(canardos @ mardi 4 mai 2004 à 19:38 a écrit : le texte de trotsky fait référence au fait que des réformes auraient pu en temps opportun retarder la révolution...
mais la nullité de nicholas 2 refletait la nullité de son entourage aristocratique et des cadres de son etat.
l'affaire raspoutine par exemple, jette un éclairage sur ce qu'était ce milieu...
l'incapacité totale des cadres de l'armée et de l'état pour organiser la guerre en ont apporté une autre illustration bien plus grave.
Je sais bien que tout l'entourage était minable. Mais Trotsky le dit lui-même que c'est Nicolas II et la tsarine Alexandra qui s'arrangeaient pour s'entourer des personnalités les plus minables, et qu'ils écartaient les personnalités plus douées intellectuellement qu'eux dès qu'ils pouvaient s'en passer, ne les recrutant que lorsqu'ils ne pouvaient pas faire autrement, en dernier recours... Trotsky dit aussi lui-même que cela fit que l'aristrocratie était toujours en retard par rapport à la Révolution sur les mesures à prendre pour la briser...
Ensuite vous ne répondez pas à propos du fait que la monarchie russe a eu un rôle favorable pour le développement des idées révolutionnaires à cause de son manque de poigne volontaire. Sous tout le règne d'Alexandre III, on ne compte que 4 000 prisonniers politiques et moins de 20 exécutés... (et le nombre sera moins élevé sous Nicolas II) L'Etat russe de l'époque n'était pas un Etat policier et il l'aurait été, des personnalités comme Lénine et sa compagne auraient été exécutés ou emprisonnés à vie mais n'auraient sûrement pas eu le droit de partir à l'étranger ou de vivre en semi-liberté comme ils l'ont fait en Sibérie (ce qui a d'ailleurs permis la diffusion des idées révolutionnaires jusque dans les coins les plus reculés de Russie).