décroissance... dans LO

[Davidoulia]

Ca rappelle les hippies ces truc de décroissance, peace and love, il y en a qui vivent vraiment dans leur monde...

et la remarque concernant les lessives réservées aux femmes
laisserait à penser que le féminisme est resté sans effet chez LO.

Sauf que c'était une citation venant de chez les décroissantEs...
Ca serait plutôt de ce côté-là que le féminisme est resté sans effet...
Réactionnaire, oui et stupide en plus. Parce qu'il y a aussi un truc qui s'appelle la science et qui, surtout si elle est utilisée dans une société socialiste, permet d'éviter le retour à l'âge de pierre. Mais là, quelle horreur, c'est du scientisme!
Même Bové a dépassé ça, faut vous réveiller-là, on est au XXIème siècle!

[Pascal]

l'exemple de la machine à laver est très mal choisi,
car c'est en général le dernier élément de confort
que les décroissants acceptent de lâcher.

Avec l'ordinateur et la connection internet ? :bleh:

la décroissance implique la non-violence et l'égalité des sexes,
le refus des valeurs patriarcales, de la néo-colonisation, de l'industrie
et de toutes les violences engendrées.

Refus de l'industrie ?? Et comment on produit les richesses ? Tous artisans-cultivateurs ?

il y a des décroissants riches,
des décroissants pauvres,
et des décroissants qui s'ignorent : ils pratiquent depuis longtemps
sans avoir eu besoin de théoriser :
consommation minimum, cadrer les enfants,
qui sont devenus des prescripteurs grâce à la pub
(leur interdire le téléphone portable,
ne pas se gaver de cadeaux à noël,
ne pas acheter de fringues à la mode...)

Des décroissants qui s'ignorent et qui pratiquent sans théoriser, j'en connais plein ! Surtout pour ce qui est de la "consommation minimum"... mais souvent ils en ont ras-le-bol et aimeraient bien pouvoir arrêter de se serrer la ceinture.

Sinon, pour un anarchiste, super l'éducation libertaire :wacko:

ce qui compte, c'est la pratique.
et larguer sa bagnole est souvent le premier acte fort.
ce qui signifie pour certains remettre en cause un habitat inadapté :
déménager pour se rapprocher de son lieu de travail.
ce qui signifie aussi pour certains larguer son boulot
et se réorienter dans des filières moins "pensée unique".

Salaud de prolos qui, rien que pour utiliser leur voiture, vivent dans des quartiers HLM à des kilomètres de leur lieu de travail ?? :headonwall:

[amanda]

Oui l'exemple de la machine à laver c'est dans la réponse de Bari que je l'ai trouvé
C'est pas moi qui le dis!

Des années que j'en croise, des decroissenteurs, et toujours la meme attitude au final: fustiger ceux qui auraient une machine à laver chez eux (ben oui, les laveries publiques, c'est tellement convivial  , sans parler des lavoirs d'antant, où "les femmes du village au moins pouvaient se rencontrer et tisser des liens entres elles"*  ), une voiture et une télé ("des beaufs !")...

Et tu confirmes larguer sa bagnole est un acte fort, oui ben rien du tout demande au travailleur s'il va larguer sa bagnole pour échanger 30 minutes de trajet contre 2 heures de vélo pour un acte fort ?

Comme des logements y'en a partout et pas chers et que sur le marché privé on te demande pas 4 fois le prix du loyer en revenus, ben bien sûr suffit de déménager pour pas être aliéné a la société de production capitaliste.

Et les décroissants riches ils sont au beurre et les décroissants pauvres au saindoux j'ai bon ? :hinhin:

[anonyme XXI]

je ne trouve pas vos posts très constructifs.

vous utilisez le dénigrement, l'ironie...
ça donne pas envie de continuer à discuter.

petite précision :
la marche pour la décroissance dans le Nord.
http://decroissancenpdc.over-blog.org/

nous ne refusons pas la technologie et la science.
mais nous l'utilisons avec parcimonie.
les décroissants précaires utilisent internet
depuis un cybercafé ou une maison rurale.

ils ne s'excitent pas à s'acheter un poste tous les 2 ans,
le top du top trouvé sur une merde de catalogue publicitaire
dans sa boite aux lettres de la passivité.

nous savons que la technologie et la science
sont aujourd'hui aux mains des marchands.
la société civile n'a plus aucune prise sur la nécessité, la moralité, la sécurité
liées aux recherches scientifiques.

il n'y a pas eu de débat POPULAIRE concernant le nucléaire, la publicité, les OGM, les nano-technologies.
et il n'y en aura pas tant que les marchands dirigeront la pseudo-démocratie, la société spectaculaire définie par Debord depuis plus de 30 ans.

nous ne sommes pas des baba-cools.
si vous nous confondez avec ces social-traîtres des années 70, c'est que vous n'avez rien compris.

se serrer la ceinture, ça veut dire qu'on est frustré de ne pas pouvoir consommer plus : celui qui a écrit ça n'a rien compris à la décroisssance :
la décroissance est une conviction personnelle : y'a pas besoin de consommer plus. on se sert pas la ceinture. il y a parmi nous des vagabonds volontaires qui vivent sans argent, sans compte en banque.

sans aller jusque là, on peut déjà dire merde à la carte bleue (ou pire, aux cartes de crédit), cet outil d'abrutissement et d'asservissement à la dépense facile.

je sais, la pauvreté volontaire, ça en ébranle plus d'un.
ne pas pouvoir faire comme les moutons : boire un pastis en terrasse, au bord d'une plage du sud-est, dans un camping 4 étoiles, dans un mobil-home... et on s'emmerde en famille.

nous préférerons boire une anisette faite maison, dans un groupe offrant de la diversité (âge, origines sociales, géographiques...), quelque part dans un coin de campagne accueillante, chez des producteurs bio par exemple chez qui on donne un petit coup de main (des vacances qui ne coûtent quasiment rien), sous la tente ou à la belle étoile.

la décroissance vous fait-elle peur ?
parlez-vous en votre nom,
ou pour VOS pauvres,
les plus pauvres que vous,
comme les bourgeois sortant de la messe
se préoccupent un instant de LEUR pauvre
en jettant une petite piècette ?

vous me semblez à côté de la plaque,
et le ton de vos posts mal à l'aise
renseigne sur l'intensité de votre désarroi.

xxi

[anonyme XXI]

et quelques réponses individuelles.

Réactionnaire, oui et stupide en plus.

Les décroissants sont attachés à la non-violence.
nous nous efforçons de ne pas dévaloriser les autres, ou les insulter.
"stupide" n'est plus dans mon vocabulaire.

Refus de l'industrie ?? Et comment on produit les richesses ? Tous artisans-cultivateurs ?

l'histoire du capitalisme a consisté à détruire la société paysanne, a réduire le secteur primaire
à une peau de chagrin, à le transformer en industrie "agro-alimentaire" qui est une catastrophe,
à supprimer l'artisanat, à préssurer l'industrie pour créer de plus en plus d'emplois tertiaires,
dont on peut parfois questionner l'utilité.

je ne pense pas que ce mouvement soit infini et irréversible.

je pense qu'un rééquilibrage est possible :
- moins de tertiaire, moins de complexité de gestion, moins de complexité technologique...
- moins d'industrie : plus d'artisanat, donc plus d'emplois, et des emplois de meilleure qualité,
et suppression de la grande distribution, cette nouvelle forme d'esclavagisme légal,
- plusss d'agriculture, la vraie, pas celle d'Aux champs : bio, moins mécanisée, pas d'emprunts
ruineux qui engraissent les banquiers... une agriculture qui offre aussi de nombreux emplois.

Sinon, pour un anarchiste, super l'éducation libertaire 

vous confondez libertaire et excès de liberté.
quel spectacle affligeant de voir des ados conduire des motos à 4 roues,
et promener leur ennui violent dans nos campagnes ?

quel spectacle affligeant de voir les jeunes gens tripoter névrotiquement
leur portable en marchant dans la rue, sans voir ceux qu'ils croisent.

quel ennui, quelle laideur de fêter son anniversaire à se gaver en pleine après-midi
de hamburger et d'un ersatz de champagne sans alcool.

la société marchande enferme les enfants et les ados dans des codes de consommation
qui sont des prisons de l'âme, des fers invisibles, des tortures silencieuses et indolores.

la publicité les dresse mieux que ce qui est décrit dans le "meilleur des mondes".

et vous voulez me faire aimer ça ?
vous, des gauchistes ?
reprenez-vous !

nous choisissons de protéger nos enfants des inombrables tentations marchandes.
nous ne souhaitons pas les voir se transformer en prescripteur, des zombies consuméristes.

travailleur s'il va larguer sa bagnole pour échanger 30 minutes de trajet contre 2 heures de vélo pour un acte fort ?

j'ai travaillé en banlieue parisienne, et j'ai cotoyé des gens qui font plus de 2 heures de RER pour
faire un boulot de merde. la décroissance ne repose pas que sur l'engagement individuel.
il y a une responsabilité politique là-dedans : ceux qui aménagent le territoire,
qui permettent à une entreprise, un supermarché de s'installer... ceux qui ne respectent pas
les quotas de logements sociaux.

la décroissance va au-delà de la simplicité volontaire par une critique politique
et un projet de société.

la décroissance s'oppose à la plupart des partis politiques,
parce qu'il est question d'abandonner ceux à quoi la plupart d'entre nous s'accrochent :
le confort excessif, la sécurité excessive, la facilité excessive.

bien à vous.

xxi

[Gaby]

la décroissance est question d'abandonner ceux à quoi la plupart d'entre nous s'accrochent :
le confort excessif, la sécurité excessive, la facilité excessive.
Et là, tout est dit.

[redspirit]

Marches pour la «décroissance»: Prêcher l’abstinence à ceux qui n’ont rien

Le mouvement Nord Nature Environnement, qui regroupe diverses associations de défenseurs de la nature, organise cet été une «marche de la décroissance» qui, partie de Gravelines près de Dunkerque, se terminera à Fourmies. D’autres «marches pour la décroissance» sont organisées dans d’autres régions du pays.

Les tenants de la décroissance considèrent qu’il faut produire moins pour sauver la planète de la pollution et de la raréfaction des matières premières, en particulier des combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon). Ils voudraient aussi que l’humanité revienne à un mode de vie et à une agriculture plus naturels, privilégie les déplacements à pied, l’habitat écologique etc.

En parcourant le département du Nord les marcheurs pourront constater que la pollution a diminué au fur et à mesure que les usines y ont fermé; que la consommation de carburant y est limitée, parce que bien des gens n’ont pas de quoi mettre du gazole dans le réservoir de leur voiture; que la production textile y est tombée à presque zéro permettant à la nature de reconquérir de magnifiques friches industrielles; que l’habitat naturel permanent en camping y fait des progrès tous les jours, pour cause de pauvreté.

Et en arrivant à Fourmies ils trouveront une ville qui connaît depuis tente ans une décroissance constante du nombre de ses emplois d’ouvriers, une décroissance rapide de la consommation, une décroissance du nombre d’enseignants et bien d’autres formes encore de la décroissance qui sont une calamité pour la population.

Mais les militants de la décroissance semblent ignorer tout cela. Pour eux visiblement, l’ouvrier contraint de travailler dans une usine insalubre et qui y laisse sa santé est un pollueur au même titre que l’actionnaire qui en tire des profits. Le travailleur qui achète une voiture diesel et qui l’use jusqu’à la corde parce qu’il ne peut pas la remplacer est regardé de haut par le cadre écolo qui peut aller au travail à vélo.

Les militants de la décroissance partent de la constatation que, la quantité disponible d’énergie fossile étant limitée, la dépense d’énergie et donc la «croissance» le sont forcément. Ils affirment qu’il vaudrait mieux utiliser rationnellement dès aujourd’hui l’énergie disponible plutôt que de se voir plongés demain dans une crise énergétique et écologique. C’est incontestablement vrai, mais c’est à ceux qui dirigent la planète qu’il faudrait aller le dire. Or le problème n’est pas la croissance ou la décroissance. Il est que pour gérer rationnellement les ressources de la planète, il faudrait pouvoir le faire pour le bien de tous, en se débarrassant de la propriété privée des moyens de production et du pouvoir absolu qu’elle confère à quelques dynasties capitalistes. C’est à ceux-là qu’il est urgent d’ôter leur pouvoir sur la société. Cela n’est pas facile? Sans doute, mais cela ne justifie pas d’aller faire la morale aux plus pauvres, qui n’en peuvent mais, pour les convaincre d’adopter la «décroissance» à laquelle les capitalistes les ont déjà contraints. Les «décroissants» en sont à proposer la simple diminution de la production et de la consommation... à ceux à qui elles font déjà cruellement défaut. Et il faut vraiment être sur une autre planète pour oser venir dire, dans une ville comme Fourmies qui compte presque 20% de chômeurs officiellement recensés, «il faut fermer les usines et cultiver vos jardins».

Paul GALOIS

Cet article est vraiment pourri. Consternant de part sa mauvaise foie, ses contres-vérités. Je ne vois pas qui LO pense convaincre en caricaturant à ce point.

Edit : Je précise que je ne suis pas partisan de la décroissance

[Barikad]

et quelques réponses individuelles.

Réactionnaire, oui et stupide en plus.

Les décroissants sont attachés à la non-violence.
nous nous efforçons de ne pas dévaloriser les autres, ou les insulter.
"stupide" n'est plus dans mon vocabulaire.


le meme un peu plus haut:

je sais, la pauvreté volontaire, ça en ébranle plus d'un.
ne pas pouvoir faire comme les moutons : boire un pastis en terrasse, au bord d'une plage du sud-est, dans un camping 4 étoiles, dans un mobil-home... et on s'emmerde en famille.

On y arrive, on y arrive, tout le mepris de classe dont on a dejà parlé....