c'était il y a trente ans

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par ravine chien » 17 Fév 2004, 02:53

a écrit :Robert Cyrille se souvient
"Nous étions très nombreux ce jeudi matin, le cortège se rendait à Basse Pointe. A notre passage au  Poteau, un chauffeur de taxi nous a indiqué la présence de nombreux gendarmes armés sur la route nationale aux environ de Chalvet. Il nous à dit avoir entendu qu'ils allaient nous tirer dessus. Nous nous sommes alors dispersés dans les champs d'ananas en demandant aux femmes de rester à l'écart car nous étions déterminer à suivre notre mouvement. Un hélicoptère nous à repérés et nous nous sommes très vite retrouvés nez à nez avec les gendarmes. Ils nous ont piégé en nous encerclant et sans sommation, ils nous ont tiré dessus. Le camarade Limany était à mes cotés, nous avons tenté de nous réfugié dans le champ d’ananas le plus proche. Mais le camarade n'a pas eu le temps, il est tombé à deux mètres de moi. Les gendarmes l’'ont achevé à coup de crosse. J'ai tenté de m'interposer mais, en guise de réponse, j'ai reçu une balle dans la hanche. J'ai fait le mort et j'ai entendu crié : « On en a eu deux....ils se sont éloignés et j'en ai profité pour me faire un garrot. Je me suis levé pour prendre la fuite et j'ai entendu : " Il y en a un qui s'évade ". j'ai reçu la deuxième balle  dans la main. J'ai perdu un doigt dans cette affaire. Mon salut est du au fait que j'ai plongé dans un canal assez profond car l'hélicoptère tournait au dessus de ma tête. J'ai fait le mort une seconde fois et j'ai attendu le secours des camarades, j'ai vu tombé Limany, et trois autres, blessés un peu plus loin… . Pour 35 francs, 50 centimes… "

dans france antilles d'aujourd'hui


C’était à Basse Pointe (habitation Chalvet)le 14 février 1974, les autorités avaient décidé de réprimer par le sang des manifestations d’ouvriers de la banane quiréclamaient de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaire,. Elles estimèrent que la révolte avait trop duré. Le résultats ça été un nombre indéterminé de blessés et un mort Limany Sérier, deux jours après le cadavre de Placide Marie Louise est retrouvé dans les champs, il avait subit d’atroces mutilations
ravine chien
 
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Message par com_71 » 18 Fév 2004, 17:04

Quelle est la "version officielle" ?

Provoc des grévistes ?
Maladresse des gendarmes ?
Pas de chance... ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par ravine chien » 19 Fév 2004, 03:43

le conflit durait déja depuis près de 6 semaines, l'exaspération des travailleurs était grande. les militants ouvriers de la banane étaient principalement syndiqués a l'ugtm, syndicat nationaliste, la méthode de ce syndicat était l'affrontement direct avec les forces de l'ordre. l'une des seules photos que j'ai vu à la maison des syndicats montre des ouvriers avec des coutelas, ce n'est qu'un instrument de travail, et les policiers en présence n'ont pas réfléchi à ce qu'ils fesaient. les forces de l'ordre affichaient ouvertement leur racisme et c'étaient une façon de montrer qui était le maitre, mais à l'époque, officiellement la gendarmerie ne fesait que se défendre dans une opération de maintien de l'ordre. après ces assassinats par les forces de répression françaises, il y a eu quelques jours de grèves générale qui ont vite déboucheés sur la signature d'un accord qui allait au delà des revendications initiales. instauration du salaire minimum dans le secteur agricole, augmentation de salaire journalier à 35,5 francs (ils réclamaient 35,4) le paiement des jours de grèves, des primes pour les heures sup.
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Message par ravine chien » 26 Fév 2004, 18:06

dans combat ouvrier
a écrit :Février 1974
Il y a 30 ans, deux ouvriers agricoles grévistes étaient assassinés à Chalvet au Lorrain
En Martinique, le 14 et le 16 février 1974, étaient des journées noires.
Renord Ilmany, ouvrier agricole gréviste de 55 ans était assassiné par les gendarmes au lieu-dit Chalvet sur la commune de Basse-Pointe. Une embuscade avait été tendue contre les grévistes regroupés sur l’habitation Fonds Brulé au Lorrain. Une dizaine de camions de gendarmes poursuivaient les grévistes qui regagnaient en groupe la commune de Basse-Pointe. Un hélicoptère crachait sur eux des grenades lacrymogènes. C’est à ce moment que les ouvriers, accompagnés de jeunes militants, ont été pris en chasse par les gendarmes qui ont tiré. Plusieurs ont été blessés, Omer Cyrille, Guy Crétinoir, Rasroc, François Rosaz. Renord Ilmany est tué. Dans cette tuerie, un autre ouvrier trouvera la mort. Un jeune ouvrier maçon, gréviste, Georges Marie-Louise, sera retrouvé deux jours plus tard, gisant mort à l’embouchure de la rivière Capot également dans la commune du Lorrain, probablement après avoir été frappé à mort par les mebres des forces de répression, gendarmes ou autres. La soldatesque s’était une fois encore déchaînée contre des travailleurs en grève pour défendre leur pain et leurs droits.

La situation sociale en 1974
La situation des classes laborieuses s’était dégradée. Dans les années 70, les dernières usines à sucre avaient cessé de fumer. Pour les possédants, les békés, la canne ne permettait plus de faire suffisamment de profits. Après avoir touché des millions de subventions de l’Etat, ils avaient fermé les usines à sucre et investi dans l’import-export. De grands super-marchés apparaissaient. Des masses d’ouvriers agricoles perdaient toutes ressources, surtout les plus âgés. Les plus jeunes avaient pu trouver un emploi dans le bâtiment ou sur les plantations de bananes qui avaient pris la place des champs de cannes.
Les années 70 sont aussi marquées par des hausses de prix importantes. Les capitalistes ont décidé de faire payer la crise du pétrole aux masses laborieuses. Le gouvernement français à leur service, fait marcher la planche à billet. Le passage au nouveau franc complique encore les choses pour les travailleurs et rend le coût de la vie de plus en plus élevé. Tout est cher: l’essence, les transports, les marchandises de première nécessité, huile, pain, farine, poisson. La misère s’installe dans les foyers des travailleurs.
Parallèlement, on assiste à une recrudescence de l’arrogance des patrons, et de l’administration coloniale qui voudraient imposer à la population ce recul social. Alors, les escarmouches de type raciste se multiplient entre patrons békés et travailleurs et chômeurs. En Martinique, le Conseil Général dirigé par Emile Maurice et sa majorité de droite suit fidèlement cette politique.

Les travailleurs ne se laissent pas faire
Dès la fin de l’année 1973, on assiste à une multiplication des conflits. Les travailleurs revendiquent des augmentations de salaire importantes pour compenser les hausses des prix. Ils refusent le saupoudrage et les miettes acceptées trop souvent par les directions syndicales.
Les salariés du journal France-Antilles dressés contre leur patron Hersant font grève depuis deux mois. Les ouvriers du Bâtiment sont à leur troisième semaine de grève illimitée. Ils exigent 25% d’augmentation sur leur salaire. Après le 28 décembre 1973, les salariés de l’ex-SPEDEM, aujourd’hui EDF Martinique, se préparaient eux aussi à rentrer en grève, suite à une entourloupette du préfet de l’époque, le dénommé Orsetti, qui renvoyait une négociation prévue sur leurs revendications à la fin du mois de janvier. Ils rentrent en grève non-limitée le 7 février.
Lorsque l’administration décide début janvier d’augmenter le tarif des cantines, les collégiens des CET, fils et filles de travailleurs, vont eux aussi descendre dans les rues pour refuser les augmentations. Ils auront le soutien de leurs parents et de l’ensemble de la population et se trouveront bien souvent au coude à coude avec les grévistes, notamment ceux du bâtiment, dans les manifestations.
Les ouvriers agricoles eux aussi sont en grève depuis le 17 janvier 1974, pour des augmentations de salaire . Ils réclament notamment la suppression du SMAG qui est le salaire minimum garanti dans l’agriculture, plus bas que le SMIG et veulent un salaire de 35.46F pour huit heures de travail. Sur certaines plantations, ils sont aidés par de jeunes militants issus du mouvement nationaliste.

Préparation de la grève générale du 12 Février
Devant l’ampleur des mouvements sociaux, les directions syndicales de l’époque, la CGTM, la CGTT-FO, et CFTC ont lancé un mot d’ordre de grève générale illimitée à partir du 11 février. Elles ont mis sur pied une plate-forme de revendications en 12 points dont l’alignement du SMIC et les allocations familiales sur ceux de la France. Mais ces directions, apparaissaient plutôt timorée à beaucoup de travailleurs. Elles ne semblent pas prêtes à faire réellement du 12 février un succès pour arracher les revendications ouvrières, elles ne se montrent pas présentes aux côtés des grévistes.
Pourtant dans les secteurs en lutte, la détermination des travailleurs est grande et les grèves se sont radicalisées face à l’arrogance patronale (coupures d’électricité, débauchages sur les chantiers, riposte à coups de pierre aux interventions policières dans les manifestations).
Alors, des jeunes travailleurs, certains d’entre eux politisés, appelleront leurs camarades à prendre leur mouvement en main et à mettre en place des «comités de grève» pour garder le contrôle du mouvement jusqu’à la satisfaction des revendications. Et les travailleurs des secteurs en lutte se rejoignent à la Maison des Syndicats, ou encore dans les manifestations, lors des débauchages.

Succès de la grève du 12 Février et du 13 février
Le 12 février, environ 5000 travailleurs de tous les secteurs, se retrouvent dans les rues de Fort de France pour réclamer des augmentations de salaires, fustiger les patrons et le gouvernement. Les jeunes des collèges et des lycées sont également dans les rues. Fort de France est ville morte. En fin de journée, la grève est reconduite après une assemblée générale des travailleurs à Fort de France. Le lendemain, la situation est tendue.
Après plus de deux mois de grève pour certains secteurs, l’heure n’est pas aux défilés-promenade. Des grévistes se répandent par petits groupes dans les rues de Fort de France. Ils obligent les magasins qui ont ouvert leurs portes à baisser les rideaux pour respecter la grève. Au soir du deuxième jour, la grève générale n’est pas arrêtée.
Mais les directions syndicales tirent en arrière. Elles craignent d’être débordées par la base, trop déterminée. Les partis politiques tels le PCM ou le PPM, iront jusqu’à faire chorus avec l’administration en dénonçant dans leur presse ou dans des communiqués, les «agitateurs gauchistes» .

La tuerie de Chalvet
C’est dans ce contexte, que la préfecture avec à sa tête le préfet Orsetti et à la demande du patronat de la SICABAM (organisation des planteurs békés de l’époque), décidera de mettre un coup d’arrêt sanglant à cette grande mobilisation ouvrière. C’est dans les champs de banane au Lorrain qu’ils frapperont.

Fin de la grève générale
Choqués par l’assassinat d’un gréviste de l’agriculture, des masses de travailleurs, des grévistes, des politiciens, et aussi des gens «de tous les horizons sociaux», se regrouperont pour célébrer ses obsèques. Ils se retrouveront dans la même émotion au moment des obsèques du jeune Marie-Louise. La grève générale n’était plus à l’ordre du jour.
La répression policière scélérate avait été orchestrée par les possédants et leur pouvoir pour casser le mouvement ouvrier.
Les mobilisations ouvrières continuèrent néanmoins plusieurs jours encore même si elle n’étaient plus aussi massives. C’était le cas des employés de l’entreprise Figuères chargée du ramassage des ordures ménagères à Fort de France, de ceux des boulangeries, ou des banques et des hôpitaux.
Et le 19 février 1974, le quotidien France-Antilles qu’on ne pouvait soupçonner de quelconque sympathie pour les grévistes titrait encore «situation confuse sur le front social».
Le 21 février 1974, un accord fut signé dans la banane. Les patrons bananiers acceptaient de payer la journée de travail de huit heures à 39.50F.
Avec leurs frères les plus exploités, les travailleurs de Martinique avaient fait reculer le patronat béké de l’agriculture. Dans d’autres secteurs, tels le bâtiment ou à la SPEDEM, des revendications importantes furent arrachées. Les patrons et tous ceux qui sont à leur service, leur avaient fait lourdement payer ces avancées. Cette page écrite du sang des ouvriers fait aujourd’hui partie de leur histoire et de leur quête de respect et de dignité pour une vie meilleure.
ravine chien
 
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Message par ravine chien » 29 Mars 2004, 18:09

pour la "version officielle"

a écrit :LA DECLARATION DU PREFET

Un événement tragique s'est produit en fin de matinée dans le nord de la en Martinique alors que les forces de l’ordre, chargées d’assurer la liberté du travail ainsi que la protection des personnes, rejoignaient un important groupe de manifestants porteurs de bâtons et de coutelas, des heurts violents se sont produits à l'issue desquels on doit déplorer un mort et quatre blessés dont deux graves parmi les manifestants, trois blessés parmi les forces de l'ordre.
Je m'incline devant la victime et sa famille et j'exprime ma profonde tristesse devant une telle situation, d'autant plus douloureuse que dans le même temps sont en cours des discussions que j'ai favorisées entre les parties intéressées de la profession bananière.
Ce drame montre tragiquement jusqu'ou peut mener la violence ; qu’on se persuade qu'il n'est pas de problèmes qui puissent trouver leur solution dans la négociation, comme le témoigne l'issue favorable de certains conflits sociaux ces dernières semaines.
C’est pourquoi je lance un appel solennel à tous ceux qui ont quelque responsabilité dans ce domaine en les adjurant de faire preuve de sagesse et de raison.
Ainsi pourra être renouvelé le climat d'apaisement nécessaire à une véritable et efficace concertation.
Pour ma part, je m'y emploierai de toutes mes forces et de tout mon cœur, conscient que la population de ce département ne se laissera pas abuser par des agitateurs, mais qu'elle comprendra avec moi, que dans l'intérêt général, force doit toujours rester à la loi.

…ET UNE MISE AU POINT
le préfet de la région Martinique a publié hier soir le communiqué suivant :
" Certains  partis et regroupements politiques, dans leur version des tragiques événements du Lorrain, n'ont pas hésité à affirmer que des coups de feu avait été tirés d’hélicoptère.
Le  préfet de la région Martinique oppose le démenti le plus formel à de telles allégations et rappelle que les hélicoptères de la gendarmerie, que la population connaît bien, sont exclusivement des appareils de liaison, de reconnaissance et surtout de sauvetage".


France-Antilles – 16 février 1974


et

a écrit :Bernard STASI: "ON NE PEUT PAS REVENDIQUER A LA FOIS L’INDEPENDANCE ET LA SECURITE SOCIALE"

" Des troskistes sont à l'origine des troubles de l'île"déclare le ministre

ce sont des troskistes qui sont à l'origine des incidents qui firent un mort et plusieurs blessés, le 14 février à la Martinique affirme M. Bernard Stasi, ministre des départements et territoires d'outre-mer dans une interview que "Le Point" publie dans son numéro de lundi.
Le ministre qui relève que la grève générale du mardi 12 février s'était déroulée sans affrontements, ajoute, en le déplorant que  "si il y a eu mort d’homme – et un seul comme l'autopsie l'a prouvé, dans une bagarre contre les forces de l'ordre – c’est que depuis quelques semaines des groupes organisés ont entrepris un travail d'agitation. Ce sont des troskistes, affirme-t-il, qui ont organisé la manifestation du 14, armé la foule de bâtons et de coutelas, profitant de la situation pour faire campagne pour l'indépendance" .
Rappelant que les départementalistes l'ont remporté aux dernières élections, augmentant même le nombre de leurs voix ; le ministre estime qu'en réalité le débat qui l'a jadis opposé à Alain Krivine à la télévision sur le thème "réforme ou révolution", continue.
"Moi, dit-il, je suis pour la réforme" et il insiste sur la nécessité de disposer de beaucoup de crédits pour réaliser la politique de départementalisation sur le plan économique.
Monsieur Bernard STASI annonce enfin que lors de son prochain voyage aux Antilles, début avril, il compte annoncer un certain nombre de mesures nouvelles, portant essentiellement sur l'extension au département de la Martinique du régime de protection sociale des départements métropolitains. Sur un autre plan, ajoute-t-il, un commissariat à la promotion des investissements a été mis en place et il doit donner une nouvelle impulsion à l’industrialisation et au tourisme." la Martinique est tout de même plus développer que le Zambèze, conclut M. STASI. De toute façon ni à droite, ni à gauche personne n'a proposé une autre politique. Le véritable danger pour les DOM-TOM, c’est la conjonction de l'égoïsme national et de l'idéalisme révolutionnaire. Il faut qu'on se dise là-bas : on ne peut revendiquer en même temps l'indépendance et la sécurité sociale(…). Mon problème : accélérer la symbiose entre les DOM et la métropole il ne peut y avoir deux poids deux mesures selon les départements français".

France-Antilles – 23 février 1974




sinon parmis les titres de france-antilles, on pouvait lire: " Des commandos gauchistes intimident les commerçant et provoquent les policiers", "L'UDR dénonce les agitateurs gauchistes."...
ravine chien
 
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Message par ravine chien » 29 Mars 2004, 18:13

a écrit :
COMBAT OUVRIER


Le colonialisme assassine, il faut que tout s'arrête en Martinique !
La grève doit être totale à partir de Lundi !
On assassine nos frères et il y a des dirigeants qui hésitent encore ! Les travailleurs les plus décidés, les plus en colère doivent se rendre dans toutes les réunions pour exiger que la lutte continue. Ce que nous voulons nous devons l'arracher.
La grève doit être totale, personne ne doit travailler à partir de lundi, aucune administration, aucun bureau, aucun magasin, aucune école ne doit être ouverte lundi.
La grève doit être totale.
Ce qui est en jeu c’est notre dignité, ce qui est en jeu c’est notre vie, ce que les gardes mobiles ont fait au Lorrain , ils voudront le faire à fort de France. Nous devons faire savoir à leur chef Orsetti que s'ils osent s’attaquer encore à des travailleurs c'est à toute la classe ouvrière qu'ils auront affaire. Ils ne pourront pas mettre un garde mobile derrière chaque travailleur.
Dans toutes les assemblées, prenez position pour une grève totale et effective lundi ; pour la formation d'équipes de débauchage bien organisées. Pour un appel diffusé aujourd’hui même à tous les travailleurs.
Ne tolérez aucune hésitation ! Tout dirigeant qui hésite doit être écarté impitoyablement. La direction de la lutte doit appartenir à ceux qui veulent aller en avant et non à ceux qui piétinent ou veulent reculer alors que toute la Martinique est en train de se mettre debout. Alors que nous avons déjà fait le sacrifice de deux morts.
En assassinant nos frère du Lorrain  le gouvernement montre par là même qu'il ne veut pas répondre à nos revendication autrement que part le fer.
Camarades,
Allons-nous courber la tête devant la force et rentrer au travail les fusils dans le dos ?
Si nous le faisons notre situation sera encore pire que maintenant.
Nous ne pourrons rien faire pour améliorer notre situation.
Non ! la lutte engagée est allé trop loin pour reculer, alors que nous avons encore des forces en réserve et une détermination extraordinaire.
Notre lutte doit se terminer par un succès !
En avant !
Pour une augmentation générale des salaires.
Pour le paiement des jours de grève
Pour l'échelle mobile des salaires (il faut obtenir que les salaires augmentent effectivement en fonction de la hausse réelle des prix)
Pour la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire, afin de mettre fin au chômage.
Pour la fin des discriminations en matière d'allocations sociales, salaire minimum (les 12 points)

EN AVANT ! JUSQU'A LA VICTOIRE FINALE !
 

Samedi 16 février 1974
ravine chien
 
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