Voilà un de mes articles (écrit pour mon site http://www.grotexte.fr.st)
quelqu'un aurait détecter une erreur, une chose fausse, alors, si vous la trouvez dites le moi pour voir si c'est la même.
La Commune de Paris, 1871
/ «Il y a cent ans commun commune, comme un espoir mis en chantier, ils se levèrent pour la Commune en écoutant chanter Pottier…» En ce qui me concerne, c’est en écoutant chanter Jean Ferrat que je me suis décidée à rechercher ce qu’était la Commune. En effet, parfois, il faut savoir entreprendre seul certaines recherches pour être « aware » comme dirait Jean-Claude Vandamme qui ne doit pas être plus « conscient » que beaucoup d’entre nous au sujet de certains évènements historiques passés à la trappe et dont, pourtant, on ne doit en aucun cas en oublier l’existence. Certains auront entendu de temps à autre « communards » par ci, ou « Thiers » par là, et pourtant, jamais en cours, on a entendu parler de cette fameuse Commune de 1871 (peut-être que ce sujet arrive plus tard -après la 2nd- dans les programmes, je ne sais pas, mais bon…), il y a des choses qu’on ne nous dit pas, au nom de quelle morale ? Ca je ne le sais pas. Nous allons donc nous remémorer les faits pour que les souvenirs fleurissent et que l’espoir renaisse…/
Du 18 mars au 28 mai 1871, dans Paris, il y eut un soulèvement populaire qui a par la suite donner naissance à un véritable gouvernement révolutionnaire. La Commune a entrepris des réformes sociales : suppression du travail de nuit dans certains métiers, abolition des amendes et des retenues sur les salaires, adoption dans quelques services de la journée de dix heures.
LES CAUSES DE LA COMMUNE
A partir du règne de Louis-Philippe, la France connaît une montée de la classe ouvrière aspirant à un idéal socialiste. Différents évènements ont influé les Communards à agir, par exemple Le Manifeste du parti communiste de Marx et d’Engels écrit en 1848 qui fit naître un certain idéal dans les esprits ouvriers, ou encore, la création de l’Association Internationale des Travailleurs à Londres en 1864. En mai 1864, les ouvriers obtiennent le droit de grève. Une autre cause non négligeable est que les masses ouvrières vivaient dans la misère. L’Assemblée Nationale, issue des élections du 8 février 1871, est très conservatrice et monarchiste. Se méfiant de la force révolutionnaire de Paris, les députés décident (le 10 mars) de siéger à Versailles : décision qui mit en rogne le peuple parisien. Ce même jour, l’Asemblée décide de mesures maladroites comme celle de rendre les loyers de commerces immédiatement exigibles (entre autres).
LES DEBUTS DE LA COMMUNE (18 mars-2 avril)
Début février 1871, le général Vinoy, commandant militaire de Paris remarque des troupes de plus en plus conséquentes à Paris (attaques de postes militaires…). Thiers (Chef du pouvoir exécutif) donne donc l’ordre à 30 000 soldats d’aller voir ce qui s’y passe mais ceux-ci n’étaient pas les mieux formés. Le 11 mars, Vinoy interdit les journaux démocratiques. Le 17 mars, Thiers convoque Vinoy, Jules Ferry (maire de Paris) et d’autres pour agir contre les révolutionnaires en faveur des hommes d’affaires. Dans la nuit, une proclamation sera affichée vers 4h du matin. le 18 mars, deux lourdes colonnes attaquèrent la Butte Montmartre, en vain. Un peu avant 4h de l’après-midi, Thiers, les ministères, les troupes et les fonctionnaires quittent Paris pour rejoindre Versailles. Le 19 mars, dès 8h30 du matin, le Comité Central se réunit à l’Hôtel de Ville, où flotte désormais un drapeau rouge. Le Comité Central était composé des délégués de deux cent bataillons de la Garde Nationale qui se sont fédérés (c’est pour cela que ces partisans sont dit « Fédérés »). La liberté de la presse est proclamé. Dès le 20 mars, des tentatives de conciliation entre Paris et Versailles ont lieu (dont par exemple celle de Georges Clemenceau que l’Assemblée n’approuve pas) mais elles échouent. Le 22 mars, une manifestation entre la Société des Amis de l’Ordre et les Gardes Nationaux fait des dizaines de morts et une vingtaine de blessés. Ainsi, sous l’effet de la peur, les quartiers riches se vident. Le 26 mars, les élections ont lieu avec 50% d’abstention. Il y a plusieurs tendances chez les élus ; 17 membres de l’Internationale ou socialistes, des Jacobins, des artistes… Le 28 mars, les élus s’installent, adoptent le drapeau rouge et le maire de Belleville déclare : « Au nom du peuple, la Commune est proclamée.». Le 29 mars, 10 commissions sont crées, correspondant à des ministères (Finance, Justice, Sûreté générale…). Le budget des Cultes est supprimé le 2 avril. Le 19 avril, la Déclaration du peuple français ( Delescuze, Pierre Denis) est publiée par la Commune. Ce manifeste proclame « la fin du vieux monde gouvernemental et libéral, du militarisme, du fonctionnarisme, de l’exploitation, de l’esclavage des monopoles, des privilèges auxquels le prolétariat doit son servage, la patrie ses malheurs et ses désastres. ». Le 1er mai, le Comité de Salut public est voté par 45 voix contre 23.
Affiche du 22 mai 1871 de la Commune de Paris
LA GUERRE CIVILE (2 avril-21 mai)
Le 2 avril, la Commune entreprend une offensive sur Versailles mais les forces de Thiers les rebroussent. Le lendemain, les Communards reprennent l’offensive mais les Versaillais contre attaquent. Le 5 avril, l’offensive des Versaillais commence, ils s’emparent des hauteurs de Châtillon, d’Asnières… Peu à peu, ils rongent la capitale et arrivent près de l’enceinte de Paris le 18 mai. Entre temps, Cluseret, le chef militaire de la Commune est remplacé par Louis Rossel, polytechnicien qui démissionne n’arrivant pas à faire accepter ses ordres.
LA SEMAINE SANGLANTE (21 mai-28mai)
L’armée versaillaise rassemblée par Thiers et commandée par le maréchal Mac-Mahon entre dans Paris le dimanche 21 mai 1871 à 3h de l’après-midi, par Saint-Cloud resté non défendu. La « Semaine sanglante » commence. Par rapport aux Versaillais, les Communards (de 30 000 à 40 000 prêts à se battre) sont mal armés, parfois mal ordonnés avec le nouveau « ministre de la guerre », Delescluze qui appelle quasiment à l’anarchie militaire. Cependant certains quartiers se défendent assez bien contre les troupes de Thiers grâce à des chefs de quartier tels Brunel, Varlin, Lisbonne…L’armée de Versailles comprend 170 000 hommes dont 130 000 combattants. Le 23 mai marque une grande défaite de la Commune, Montmartre est perdue. Le 24 mai, c’est la prise du Panthéon par les Versaillais, l’Hôtel de Ville de la Commune est évacué, la défense des Fédérés s’affaiblit et les Fédérés se regroupent dans les quartiers de l’Est. Jusqu’au 25 mai, la Commune lutte mais s’affaiblit et les Fédérés se battent souvent à un contre dix. Le 28 mai, après avoir envahis pratiquement tout les quartiers parisiens, les Versaillais s’emparent de la mairie du XXème malgré la fervente défense des Communards.
LA REPRESSION
La Répression dura jusqu’en 1875. Au minimum 17 000 Communards sont fusillés. Alors que du 3 avril au 28 mai, les Versaillais, ont, eux perdus 877 hommes. 38 568 prisonniers dont 1 858 femmes sont amenés à Versailles. Les peines prononcées sont les suivantes : 270 condamnations à mort, travaux forcées : 410, déportations dans une enceinte fortifiée : 3 989, déportations simples : 3 507, détentions : 1 269, bannissements : 322. Il y a eut 25 023 ordonnances de non-lieu, 2 462 acquittements et 9 291 refus d’informer. (Le nombre des libérés et des condamnés est supérieur au nombre de prisonniers car s’étaient ajoutés aux prisonniers de nombreux « indésirables »). L’amnistie est proclamée le 9 novembre 1880.
N.B. : Il faut noter l’action importante des femmes (Louise Michel, Joséphine Marchais…) dans la Commune, qui se sont battues fusil à la main.
C’ est en 1888 que l'ouvrier lillois Pierre Degeyter met en musique le poème de L'internationale écrit en juin 1871 par Pottier. Jean-Baptiste Clément écrit la chanson Le temps des cerises en 1868, avec la musique d’Antoine Renard. Voici deux chansons encore très présentes de nos jours qui tiennent leur source de cette « Commune de 1871 ».