Salut Hébert.
En effet, le courant jacobin était un mouvement bourgeois. Ce n'est pas une grande découverte que de l'affirmer. La révolution française était bourgeoise, tout le monde est d'accord pour le reconnaître.
Mais, qui à l'époque était communiste? Personne. Hébert, pour qui j'ai quelques sympathies tout de même, n'était nullement communiste. Populiste (historiquement parlant) serait plus approprié. Il faudra attendre l'arrivée de Babeuf pour voir émerger les balbutiements d'un socialisme révolutionnaire.
Robespiere était ce que l'on voudra, mais le qualifier de "social-démocrate" n'est pas très pertinent. Tu fais là un anachronisme.
Néanmoins, à ce moment de l'histoire, la bourgeoisie représentait une avancée et était emprunte d'un certain progressisme. Personne ici ne reniera l'héritage des Lumières.
Le modèle jacobin, basé sur la conception d'une République une et indivisible, et opposé à celle d'une République girondine, atomisée et régionalisée, a toutefois favorisé le processus d'unification du prolétariat français. A l'heure ou ce modèle d'organisation, qui assure l'égalité des droits entre tous les français de par le territoire, est torpillé par la bourgeoisie, le rôle des organisations révolutionnaires et anticapitalistes est de s'y opposer: Non aux régions! Non à l'UE!
Alors, certes la Constitution de l'An I (1793) n'était pas parfaite ( notamment sur la propriété) mais elle représente quand même une avancée et un progrès. La République jacobine n'est pas une fin en soi. C'est une étape. Un pillier. Le marxisme constitue la finition.
Cordialement.