Fondements programmatiques de la politique de LO

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Screw » 29 Jan 2004, 14:29

a écrit :
Les fondements programmatiques de la politique de Lutte ouvrière

Le texte « Les fondements programmatiques de notre politique », adopté à l’unanimité par les 450 délégués du XXXIIIe congrès de Lutte ouvrière début décembre, tranche avec les documents sur la « situation internationale » et sur « la situation intérieure » auxquels les congrès précédents nous ont habitué.
La nature même de ce texte, théorique et programmatique, embrassant l’histoire du mouvement ouvrier international, balayant des problèmes politiques très divers touchant les métropoles impérialistes comme les pays semi-coloniaux, souligne l’ambition. LO ramasse, en quelques pages synthétiques et didactiques, les acquis du marxisme-révolutionnaire auxquelles elle se réfère.
Il ne s’agit donc pas d’un texte conjoncturel. Mais c’est un texte que la conjoncture éclaire…
Ce souci de la direction de LO « d’intégrer dans les statuts un rappel des fondements de son programme ainsi qu’un développement sur son programme politique lui-même » prend un sens particulier à la veille des deux campagnes communes avec la Ligue communiste révolutionnaire dont le congrès, en novembre dernier, a également révisé les statuts.

Les limites d’une délimitation
Pour l’essentiel, « Les fondements programmatiques de notre politique » réaffirme de grands principes auxquels tous les marxistes-révolutionnaires adhèrent : anti-impérialisme, internationalisme, parti mondial de la révolution, dictature du prolétariat, brisure de l’État, parti révolutionnaire, revendications transitoires, indépendance de classe, etc. Significativement, le développement particulier accordé à la dictature du prolétariat atteste des convergences avec la LCR dans la recherche d’une formulation du pouvoir des travailleurs étrangère à « la déformation de cette notion imposée par les staliniens pour justifier la dictature de la bureaucratie en URSS ». Et de nombreux camarades de la Ligue qui ont approuvé le retrait de la référence formelle à la dictature du prolétariat des statuts se retrouveront entièrement dans les termes arrêtés par LO à son congrès sur le sujet.
« Notre programme se fonde sur les acquis politiques du mouvement communiste révolutionnaire et, en conséquence, sur les bases programmatiques exprimées par le Manifeste communiste, les quatre premiers congrès de l’Internationale communiste et le Programme de transition, programme de fondation de la Quatrième internationale », précise LO. Là encore, « Les fondements programmatiques de notre politique » revendique des filiations théoriques et politiques communes à l’ensemble des courants trotskystes : avec Marx, Lénine ou Trotsky ; avec la Première et la Deuxième Internationale jusqu’en 1914, avec l’Internationale communiste avant la contre-révolution stalinienne ou avec la Quatrième Internationale de Trotsky.
La partie définissant plus précisément le « programme politique » de LO signale plus nettement ce qui à ses yeux la distingue des autres courants se rattachant à la tradition marxiste-révolutionnaire, mais sans qu’apparaissent des divergences telles qu’elles empêcheraient irrémédiablement de militer dans un même cadre avec… la Ligue pour ne prendre qu’un exemple !
Au-delà des formules abruptes du document sur l’altermondialisme en général et sur les altermondialistes en particulier, bien des militants révolutionnaires partagent avec les camarades de LO l’idée que « Nous devons nous démarquer clairement et fermement de ces courants, lever les ambiguïtés de leur langage et dénoncer leur politique qui, derrière des aspects contestataires, est fort respectueuse de l’ordre social. » Le débat se situe, en réalité, sur un autre plan : faut-il oui ou non être partie prenante de ses mobilisations ? Illustrons d’une autre manière le propos. Les discussions dans l’Internationale communiste autour du front unique ouvrier ont opposé, à Lénine et à Trotsky, des opportunistes et des sectaires, les uns refusant le combat politique pieds à pieds contre les réformistes, les autres dénonçant la collusion avec les ennemis de classe. Les uns et les autres se trompaient. À l’évidence, les deux attitudes perdurent aujourd’hui face à l’altermondialisme…
« Les fondements programmatiques de notre politique » le démontre suffisamment : la politique de LO n’a pas d’autres fondements théoriques que notre organisation, la LCR ; et sa politique ne diffère pas fondamentalement de la nôtre. Il ne s’agit évidemment pas de nier les désaccords, nous allons y revenir. Il est ici question de leur théorisation, de ces barrières infranchissables construites par l’histoire séparée des différentes branches se réclamant du trotskysme, de ces divergences majeures qui empêchaient, il y a seulement quelques mois, des militants de LO et de la LCR d’envisager — simplement ! — une campagne électorale commune.
De ce point de vue, le document de LO est révélateur d’un état d’esprit qui a dominé pendant des décennies et qui perdure jusqu’à aujourd’hui dans tous les courants : celui de se définir et de se délimiter pour justifier une existence séparée avant de le faire pour noter les convergences, pour dessiner les bases d’un rassemblement. Le changement de période commande pourtant de se départir d’attitudes marquées par l’isolement dans lequel l’extrême gauche est restée confinée trop longtemps. Mais encore faut-il enregistrer, et ce changement, et ses conséquences.
Perce ici notre principal désaccord avec « Les fondements programmatiques de notre politique » : la politique de Lutte ouvrière y apparaît arrimée à des principes déconnectés de la lutte de classe, comme si sa politique était fixée une fois pour toute, sans lien avec l’évolution du monde, comme si aucune orientation alternative n’était possible.
Le temps semble s’être arrêté. À nos yeux, il s’est au contraire accéléré, redéfinissant… notre politique.

Des fondements programmatiques ne suffisent pas à faire une politique
Lénine brocardait déjà « la ligne droite des doctrinaires ». « Aller en ligne droite n’est guère possible », ironisait Trotsky de son côté. Avec « Les fondements programmatiques de notre politique », LO témoigne au mieux d’une difficulté à envisager les tournants de la situation, au pire de sa cécité devant les bouleversements qui remettent entièrement en cause l’organisation du mouvement ouvrier depuis 1989.
Indépendamment des conclusions que l’on en tire sur le rapport de force entre les classes à l’échelle mondiale, il est difficile de ne pas noter que la chute du stalinisme a précipité les évolutions et les reclassements. La social-libéralisation rapide des partis et des syndicats à l’œuvre rend compte de la conflagration à laquelle nous assistons. Maintenus à l’état groupusculaire pendant plusieurs décennies, les courants révolutionnaires peuvent prétendre à la direction du mouvement ouvrier pour la première fois de façon crédible depuis 1945. C’est ce que signalent, en France et à leurs échelles, les scores et la sympathie qui s’expriment pour l’extrême gauche et ses idées, dans les urnes comme dans les rues depuis 1995.
Pourtant, LO persiste et signe : « notre tâche fondamentale reste la même qu’il y a vingt ou trente ans ».
Entendons-nous bien. Il ne s’agit nullement de discuter les paroles du fondateur et dirigeant du parti social-démocrate allemand, Wilhelm Liebknecht, selon lequel « Si les circonstances changent en 24 heures, il faut aussi en 24 heures changer de tactique ». « En 24 heures, lui a répondu Lénine, il y a un siècle, dans Par où commencer ?, on peut modifier la tactique de l’agitation sur quelque point spécial, modifier un détail quelconque dans l’activité du Parti. Mais pour changer, je ne dirai pas en 24 heures, mais même en 24 mois, ses conceptions sur l’utilité générale, permanente et absolue d’une organisation de combat et d’une agitation politique dans les masses, il faut être dénué de tout principe directeur. Il est ridicule d’invoquer la diversité des circonstances, le changement des périodes : la constitution d’une organisation de combat et l’agitation politique sont obligatoires dans n’importe quelles circonstances ».
Ce qui fait débat, c’est la nature des évènements cruciaux intervenus depuis une quinzaine d’années et des changements de politique qu’ils appellent chez ceux qui prétendent tracer une perspective pour l’ensemble de la classe ouvrière.
L’effondrement des dictatures staliniennes a refermé la période historique ouverte par la Révolution russe. En prendre acte ne conduit nullement à rejeter les acquis théoriques et programmatiques attachés à la période antérieure. Simplement, cette nouvelle phase soulève des questions nécessitant des réponses auxquelles ni Marx, ni Lénine, ni Trotsky, ni quiconque n’a répondu, et pour cause.
L’analyse du processus de restauration du capitalisme dans l’ex-URSS l’illustre pleinement. Le programme de transition rappelle LO est « la clé de la compréhension de la dégénérescence bureaucratique du premier État ouvrier et de toutes les déformations introduites par le stalinisme dans le programme et dans les valeurs fondamentales du mouvement ouvrier », ce qui ne fait pas débat parmi les marxistes-révolutionnaires. La démonstration qui suit pose, en revanche, plus de problèmes :
« Nous avons toujours défendu l’analyse trotskyste contre des courants, et ils ont été nombreux, qui, avant même la mort de Trotsky et plus encore après, en abandonnant pour l’URSS la notion d’État ouvrier dégénéré ont en fait abandonné la notion d’État ouvrier tout court.
En ne remettant pas fondamentalement en cause, même aujourd’hui, cette appréciation alors que l’Union soviétique est morcelée et que la quasi-totalité de ses dirigeants œuvrent au retour du capitalisme, nous nous plaçons dans la continuité de ce combat politique car, même aujourd’hui, certains traits de la société ex-soviétique ne s’expliquent pas sans un raisonnement basé sur les analyses trotskystes et, surtout, parce que l’évolution vers la domination sociale et économique totale de la bourgeoisie est loin d’être encore accomplie. »
Suggérer que les travailleurs ont toujours quelque chose à défendre de cet État dirigé par Poutine est stupéfiant. Le raisonnement qui sous-tend cette assertion l’est plus encore. Que des traits de l’URSS subsistent est une chose ; en déduire qu’ils déterminent la nature de l’État en est une autre. Ce type d’argument permettrait, par exemple, de nier le passage de la féodalité au capitalisme, au prétexte que des aspects de l’ordre ancien n’auraient pas disparu… Plutôt que d’invoquer Trotsky sur un processus qu’il n’a pu analyser, mieux vaut se référer à ses réflexions autrement plus éclairantes sur l’utilisation hors de propos du Manifeste du parti communiste :
« Quel autre livre pourrait se mesurer, même de loin, avec le Manifeste communiste ? Cela ne signifie nullement, cependant, qu’après quatre-vingt-dix années de développement sans précédent des forces productives et de grandioses luttes sociales, le Manifeste n’ait pas besoin de corrections et de compléments. La pensée révolutionnaire n’a rien de commun avec l’idolâtrie. Les programmes et les pronostics se vérifient et se corrigent à la lumière de l’expérience, qui est pour la pensée humaine l’instance suprême. »
C’est une de nos tâches.

Reposer la question du parti
La question du parti concentre toutes les difficultés. Celle de s’affranchir du passé d’une extrême gauche marginalisée, coupée pour l’essentiel de la classe ouvrière, ne pouvant envisager la construction de partis révolutionnaires autrement que minoritaires. Celle de renouer avec la tradition d’un mouvement ouvrier, révolutionnaire et de masse, où le réformisme n’était pas encore dominant. Filiation programmatique et masses semblent ne pouvoir être associés. Dans « Les fondements programmatiques de notre politique », LO récuse même la possibilité d’un parti révolutionnaire de masse autrement que dans une période… révolutionnaire.
« La notion de “parti ouvrier de masse” sert en général de refuge à ceux qui défendent une politique réformiste, défend-elle. L’ensemble des travailleurs n’est pas révolutionnaire en temps normal. Les masses sont au contraire réformistes et ce n’est que dans des périodes critiques que la nécessité d’un changement radical de politique s’empare des masses. En dehors de ces périodes, on ne peut gagner aux idées révolutionnaires qu’une minorité du monde du travail. » Il s’agit par conséquent de construire patiemment un parti révolutionnaire, aujourd’hui comme hier.
Cette idée de LO nourrit d’ailleurs un autre projet. Le parti non-délimité stratégiquement est son symétrique. Leurs conclusions s’opposent, mais le point de départ est commun : l’impossibilité d’envisager un parti révolutionnaire de masse conduit les uns à limiter l’ambition à un parti révolutionnaire sans les masses, les autres à préférer un parti de masse non révolutionnaire. La conception du parti révolutionnaire que défend LO est même encore plus restrictive puisqu’elle avance « La nécessité d’un parti communiste révolutionnaire refusant de se fondre dans des fronts plus larges », rejetant ainsi toute idée de regroupement.
Cette façon définitive de traiter la question du parti se discute, bien entendu. Mais elle est surtout discutable du point de vue des fondements programmatiques laissés par Lénine et Trotsky auxquels il est si souvent fait référence dans le texte de LO. Ainsi la politique de regroupement initiée au début du siècle dernier par Lénine pour dépasser la séparation entre Bolcheviques et Mencheviques. Celle de l’Internationale communiste visant à rassembler autour du drapeau de la révolution russe des courants non-bolcheviques. De nombreux exemples pourraient être évoqués, restant sur le terrain bien balisé de la politique de Lénine et Trotsky, attestant de conceptions moins étriquées de la construction du parti révolutionnaire que LO ne le laisse croire.
« Des années durant, nous nous sommes considérés comme des fractions marxistes de partis centristes » expliquait Trotsky, évoquant la construction de la IVe Internationale. Et pour les sceptiques, il soulignait que cela avait également été le cas pour les bolcheviks : « […] dans le processus de sa formation, un parti marxiste doit souvent agir en tant que fraction d’un parti centriste ou même d’un parti réformiste. Ainsi les bolcheviks ont-ils, pendant de nombreuses années, adhéré au même parti que les mencheviks. » Ces deux citations n’encouragent nullement à refuser de construire des partis révolutionnaires ; elles soulignent simplement que, ici comme ailleurs, « Aller en ligne droite n’est guère possible ».
C’est le sens à accorder aux réflexions de Trotsky sur le parti ouvrier de masse lors des discussions sur le Programme de transition avec le Socialist Workers Party américains. « Sommes-nous pour la création d’un Labor Party réformiste ?, demande-t-il. Non. Sommes-nous pour une politique qui puisse donner aux syndicats la possibilité de jeter leur poids dans la balance ? Oui. Il peut devenir un parti réformiste — cela dépend du développement. Ici se pose la question du programme. […] il nous faut un programme de revendications transitoires, dont la plus achevée est celle de gouvernement ouvrier et paysan. » Ce faisant, Trotsky entendait apporter une première solution à l’absence d’un parti ouvrier de masse. C’est de cette méthode que nous devons nous inspirer pour discuter des tâches qui nous incombent aujourd’hui.
À l’évidence, la question du parti des travailleurs ne se pose pas dans les mêmes termes que dans les années 30 quand Trotsky discutait les conditions de sa mise en avant par les révolutionnaires. À l’époque, il limitait cette perspective aux pays dans lesquels la classe ouvrière ne disposait pas d’organisation indépendante de la bourgeoisie. Le dirigeant bolchevik raisonnait dans une période révolutionnaire où la classe ouvrière des métropoles impérialistes était encadrée par des partis réformistes de masse, à l’exception notoire des États-Unis.
Depuis 1989, plus encore après 1995, un espace politique s’est libéré pour qu’une nouvelle organisation de masse et radicale puisse émerger : un parti révolutionnaire des travailleurs. Accoler « des travailleurs » à la suite de « parti révolutionnaire » n’est nullement formel : cela permet de dégager les tâches nouvelles que la période nous confère, tout en spécifiant que ce parti de masse doit être clairement délimité vis-à-vis du réformisme, social-démocrate et stalinien. Les délimitations stratégiques ne sont pas invalidées par la chute du stalinisme : le clivage réforme-révolution renvoie directement à la compréhension de l’époque impérialiste.
En revanche, la référence à un parti révolutionnaire des travailleurs insiste sur la désorganisation du mouvement ouvrier à laquelle on doit faire face. La faiblesse des organisations ouvrières traditionnelles est la règle, ce qui pose de manière inédite le besoin de créer des partis indépendants de la bourgeoisie : on ne peut raisonner comme si des partis réformistes n’avaient jamais existé ; on ne peut pas non plus faire comme s’ils étaient toujours aussi puissants. La participation gouvernementale du PS et du PCF, pendant cinq ans, a clarifié énormément les choses. L’exigence d’un parti des travailleurs défendant jusqu’au bout les intérêts de la classe ouvrière apparaît compréhensible immédiatement par une frange importante des travailleurs et des jeunes aujourd’hui.
Défendre de la sorte la perspective d’un parti de masse, c’est assurément la meilleure façon de défendre celle d’un parti révolutionnaire.
 
*  *  *
La fermeté des idées dont se revendique LO est une qualité. Mais elle se retourne en un défaut tout aussi dommageable que l’opportunisme qu’elle entend combattre, faute d’intégrer dans sa politique les éléments qui travaillent en profondeur la classe ouvrière depuis 1989.
L’entreprise de réélaboration programmatique est considérable. La tâche de construire un parti qui représente les intérêts des travailleurs l’est tout autant. Elles sont intimement liées.
Dans les discussions sur le Programme de transition, Trotsky le répétait : « […] ce programme est la concrétisation de l’expérience collective des révolutionnaires. C’est l’application des vieux principes à la situation actuelle. Il ne faut pas le considérer comme gravé définitivement dans le marbre, mais comme adaptable à la situation objective. »
Aucun courant ne peut prétendre, à lui seul, relever le défi, pas plus la Ligue que LO. Chercher à créer les conditions pour regrouper les forces, c’est à dire des relations démocratiques, est un préalable. Confronter les expériences et les acquis théorique, politique et pratique de chacun peut combler le retard que l’émiettement des révolutionnaires a entraîné. Cela conduirait à rediscuter des fondements programmatiques, notamment de toutes une série d’aspects, pas ou peu abordés, dans le texte de LO, comme le front unique ouvrier, la crise de direction ou du réformisme dans ses différents aspects, les caractéristiques de la nouvelle période ou notre appréciation sur l’évolution du mouvement ouvrier et en conséquence les perspectives des révolutionnaires.

Serge Godard

(1)  Lutte de classe, n°77, décembre 2003-janvier 2004.
Screw
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 18:00

Message par pelon » 29 Jan 2004, 16:35

Au fait Godard a-t-il voté, oui ou non, la suppression de la référence explicite à la dictature du prolétariat dans les statuts de la LCR ?
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par artza » 30 Jan 2004, 07:52

Pour SG LO a de bonnes idées mais au final c'est un défaut! Par contre la LCR a souvent de mauvaises idées mais c'est une qualité!
artza
 
Message(s) : 2399
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

Message par stef » 30 Jan 2004, 14:37

Tes insultes nous honorent, Rojo ! Continues à montrer ce dont tu es capable.
stef
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 11:50

Suivant

Retour vers Histoire et théorie

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 9 invité(s)