Combattre pour le socialisme

Message par meichler » 07 Juil 2011, 21:22

Dans le bulletin «Combattre pour le socialisme», deux articles importants :à lire en ligne : Ici

CPS, bulletin et site du Groupe pour la construction du parti ouvrier révolutionnaire, pour la construction de l'internationale ouvrière révolutionnaire.
«Ni rire ni pleurer, comprendre.»

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Message par meichler » 18 Sep 2011, 22:44


Supplément à «Combattre pour le socialisme», 14 septembre 2011 :

a écrit :

Confrontée à une brutale aggravation de la crise du capitalisme,

Partout, au nom de la « lutte contre les déficits », chaque bourgeoisie et son gouvernement durcissent toujours plus leur offensive contre le prolétariat et la jeunesse.


La dette n’est pas celle des travailleurs et des jeunes. Ils n’ont pas à payer pour cette dette.

Il faut dresser l’exigence immédiate adressée aux organisations du mouvement ouvrier (partis et syndicats) :

. Prononcez-vous contre le remboursement de la dette !

. Rompez avec la bourgeoisie et ses gouvernements !
  Aucune concertation avec le gouvernement Sarkozy-Fillon !

. Réalisez le Front Unique en défense des acquis ouvriers,
  pour défaire le gouvernement et le chasser



Une nouvelle étape dans la crise

Le 21 juillet, les dirigeants de l’UE et de la BCE ont enregistré le fait que la Grèce ne pouvait pas payer. Ils ont entériné la dévalorisation des obligations grecques, et le rachat de celles-ci à prix dévalués - sur le dos des travailleurs - dans le simple but, - dont la réalisation est d’ailleurs aléatoire - d’éviter l’effondrement des banques exposées à la dette grecque. En clair, ils ont décidé de voler au secours non de la Grèce mais de leurs propres banques. Mais leur incapacité à juguler la crise est apparue immédiatement. A peine le plan annoncé, sa mise en œuvre est remise en cause. Quelques jours après, les taux d’intérêt des obligations italiennes, espagnoles ont à nouveau battu des records. Un mois plus tard, on annonce qu’en Grèce, la dette est « hors contrôle ». En arrière fond, il y a le spectre de la faillite de ces Etats, et derrière, de nouvelles faillites bancaires - l’exposition des banques françaises à la dette italienne est 10 fois plus importante qu’à la dette grecque -, et l’effondrement de la zone euro et de l’Union européenne.
Mais il ne s’agit pas seulement de l’Europe. Quelques jours plus tard, Standard & Poor’s dégradait la note de la dette US, malgré l’accord Démocrates – Républicains décidant de couper à hauteur de 1000 milliards de dollars dans les budgets publics. La dette US vient de passer le cap des 100% du PIB. Elle a doublé en quatre ans.
Mais derrière « la crise de la dette » et la récession annoncée, il y a la menace de la dépression, d’un effondrement économique. Le chômage bat de nouveaux records dans les pays impérialistes ; aux USA en particulier, dans l’industrie comme dans les banques, des milliers de licenciements sont annoncés. Même les pays présentés comme des « locomotives » de l’économie mondiale sont atteints. La croissance allemande au deuxième trimestre 2011 est nulle. Comment s’en étonner ? L’économie allemande est étroitement dépendante de ses exportations, en particulier sur le marché américain. Or celui-ci s’étiole. Le marché étant mondial, nul ne peut échapper à la crise. Ce qui donne une idée de la catastrophe qui se prépare en Chine qui, plus encore que l’Allemagne, dépend étroitement des marchés américains et européens.

La crise manifeste que tous les expédients par lesquels l’impérialisme a repoussé les échéances ont fait long feu

Face à cette déferlante, l’impuissance de la classe bourgeoise à juguler la catastrophe saute aux yeux. Rachat des obligations d’Etat par la BCE, maintien des prêts à taux zéro par la FED (c’est-à-dire continuation des cadeaux gigantesques aux banques) : rien n’y fait. La dégringolade boursière continue. Et, en tout état de cause, nul ne peut attendre de ces mesures une relance de la production. Le seul résultat possible est plutôt un nouveau coup de fouet à la spéculation, le capital ne pouvant trouver sur le terrain de la production des débouchés permettant de réaliser les profits suffisants. Laissons conclure un éminent expert économique de la bourgeoisie, Joseph STILGITZ (Le Monde 17 août) : « Quelles que soient les mesures adoptées, les choses vont empirer ».
Mais au-delà des dernières péripéties, comment en est-on arrivé là ? Les représentants du capital répètent en choeur : « « Nous » avons vécu au-dessus de nos moyens. « Nous » avons laissé s’accumuler une dette phénoménale. Il faut maintenant payer la note ». Dans la bouche de ces derniers, « Nous », ce sont les travailleurs et les jeunes : trop d’acquis sociaux, trop de retraites, trop de services publics, trop de droit à la santé, trop de salaires, trop de code du travail. Et donc « nous » devrions payer la note.
Qu’en est- il en réalité ? Le système capitaliste tend par nature à une production à une échelle toujours plus large. Mais il ne peut faire de profit que pour autant qu’il réalise la plus-value, c'est-à-dire qu’il trouve sur le marché à vendre les marchandises produites dans des conditions qui permettent cette réalisation. En même temps, il ne peut extraire la plus-value que pour autant qu’il augmente l’exploitation des travailleurs, donc limite d’autant le marché. Or celui-ci, depuis que le système impérialiste s’est étendu sur la planète entière, ne peut plus s’étendre davantage. Certes, le rétablissement du capitalisme en Russie, en Chine, en ouvrant de nouveaux marchés et en mettant à la disposition du capital une main d’œuvre monstrueusement surexploitée, particulièrement en Chine, lui a donné un répit. Mais depuis des décennies, c’est par un recours toujours plus large au crédit qu’il a tenté de desserrer l’étau constitué par les limites du marché. Et le crédit, c’est d’abord le crédit des Etats s’endettant toujours davantage, en particulier pour financer des budgets militaires en permanente extension, l’économie d’armement jouant un rôle de volant d’entraînement pour l’ensemble de l’économie, notamment dans la principale puissance impérialiste : les USA. Et c’est dans les guerres de rapine impérialistes qu’une partie de ces armes trouvent à s’employer : sur 14000 milliards de dettes US, 3000 milliards viennent de la guerre d’Irak, 1000 de la guerre d’Afghanistan.
Il faut ajouter que la « croissance » antérieure à 2008 s’appuyait, particulièrement aux USA, sur une formidable spéculation boursière, la valorisation boursière étant sans aucune commune mesure avec la création de richesses réelles… jusqu’à ce que la réalité vienne brutalement interrompre la fièvre boursière.
En 2008, les montagnes de dettes irrécouvrables ont mis en faillite ou au bord de la faillite les banques. De cette faillite, les banquiers, qui pendant des années avaient proposé des crédits en particulier immobiliers relevant du gangstérisme pur et simple, portaient la responsabilité intégrale. Pourtant ce seront les Etats - sur le dos des travailleurs - qui vont les renflouer, la dette d’Etat subissant une nouvelle énorme accélération. Et ce sont les mêmes banquiers qui, ayant acheté ces dettes d’Etat, exigent aujourd’hui d’être remboursés et, pour les pays les plus « fragiles », à des taux usuraires !
Ainsi la « crise de la dette » n’est que la face émergée de l’iceberg. La crise dont il s’agit, c’est la crise de surproduction, celle du capitalisme, d’un système tout entier orienté vers la réalisation du profit de la classe dominante et non de la satisfaction des besoins des masses, d’un système putréfié et agonisant. Le capitalisme, pour se remettre en marche, doit procéder à une immense purge des forces productives. Et plus encore que la fermeture des usines, la dévastation économique de régions entières et la mise au rebut des moyens de production, c’est le prolétariat, la force de travail, qui est au cœur de cette gigantesque destruction nécessaire.

A l’ordre du jour, pour la bourgeoisie et ses gouvernements :
rétablir des conditions d’exploitation qui ramèneraient le prolétariat des décennies en arrière


Des USA à l’Italie, de la Grande-Bretagne à l’Espagne, les plans gouvernementaux sont les mêmes : réduction massive des indemnités chômage, suppression de centaines de milliers d’emplois de fonctionnaires, augmentation de l’âge de départ à la retraite, liquidation des droits en matière de santé, « libéralisation » du marché du travail – c'est-à-dire disparition de toute protection du travailleur face au licenciement. Et dans le même temps, maintien et extension des cadeaux fiscaux à la bourgeoisie (Faut-il rappeler que Total paie zéro euro d’impôt en France ?). Et pour imposer ces nouvelles mesures, la plus brutale répression. En Grande-Bretagne, des années de prison contre les jeunes « émeutiers » acculés à la révolte par le chômage, la misère, la précarité. Aux USA, deux travailleuses de l’entreprise Verizon menacées de 18 mois de prison pour participation à un piquet de grève. Ce ne sont que quelques exemples…
Le gouvernement Sarkozy-Fillon n’est pas en reste : fichier des bénéficiaires des indemnités sociales, annonce triomphale du record d’expulsions de travailleurs sans papiers établi cette année (30 000)…

Les tentatives de combat du prolétariat se heurtent à la politique de soutien aux plans de la bourgeoisie des directions syndicales

Aux Etats-Unis comme en Europe, à la suite des premiers assauts révolutionnaires des masses en Tunisie et en Egypte, les masses ont tenté de combattre. Mais, invariablement, elles se sont heurtées à la politique des partis issus du mouvement ouvrier et des directions syndicales entièrement soumises aux exigences du capital et de ses plans. En Europe, en Grèce, en Espagne, et hier encore au Portugal, ce sont des gouvernements dirigés par des partis socialistes qui ont pris les plus violentes mesures contre les masses. Aux Etats-Unis, une importante mobilisation s’est développée contre les plans des gouvernements de différents Etats. Au Wisconsin, des milliers de manifestants ont envahi le siège du gouverneur. Mais ce sont les dirigeants syndicaux qui, une fois rétablis dans leur rôle de « négociateurs » un temps remis en cause, ont signé l’accord entérinant toutes les attaques contre les retraites, les postes de fonctionnaires, etc. En Grèce, au Portugal, les dirigeants syndicaux loin de se prononcer contre le remboursement de la dette, pour le retrait des plans d’austérité, d’organiser le combat contre les gouvernements qui les mettent en place, demandent simplement que les délais de paiement de la dette soient revus, c'est-à-dire se prononcent pour le paiement de la dette et de ses intérêts usuraires. Est apparu  ensuite le mouvement dit des « indignés » : mais ceux-ci ne se réclament pas moins que les dirigeants syndicaux de la « concertation », de la « participation citoyenne ». Ils rejettent tout combat de  classe contre les gouvernements bourgeois au nom d’une rhétorique creuse préconisant l’ « apolitisme » et la « non-violence ».
L’association des dirigeants syndicaux a elle-même franchi un nouveau palier avec les derniers soubresauts de la crise. C’est ce dont témoigne la déclaration commune des représentants du patronat italien (Cofindustria) et des directions syndicales, en particulier celles de la CGIL : « Nous regardons avec inquiétude le cours récent des marchés financiers… Pour éviter que la situation italienne devienne insoutenable, il faut immédiatement recréer dans notre pays les conditions pour retrouver la normalité sur les marchés financiers avec une immédiate récupération de la confiance des investisseurs. A cette fin,  il est nécessaire de conclure un Pacte pour la croissance qui engage toutes les parties sociales ; il faut à tous un grand sens des responsabilités et une discontinuité capable de réaliser un projet de croissance du pays en mesure d'assurer la soutenabilité de la dette et à nouveau la création d'emplois.»

Les dirigeants syndicaux en France sur la voie de leurs alter ego italiens

Les dirigeants syndicaux en France entendent emprunter la même voie. Car la France n’est nullement à l’abri de l’envolée des taux d’intérêt sur la dette : sa dette a augmenté de 30% en 3 ans ; ses plus grandes banques sont menacées, sa place sur le marché mondial décline. Les déclarations de Fillon du 24 août ne font qu’amorcer une nouvelle vague d’attaques contre la population laborieuse en préparation, en particulier, à l’occasion du budget 2012. La prétendue « contribution des riches » est dérisoire. La seule mesure un peu « sérieuse » pour les capitalistes est le doublement de la taxation des mutuelles, qui sera de toute manière répercutée sur les adhérents. La directrice du FMI, Lagarde, à peine sortie du gouvernement, a déjà indiqué qu’il faut tailler beaucoup plus profondément dans la chair des acquis ouvriers : augmenter à nouveau l’âge de la retraite à 65 ans, par exemple. D’autres « propositions » fusent de toute part : multiplier par 4 ou 5 le prix des inscriptions universitaires, remplacer les départs en retraite dans la Fonction Publique par des contrats de droit privé, liquider le statut des enseignants contenu dans les décrets de 50, etc.
Mais une offensive d’une telle violence n’est pas possible sans s’assurer la coopération, totale et étroite, des directions syndicales. Revendiquer une telle coopération : tel est le sens de l’appel intersyndical du 18 août. Il est signé par tous les dirigeants, sauf FO qui se félicite « d’avoir été entendu » (par le gouvernement) à l’instar de Thibault, qui parle des « demi-mesures » du plan Fillon. Dans l’appel du 18 août, on peut lire :
« A la crise économique et sociale de 2008 aux effets durables, s’ajoute la crise des dettes publiques de la zone Euro. Celle-ci et la nature des réponses politiques apportées par l’Union et les Etats membres menacent en permanence la stabilité de la monnaie commune et l’avenir de l’Union Européenne. Les conséquences sont lourdes pour les salariés (…) Face à l’atonie de la croissance et à l’aggravation de la crise des dettes de la zone Euro, le gouvernement a prévu d’annoncer le 24 août des « mesures destinées à réduire le déficit de la France » (…) La situation nationale est préoccupante. Les politiques menées et le faible niveau de croissance ne réduisent pas le chômage et mettent en cause la cohésion sociale et la solidarité (…) L’intersyndicale, réunie ce jour, demande la tenue d’une véritable concertation sociale avec le gouvernement et le patronat pour examiner les mesures à prendre pour soutenir la croissance, soutenir l’emploi et réduire la dette tout en garantissant la cohésion sociale. D’ores et déjà, l’intersyndicale estime indispensable l’intervention des salariés. Elle se réunira le 24 août au soir pour envisager les suites à donner. Celles-ci viseront à débattre avec les salariés des solutions à apporter et à organiser avec eux l’action pour faire pression sur le gouvernement et le patronat. »
Ainsi, aux revendications ouvrières, il faudrait substituer… la défense de la stabilité de la monnaie commune, celle de l’avenir de l’Union Européenne, la lutte… pour la réduction de la dette : bref, le programme entier du gouvernement et du patronat ! Ainsi en particulier, il reviendrait aux travailleurs de payer pour la dette de la guerre en Libye et en Afghanistan, la dette des cadeaux faits par milliards d’euros aux banquiers et patrons depuis 2008, la dette du train de vie somptuaire de Sarkozy lui-même, la dette des ristournes fiscales à Liliane Bettencourt…. Et c’est sur ces objectifs communs que les dirigeants syndicaux réclament à hauts cris leur place dans le « dialogue social » !
Et c’est sur ces objectifs qu’ils appellent à une journée d’action le 11 octobre (et à la grève le 27 septembre dans l’Education nationale).

Comment s’ouvrir la voie du combat contre l’avalanche d’attaques qui se prépare ?

La première urgence est donc claire : il faut organiser partout le combat dans les organisations syndicales, parmi les travailleurs contre l’orientation de l’appel du 18 août visant à interdire au prolétariat de combattre sur son terrain de classe ; donc sur l’orientation suivante :
- Dirigeants syndicaux, prononcez-vous pour le rejet de la dette : les travailleurs n’ont pas à payer un seul euro de cette dette ! Rompez le dialogue social avec le gouvernement ! Ne vous rendez à aucune invitation de Fillon !
- Le budget 2012, la loi de financement de la Sécurité sociale vont concentrer l’ensemble des attaques. Dirigeants syndicaux : préparez la manifestation centrale, nationale de toute la classe ouvrière et de la jeunesse à l’Assemblée à l’ouverture de la discussion parlementaire sur le budget.
A l’inverse de la demande des appareils syndicaux d’une « véritable concertation sociale avec le gouvernement et le patronat », il faut combattre pour le Front Unique des organisations du mouvement ouvrier (partis et syndicats) pour affronter et vaincre le gouvernement Sarkozy-Fillon sans attendre les présidentielles de 2012.

Il n’y a pas d’autre issue que le combat pour le socialisme.
Pour cela, il faut œuvrer à la construction d’un véritable parti ouvrier révolutionnaire


Dans la situation faite aux travailleurs et aux jeunes, la responsabilité des directions syndicales est immense. La responsabilité des dirigeants du PS, accessoirement du PCF, ne l’est pas moins. Le PS et ses différents candidats portent contre Sarkozy l’accusation principale… de ne pas combattre sérieusement les déficits. Ils se font fort, s’ils sont au pouvoir, de payer plus vite et mieux les banquiers créanciers et ce n’est qu’à ce titre qu’ils refusent de voter la « règle d’or » imposant un budget en équilibre. Ils ont engagé une course entre eux à celui qui ira le plus loin dans la mise en œuvre de la « rigueur ». Mais il n’y a pas de « rigueur » pour l’intervention impérialiste en Libye qu’ils ont soutenue au Parlement à la quasi-unanimité des élus PS. Quant au PCF, il s’est prononcé pour la candidature de Mélenchon aux présidentielles. Celui-ci vient de proposer ses « solutions » : pour le « protectionnisme européen » - pour protéger « notre » capitalisme de la concurrence des autres ! -, pour que la BCE prête directement aux Etats à taux réduits – ce qui revient à dire que la dette antérieurement accumulée doit être remboursée par eux, compris les intérêts usuraires ! Et ce qui revient à faire croire que la BCE pourrait être autre chose qu’un organe de défense des intérêts des capitalistes et banquiers !
Les uns et les autres situent leurs propositions dans le cadre du capitalisme qu’il faudrait remettre en marche. Mais ce que montre avec éclat l’actuelle crise d’agonie du système capitaliste, c’est que ce dernier ne peut être amendé (un peu plus pour le travailleur, un peu moins pour le capitaliste), mais qu’il faut le renverser : ce qui veut dire exproprier le capital. Comment imposer la dénonciation de la dette de l’Etat sans mettre immédiatement à l’ordre du jour l’expropriation des banques ? Sans l’étatisation du système de crédit ? Renverser le capitalisme veut dire établir la propriété collective des moyens de production sur la base de laquelle la classe ouvrière pourra elle-même décider de ce qui doit être produit pour satisfaire les besoins de la population laborieuse. Cela commence par le combat pour en finir dans chaque pays avec le gouvernement de la bourgeoisie. Mais renverser le capitalisme est un objectif qui ne saurait être atteint à une échelle nationale. A l’Union européenne des banquiers et des capitalistes, il faut opposer les Etats Unis Socialistes d’Europe.
Cela implique évidemment de combattre immédiatement pour le refus de payer la dette, de combattre tous les plans du gouvernement visant à détruire les acquis sociaux, d’opposer aux plans de licenciement l’échelle mobile des heures de travail (le partage du travail entre toutes les mains disponibles sans diminution de salaires), d’opposer à la baisse du pouvoir d’achat rongé par l’inflation, l’échelle mobile des salaires.
Un tel combat est inséparable de celui pour un véritable gouvernement ouvrier à même de le mettre en œuvre. Il faut lutter pour la constitution d’un gouvernement du Front Unique des organisations du mouvement ouvrier dont les travailleurs exigeront satisfaction de leurs revendications.
A l’échelle de leurs forces, les militants regroupés autour du bulletin « Combattre pour le Socialisme » militent sur cette orientation. Mais il n’y aura de possibilité pour le prolétariat de les faire valoir, et donc d’échapper à la barbarie que promet la perpétuation du capitalisme pourrissant, sans la construction d’un véritable parti ouvrier révolutionnaire, à l’échelle internationale, d’une Internationale Ouvrière Révolutionnaire. C’est à cette tâche que nous vous invitons à vous associer.

Le 14 septembre 2011

AEPS – 140 Bd de Ménilmontant 75020 PARIS – http://socialisme.free.fr
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Message par Doctor No » 19 Sep 2011, 07:46

(meichler @ jeudi 7 juillet 2011 à 22:22 a écrit : Dans le bulletin «Combattre pour le socialisme», deux articles importants :à lire en ligne : Ici

CPS, bulletin et site du Groupe pour la construction du parti ouvrier révolutionnaire, pour la construction de l'internationale ouvrière révolutionnaire.

Dis moi, Meichler, comment vous démerdez vous pour analyser urbi et orbi et ne pas toucher un mot sur l'agression de votre impérialisme en Libye?

Ou l'avez vous fait ailleurs?

Ce n'est pas important? Cela n'est pas un volet très important de la "contention" des mouvements de masses du pourtour méditerranéen?

OU vous n’êtes pas d'accord entre vous? Ou quoi?
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Message par meichler » 19 Sep 2011, 20:31

On se calme, cher Doctor ! :

a écrit :
Communiqué du Groupe pour la construction du Parti Ouvrier Révolutionnaire, de l'Internationale Ouvrière Révolutionnaire

À la faveur d'un reflux de l'insurrection libyenne :

La coalition impérialiste cherche à rétablir sa tutelle sur le Maghreb et le Moyen-Orient

La responsabilité des dirigeants du mouvement  ouvrier, partis (PS, PCF...) et syndicats, c'est de se prononcer :

Retrait immédiat et inconditionnel des troupes impérialistes !



Depuis samedi 19 mars, en application de la résolution 1973 de l'ONU, un déluge de feu s'abat sur la Libye et sa population.

Les puissances impérialistes s'appuient sur le quasi-écrasement de l'insurrection: alors que des navires de guerre européens et américains se sont massés au large de la Libye dès le 24 février, les dirigeants impérialistes ont attendu l'assaut contre Benghazi pour décider d'une intervention. Dans le même temps, l'Arabie Saoudite a dépêché 2000 soldats à Bahrein avec le feu vert de Washington, pour soutenir la dictature.

Les bombardements impérialistes frappent la Libye sans distinction: ni les quartiers périphériques de Benghazi, que la coalition a laissé investir par les troupes de Kadhafi, ni Tripoli ne sont épargnés par les frappes françaises , américaines ou britanniques.

La résolution de l'ONU donne carte blanche aux troupes impérialistes: elle n'exclut pas le déploiement de troupes au sol, alors que les insurgés libyens y sont vivement opposés.
Ce dont il s'agit, c'est de toute évidence d'écraser la Libye pour y imposer la tutelle impérialiste. Cette opération va de pair avec des manoeuvres impérialistes dans toute la région pour en finir avec la vague révolutionnaire partie de Tunisie et d'Egypte.

Bas les pattes devant les travailleurs et la jeunesse du Maghreb et du Moyen-Orient !
L'intervention impérialiste en Libye constitue le sommet d'une offensive générale contre les insurrections et révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

Dans la péninsule arabique, conjointement à l'intervention saoudienne à Bahrein, le président du Yemen, Saleh, a décrété l'état d'urgence et organise des massacres contre les manifestations.

En Egypte, alors que les travailleurs et la jeunesse exigent la fin du régime de Moubarak, c'est en concertation étroite avec Washington que les forces armées imposent, par le biais d'un référendum-plébiscite, le maintien de la constitution et de l'état d'urgence.

En Tunisie: le « nouveau » premier ministre Essebsi a reçu le 17 mars la visite d'Hillary Clinton, qui lui a proposé son soutien financier. Il s'agit d'aider les piliers de l'ancien régime – la police, l'armée, les gouverneurs et délégués – à rester en place, contre la volonté des masses tunisiennes.

En Palestine: alors que Washington a opposé son veto à toute mise en cause des colonies par l'ONU, de nouvelles annexions ont été annoncées par le gouvernement Lieberman-Netanyahu. Des bombardements ont repris à Gaza, alors que des dizaines de milliers de jeunes ont manifesté pour l' « unité nationale » palestinienne et la libération de la Palestine.


Soutenir les travailleurs et la jeunesse d'Afrique du Nord, c'est combattre l'intervention impérialiste


Les puissances impérialistes qui interviennent en Libye sont celles qui ont soutenu et armé Ben Ali, Moubarak et Kadhafi, parrainent encore toutes les dictatures combattues par les travailleurs et la jeunesse, occupent militairement l'Irak et le Liban. En intervenant en Libye, il s'agit pour eux de maintenir coûte que coûte le système d'exploitation, d'oppression et de pillage qu'ils ont mis en place pour leur plus grand profit.

En France, après avoir été mis à mal par les révolutions tunisienne et égyptienne, Sarkozy et son gouvernement entendent profiter de l'intervention pour créer l'unité nationale autour d'eux. Il reçoit pour cela le soutien des dirigeants syndicaux, de ceux du PCF et du PS tel F. Hollande qui s'est déclaré « fier » de la France: « Je ne suis pas là pour faire des critiques inutiles (...) Je suis là pour dire simplement que la France doit être à chaque fois à l'initiative contre les dictateurs ».

Soutenir les révolutions tunisienne et égyptienne, les travailleurs et la jeunesse de toute l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, exige au contraire que l'intervention impérialiste soit combattue. En France, la responsabilité des dirigeants des organisations ouvrières, partis (PS, PCF...) et syndicats (CGT, FO, FSU, UNEF...) est d'exiger le retrait immédiat et inconditionnel des troupes impérialistes des côtes libyennes, à commencer par les troupes françaises.


Le 20 mars 2011.



Nous ne racontons pas d'histoires : nous sommes un tout petit groupe qui a bien du mal à survivre et à publier un bulletin six fois dans l'année. Nous nous efforçons de maintenir vivant l'héritage politique qui nous a été transmis par Stéphane Just, et d'intervenir, à notre échelle et à notre mesure, dans la lutte des classes, là où nous sommes.

Nous ne prétendons pas être capables de prendre position sur tout et partout, mais sur les grands évènements, je ne crois pas que l'on puisse nous accuser d'avoir fait défaut, ni d'avoir monté quelque coup de bluff que ce soit. Ce n'est pas toujours le cas des différents groupes politiques qui se prétendent "à la gauche de la gauche" et autres gauchistes de diverses variétés, gros ou petits.

Nous ne nous cherchons pas à nous présenter plus gros que ce que nous sommes. Nous avons la modestie de ce que nous sommes et l'orgueil de la fidélité au programme que nous avons appris à connaître et à porter au sein de notre classe.

Ne rêve pas mon camarade. Les "divergences entre nous", entre nous, on n'en a même pas les moyens, et les discussions, justement, on les mène "entre nous" (mais pas sur la position à prendre sur la Lybie, quand même !).

Un petit conseil : la prochaine fois, avant de parler, renseigne-toi. Les "MP" c'est pas fait pour les chiens !

:rtfm:
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Message par Doctor No » 20 Sep 2011, 07:35

Le MP...mais je n'ai rien à faire des MP sur une question aussi importante. D’ailleurs je n'aime pas les MP, cela sent son bureaucrate ou pire.

C'est une question à traiter publiquement, ouvertement.

Et cela concerne plus que un appui éventuel aux héroïques combattants contre l'armada impérialiste (ce qui laisse indifférents les "communistes révolutionnaires" (cette blague!)) mais justement l'attitude de toutes les tendances communistes qui ont fait pour la grande majorité faillite sur cette question.

Votre article il est un peu mieux que d'autres mais part encore du mythe d'une "insurrection populaire" quand tous les renseignements amènent la conviction que cela a été dès le début une contre révolution comme tant d'autres manipulées par l'impérialisme.

La participation des masses n'y est pour rien, moins encore sa répression. Autrement il faudrait emboucher les trompettes anarchistes sur Kronstadt.

J'ai déjà poste des dizaines des fois l'origine de la manif du 17 février (des groupements réactionnaires, monarchistes intégristes, de la CIA) , les mensonges éhontées sur la nature de sa répression, l'implication dès le tout début des services impérialistes et l récupération postérieur, mais bien avant le 20 mars (date de votre tract) de l'activité des masses petite bourgeoises et l'assassinat de la classe ouvrière immigré pour la mater.(Ils justifient cela en disant qu'ils appuyaient Kadahfi, ce qui aurait dû nous faire voir de quel coté penchait la classe ouvrière dans ce conflit)

Déjà le 5 mars c'était devenu une agression typique impérialiste avec leurs propres fins et sous leurs propres objectifs.

Devant cela, les trotskystes ou prétendus tels auraient pu consulter ce que Trotski a maintes reprises a dit devant le problème d'un petit pays agressé par une puissance impérialiste (les marxistes léninistes n'ont pas besoin de ça) et agir en conséquence.

Mais les uns ont capitulé totalement et parlé de "révolte populaire", ont noirci Kadahfi (un leader nationaliste bourgeois qui avait dégénéré en dictateur et ami relatif des impérialistes) ont même appelé à "armer les rebelles (aux impérialistes!) et ainsi ils ont contribué à la mystification et à l'agression.

D'autres ont adopté une position kautskienne, du "ni-ni" qui n'est pas meilleure. Aussi capitularde et aussi social impérialiste.

Il ne pouvait être question que d'un appui directe (militaire disait Trotski) et critique au petit pays et à son leader (il n'y a rien d'autre pour le moment). C'est cela la position des communistes et de Trotski (voir ce qu'il a dit sur la Chine posté sur le sujet de discussion)

Votre déclaration ne prends pas cette position. Plusieurs l'ont justifié par la impossibilité pratique de mettre en place une telle politique. Mais même presque toute politique de la part des communistes aujourd'hui est devant la même difficulté. Cela n’empêche de prendre une position de principes, cela l'oblige même.

Ou on ferme sa gueule jusqu'au moment qu'on ailt la force d'imposer sa politique...ce que tu comprends est le meilleur moyen pour n'arriver jamais.

Donc il fallait prendre une position de principe, mais des principes communistes.

Aujourd'hui, quand on se bat contre une invasion de fait, Kadahfi hors du pouvoir, ces partis restent à compter les points ou dans un silence complice. C'est une honte, une banqueroute politique, une lâcheté.

Ils ne se posent même pas la question: "A qui peut bénéficier une défaite ou un triomphe des combattants anti impérialistes?"

Triste constat parce que ceux qui ont failli devant un problème pourtant clair, ne peuvent, ne seront jamais les leaders politiques que les circonstances qui approchent exigeront.
Doctor No
 
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Message par meichler » 20 Sep 2011, 20:29

Notre position est claire, dans une guerre entre les puissances impérialistes et un pays dominé : inconditionnellement pour la défaite de la coalition impérialiste, inconditionnellement aux côtés du pays dominé, et ce, quel que soit le régime de ce pays. Nous l'avons clairement montré et mis en pratique, en particulier dès la 1ÈRE "Guerre du Golfe" en 1990-91 (cf. aussi lors de la "Guerre des Malouines" entre la DICTATURE MILITAIRE argentine et la "démocratie" impérialiste britannique...). Nous sommes le seul groupe à avoir pris position pour le soutien à l'Irak contre la coalition impérialiste, pour la défaite de cette dernière. Cela ne signifiait bien évidemment aucun soutien au tyran Saddam Hussein. Cela signifiait seulement que nous ne confondons pas une guerre impérialiste avec un combat entre "la démocratie et la dictature". Mais à cette époque-là, comme d'ailleurs dans la deuxième "Guerre du Golfe", il n'existait aucun mouvement de masse dans le pays dominé en question.

En Lybie en 2011, il y a une "petite" différence : les masses (dans le sillage de la Tunisie et de l'Egypte) ont tenté d'engager le combat, AVANT l'intervention militaire impérialiste, CONTRE le régime du tyran Khadafi et pour le chasser. L'intervention impérialiste était d'ailleurs surtout dirigée pour empêcher le mouvement des masses de chasser le dictateur pour leur propre compte, en étendant la révolution qui avait commencé en Tunisie. À AUCUN MOMENT le combat contre l'impérialisme, et en Lybie moins qu'ailleurs, le combat contre l'intervention impérialiste, ne peut signifier le moindre soutien, fût-il prétendûment "critique", aux tyrans comme Khadafi, qui ne sont du reste que des hommes-liges vendus aux puissances impérialistes, pas plus que le moindre soutien aux fantoches du "CNT".

Je crois que ta position patauge dans la confusion entre le combat contre l'impérialisme et l'image que tu as du TYRAN SANGUINAIRE et vendu à l'impérialisme le plus offrant, aujourd'hui lâché par ses maîtres, Khadafi. Pour que ce fût une "contre-révolution", il eût fallu qu'il y eut sous Khadafi une "révolution" ! Mais tu veux rire ou quoi ?! Khadafi n'a jamais été qu'un tyran du premier au dernier jour de son règne. Il n'a pas un seul instant été un révolutionnaire, je ne dis même pas prolétarien et socialiste, mais PAS MEME UN NATIONALISTE CONSÉQUENT. Il n'a jamais fait que se vendre au plus offrant, au meilleur prix pour lui, pour traire à son profit la rente pétrolière et gazière... Tout le reste n'est que decorum idéologique pour s'assurer l'appui d'une camarilla corrompue à sa botte pour poursuivre sa domination personnelle relevant de la mégalomanie pathologique.

Ceux qui ne sont pas capable de distinguer un authentique mouvement de masses d'une intervention impérialiste, ceux qui confondent le régime sanguinaire et anti-ouvrier de Khadafi avec la république des soviets en 1921 dirigée par le parti bolchévique de Lénine et Trotsky (et note bien ici, que je ne dis PAS "de Staline", le plus grand assassin de bolcheviks de l'histoire), ceux-là ne seront jamais des révolutionnaires, car ils ne savent pas distinguer les amis des ennemis, la révolution de la contre-révolution...
«Ni rire ni pleurer, comprendre.»

(Baruch SPINOZA)
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Message par Sinoue » 20 Sep 2011, 22:35

Eh ben, j'attends impatiemment la réponse du Dr No. Il y a trois questions a discuter:

- Est ce que l'insurrection populaire a été dirigée contre Kadhafi ou contre la domination impérialiste mondiale

- Quelle fut l'influence des impérialistes avant et après l'insurrection populaire

- Doit-on considérer Kadhafi comme un simple dirigeant nationaliste, ou comme un tyran sanguinaire a la politique anti-ouvriere
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Message par Doctor No » 21 Sep 2011, 07:26

Cela merite réponse en effet et en détail.

Pour l'instant et comme une confirmation de l'agression directe des impérialistes voyez ceci

a écrit :Des forces spéciales occidentales ont opéré en Libye où le CNT promet la formation rapide d'un gouvernement

Appuyés par les frappes aériennes de l'OTAN, les combattants rebelles sont parvenus en six mois à prendre la grande majorité du pays dans des combats contre les forces loyalistes qui ont fait 25 000 morts, selon le chef du CNT, Moustapha Abdeljalil.

Appuyés par les frappes aériennes de l'OTAN, les combattants rebelles sont parvenus en six mois à prendre la grande majorité du pays dans des combats contre les forces loyalistes qui ont fait 25 000 morts, selon le chef du CNT, Moustapha Abdeljalil.AP/Manu Brabo

Des forces spéciales européennes ont combattu aux côtés des rebelles libyens pour les aider à chasser Mouammar Kadhafi du pouvoir, déclare le ministre des affaires étrangères irakien, Hochyar Zebari, lors d'une réunion d'un groupe de réflexion à New York. "Non seulement il y a eu une offensive aérienne sur Tripoli et sur d'autres endroits, mais je peux vous dire qu'il y a eu également des forces spéciales, des forces européennes sur le sol pour combattre Kadhafi", a-t-il déclaré devant le Conseil des affaires étrangères (CFA).

Les médias français et britanniques avaient rapporté la présence de forces spéciales européennes sur le sol libyen en appui à l'offensive aérienne de l'OTAN, ce que ni Londres ni Paris, n'ont officiellement confirmé. Cette déclaration du ministre irakien intervient le jour où les Nations unies ont accueilli le Conseil national de transition (CNT) de la Libye. Appuyés par les frappes aériennes de l'OTAN, les combattants rebelles sont parvenus en six mois à prendre la grande majorité du pays dans des combats contre les forces loyalistes qui ont fait 25 000 morts, selon le chef du CNT, Moustapha Abdeljalil.

Le ministre des affaires étrangères irakien a affirmé mardi 22 septembre que les soulèvements en Libye et dans le reste des pays arabes avaient été motivés par l'exemple irakien. "Nous avons été contactés par des Libyens, des Tunisiens, des Egyptiens pour savoir comment nous avions fait", a déclaré Hochyar Zebari.


Dejà Berlusconi avait dit exactement la même chose et la capture des français et anglais à Ben Wadlil l'a encore confirmé.

Cette question est très importante et montre l'unité indisoluble entre les soi disant rebelles (en fait des contre révolutionnaires et des agents impérialistes) et la impérialistes et cela dès le tout début.
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Message par Doctor No » 21 Sep 2011, 07:42

Bien sur cette "découverte" (l'implication directe des troupes au sol) pose la question dans des termes que tous ont évité de poser.

Un pays agressé par une armada impérialiste. Des impérialistes agresseurs et un petit pays agressé.

Cette question a une solution théorique très simple et Meichler (ou le CPS) la résout très clairement...et pour cause, elle est connue depuis 100 ans.

Mais il n'y a pas que cela, vu qu'il y a deux arguments qui sont brandis justement pour éviter de poser la question principale.

La première est la nature du régime. Trotski a répondu à cela très clairement. Il devrait le savoir.

La seconde, l'appui populaire à l'appel du 17 février lancé par un groupement d'organisations réactionnaires (qui ont donné naissance au CNT). Cela a été répondu aussi par Trotski.
Et même sans lui, toute la histoire récente des activités de l'impérialisme aurait du nous en avertir. La Contra à Nicaragua, le "révolution Orange", l'occupation du Kosovo, etc.
Et les massacres des ouvriers libyens plus encore.

Quant à la nature du régime, certains parlent d'un régime sanguinaire, d'un tyran mégalomane, anti ouvrier, etc.

En fait le régime est le résultat du renversement d'un roi (qui se faisait baiser les pieds par ses sujets) qui avait conduit son pays à être le plus pauvre du monde et qui avait donné les richesses du pays aux impérialistes qui possédaient une base militaire importante à coté de Tripoli.

Ce coup d'état avait amené au pouvoir Kadahfi qui a immédiatement nationalisée les hydrocarbures (ce que les impérialistes ne l'ont jamais pardonné) mis ses richesses au développement du pays et de ses habitants (avant sa destruction par l'armada impérialiste la Libye était le pays le plus riche d'Afrique)

Il a en plus exproprié la bourgeoisie commerçante et établi des grands supermarchés pour le peuple.
Il a en plus expulsé les impérialistes du territoire libyen.
Ce sont des mesures d'indépendance nationale, d'élévation du niveau de vie du peuple (la santé et l'éducation sont gratuites et il y a une véritable égalité homme-femmes et immigrés-nationaux) Bien sur il se peut que dans les conditions d'un pays bourgeois cela ne soit pas parfait.
Cela fait une révolution dans un pays du tiers monde.

Tout cela, comme toujours, et pour bien moins dans d'autres cas a amené sur son dirigeant la haine farouche de tous les réactionnaires et impérialistes du monde entier. Sa presse n'a fait depuis 1969 que le dénigrer sans opposition. C'est le traitement que l'on donne aux Castro, Chavez etc.

Depuis lors le régime s'est corrompu, à dégénéré (comme d'autres...) et a passé des accords avec les impérialistes sous la pression de ce même impérialisme. Mais le fonds fondamental reste. Un régime nationaliste en passe à devenir un régime inféodé aux impérialistes sans l'être complètement.


Je continue après.
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Message par Doctor No » 21 Sep 2011, 08:08

Bien sur on peut finasser sur le degré de corruption ou de dictature du régime (mais rien qui approche des bandits du CNT) et éviter la question principale.

Chang Kai Shek était un bourreau des communistes et menait une politique de "liquidation et extermination" contre les communistes chinois, mais quand le Japon a envahi la Chine en 1937, Trotski a demandé à ses sympathisants sur place de "prendre les armes pour lutter à coté de Chang Kai Shek contre l'impérialisme japonais"

Les trotskystes chinois ont "argumenté" dans le même sens de ceux qui s'horrifient de la nature du Kadahfi et, ils n'ont pas suivi Trotski. (Les "staliniens" par contre ont fait exactement ce qui avait conseillé, exigé plutôt, Trotski) et sont passés de quelques dizaines de milliers à plus d'un million des combattants contrôlant une territoire de 100 millions d'habitants) Voila les conséquences de prendre une ligne correcte ou pas.

comment traite la question Trotski?

Il n'a pas écrit une fois seulement sur cette question.

Quand on lui a pose la question sur le Brésil il a dit "c'est un régime semi-fasciste (en ce moment les communistes étaient massacrés et obligés de fuir dans la jungle) mais si la grande bretagne démocratique l'attaque, c'est notre devoir de l'appuyer par tous les moyens" (grosso modo je ne retrouve pas la citation exacte mais Meichler doit surement la connaître)

Quel était donc le poids de la nature du dictateur "semi-fasciste" quand un pays impérialiste agresse un petit pays? Aucune, rien zéro. Des sophismes qu'il a qualifié "d'imbéciles et de trahison".

Il a fait de même quand l'impérialisme italien a attaqué l’Éthiopie féodale et des "traitres et imbéciles" parlaient du "bénéfice civilisateur à long terme pour l’Éthiopie d'être sous la domination d'une puissance bourgeoise".

ET il a été encore plus claire sur la Chine (j'ai posté l'article un peu partou tellement clair il est).

Donc la question de la nature du régime est un pur sophisme, un pretexte, une aide objective à l'impérialisme.

Je vais traiter maintenant la question de la nature de la "révolte" mais j'ai besoin d'un peu de temps.
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