Olga Bancic, il y a 60 ans déjà !

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par Perceval » 02 Mars 2004, 04:40

Dimanche 22 février, nous étions nombreux à nous être déplacés au cimetière parisien d'Ivry, pour rendre hommage et fleurir le mémorial des vingt-trois résistants immigrés de l'Affiche rouge, tombés le 21 février 1944 pour vingt-deux d’entre eux à 15 heures au Mont Valérien sous les balles des armées fascistes d'occupation et de collaboration. Les titres de la presse militante, dont l'Humanité, Rouge, Partisan, Politis, Liberzione se sont associés à cet anniversaire du souvenir en se faisant l’écho de la résistance communiste immigrée, en informant ses lectrices et ses lecteurs de ce rassemblement.

Plus d’une centaine d’anonymes, organisés (Parti communiste français, Partito della Ridondazione comunista, Giovani comunisti, Ligue communiste révolutionnaire, Organisation communiste marxiste-léniniste Voie prolétarienne, Mouvement Jeunes communistes, Etudiants communistes, Ras l'front, Association Républicaine des Anciens Combattants et résistants, Mouvement des Arméniens de France pour le Progrès, etc...) ou non, et d’officiels (Consuls d'Arménie, de Hongrie, de Roumanie) avaient répondu présent pour honorer le sacrifice des partisans rouges de l’Affiche du même nom, pour lesquels l’assemblée aux visages gercés par le froid et la couleur uniforme du givre, donnait à lire dans les regards, gravité, émotion et espoir.


A la parole des survivants de l’un des épisodes tragiques et glorieux de la résistance prolétarienne, répondait la rumeur d’un vent sibérien à l’évocation du martyre d’Olga Bancic, jeune femme communiste d’origine roumaine, agent du réseau, mère d'une petite fille de deux ans, responsable des armes et des munitions, et séparée de ses camarades par les bourreaux nazis pour être décapitée à la hache le 10 mai de la même année, jour anniversaire de ses trente-deux ans, à Stuttgart par la Gestapo.

Parmi les hauts faits d’armes de la guerre populaire que menèrent les Francs tireurs et partisans de la main d'œuvre immigrée FTP-MOI) du groupe Manouchian, seront cités les actes de guérilla urbaine de la plus grande audace à Belleville, Montrouge, Clichy, Saint-Ouen, Issy-les-Moulineaux, Levallois, et tout particulièrement l’exécution en plein cœur de Paris de Julius Rether, Général SS, responsable des rafles pour le service du travail obligatoire (STO) et de la déportation des juifs.

Derniers rescapés du détachement « Stalingrad » des FTP-MOI, vieux brigadistes garibaldiens, républicains de la révolution espagnole, anciens des brigades internationales, jeunes travailleurs français et immigrés, tous étaient réunis, avec en partage, la fraternité au coeur, pour imaginer dans le plus profond recueillement, un avenir de justice, de paix et de liberté, débarrassé à jamais du fascisme.


Hommage leur soit rendu !













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Perceval
 
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