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Message Publié : 10 Juil 2004, 15:49
par samisch
Le collectivisme suppose une répartition ultérieure , je me demande d'après quels critères elle peut se faire.
Quels arguments objectifs peuvent faire dire que Durand aura la chance d'habiter dans une villa de bord de mer et Dupont dans un petit appartement ? Le nombre d'enfant paraitrait un critère logique mais la villa n'a pas comme unique avantage sur le petit appartement sa taille , une villa est aussi construite dans un bel endroit , avec de beaux matériaux , etc ...alors comment faire le choix ? La solution est-elle de démanteler la villa pour qu'il n'y ait pas d'injustice ?

La répartition apparait devoir susciter un très grand nombre d'arbitrages ...et d'inévitables inégalités.

Message Publié : 10 Juil 2004, 19:43
par mael.monnier
(samisch @ samedi 10 juillet 2004 à 16:49 a écrit : La solution est-elle de démanteler la villa pour qu'il n'y ait pas d'injustice ?
Il suffit d'en faire une demeure de vacances où l'on pourra aller s'y reposer (on collectiviserait comme cela toutes les demeures bourgeoises pour en faire des résidences de vacances). Sinon, on peut aussi établir un système de rotations pour le logement qui permettrait à tout un chacun de ne pas être désavantagé sur le plan de l'environnement de son logement. C'est aussi bête que cela.

Message Publié : 10 Juil 2004, 20:28
par Jacquemart
Aujourd'hui, des milliards de gens n'ont même pas le nécessaire, tandis que d'autres se vautrent dans un luxe inimaginable. Quelques personnes possèdent à elles seules autant que plusieurs milliards. Et la société, dans son ensemble, s'en accomode fort bien.
Et ce seraient les inégalités marginales engendrées par la répartition collective des richesses qui mettraient la société communiste en danger ?
Mais l'inégalité, ça n'a de sens que dans un monde de pénurie. Le jour où tout le monde a de quoi manger à sa faim, qu'est-ce que ça peut faire que certains aient plus d'appétit que d'autres ?
Et avec la fin de la pénurie, la société, les gens, mettront leur fierté ailleurs que dans la possession d'objets qui sont autant de marques de réussite sociale, et dans la comparaison de leurs possessions avec celles du voisin.

Message Publié : 10 Juil 2004, 20:55
par logan
Jacquemart a raison

Nous envisageons la société communiste avec nos yeux d'individus vivant dans une société capitaliste. Or les conditions sociales d'existence déterminent la conscience, et une fois que ces conditions d'existence seront bouleversés les individus ne raisonneront pas du tout suivant nos crières à nous.

Quand la pénurie de biens de consommations cesse - ce que seule une société socialiste peut accomplir - la bataille pour la répartition de ces biens cesse avec elle.