(François Delpla @ jeudi 1 février 2007 à 15:34 a écrit :
Même si à mon avis il ne décrypte pas toutes les manoeuvres hitlériennes, au moins montre-t-il à satiété que ce ne sont pas les classes dirigeants qui commandent aux nazis, mais bien l'inverse.
Belle tentative pour relancer le débat. Attention de ne pas se laisser se distraire par de nombreux faits, autrement dit de ne voir que la forêt qui cache l'arbre.
Personne, parmi ceux qui se réclament de l'analyse de Trotsky, marxiste, ne doute que les nazis avaient le pouvoir, en usaient et en abusaient à volonté, ce qui est le propre de toute dictature. Personne ne doute qu'ils ont imposé bien des mesures à la bourgeoisie , y compris l'arrestation et le meurtre sur certains de ses membres. Ils ont d'ailleurs fait disparaître et exproprié du sol allemand toute une partie d'entre elle, la bourgeoisie juive.
Ce que nous disons c'est que le Parti Nazi a offert une solution à la bourgeoisie allemande qui craignait la révolution comme en en Russie, 16 ans plus tôt, que cette ultime solution a été acceptée activement par une partie d'entre elle, un peu plus passivement par une autre partie qui ne s'est pas sentie violée à partir du moment où la sacro-sainte propriété a été conservée, ce qui ne faisait plus aucun doute après la nuit des longs coûteaux, même pour les plus hésitants d'entre eux.
Parler de solution de la bourgeoisie ne veut pas dire que chaque bourgeois est conscient d'avoir trouvé son homme et son parti providentiel. Bien d'autres exemples historiques le montrent : en 1955 la quasi-totalité de le bourgeoise argentine était contre Peron.