Informations Ouvrières

Message par lucifer » 21 Mai 2010, 12:37

Oui,Valiere,mais je ne parlais pas de la politique du POI en général,mais de cet édito de Gluckstein en particulier.Il est républiquain souverainiste,il défend la démocratie dans l'absolu,ce qui est une"foutaise,et une billevésée".

Cet édito du IO N°98,pourrait etre signé par Chevenement,mais hélas également par Pasqua,si il n'était pas préoccupé avec ses casseroles.
lucifer
 
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Message par emma-louise » 21 Mai 2010, 16:47

Tu as :-P
emma-louise
 
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Message par meichler » 26 Mai 2010, 18:54

À propos de la politique du POI sur les retraites et sur le combat à mener dans les organisations syndicales, je communique ce texte que j'ai reçu récemment :

a écrit :
Pierre B, militant du groupe pour la construction du Parti Ouvrier Révolutionnaire, de l'Internationale Ouvrière Révolutionnaire, diffuseur de " Combattre pour le Socialisme " aux militants du POI


Mon cher camarade,

Je me permets de t'écrire dans une situation cruciale pour tous les travailleurs. 

Pour leur faire payer   la crise du capitalisme, les gouvernements à sa solde tentent d'imposer au prolétariat les plus violentes contre réformes remettant en cause des décennies d'acquis ouvriers.  L'incroyable brutalité des deux plans successifs que le gouvernement Papandréou veut imposer aux masses grecques en est la manifestation la plus violente. Mais le projet de contre réforme des retraites du gouvernement Sarkozy Fillon s'inscrit dans ce même objectif. Or il est tout à fait clair que  ces gouvernements ne peuvent atteindre leurs objectifs que s'ils bénéficient de la coopération et complicité des partis issus du mouvement ouvrier ( PS,PC), mais aussi et surtout des directions syndicales.

Le gouvernement Sarkozy Fillon, et d'abord Sarkozy lui-même en ont pleinement conscience qui ne manque pas une occasion de féliciter les dirigeants syndicaux sur leur " esprit de responsabilité ". Mais le recours au dialogue social comme moyen de faire passer les contre réformes au compte du capital, est une politique commune à tous les dirigeants des gouvernements bourgeois.

A partir de là pour qui prétend combattre ces contre réformes, coule de source la tâche la plus immédiate : combattre pour la rupture des partis issus du mouvement ouvrier, mais aussi des directions syndicales. Cela correspond d'ailleurs au mouvement même du prolétariat. Il est par exemple de la première importance - sans faire le moindre pronostic pour l'avenir - de constater qu'en Grèce même les directions syndicales ont été amenés à refuser de participer à la concertation  visant à faire passer l'âge légal de la retraite à 67 ans .Comme il est très important de constater - information reprise par Informations Ouvrières d'ailleurs - qu'en Irlande, contre l'accord qui non seulement entérine la diminution massive des salaires, mais qui , en plus, vise à rien moins qu'à interdire le recours à la grève, signé par la direction du SNIPTU, se dressent plusieurs syndicats ( enseignants, pompiers etc.).

Ton organisation ( le POI) a engagé une campagne initié fin Janvier avec comme mot d'ordre : " ne touchez pas à nos retraites " . Je partage bien évidemment ce mot d'ordre. L'appel adopté les 22, 23 et 24 Janvier se conclut ainsi : " Nous signataires, disons à tous les dirigeants des partis qui se réclament du mouvement ouvrier : aucune participation à la commission chargée d'élaborer la contre réforme. Nous sommes convaincus que si les confédérations syndicales refusent le piège du consensus et la prétendue négociation d'une contre réforme destructrice, ce refus interdirait au gouvernement de faire passer ses projets contre nos retraites. "

Certes il eut été préférable dès ce moment là de formuler clairement en direction des dirigeants syndicaux (comme l'appel le fait pour les partis qui se réclament du mouvement ouvrier) l'exigence qu'ils ne participent pas à la " prétendue négociation " sur les retraites. L'appel est en effet adopté quelques semaines avant le "sommet social " du 15 février où tous les dirigeants invités (en particulier la CGT et FO, la CFDT ne pouvant être considéré comme un syndicat ouvrier) devaient se rendre. Mais malgré ses insuffisances, l'appel indique au moins que la victoire ou la défaite du gouvernement Sarkozy Fillon est toute entière dans les mains des dirigeants syndicaux.

C'est donc avec surprise que, quelques jours après la publication de cet appel, début février,  nous avons  vu les militants du POI sous la responsabilité de Jean Paul Crouzet, dirigeant national, voter au congrès national de la FSU  la résolution " retraites " proposée par l'appareil de la FSU. Cette résolution  est un concentré de la duplicité de l'appareil. Puisque dans le même temps qu'il se prononçait de manière purement " formelle " pour les revendications ( 60 ans, code des pensions et six derniers mois, contre l'augmentation des trimestrialités), il annonçait de la manière la plus explicite l'intention de la direction de la FSU de participer à la concertation. Ainsi le vrai but de cette résolution était d'obtenir l'aval du congrès pour cette participation. Je me félicite que le courant Front Unique, courant animé par les militants du groupe pour la Construction du Parti ouvrier Révolutionnaire, de l'Internationale Ouvrière révolutionnaire ait voté contre le fait de donner cet aval.

Les militants du POI devaient d'ailleurs confirmer le cours suivi au congrès national de la FSU en votant contre la résolution suivante du courant Front Unique au CDFN de la FSU :

" Retraites : la FSU doit refuser de participer à la " concertation " annoncée par Sarkozy

Le gouvernement Sarkozy-Fillon est bien décidé à porter un coup décisif aux retraites des travailleurs ; en ligne de mire : le code des pensions. 

Le CDFN de la FSU se prononce pour :

- pour le maintien de l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans,

- contre tout allongement de la durée de cotisation : pas un trimestre de plus !

- pour le maintien du calcul des pensions sur les 6 derniers mois de salaire.

- pour la défense du code des pensions, et de tous les acquis subsistant en matière de retraite.

Chacun sait que le gouvernement veut abattre ces acquis.

Chacun sait que la " concertation " qu'il a annoncée jusqu'en septembre n'a pas d'autre objectif que de faire passer sa contre-réforme.

Participer à la " concertation " serait renoncer par avance à défendre ces acquis, ce qui nécessite au contraire de combattre la nouvelle contre-réforme des retraites qui s'annonce.

Par conséquent, le CDFN refuse la participation à la " concertation " sur la réforme Sarkozy-Fillon. ".


Mais telle n'est pas seulement le cas dans la FSU. La direction FO fait état du vote unanime du CCN du 1er avril  - donc du vote pour des militants du POI qui y siègent -  sur la résolution qui, ne disant mot de la concertation sur les retraites  permet de même à la direction FO de participer aux multiples " sommets sociaux ", " groupes thématiques " etc. de préparation de la contre  réforme.

La question qui se pose est donc la suivante : peut on faire signer un texte qui dit que le gouvernement ne pourrait faire passer sa réforme si les dirigeants syndicaux refusaient le " piège " - piège dans lequel ils tombent d'ailleurs de leur plein gré, soit dit entre parenthèses - de la prétendue négociation ; et se prononcer dans les syndicats contre la rupture de cette " prétendue négociation " ?
Mais une lecture  attentive d'Informations Ouvrières donne sans doute la clef de cette contradiction. Car très vite, la phrase de l'appel du 24 Janvier  mettant en évidence la responsabilité des directions syndicales : "Nous sommes convaincus que si les confédérations syndicales refusent le piège du consensus et la prétendue négociation d'une contre réforme destructrice, ce refus interdirait au gouvernement de faire passer ses projets contre nos retraites. " a disparu des pages du journal.

Au contraire, dans un nouvel appel daté du 1er Avril, la direction du POI utilise une formulation qui camoufle complètement la responsabilité des directions syndicales : "S'appuyant sur les différentes déclarations des dirigeants de l'ensemble des partis de gauche se déclarant prêts à participer au débat pour une bonne réforme des retraites, le gouvernement espère bien que cette " unité républicaine " lui permettra de légitimer sa contre réforme et d'entraîner avec lui les organisations syndicales dans la prétendue concertation. " " Espère " ? Mais le 1er avril, le gouvernement dispose  déjà de l'accord ferme de la totalité des directions syndicales pour participer à la concertation pour ne rien dire de leur participation constante au COR et à l'élaboration du " diagnostic partagé " visant à justifier la réforme.

Puis finalement l'appel du 24 avril  qui va jusqu'au bout dans le dédouanement total des dirigeants syndicaux : " depuis le 22 avril, le ministre Woerth rencontre tour à tour tous les dirigeants du Parti Socialiste, du Parti Communiste français et du Parti de Gauche ainsi que les partis de droite. Il les consulte sur la future réforme des retraites. "  S ans aucun doute, et je ne suis pas le moins du monde porté à sous estimer la responsabilité des dirigeants du PS, du PCF, du PG ( laissons de côté les " partis de droite " puisque ce sont eux qui gouvernent et que nul ne peut s'étonner du fait qu'ils soient favorables à la réforme !). Mais enfin pourquoi les signataires font ils le silence sur le fait que  les dirigeants syndicaux ( tous  les dirigeants syndicaux) sont  depuis des semaines tous les jours dans le bureau de Woerth, que par exemple, le 22 avril, trois jours avant l'adoption de cet appel, Woerth recevait les dirigeants des fédérations de fonctionnaires, leur annonçant la constitution dès le 26 de  groupes " thématiques " dont les intitulés recouvrent exactement et comme par hasard tous les éléments constitutifs de la contre réforme du gouvernement ?

Et l'appel, s'adressant exclusivement aux dirigeants du PS, du PCF, du PG, couvre totalement la responsabilité première des directions syndicales dont il ne dit pas un mot.

Autrement dit, c'est au moment où la concertation avec les directions syndicales bat son plein sur la contre réforme des retraites que la direction du POI infléchit sa politique dans le sens d'un renoncement total à tout combat contre la dite concertation  !

Posons la question : pourquoi la responsabilité des directions syndicales devrait elle être camouflée ? Qui l'exige ?  Gluckstein qui ne peut cacher le fait que la direction de FO comme les autres est dans la concertation se félicite de la déclaration de Mailly ( IO 94) à la sortie de sa rencontre avec Woerth :  "  le secrétaire général de la CGT FO a observé que la concertation était devenue " tout de suite une confrontation ". Mais quel travailleur accepterait-il d'être ainsi payé de mots ? Et pourquoi cacher que Mailly comme les autres dirigeants estime que la question essentielle est celle du financement... et que les travailleurs doivent payer. N'est ce pas ce qu'il déclare à La Croix le 29 04 : " Nous ne sommes pas opposés à une augmentation de cotisations. Un point de cotisation en plus représente de 4 à 5 milliards d'euros. (...) Un élargissement de l'assiette des cotisations, en augmentant la taxation de l'intéressement, de la participation, des stocks options, mais aussi en intégrant la valeur ajoutée, est souhaitable (...) Une augmentation d'un point de la CSG, c'est près de 11 milliards qui entrent dans les caisses. "

On comprend bien que l'évocation des " stocks options " ou de la " CSG plus juste " masque ici l'essentiel à savoir : " Les travailleurs doivent payer ". En cela le discours de Mailly est identique à celui de Groison demandant que les efforts "ne reposent pas sur les seuls salariés ". Et qui donc peut prétendre sérieusement que la grève de 24 heures appelé par FO.... le 15 Juin est à même de faire reculer le gouvernement ? Qui peut le prétendre quand cet appel à la grève ne formule pas l'exigence du retrait de la contre réforme gouvernementale ? Qui peut le prétendre quand la direction FO se soumet totalement à la concertation du gouvernement et à son agenda ?

Je conclus. Jusqu'à ce jour, la politique des appareils syndicaux, ceux des dirigeants du PS, du PCF a strictement correspondu aux besoins du gouvernement.
Mais l'issue de la bataille n'est pas encore jouée. Il est encore possible que le mouvement de la classe ouvrière bouscule l' " agenda " soigneusement élaboré entre le gouvernement et les appareils pour conduire à bon port la réforme du gouvernement. Permettre que cette collaboration  soit brisée, c'est combattre dès maintenant en direction des responsables des organisations ouvrières et en premier lieu des directions syndicales CGT, FO, FSU sur la ligne : rompez immédiatement la concertation !  ce qui signifie en particulier : " quittez immédiatement les quatre " groupes thématiques " d'élaboration de la réforme ". C'est cette bataille que nous te proposons de mener ensemble à l'inverse de ce qu'il faut caractériser comme un faux semblant : la campagne initiée par les dirigeants du POI qui n'évoque les dirigeants des partis ouvriers que pour mieux camoufler la responsabilité directe et première des dirigeants syndicaux et ainsi capituler au moment décisif .

Salutations militantes

                                                    Pierre B, le 15 Mai 2010

PS J'allais te faire parvenir ce courrier lorsque j'ai pris connaissance du " document d'orientation du gouvernement ". Il l'indique clairement : " Le choix du gouvernement est d'augmenter la durée d'activité " (des travailleurs). Et il annonce la continuation de la concertation avec les directions syndicales sur cette base. Autrement dit, il les invite à discuter ensemble de savoir  comment cette durée d'activité va être augmentée (augmentation des annuités, de l'âge légale ? les deux ?).

Cela ne rend que plus actuel le contenu du courrier ci-dessus.

Le 17 mai
«Ni rire ni pleurer, comprendre.»

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Message par Front Unique » 27 Mai 2010, 18:21

Informations Ouvrières N° 99 semaine du 27 Mai au 2 Juin 2010

L'EDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Tout se concentre sur une question.


La situation politique se concentre maintenant sur une question : la grève.

Les détails du texte de loi ne sont pas connus.

Mais le plan d’ensemble du gouvernement est dans les journaux.

Il confirme le communiqué du POI la semaine passée : « C’est la totale ! »

Augmentation de la durée de cotisation, recul de l’âge légal de départ, remise en cause du Code des pensions et des régimes spéciaux, amputation des salaires des fonctionnaires…

Et ce n’est qu’un début !

En l’espace de quelques jours, le gouvernement a offert près de 100 milliards d’euros pour « renflouer la monnaie unique européenne », puis chiffré à 100 milliards d’euros les « économies » à réaliser pour revenir aux critères de Maastricht d’ici à 2013.

Jamais les choses n’avaient été aussi claires.

Qu’y a-t-il à débattre ?

Rien !

Un seul mot d’ordre devrait unir les organisations ouvrières : « Retrait du plan Sarkozy-Fillon ! Nos retraites, n’y touchez pas ! »

« Retrait » : qui l’imposera ?

La classe ouvrière rassemblant ses forces — actifs et retraités, public et privé, chômeurs, précaires —, l’immense majorité, légitime dans la défense de ses droits.

Comment ?

Par des manifestations disloquées ?

Des grèves dispersées, des opérations cartes postales, des votations ?

Certainement pas !

Tout cela a déjà été fait.

On en a vu le résultat, par exemple à La Poste.

La classe ouvrière ne peut agir efficacement que sur son propre terrain, celui de la lutte de classe, où elle s’oppose, groupée, avec ses organisations, à la classe capitaliste et au gouvernement.

Ce terrain, c’est celui de la grève, de la grève interprofessionnelle dans l’unité pour barrer la route au plan Sarkozy-Fillon.

Tout ce qui a été arraché dans ce pays l’a-t-il été par d’autres moyens ?

Il y a aujourd’hui des obstacles, c’est certain.

L’accord des dirigeants de la CFDT avec le gouvernement en est un, de taille.

De même que le refus d’autres dirigeants d’organisations, qui affirment pourtant leur opposition au plan du gouvernement, de rompre avec la CFDT.

Et puis, il y a aussi l’annonce par Martine Aubry qu’en cas de victoire en 2012, elle rétablira la retraite à 60 ans.

Sympathique, a priori.

Mais pourquoi attendre 2012 ?

C’est maintenant qu’il faut bloquer les mesures réactionnaires et anti-ouvrières du plan Sarkozy-Fillon, en organisant dans l’unité l’action de classe victorieuse (1).

Il y a quelques jours, les travailleurs grecs défilaient sur les mots d’ordre
« Dehors le FMI, dehors l’Union européenne ! ».

Pour le Parti ouvrier indépendant, c’est une certitude : l’issue conforme à la démocratie exigera un gouvernement de rupture avec l’Union européenne et le Fonds monétaire international, qui prendra les mesures d’urgence et de sauvegarde de la classe ouvrière, de la jeunesse et de la démocratie.

Une telle issue politique passe, à une première étape, par le rassemblement des forces sur le terrain de classe pour bloquer le cours destructeur du gouvernement Sarkozy, lui refuser tout consensus et imposer maintenant : retrait du plan !

Tel est le sens du meeting du 28 mai à la Mutualité.

Daniel Gluckstein
Secrétaire national du POI



(1) Par ailleurs, que vaudrait le droit — rétabli — de partir à la retraite à 60 ans avec une pension amputée de 30 % ou plus ? Faudrait-il s’avaler toutes les autres mesures, et notamment l’allongement de la durée de cotisation ?

Front Unique
 
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Message par meichler » 28 Mai 2010, 16:33

(Front Unique @ jeudi 27 mai 2010 à 18:21 a écrit : Tout se concentre sur une question.

La situation politique se concentre maintenant sur une question : la grève.


Ce qui en langage clair veut dire... quoi ? La «journée d'action» de 24 heures CGT-CFDT-Autonomes du 27 mai, sans FO, sans l'exigence du retrait du projet du gouvernement ? Celle de FO toute seule le 15 juin, de 24 heures aussi, sans plus exiger le retrait du projet du gouvernement ? ... et tout ce beau monde des dirigeants syndicaux qui continuent à «négocier» et à «proposer» dans le cadre de l'élaboration du projet de loi du gouvernement.

La première urgence c'est que l'ensemble des confédérations CGT, FO, FSU annoncent qu'ils rompent immédiatement les "réunions" de "concertation" avec le gouvernement, et qu'ils réalisent l'unité sur le mot-d'ordre «Retrait du projet de contre-réforme du gouvernement». Seul ce mot-d'ordre peut réaliser l'unité. Il faut le porter DANS LES ORGANISATIONS SYNDICALES, et s'appuyer sur les syndiqués, les travailleurs.

a écrit :Il y a aujourd’hui des obstacles, c’est certain.

L’accord des dirigeants de la CFDT avec le gouvernement en est un, de taille.

De même que le refus d’autres dirigeants d’organisations, qui affirment pourtant leur opposition au plan du gouvernement, de rompre avec la CFDT.


Quels sont les obstacles ? N'y a-t-il que les dirigeants de la CFDT qui soient "d'accord" pour discuter dans le cadre du projet de loi du gouvernement, c'est-à-dire pour jouer le jeu pourri de la «concertation» et du «dialogue social» ? Que font d'autre les dirigeants de FO, de la CGT, de la FSU ?
Ne faut-il pas plutôt exiger des dirigeants CGT, FO, FSU qu'ils rompent les discussions avec le gouvernement, qu'ils exigent le retrait pur et simple de son projet ? Sinon, parler de la CFDT (organisation particulièrement pourrie, en particulier sur ce sujet) ne représente qu'un leurre, un épouvantail, une diversion, pour éviter de nommer les dirigeants des centrales ouvrières : Thibault, Mailly, Groison.
Pour sauver les acquis ouvriers en matière de retraites, le droit à partir au taux plein à 60 ans, repousser tout allongement du nombre d'annuités, défendre la base de calcul et le code des pensions de la fonction publique, ne faut-il pas affronter le gouvernement et le vaincre ? C'est-à-dire d'abord : cesser de participer aux "réunions" qu'il organise pour élaborer son projet de loi et anesthésier la capacité de combat des travailleurs, en domestiquant les organisations syndicales.

Les dirigeants syndicaux CGT, FO et FSU doivent-ils se voir gratifiés d'un mérite qu'il n'ont pas ? Ils n'ont jamais affirmé ni leur «refus», ni leur «opposition au plan du gouvernement». Aucune de ces organisations ne met en avant le seul mot-d'ordre d'unité : «RETRAIT du projet du gouvernement».

Pour plus de détail, lisez ce texte.
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Message par Valiere » 02 Juin 2010, 07:19

oui mais reconnaissons quand même que FO a une position plus claire et que le seul reproche à lui faire c'est de ne pas participer aux actions communes.
FO aurait pu participer au 27 et y défendre sa position en faveur d'une grève le 15 juin
Valiere
 
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Message par Front Unique » 02 Juin 2010, 19:29

Informations Ouvrières N° 100 semaine du 3 au 9 Juin 2010

L'EDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Efforts équitables …

Lundi 31 mai : le gouvernement présente au Parlement la contribution française de 111 milliards d’euros au « fonds européen de stabilité financière » destiné à « refinancer les Etats membres de la zone euro en difficulté ».

Il s’agit « d’aider » la Grèce, l’Espagne, le Portugal, etc., à tenir leurs engagements vis-à-vis des « marchés », c’est-à-dire des fonds de pension spéculatifs, des licencieurs, des prévaricateurs, en un mot des exploiteurs capitalistes.

Plus de 100 milliards d’euros : cette somme, le gouvernement veut l’« économiser » d’ici à 2013 pour réintégrer les critères de Maastricht.

Comment ?

En fermant hôpitaux et écoles, en liquidant les services publics…

Et aussi, bien sûr, par la contre-réforme des retraites et de la Sécurité sociale, etc.

Le sauvetage de l’euro est un objectif commun à tous les gouvernements d’Europe, des « socialistes » Papandréou, Zapatero et Socrates à ceux de droite, Merkel et Sarkozy.

En France, ce 31 mai, les députés du PS joignent leurs voix à celles de leurs collègues de l’UMP pour voter la contribution française au « fonds européen ».

Contre cette contribution s’expriment les députés PCF, Verts et Parti de gauche.

En leur nom, Jean-Pierre Brard déclare : « Ce que vous cherchez à stabiliser, ce sont les intérêts des banques et des grands groupes. »

On ne peut qu’être d’accord.

Jérôme Cahuzac, président PS de la commission des finances et favorable au texte, déclare : « Les efforts sont nécessaires », mais doivent être « les plus équitables possibles ».

L’Humanité rapporte ces propos et commente : « Cela risque fort d’être un voeu pieux… tant que ne sera pas mise en cause la toute puissance des marchés financiers. »

Le PCF revendiquerait-il des efforts équitables ?

La veille, le même journal citait le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Portugal : « Nous sommes conscients qu’il faudra faire des sacrifices. »

Efforts équitables, sacrifices nécessaires…

En désaccord sur l’organisation du sauvetage de l’euro — mais non sur l’objectif « d’efforts équitables » —, PS et PCF se retrouvent aux côtés du Parti de gauche et du NPA dans une campagne de meetings communs « pour sauver la retraite à 60 ans ».

Comment comprendre ?

Le gouvernement — c’est public — veut allonger la durée de cotisation et remettre en cause l’âge légal de départ à la retraite, le Code des pensions et les régimes spéciaux.

Un effort équitable, ce serait de s’opposer à la remise en cause de la retraite à 60 ans et faire silence — c’est-à-dire à accepter — l’allongement de la durée de cotisation ?

Chacun sait que maintenir l’âge légal à 60 ans en exigeant 43 ou 44 annuités pour un départ à taux plein revient de fait à liquider l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans.

Qu’en conclure ?

Efforts équitables, sacrifices nécessaires : cela revient à accompagner la contre-réforme des retraites.

Pour les capitalistes et les gouvernements à leur service, ce ne sera jamais assez : 111 milliards aujourd’hui, après les centaines de milliards il y a quelques mois.

Et combien d’autres demain ?

Il n’y a pas de partage équitable des efforts entre exploiteurs et exploités.

Le seul mot d’ordre qui corresponde aux besoins de la classe ouvrière, c’est : retrait du plan gouvernemental.

Retrait, et rien d’autre.

Tout parti se réclamant de la classe ouvrière qui refuserait de se ranger à ce mot d’ordre adresserait de ce fait au gouvernement un encouragement à poursuivre ses plans destructeurs.

Daniel Gluckstein
Secrétaire national du POI


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Message par Zimer » 05 Juin 2010, 11:20

Le Sectarisme-unitaire ; ils sont fort le MPPT euh :emb: le PT euh :emb: le POI !
Zimer
 
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Message par Valiere » 06 Juin 2010, 10:02

a écrit :Le seul mot d’ordre qui corresponde aux besoins de la classe ouvrière, c’est : retrait du plan gouvernemental.

Retrait, et rien d’autre.


Là je suis d'accord et la gauche de la gauche et les syndicats s'enferment inutilement dans une stratégie d'amendements ...
Pour le POI, tu te trompes partiellement : ils ont eu pour la première fois une démarche unitaire à propos du refus de tout licenciement mais il est vrai que sur les retraites ils reprennent le bâton de pellerin habituel : unité sous notre bannière !
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Message par meichler » 06 Juin 2010, 13:03

(Front Unique @ mercredi 2 juin 2010 à 19:29 a écrit : Informations Ouvrières N° 100 semaine du 3 au 9 Juin 2010

L'EDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

(...)
Le seul mot d’ordre qui corresponde aux besoins de la classe ouvrière, c’est : retrait du plan gouvernemental.

Retrait, et rien d’autre.

Tout parti se réclamant de la classe ouvrière qui refuserait de se ranger à ce mot d’ordre adresserait de ce fait au gouvernement un encouragement à poursuivre ses plans destructeurs.

Daniel Gluckstein
Secrétaire national du POI

Tous les mots sont importants car savamment pesés, mais toujours au service d'une même politique de couverture des appareils syndicaux, au premier chef celui de FO.

Ainsi donc : «Tout PARTI», il faut bien comprendre. Cela signifie : Les directions syndicales ne sont surtout pas concernées. Alors qu'elles sont les principaux appuis du gouvernement à travers la politique de participation à la «concertation» autour du projet de loi du gouvernement, saupoudrées de «journées de mobilisation» saute-mouton et démoralisantes, sans effet concrêt sur nos ennemis : Sarkozy, son gouvernement et son projet de loi.

Mais pour le POI : pas un mot de la véritable «co-élaboration» de la loi anti-ouvrière à laquelle se livrent les directions syndicales. Pas un mot sur le fait que pas une des centrales syndicales, et surtout pas la CGT, pas plus que FO ou la FSU, n'exigent le RETRAIT du projet de Sarkozy-Fillon-Woerth.
«Ni rire ni pleurer, comprendre.»

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