Réflexion sur les USA

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par diego » 02 Avr 2004, 22:55

Ma réflexion actuel se base sur les USA et leur role dans le monde. Nous vivons sous domination des USA, quel soit politique, économique mais également culturelle. Que l'on veuille ou pas, l'impérialisme américain est le dominateur du monde.

Tous les jours, tous le monde voit la culture américaine s'afficher dans la rue, à la radio, à la TV aux cinema... Partout elle est incontournable. Les américains ont compris pour une grande partie qu'ils dominaient le monde dans tous les sens.
Ils sont devenu Ultra-Chauvain et paranoïaque, se croyant agrésser de toute part. Vue le film de Mickael Moore, ils sont pour un grand nombre dans une psychose. Le jour de la fête nationale qui n'a pas sont petit drapeau à étoile. La moral américaine est prédominante. Ils sont embrigadés dans une sorte de pensé unique selon laquelle c'est "la liberté de chaque personne de s'enrichire" qui prédomine. C'est ce que leurs imposent leurs états et l'ultra libéralisme de leur économie.

Dans leurs culture, il y a un profond mépris pour le communisme du à la guerre froide.

Comment développer un esprit révolutionnaire, prolétarien, communiste dans ce milieu totalement hostile. Le prolétariat américain est l'un des plus énormes du monde et reste incontournable si on résonne pour la révolution mondiale.

Je joint avec un texte qui peut aidé à la réflexion:

Il est dans son intégralité sur http://www.marxists.org/francais/trotsky/o.../lt19400807.htm

a écrit :
. Comment l'arriération de la classe ouvrière des États-Unis va‑t‑elle accélérer ou retarder les progrès du fascisme ?  Quelles sont les possibilités qu'une dictature de temps de guerre devienne une véritable dictature fasciste ?

Trotsky. ‑ L'arriération de la classe ouvrière des États-Unis n'est qu'une expression relative. A bien des égards, très importants, c'est la classe ouvrière la plus progressiste monde : techniquement et dans son niveau de vie.

On peut s'attendre maintenant à un changement de situation économique des États‑Unis ‑ un changement très brusque et, quand la guerre sera venue, à la misère qui va suivre. Même maintenant, sous le programme de militarisation, avec millions après millions jetés dans la machine de guerre, le rapide abaissement du niveau de vie de la classe ouvrière va produire un changement d'état d'esprit très rapide chez les ouvriers américains.

L'ouvrier américain est très combatif ‑ on l'a bien vu pendant les grèves. Ils ont fait les grèves les plus inspirées d'un état d'esprit de révolte du monde entier. Ce qui manque à l'ouvrier américain, c'est un esprit de généralisation, ou l’analyse de sa position de classe dans la société dans son ensemble. Cette absence de pensée sociale a son origine dans l'histoire de ce pays ‑ le Far West avec la perspective de possibilités illimitées de tout un chacun de s'enrichir, etc. Maintenant tout ça est fini, mais la mentalité du passé demeure. Les idéalistes pensent que la mentalité humaine est progressiste,  mais ils elle est en réalité l'élément le plus conservateur de la société Votre technique est progressiste mais la mentalité de l'ouvrier est loin derrière. Leur arriération consiste en leur incapacité à généraliser leur problème : ils considèrent tout d'un point de vue personnel.

Maintenant la guerre va enseigner la pensée sociale aux ouvriers américains. La crise économique a déjà commencé et nous voyons dans le C.I.O. la première réaction des ouvriers ‑ confuse, mais importante. Ils commencent à se ressentir comme une classe ; ils voient de dix à quinze millions de chômeurs, etc. Maintenant la guerre va continuer de leur enseigner la pensée sociale et cela signifie la pensée révolutionnaire.

Sur le fascisme. Dans tous les pays où le fascisme l'emporte, on a, avant la croissance du fascisme et sa victoire, une vague de  radicalisme dans les masses, des ouvriers comme des paysans pauvres et fermiers et de la classe petite‑bourgeoise. En Italie, après la guerre et avant 1922, on a eu une vague révolutionnaire d'une formidable dimension : l'Etat était paralysé, la police n'existait pas, les syndicats pouvaient faire tout ce qu'ils voulaient ‑ mais il n'existait pas de parti capable de prendre le pouvoir. Et le fascisme est arrivé en réaction.

En Allemagne de même. Il y avait en 1918 une situation révolutionnaire : la classe bourgeoise n'osait même pas demander à  participer au pouvoir. Les social‑démocrates paralysaient la révolution. Alors les ouvriers ont essayé de nouveau, en 1922, 1923, 1924 [4]. Ce fut l'époque de la faillite du parti communiste - de tout ce qu'on avait fait avant. Puis en 1929‑30‑31, les ouvriers  allemands commencent de nouveau une nouvelle vague révolutionnaire. Il y avait une puissance considérable chez les communistes et dans les syndicats, mais il est arrivé la fameuse politique du social‑fascisme, une politique inventée pour paralyser la classe ouvrière [5] . Ce n'est qu'après ces trois grandes vagues que le fascisme est devenu un grand mouvement. Il n’existe pas d'exception à cette règle ‑ le fascisme ne vient qu’après que la classe ouvrière ait manifesté son incapacité absolue à prendre entre ses mains le destin de la société.

Aux États‑Unis, on va avoir la même chose. Il existe déjà des éléments fascistes et ils ont bien sûr les exemples de l’Italie et de l'Allemagne. Ils vont donc travailler à un rythme plus rapide. Mais il y a aussi les exemples des autres pays. Les nouvelles vagues historiques aux États-Unis seront des vagues de radicalisme des masses, pas de fascisme. Bien entendu, la guerre peut pendant quelque temps faire obstacle à la radicalisation, mais cela donnera à la radicalisation un rythme et un élan plus considérable. La guerre ne peut pas changer organiquement les développements, mais seulement les retarder quelques temps ‑ et alors les pousser. La guerre, je l'ai déjà dit, n'est que la continuation de la politique par d'autres moyens. En ce sens, je suis sûr que vous aurez bien des possibilités de vous emparer du pouvoir aux États-Unis avant que les fascistes puissent devenir une force dominante.

Nous ne devons pas identifier la dictature de guerre – la dictature de l'appareil militaire, de l'état‑major, du capital financier ‑ avec la dictature fasciste. Pour cette dernière, il faut d'abord un sentiment de désespoir de larges masses du peuple. Quand les partis révolutionnaires les trahissent, quand l'avant‑garde ouvrière manifeste son incapacité à conduire le peuple à la victoire ‑ alors les fermiers, les petits entrepreneurs, les chômeurs, les soldats, etc. deviennent capables de soutenir un mouvement fasciste, mais alors seulement.

Une dictature militaire est une institution purement bureaucratique, renforcée par un appareil militaire et reposant sur la désorientation du peuple et sa soumission à cet appareil. Après quelque temps, ces sentiments peuvent changer et ils peuvent se rebeller contre la dictature militaire.

Oui, le sentiment contre le service militaire aux États‑Unis pourrait devenir un point de départ pour un tel état d'esprit de rébellion. C'est là que nous avons une chance d'expliquer aux ouvriers comment la classe bourgeoise résoud ses problèmes et nous pourrons dire : « Vous voyez, ils veulent maintenant vous imposer un militarisme prussien, avec son mépris pour les vies des ouvriers. » Nous pourrions exiger, peut-être, l'élection des officiers ‑ et ce pourrait devenir un excellent mot d'ordre. "Des officiers élus par les soldats eux‑mêmes".


Ce texte est intéressant et peut eclairessir sur plusieur point.
Maintenant, il faut le replacé dans son contexte qui est de la future entrée des états unis dans la 2nd guerre mondiale.
Sur plusieurs points trotsky à résond sur le dévelloppement futur de la guerre et sur le dévelloppement des états unis eux même.

"L'ouvrier américain est très combatif ‑ on l'a bien vu pendant les grèves. Ils ont fait les grèves les plus inspirées d'un état d'esprit de révolte du monde entier. Ce qui manque à l'ouvrier américain, c'est un esprit de généralisation, ou l’analyse de sa position de classe dans la société dans son ensemble. Cette absence de pensée sociale a son origine dans l'histoire de ce pays ‑ le Far West avec la perspective de possibilités illimitées de tout un chacun de s'enrichir, etc. Maintenant tout ça est fini, mais la mentalité du passé demeure. Les idéalistes pensent que la mentalité humaine est progressiste, mais ils elle est en réalité l'élément le plus conservateur de la société Votre technique est progressiste mais la mentalité de l'ouvrier est loin derrière. Leur arriération consiste en leur incapacité à généraliser leur problème : ils considèrent tout d'un point de vue personnel."

Je trouve se passage éclairant

Maintenant les choses ne sont éternellement fixés et d'une façon ou d'une autre l'impérialisme américain finira par disparaitre. Comment? Dans quelle contexte? Est que sera une guerre nouvelle guerre mondiale impérialiste?
La "puissante rome" à bien fini par disparaitre après des siècles de dominations autour de la méditerranée
diego
 
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Message par Koceila » 03 Avr 2004, 22:12

Je suis d'accord avec vous, mais je pense que malheureusement cet état d'esprit n'est pas propre à l'ouvrier américains. L'ouvrier européen, en particulier allemand et français, était celui dont la conscience de classe était la plus profonde avant la seconde guerre mondiale et même dans l'après-guerre jusque dans les années 70; et depuis le début des années 80 c'est la tendance inverse que l'on observe chez celui-ci... la gauche et les syndicats réformistes en sont les grands responsables.
Et encore je ne parle que de conscience de classe, pas de conscience socialiste! Qui elle est perdue depuis beaucoup plus longtemps.

A vouloir faire confiance à des charlatans comme Staline, Thorez, Marchais, Mitterand et Jospin qui leur promettaient d'être rasé gratis : voilà où en est l'infortunnée classe ouvrière!
Koceila
 
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Message par Pascal » 03 Avr 2004, 23:33

(diego @ vendredi 2 avril 2004 à 23:55 a écrit : Les américains ont compris pour une grande partie qu'ils dominaient le monde dans tous les sens.

Je n'ai pas trop le temps de développer ce soir. Je voudrais juste dire qu'il faut faire attention avec les amalgames : "les américains" ne dominent pas le monde, c'est l'impérialisme, américain, certes, mais aussi français, allemand, etc. qui domine le monde. Aux USA, il y a aussi un prolétariat, qui lutte, comme le montre le texte de Trotsky que tu cites.

Si l'impérialisme américain est aujourd'hui le plus puissant, il ne faut pas oublier que la France est aussi un pays impérialiste, avec ses interventions militaires sanglantes en Afrique et ailleurs. Et en tant que révolutionnaires internationalistes, je crois que l'ennemi principal est toujours dans notre propre pays, c'est-à-dire que nous avons à combattre en priorité l'impérialisme français.
Pascal
 
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Message par diego » 22 Avr 2004, 20:50

a écrit :Je n'ai pas trop le temps de développer ce soir. Je voudrais juste dire qu'il faut faire attention avec les amalgames : "les américains" ne dominent pas le monde, c'est l'impérialisme, américain, certes, mais aussi français, allemand, etc. qui domine le monde. Aux USA, il y a aussi un prolétariat, qui lutte, comme le montre le texte de Trotsky que tu cites.

Je sais pas si tu as vu le film de mickael moore mais il reste assez éloquent. Je suis d'accord avec toi lorsque tu dit qu'il ne faut pas faire d'amalguame entre américains et impérialisme américain.
Mais comme le rappelle Koceila:
a écrit :Et encore je ne parle que de conscience de classe, pas de conscience socialiste! Qui elle est perdue depuis beaucoup plus longtemps.

C'est sur ce point là qu'il faut agir: car sans conscience de classe pas de mouvement de masse...
Ce n'ai pas que le cas des états unis, on peut en dire pareil pour la france et l'allemagne outre mesure et sur un certain point.
a écrit :A vouloir faire confiance à des charlatans comme Staline, Thorez, Marchais, Mitterand et Jospin qui leur promettaient d'être rasé gratis : voilà où en est l'infortunnée classe ouvrière!

La classes ouvrière n'a plus de perspective, ou plutot on lui empèche de voir une perspective autre que le capitalisme. On lui rapelle constament les impératifs économique de la bourgeoisie, qu'on lui fait assimilé comme les siens (Cf le PS et PC).
diego
 
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