sur les bras en permanence? Parce que moi j'en connais pas beaucoup.

Ou alors, ce que tu insinues derrière cette question c'est: si on arrètait de consommer alors tout le systême se casserai la gueule et si on est dans la merde actuel c'est la faute a vous autres cons de consommateurs. Si c'est ça retourne à la page 1 et bonne soirée.

a écrit :Et puis le but du patron n'est pas forcément de s'enrichir, pour prendre un exemple concret, j'ai déjà pu discuter avec Jacques Benoit, je vois mal comment un gars qui est capable de louper son train parce qu'il a discuté pendant une heure avec un clochard pourrait avoir eu l'argent comme ligne directrice de sa vie...


Explique moi alors pourquoi les riches n'ont jamais été aussi riche qu'aujourd'hui et qu'ils le seront encore plus demain matin. Est-ce que c'est parce qu'ils ont un appétit plus gros que le commun des mortels, parce que c'est une nécéssité biologique pour eux d'avoir un compte en banque plein a raz bord?
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Message par Barnabé » 10 Déc 2003, 16:57

Et j'ajouterais que justement dans les périodes où les stocks s'accumulent dans telle ou telle branche de la production, les capitalistes ont un besoin impérieux d'augmenté les cadences, le temps de travail, bref de tout faire pour faire baisser le cout du travail. Le seul moyen de continuer à faire du profit est alors de produire bien en dessous du prix de production moyen.
Barnabé
 
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Message par Stanislas » 10 Déc 2003, 17:41

(Dolmancé @ mercredi 10 décembre 2003 à 15:58 a écrit :
Et qu'est ce qui empêche les capitalistes de ne plus mettre la recherche de profits au centre de leurs préocupations mais l'humain ?




Probablement le fait que le capitalisme ne soit pas trop d'accord avec ce schéma qui est (à quelques nuances près) le " Communisme achevé ". Vu qu'à ce stade il n'y a plus de profit, plus de monnaie, plus d'aliénation par le salariat, plus d'Etat, plus de guerres impérialistes, etc... Plus de capitalisme donc.

A moins que les capitalistes ne soient persuadés de la théorie du suicide, bien entendu. Après calculs, la probabilité (technique adéquate pour la qualification du risque) varie entre zéro et zéro (l'échantillon probabiliste porte sur les capitalistes non atteints de dépression " humaniste ").
Stanislas
 
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Message par Dolmancé » 10 Déc 2003, 22:08

a écrit :Et j'ajouterais que justement dans les périodes où les stocks s'accumulent dans telle ou telle branche de la production, les capitalistes ont un besoin impérieux d'augmenté les cadences, le temps de travail, bref de tout faire pour faire baisser le cout du travail. Le seul moyen de continuer à faire du profit est alors de produire bien en dessous du prix de production moyen.


Sauf que cette théorie ça marchait au XIXe siècle mais de nos jour c'est un peu plus compliqué que ça... Parce que les capitalistes ils ont beau essayer de produire en dessous du prix de production moyen, ça ne marche pas :

Widjonarko Tjokroadisumarto, président de l'Association de l'industrie du jouet en Indonésie : "Nos produits ne valent rien s'ils ne portent pas le nom d'une grande marque. Nous pouvons faire la plus jolie peluche du monde, si elle ne représente pas un personnage connu, elle ne se vendra pas. Nous vendons la même peluche à un prix quatre fois plus élevé si elle est griffée par une marque célèbre. C'est pourquoi nous sommes extrêmement dépendants des marques et de la manière dont les grandes entreprises occidentales passent commande. (...) Finalement, les droits sur le copyright constituent une nouvelle forme de colonialisme de la part des pays du Nord."
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Message par Dolmancé » 10 Déc 2003, 22:14

a écrit :Probablement le fait que le capitalisme ne soit pas trop d'accord avec ce schéma qui est (à quelques nuances près) le " Communisme achevé ".


Tant que vous continuez à raisonner en terme de production vous ne serez jamais capable d'arriver à cette société.


a écrit : Vu qu'à ce stade il n'y a plus de profit, plus de monnaie, plus d'aliénation par le salariat, plus d'Etat, plus de guerres impérialistes, etc... Plus de capitalisme donc.

A moins que les capitalistes ne soient persuadés de la théorie du suicide, bien entendu. Après calculs, la probabilité (technique adéquate pour la qualification du risque) varie entre zéro et zéro (l'échantillon probabiliste porte sur les capitalistes non atteints de dépression " humaniste ").


Si la probabilité d'une insurrection des consciences de la classe moyenne est nulle, va falloir vous mettre sous Prozac avant de calculer celle d'une révolution ouvrière :hinhin:
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Message par Dolmancé » 10 Déc 2003, 22:31

a écrit :Explique moi alors pourquoi les riches n'ont jamais été aussi riche qu'aujourd'hui et qu'ils le seront encore plus demain matin. Est-ce que c'est parce qu'ils ont un appétit plus gros que le commun des mortels, parce que c'est une nécéssité biologique pour eux d'avoir un compte en banque plein a raz bord?



On y arrivera, mais pas tout de suite, soyez pas si impatient, vous en êtes bien à plus de deux siècles d'attente, laissez nous au moins quelques années...

Ah oui sinon les riches se sont appauvris, entre 2002 et 2003...

(http://www.forbes.com/billionaires/free ... 7/087.html)
Dolmancé
 
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