fil "interventions de La Riposte"

Re: Pourquoi je suis communiste ! Vidéo de La Riposte

Message par com_71 » 21 Oct 2018, 13:11

Pour donner corps à un programme révolutionnaire, il faut avant tout des militants révolutionnaires dans la classe ouvrière. Je ne pense pas qu'aujourd'hui le PCF soit le premier milieu où l'on puisse les trouver et les former.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: Pourquoi je suis communiste ! Vidéo de La Riposte

Message par Gayraud de Mazars » 21 Oct 2018, 15:26

Salut Com_71,

com_71 a écrit :Pour donner corps à un programme révolutionnaire, il faut avant tout des militants révolutionnaires dans la classe ouvrière. Je ne pense pas qu'aujourd'hui le PCF soit le premier milieu où l'on puisse les trouver et les former.


Certes, c'est les militants qui portent les idées, jusque dans les luttes, le PCF n'est peut être pas à tes yeux, le premier milieu où l'on puisse trouver et former des marxistes révolutionnaires, mais où les chercher alors ?

Le PCF rassemble encore des dizaines de milliers de militants, largement plus que toute l'extrême gauche réunie. Mais dans les adhérents on trouve de tout, des électoralistes, des réformistes, des élu(e)s, des bureaucrates, mais aussi des militant ouvriers sincères attachés au marxisme qui maintiennent la lutte de classe, animent des grèves, des luttes quotidiennes, que l'on retrouve dans les syndicats comme la CGT. C'est ceux que l'on cherche, à la bougie s'il le faut, pour construire le Parti communiste dont les travailleurs ont besoin ! Un parti de de classe, communiste et révolutionnaire...

Des pans entiers et des plus majeurs des travailleurs, ne participent pas au combat de classe, on les voit pas dans les manifestations, ils ne font pas grève, c'est eux aussi qui faut gagner par l'exemple, et la pédagogie, on doit dans l'Unité, forger le combat de classe, et les questions actuelles sont sévères, attaque du gouvernement Macron-Philippe contre les retraites, la sécu, les services publics, tout y passe.

Il nous faut inlassablement convaincre et convaincre encore, c'est pas gagné mais on va y arriver ! C'est pas écrit dans le marbre que le prolétariat ne devrait dans la période qui vient, que connaitre des défaites ! Bien que nous soyons dans une période de grave recul pour le mouvement ouvrier, ne renonçons pas, au contraire haut les coeurs, et construisons les luttes de demain avec et pour tous les travailleurs !

Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Re: Pourquoi je suis communiste ! Vidéo de La Riposte

Message par com_71 » 21 Oct 2018, 19:36

Un seul paragraphe, le 2e, en rapport avec la question.

Mais dans les adhérents on trouve de tout, des électoralistes, des réformistes, des élu(e)s, des bureaucrates, mais aussi des militant ouvriers sincères attachés au marxisme qui maintiennent la lutte de classe, animent des grèves, des luttes quotidiennes, que l'on retrouve dans les syndicats comme la CGT.


Les "militant ouvriers sincères", certes pas "attachés au marxisme", sont le plus souvent électoralistes, réformistes, plus ou moins bureaucrates syndicaux... Tu as oublié nationalistes, xénophobes, pour certains plus ou moins racistes...

Sur le fond, malheureusement, la question ne se pose pas vraiment autrement qu'en 1968 :
https://mensuel.lutte-ouvriere.org//doc ... n-du-parti
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Le tract de La Riposte pour le 1er mai 2019 !

Message par Gayraud de Mazars » 30 Avr 2019, 16:51

Salut camarades,

Voici le tract de La Riposte pour le 1er mai 2019 - Bonne lecture !

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Le tract de La Riposte pour le 1er mai 2019 (recto)
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Fraternellement,
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Re: Le tract de La Riposte pour le 1er mai 2019 !

Message par Gayraud de Mazars » 30 Avr 2019, 16:52

Salut camarades,

La suite...

La Riposte verso.JPG
Le tract de La Riposte pour le 1er mai 2019 (verso)
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Fraternellement,
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La Riposte - Pour une alternative révolutionnaire...

Message par Gayraud de Mazars » 01 Mai 2019, 06:34

Salut camarades,

Bonne lecture de cet article...

Pour une alternative révolutionnaire à l’Europe capitaliste !
Par Eric Jouan, PCF et CGT 76
La Riposte, le 30 avril 2019

https://www.lariposte.org/2019/04/pour- ... 0xXMbySbq0

Les prochaines élections européennes, qui se tiendront le 26 mai 2019, suscitent à minima de l’indifférence mais principalement de la défiance. Une partie de la population voit dans cette Union Européenne une machine bureaucratique broyant leurs conquêtes sociales et tirant leurs conditions de vie vers le bas ou le moins-disant socialement en Europe. Le ressenti est très fort que le Parlement européen n’est pas un outil entre leurs mains mais dans celles de profiteurs de ce système – les capitalistes – représentés comme il se doit par des politiques à leur service. Le profit d’une minorité ne tolère aucun obstacle.

Face à ces diktats de l’Union Européenne, qui ne sont en définitive que les exigences des capitalistes dominant l’Europe, une partie de la population se laisse tenter par le discours démagogique et fourbe des nationalistes qui présentent le problème sous l’angle des frontières alors qu’il s’agit d’un problème de classe. Cette présentation trompeuse rencontre d’autant plus de succès qu’aucun parti de gauche n’explique clairement le caractère de classe de l’Union Européenne et les moyens d’en finir avec ce système. Le PCF se veut le porte-parole de la France qui souffre et fait au gouvernement dix propositions. Ces propositions, si elles étaient mises en application, mènerait certainement à une amélioration des conditions de vie de la population. Cependant, si elles rendraient plus vivable le système économique dans lequel nous sommes, elles ne permettraient pas de prendre en main notre destin car, tout simplement, les grands leviers de l’économie appartiendraient encore aux capitalistes.

L’Union Européenne est présentée comme un rempart contre la guerre, mais elle a surtout été pensée comme un rempart contre le communisme. La création d’une zone de libre-échange européenne était, au départ, un projet américain. Elle faisait partie du « Plan Marshall » mis en place au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale et prônait la création d’un « large marché domestique [européen] sans barrières commerciales internes » et la mise en place « d’une organisation conjointe et d’un effort commun » pour sa réalisation, selon les déclarations du gouvernement des Etats-Unis, à l’époque. La CEE a été créée en 1957 avec le Traité de Rome. Les pays membres étaient la France, l’Allemagne, l’Italie, la Hollande, la Belgique, et le Luxembourg. En 1991, il y avait douze pays dans l’union, dont l’Espagne, le Portugal et la Grèce. Le Traité de Maastricht a été rédigé. Progressivement, un appareil bureaucratique de plus en plus vaste a été mis en place. Le parlement européen n’a que des pouvoirs vagues et assez incompréhensibles. Les vrais pouvoirs sont entre les mains d’une caste de bureaucrates réactionnaires, au service des capitalistes, des grands groupes de l’industrie, de la finance et du commerce.

En définitive, l’Union Européenne sert à organiser l’exploitation des ressources humaines et matérielles et à imposer la régression sociale à l’échelle européenne. Son caractère de classe n’est donc plus à démontrer, et tous les communistes l’ont plus ou moins analysé de cette façon.

Actuellement l’Allemagne est clairement la puissance dirigeante et dominante de l’Union Européenne. Derrière la façade de la « coopération », les Etats n’ont pas les mêmes intérêts et s’efforcent d’utiliser l’UE à leurs propres fins. Les plus faibles subissent la loi des plus forts. Si le capitalisme allemand n’obtient pas nécessairement tout ce qu’il veut de la bureaucratie européenne, il faut dire que jamais aucune décision importante ne peut être prise sans son accord ou en contradiction avec ses intérêts. Cette domination constitue, par la force des choses, une atteinte à la souveraineté de pays plus faibles économiquement.

Mais s’il est besoin de préciser une chose, c’est que L’Union Européenne est dominée par les capitalistes allemands et non par les travailleurs allemands, qui subissent la même exploitation que les travailleurs des autres pays et luttent de la même manière. Quant à la France, qui est la deuxième puissance continentale, elle n’a jamais eu gain de cause contre l’Allemagne sur une question importante.

Les courbes de tous les indicateurs économiques montrent que l’année 2008 marque un tournant majeur dans l’évolution des économies européennes. La promesse de croissance et de stabilité s’est complètement évaporée. La réalité du capitalisme européen à notre époque est que les profits des capitalistes ne peuvent être assurés qu’en exerçant une pression permanente sur les travailleurs européens. La seule perspective que l’Union Européenne ouvre aux peuples est celle de l’« austérité ». C’est ce qui se passe partout en Europe. L’Union Européenne engraisse les capitalistes, mais pour les peuples, elle signifie la régression sociale permanente.

Les grandes banques et notamment la BCE constituent le socle même de tout l’édifice de la finance capitaliste européenne. Ian Brossat propose une réorientation et une démocratisation de la BCE, mais ne réclame que la nationalisation d’une seule grande banque privée. La démonstration de la nocivité des banques dans un système capitaliste est imparable : spéculation, financement des délocalisations, évasions fiscales, investissements dans des secteurs sans intérêt social ou destructeurs etc… Alors pourquoi s’arrêter à revendiquer la nationalisation d’une seule banque privée ? Comment une seule banque nationalisée pourrait-elle changer le fonctionnement du système bancaire au milieu des autres restées privées ? Car soit elle serait rapidement absorbée, ou dans le meilleur des cas elle serait dans l’obligation d’aligner son fonctionnement sur celui de ses concurrentes.

Le PCF et Ian Brossat doivent se montrer moins timides et revendiquer la nationalisation de toutes les grandes banques, sous le contrôle des salariés de ces banques et de leurs organisations syndicales. C’est tout le système bancaire qui doit être géré en commun. Il faut savoir frapper au cœur du système. La prise de contrôle public de l’ensemble du secteur financier permettrait l’utilisation des ressources financières nationales dans l’intérêt des usagers et de l’ensemble de la population et porterait par la même occasion un coup à l’édifice financier de l’Union Européenne.

Pour faire entendre la voix du monde du travail, Ian Brossat et le PCF devraient également expliquer aux travailleurs que les propositions faites pour améliorer leur quotidien, si elles ont une chance d’être appliquées, seraient immédiatement combattues par les capitalistes car elles vont à l’encontre de leurs intérêts. Pour ne pas y renoncer, il n’existera pas d’autre issue que de nationaliser toutes les entreprises capitalistes qui dominent l’économie. En rapport avec les luttes pour améliorer leurs conditions de travail et de vie, c’est une approche qui serait comprise par beaucoup de salariés, et notamment par les plus combatifs. Tous les grands leviers de l’économie doivent être placés entre les mains des travailleurs !

Certains camarades posent la sortie de l’Union Européenne comme un préalable, comme une façon de briser la chaîne de l’Union Européenne. Nous ne partageons pas ce point de vue. Le Brexit et les conséquences négatives sur les travailleurs anglais devraient d’ailleurs aider à comprendre que retrouver sa “souveraineté” ne signifie rien quand toute la souveraineté économique est aux mains des capitalistes. Autant le constat est évident que l’Union Européenne défend les intérêts des grands capitalistes, autant sortir de l’Union Européenne signifierait demeurer dans un système capitaliste dans des frontières bien françaises ! Les conditions de vie des salariés français seraient sans doute encore plus difficiles et le repli nationaliste encore plus important.

Les communistes sont toujours internationalistes. Comme le disait Marx dans le Manifeste du Parti Communiste : “Dans les différentes luttes nationales des prolétaires, ils mettent en avant et font valoir les intérêts indépendants de la nationalité et communs à tout le prolétariat.” Le combat des communistes français est de convaincre les salariés de la nécessité vitale d’exproprier les capitalistes, de prendre le contrôle de l’économie du pays, et de se servir du Parlement Européen comme d’une tribune pour appeler les salariés des autres pays d’Europe à la coopération et à mettre un terme à la concurrence qui leur nuit à tous. Le retentissement d’un mouvement révolutionnaire dans un pays qui tendrait la main aux travailleurs des autres pays serait un coup terrible aux profiteurs du système actuel, qui jouent sur la division en exacerbant les différences de nationalités ou de religions. Une lutte massive et victorieuse contre le capitalisme en France entrerait nécessairement en conflit avec les traités et dispositions légales de l’Union Européenne. Elle signifierait, compte tenu de la place qu’occupe la France en Europe, la fin de l’Union Européenne sur ses bases actuelles, et ouvrirait la voie à la mise en place d’une véritable coopération économique libre, fraternelle et mutuellement bénéfique entre tous les pays du continent.
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Le fil de "La Riposte"...

Message par Gayraud de Mazars » 04 Mai 2019, 10:17

Salut camarades,

Bonne lecture de cet article... ;)

Une plus grande instabilité économique et sociale en perspective
Publié sur le site de La Riposte
Par Greg Oxley, le vendredi 3 mai 2019

https://www.lariposte.org/2019/05/une-p ... rettyPhoto

Les annonces d’Emmanuel Macron du 25 avril dernier ne répondent en rien aux à l’urgence sociale qui a provoqué le mouvement des « gilets jaunes ». Il n’y a aucun changement significatif dans les orientations du gouvernement. Sa politique de régression sociale est maintenue et ira même « plus vite » qu’avant, selon le chef de l’État. Il ne revient pas sur la suppression de l’ISF. Des suppressions d’emploi massives prévues dans la Fonction Publique ne peuvent qu’aggraver le chômage et la précarité. Derrière la réindexation promise des retraites modestes se profile une réforme d’ensemble du système, au détriment des retraités. Faire miroiter des baisses d’impôts pour les « classes moyennes » avec, à la clé, une réduction importante des dépenses publiques, est une manœuvre politique cynique. Les fermetures d’hôpitaux et d’écoles se poursuivront. La qualité de l’ensemble des services publics se dégradera davantage. C’est ainsi que Macron prétend prendre en compte les « revendications légitimes » exprimées au cours de ces derniers mois !

La puissance derrière le trône présidentiel, c’est la classe capitaliste. Macron et son gouvernement sont exclusivement au service de cette classe et viscéralement hostiles aux intérêts et aux aspirations des populaires. C’est dans leur intérêt des capitalistes que les conquêtes sociales sont démantelées, que l’on privatise à tour de bras, qu’on cherche à asphyxier et à détruire la Sécurité Sociale, les retraites par répartition, l’école publique et tout ce qui fait obstacle à la loi du profit.

Est-ce que ce sera vraiment possible de trouver une solution aux inégalités sociales, aux problèmes qui se posent dans les domaines de l’emploi, des retraites, du logement, de la santé, de l’éducation ou encore de l’écologie, si nous ne trouvons pas un moyen de briser l’emprise des capitalistes sur l’économie et sur l’État ? Cette question a été latente – et souvent explicite – dans le mouvement des « gilets jaunes ». Elle se trouve, à nos yeux, au cœur de la lutte contre l’injustice et l’exploitation.

Un nouveau « Krach » en perspective

Macron, comme tous les politiciens de son genre, prétend que sa politique mènera à une relance de la croissance économique qui profitera à tout le monde. Mais en vérité, l’austérité mène à une contraction de la demande, ce qui entraîne à son tour une contraction de l’activité économique en général. Cette tendance, qui n’est pas limitée à la France et l’Europe, commence à peser sur l’évolution de l’économie mondiale. La production industrielle baisse, ainsi que le volume des échanges commerciaux. Au cours de ces derniers mois, tout semble indiquer que la perspective d’un nouveau « krach », comparable – et sans doute plus grave encore – que celui de 2007-2009, pourrait bien se produire en 2020 ou en 2021. Selon l’OCDE, la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, on ne pourrait même pas exclure qu’il se produise avant la fin de 2019.

La croissance de l’économie mondiale ralentit depuis le deuxième semestre de 2018. La comparaison des statistiques de croissance pour l’ensemble de l’année 2018 avec celles du dernier trimestre indique une tendance baissière très nette. Par exemple, la croissance des États-Unis était de 4 % pour l’ensemble de 2018, mais n’était que de 2,5 % pour le dernier trimestre. La zone euro affichait 1,2 % pour l’ensemble de l’année, mais seulement 0,2 % pour le dernier trimestre. Tous les acteurs majeurs de l’économie mondiale – les États-Unis, tous les pays de l’Union Européenne, la Chine, le Japon, la Corée du Sud, sont actuellement en recul. Le taux de croissance de la Chine (6,6 % en 2018) peut paraître impressionnant par rapport à celui des pays européens, mais il s’agit de son taux le plus bas depuis 1990. Le taux de croissance du Royaume-Uni n’était que de 0,2 % au dernier trimestre de 2018. Le « brexit » minera davantage son économie, qui entrera sans doute en récession dans les mois qui viennent. L’Italie est déjà en récession, pour la cinquième fois en 20 ans. La contraction du commerce mondial freine l’économie de l’Allemagne, qui n’a évité une récession que de très peu.

Les conflits qui opposent les États-Unis à la Chine et à l’Europe ne font qu’assombrir davantage les perspectives économiques mondiales. En rétorsion aux tarifs protectionnistes imposés par les États-Unis, la Chine a imposé des tarifs et des restrictions qui frappent de nombreux secteurs de l’économie américaine. Les prix de la production porcine américaine – en surproduction car ne trouvant pas assez de débouchés sur le marché intérieur – ont chuté de 32 %. La production d’autres viandes, des céréales et des fruits subit une baisse des prix et des profits. Les bras de fer entre les États-Unis, la Chine et l’Europe sont une expression de l’exacerbation de la lutte pour des marchés et des sources de profit dans le contexte d’une contraction des échanges, mais contribuent, à leur tour, à aggraver davantage cette contraction.

La crise de 2007-2009 était un tournant majeur dans l’évolution de l’économie mondiale, avec d’importantes répercussions sociales et politiques. C’est à partir de cette crise, par exemple, que l’Union Européenne est entrée dans une phase de crise et de dislocation. Les capitalistes et les gouvernements ont adopté une politique plus agressive de régression sociale afin de redresser les taux de profit au détriment des revenus et des conditions de vie des travailleurs. Aujourd’hui, tous les signes avant-coureurs de la crise de 2007-2009 se reproduisent. L’un de ses aspects, par exemple, était l’éclatement d’une immense bulle spéculative avec ce que l’on a appelé la crise des « sub-primes ». La recherche de profits faciles avait créé une prolifération exponentielle des investissements adossés au secteur immobilier. Une proportion importante des actifs de nombreuses banques et fonds d’investissement était liée à cette activité. Avec la saturation du marché, le château de cartes spéculatif s’est brutalement effondré. Aujourd’hui encore, des « contrats dérivés » liés à de nombreux produits – pétrole, or, cuivre, devises, valeurs immobilières, etc. – ont porté la valeur nominale des obligations bien au-delà d’un niveau soutenable. En 2017, la valeur des contrats de ce type était de 570 000 milliards de dollars ! A un certain point, un effondrement « correctif » est inévitable. La bulle éclatera, avec des conséquences dévastatrices pour l’économie de l’Europe, et donc de la France, frappant les travailleurs de plein fouet.

L’urgence d’une orientation révolutionnaire

Macron est bien plus informé sur les risques d’une nouvelle récession que les travailleurs. Mais n’en dit mot, préférant évoquer la perspective du « plein emploi » dans un proche avenir ! En vérité, l’offensive capitaliste et gouvernementale contre les droits et les conditions de vie et de travail deviendra encore plus implacable et destructrice dans les mois à venir. L’instabilité sociale exprimée, entre autres, par le mouvement des « gilets jaunes », atteindra un niveau encore plus explosif. Dans ces conditions, les notions de « compromis social », de « pacte républicain », de « solutions négociées » qui font l’apanage du réformisme ne paraîtront encore plus illusoires qu’aujourd’hui. Le réformisme se limite à la recherche de corrections marginales et passe à côté de la cause fondamentale de la crise sociale, à savoir la propriété capitaliste des banques, de l’industrie et de tous les secteurs clés de l’économie. Les réformes sociales qui se trouvent dans les plateformes revendicatives du mouvement ouvrier sont nécessaires et justifiées. Mais à notre époque, leur réalisation implique un bouleversement de l’ordre social existant.

Ce qui nous manque, à la CGT, au PCF, et dans l’ensemble des organisations engagées dans la lutte contre l’austérité, c’est la prise en compte cette cette dimension nécessairement révolutionnaire de la lutte contre la régression sociale. Nous avons besoin d’un programme qui ne se limite pas à des revendications partielles et défensives. Notre approche doit être fondée sur la nécessité d’en finir avec le capitalisme, ce qui signifie, concrètement, l’expropriation des capitalistes dans tous les secteurs décisifs de l’économie nationale pour mettre un terme à l’exploitation du peuple pour l’enrichissement d’une petite minorité de capitalistes. La propriété publique des grandes entreprises et infrastructures économiques permettrait l’utilisation des vastes ressources actuellement consacrées à la spéculation financière pour répondre aux besoins des citoyens. Une augmentation importante des salaires et des pensions de retraite, la mise en œuvre d’un vaste programme de logements sociaux, le développement de tous les services sociaux et la mise en place d’un système fiscal équitable sont des mesures urgentes et indispensables. Si la classe capitaliste insiste sur le fait que ces mesures sont totalement incompatibles avec le système économique actuel, alors changeons de système ! Rien n’est plus important que de convaincre la population de la viabilité et de la justesse de cette approche révolutionnaire. Ce n’est qu’à partir du moment que le mouvement ouvrier propose une alternative au capitalisme que nous pourrons efficacement résister aux forces réactionnaires, nationalistes et xénophobes qui profitent de l’absence de cette alternative pour se renforcer, en France et dans tous les pays européens.

Greg Oxley, PCF Paris 10
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 11 Mai 2019, 16:12

"Le journal c'est le Parti et le Parti c'est le journal" ! Expliquait Lénine patiemment aux bolchéviks...

Le numéro 91 de mai/juin 2019 de La Riposte vient de sortir, demandez - le !
Pièces jointes
la riposte 91.JPG
La Riposte n°91
la riposte 91.JPG (121.12 Kio) Consulté 12806 fois
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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52éme Congrès de la CGT à Dijon...

Message par Gayraud de Mazars » 14 Mai 2019, 16:44

Salut camarades,

Le Congrès s'est ouvert pour la CGT hier à Dijon... Premières impressions d'un congressiste !

Vision d’un congressiste du 52ème congrès de la CGT – Jour 1
Le 14 mai 2019 sur le site de La Riposte

https://www.lariposte.org/2019/05/visio ... 8bHH4vYiC0

Image

Hier, le 52ème congrès confédéral s’ouvrait.

Les congrès sont toujours un moment important dans une organisation, d’autant plus quand c’est une organisation de l’importance de la CGT !

Sur 5 jours les 938 délégué.es présent.es vont devoir faire le bilan des 3 années écoulées et avancer des orientations pour les 3 ans à venir.

Le champ des discussions devrait être très large, nous devrions analyser le monde tel qu’il est aujourd’hui, l’évolution du salariat et du monde du travail, notre capacité à mener les luttes, l’investissement des problématiques environnementales et internationales, notre organisation et sa structuration etc.

Ce premier jour est avant tout un lancement, le discours de Philippe Martinez était là pour l’ouvrir !

Ce congrès survient à un moment particulier pour la CGT, mais plus généralement pour la classe ouvrière.

L’intensification de la lutte des classes bouscule les organisations de ces mêmes classes.

La CGT, et par là même toute notre classe, va de défaite en défaite. Les luttes n’aboutissent pas.

Celles de 2016 contre la loi El Khomri, celle des cheminots, contre les ordonnances Macron ne menèrent nulle part malgré la mobilisation et la détermination d’une partie des militant.es.

Les élections professionnelles récentes ont fait perdre la place de 1ère organisation syndicale.

Et des mouvements se sont construits en-dehors du syndicalisme (Nuits debout et Gilets Jaunes).

Le portrait n’est pas très reluisant, et l’impact de la lutte, même la guerre, que mènent les capitalistes bouscule un certain « train-train » qui s’était installé quand le capitalisme pouvait se permettre quelques concessions pour calmer les salariés.

S’il est forcément compliqué d’ouvrir un congrès, le discours de notre secrétaire général a abordé quelques problématiques importantes mais il a éludé le décryptage de l’état du capitalisme à l’heure actuelle et les perspectives que ce système offre à l’humanité.

Si l’entrée en matière par l’international est une bonne chose, force est de constater qu’elle n’a pas mis en perspective les contradictions propres au capitalisme, les forces internes qui le meuvent et qui s’opposent.

Parler des montées de l’extrême droite partout dans le monde n’est qu’un constat. Malheureusement il ne rentre pas dans les causes profondes de cette montée du nationalisme que sont la nécessité pour les capitalistes de chaque pays de défendre « son territoire » et donc son marché !

Sauf erreur de ma part, pas une seule fois le mot capitalisme ne fut employé ou si peu, que cela démontre qu’il est difficile dans un exercice d’équilibriste de satisfaire tout le monde. Mais surtout démontre que la dénonciation du système capitaliste en tant que tel n’est pas intégré pleinement au discours CGTiste actuel.

Certes Phillippe Martinez dénonce et démontre tous les méfaits du capitalisme (en mettant l’accent sur l’opposition capital/travail), mais ne nomme pas clairement notre ennemi !

Le reste du discours fut dans cette veine, les mouvements sont évoqués mais aucune analyse sérieuse n’est faite des échecs, même si certains questionnements sur les « journées saute-moutons » ou le caractère « plan plan » des manifs est posé.

Le mouvement des Gilets Jaunes est aussi questionné mais assez peu sur les implications qu’il pose sur l’institutionnalisation du syndicalisme, le fait que la CGT est , en partie, assimilée au système en place etc.

La problématique de notre organisation, de ses manques, de ses évolutions (notamment à la vue des pertes de temps syndical suite au CSE par exemple), du manque de vie dans les syndicats et même de la vie démocratique au sein des syndicats a été abordée, et cela est une bonne chose.

Pour autant ce discours laisse un goût fade, il est fait pour satisfaire tout le monde ou plutôt pour n’offusquer personne.

Reconnaissons que l’exercice est compliqué et que le secrétaire général ne peut pas en entrée de congrès décréter le résultat de celui-ci.

Mais il serait bon que dans les débats qui viennent les questions de fond soient au cœur du débat justement, que notre syndicat puisse avancer sur des questions cruciales que sont par exemple sommes-nous pour en finir avec le capitalisme ? Voulons-nous nous attaquer au cœur du système pour le détruire en mettant la question de la propriété des moyens de productions au cœur de nos revendications ? Comment nous en finissons avec une sorte de syndicalisme de salon ? Allons-nous avoir un discours et des actions qui nomment et agissent directement sur notre ennemi de classe ? Comment allons-nous construire un mouvement de masse qui s’attaque au cœur du système ?

Il est important que ce congrès pose des questions centrales et ne se noie pas dans des guéguerres d’égo, de places, de raccourcis entre choisir la FSM ou la CES.

Notre CGT ne pourra s’en sortir qu’en poussant la réflexion au bout, en mettant nos désaccords de fond sur la table, non pas pour se battre mais pour trancher car il serait dangereux de rester dans une sorte d’entre-deux qui ne mène nulle part ou plutôt si elle mène à la démotivation des militants, à l’essoufflement, à la satisfaction de quelques carriéristes, à la justification d’une bureaucratisation, à la possibilité pour certains de s’accommoder du capitalisme, bref qui laissera le champ libre aux capitalistes pour maintenir et développer leur pouvoir !

Pour autant on sent « pousser » des velléités de certaines fédérations ou certains secteurs, ainsi il y eu pléthore de candidats pour intégrer soit le bureau du congrès ou les commissions bien au-delà de ce qu’avait prévu la direction confédérale sortante.

Mais il est encore trop tôt pour savoir si ces pressions reposent sur une volonté de débattre du fond ou si des pseudo-désaccords sont avant tout utilisés pour servir les égos de certains…………

Malheureusement, pour beaucoup d’entre nous, il est difficile d’appréhender les positionnements politiques des uns et des autres car les congrès donnent souvent le sentiment que les débats se font ailleurs et que les positionnements sont décidés en petit comité en-dehors du regard et des oreilles des délégués !

Pour autant, je souhaite que ce congrès soit riche, fraternel car cela fait plaisir de voir autant de camarades motivés et combatifs ! Sachons débattre, même fermement, mais sachons aussi passer outre nos désaccord lorsque nous nous retrouverons à combattre.

Une chose est sûre, la classe ouvrière s’est forgée un outil magnifique, elle l’a payé au prix de la sueur, des larmes et du sang, cet outil peut être une arme redoutable contre le capitalisme.

A un moment où la planète elle-même ne supporte plus le capitalisme, l’avenir de l’humanité repose sur la capacité des organisations de notre classe à organiser la lutte et à en finir avec le capitalisme !

Nous tâcherons d’être dignes de cette tâche historique !

Vive la CGT !

Cet article n’a pas la prétention d’être un compte-rendu exhaustif de cette journée, il n’est que le sentiment qu’elle dégage chez un congressiste.


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
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Gayraud de Mazars
 
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 16 Mai 2019, 11:35

Salut camarades,

Vision d’un congressiste du 52ème congrès de la CGT - Jour 2
Sur le site de La Riposte, le mercredi 15 mai 2019

https://www.lariposte.org/2019/05/visio ... gt-jour-2/

La journée de Mardi a débuté par le rapport d’activité.

Les syndiqués seraient en droit d’attendre d’un rapport d’activité qu’il puisse faire un bilan critique et objectif des décisions et actions de la direction confédérale, et qu’il analyse les échecs et les réussites sur les 3 ans écoulés et qu’il amorce les perspectives, les orientations de notre syndicat pour les 3 ans futurs.

En 3 ans le contexte économiques a évolué, une légère reprise s’est faite jour en France, au niveau mondial aussi, sans arriver à retrouver un niveau équivalent à celui d’avant 2008. Cette légère reprise est en très grande partie due à une injection massive de capitaux fictifs pour « booster » l’offre. En clair les Etats ont fait « tourner la planche à billets ». Mais cette reprise économique n’a pas apaisé le sort des travailleurs, bien au contraire ! Les capitalistes ont à la fois profité de la planche à billets et du zèle de nombreux gouvernements à détruire toutes les conquêtes sociales passé.

Nous aurions pu attendre de ce rapport d’activité qu’il remette dans le contexte économique les actions de défense que la CGT a menées.

Malheureusement, pour l’heure, la mise en perspective du contexte économique qui est le moteur de toute la société et qui permet d’appréhender les aspects sociaux et politiques est absente du congrès………

Cela donne l’impression que la CGT ne pense que par « l’actualité » du moment.

Dans les 3 ans écoulés il y eut beaucoup de luttes interprofessionnelles notamment en 2016 contre la loi travail et malheureusement aucune victoire d’ampleur !

Cette attaque de 2016 aurait mérité qu’on s’y attarde autant sur les raisons économiques qui ont poussé Hollande à poursuivre la casse des droits des travailleurs commencée avant lui que sur les conséquences politiques qui en ont découlé (Lepen au 2me tour, victoire de Macron, disparition électorale du PS et de LR etc).

Ces mêmes raisons économiques et conséquences politiques qui expliquent pour partie les GJ.

Si le contexte économique et politique est à peine abordé dans le rapport, l’analyse de notre stratégie générale et nos tactiques de luttes ne sont guère plus évoquées.

Reconnaissons tout de même que certaines questions sont abordées et que de timides esquisses de réponses sont présentées.

Pourtant le bilan est plutôt négatif, défaite en 2016, défaite sur le conflits de la SNCF, perte de la première place devraient nous pousser à « creuser » les raisons de ces échecs qui trouvent des explications sur un plan interne mais aussi (là encore) dans un contexte du capitalisme qui est à une période particulière !

Tout n’est pas de la responsabilité de la CGT et de sa direction sortante, mais justement nous devrions faire cette analyse de manière très sérieuse pour définir ce que nous devons et pouvons changer et ce qui est relève de raisons extérieures!

Après la présentation du texte, la parole était donnée aux congressistes.

Le néo-congressiste que je suis (comme 80% d’entre nous) espérait que montent de la salle des demandes d’explications, des tentatives de critique constructive, de remise dans le contexte etc

Ce ne fut malheureusement que peu le cas, comme nous le constatons souvent dans nos réunions syndicales, chacun vient présenter et expliquer sa lutte, ses difficultés, ses succès…..mais peu vont au-delà du constat. Bien sûr il est intéressant, enrichissant et motivant de voir des camarades venir exprimer leurs luttes, mais le constat des difficultés à mettre dans la lutte les salariés, les possibilités de victoire dans des combats dans les boites, la description des horreurs que nous font vivre les capitalistes ne nous donneront pas les armes pour les faire reculer……..

Là aussi je fais un constat, celui qu’on ne fait que trop de constats sans en tirer le fil conducteur général qui nous permettrait à tous d’avancer.

Alors pourquoi ces camarades sincères, combatifs, motivés, plein d’abnégation, vivant leurs luttes dans leurs tripes ne passent pas de la liste exhaustives de nos malheurs à une réflexion pour faire en sorte qu’ils cessent ?

Il est fort probable que nous avons tous l’impression que notre lutte est trop méconnue, qu’elle mériterait d’être mieux partagée par la société entière. Comme, chacun de notre côté, nous n’arrivons pas à faire partager notre lutte à ceux qui nous entourent, aux politiques (enfin quelques uns quand même, mais trop peu nombreux !), aux journalistes, que nous avons l’impression d’être seuls face à un patronat qui ne prend même plus la peine de contre-argumenter. Et bien nous espérons convaincre nos camarades CGT du bienfait de notre lutte, peut-être que nous espérons secrètement que la confédération pourra agir sur notre combat particulier, que des camarades d’ailleurs viendront nous soutenir et nous aideront peut-être à avoir un rapport de force favorable………Malheureusement, nous (et je me mets dans le lot !) renversons les choses…..car notre lutte ne pourra être réellement victorieuse quand par la victoire d’une lutte globale !

D’ailleurs il est à mettre au crédit de Philippe Martinez qu’il est très souvent auprès des camarades en lutte, il se déplace énormément et va à la rencontre des syndiqués, des salariés et son discours est combatif.

Pour autant partager nos luttes, entre nous, sans en tirer des conséquences pratiques pour l’ensemble de notre classe, ne nous donne pas de solutions………..

La parole des camarades partageant les luttes en en oubliant presque que nous devrions débattre du bilan des 3 ans passés, vient probablement aussi du fait que l’analyse donne un paysage assez sombre au premier abord, les motifs d’inquiétude sont nombreux et peuvent inquiéter ! Pour autant, s’ il y a des motifs d’inquiétude, à y regarder de plus près les motifs d’espoir sont nombreux ! le capitalisme n’a pas connu de telle crise depuis très longtemps et les perspectives positives qu’il offre à l’humanité sont nulles, seul un changement de société peut nous sauver ! Alors quel plus beau futur pouvons-nous espérer que celui que d’être obligés de changer de système ?

Nous ne réglerons pas la question aujourd’hui sur les raisons du peu d’interrogations et d’ébauches de perspectives lors de nos débats.

Pour autant quelques unes ont porté le débat.

Comme cette camarade qui trouve un peu léger l’analyse sur l’irruption des GJ et de leur méfiance vis-à-vis de nous, si dans le rapport il est dit (à juste titre) que beaucoup d’entre eux viennent de secteurs où la CGT est peu ou pas présente, elle réfute que ce soit la seule explication (à juste titre aussi !). Sans qu’elle puisse réellement développer son point de vue (et oui 4 min d’intervention c’est peu même si ce « timing » permet à plus de camarades de prendre la parole ), mais on sent poindre une critique sur une sorte d’assimilation de la CGT dans le « système ».

Quelques interventions soulignent que la stratégie des grèves « saute-moutons » ne fonctionnent pas, qu’il faut une grève d’ampleur (sans expliquer comment nous devrions faire !), qu’il faut en finir avec les manifs « plan plan « etc

Mais je resterais sur ma faim, le débat est conclu par la direction qui serait censer répondre aux interrogations, oppositions, demandes d’explications. Mais il est difficile de répondre au débat avec une conclusion écrite avant le débat……

Bref, nous passons au vote : environ 15% d’abstention (2% de plus qu’en 2016), 71% pour (3% de plus qu’en 2016), 29% contre (3% de moins).

Le résultat est somme toute relativement le même qu’en 2016 avec une légère hausse de l’abstention et une baisse du vote contre, on sent que les « oppositions » ne semblent pas avoir réussi à aller au-delà des positions de 2016 (il sera aussi intéressant d’essayer d’analyser ces oppositions qui pour certaines sont plus que visibles !).

L’après-midi débutera par le rapport financier, de la CFC et du comité de gestion de cogétise.

Il est à noter que nous perdons encore des adhérents, ce n’est pas massif mais c’est répétitif…

Sur l’aspect financier, les cotisations représentent 29% des rentrées. Cela interroge, car plus de 70% de nos recettes proviennent de l’extérieur et sont, donc, soumises à des décisions que nous ne maitrisons pas et qui se retrouvent dans les mains de nos ennemis de classe………

L’institutionnalisation est dénoncée, à juste titre, par notre secrétaire général, mais cette part importante de nos revenus qui dépendent pour une grande part de ces mêmes institutions devrait être traité de manière politique.

Comment nous garantir une indépendance pleine et entière vis-à-vis de l’institutionnel lorsqu’il nous rapporte de l’argent ? Même si il est certain qu’il ne faut pas hésiter à prendre le pognon qu’on peut au patronat et au système, il nous faut nous garantir que la majeure partie de notre activité ne soit soumise aux décisions financières de nos ennemis, et faire en sorte que l’aspect financier ne soit jamais un argument pour participer, négocier ou signer quoi que ce soit !

Le rapport financier est adopté à une très large majorité par un vote à main levée !

Le reste de l’après-midi sera consacré au thème 1 du document d’orientation.

Mais juste avant nous avons eu le droit à un excellent film réalisé par l’Institut d’Histoire Sociale de la CGT sur le travail. Ce petit film devrait être vu par tous les syndiqués car il remet en perspective certaines notions qui parfois sont oubliées sur la vision CGT du travail. Pour nous, le travail est émancipateur, c’est-à-dire qu’il permet à l’homme de se réaliser, et nous nous battons depuis plus de 120 ans pour l’émancipation des travailleurs. Cela induisant la « libération » du travail du carcan capitaliste et c’est pourquoi nous sommes pour l’abolition du salariat. Cela voulant dire que nous devrions mettre en avant que nous voulons la fin du capitalisme et la fin de la division de la société en classes sociales. La CGT veut libérer le travail, cela implique de le libérer du capitalisme !

L’autre moment fort fut l’instant de soutien aux lycéens qui avaient été contraints de se mettre au sol mains derrière la tête par la police, tout le congrès s’est levé et a tendu le poing pour démontrer notre solidarité avec ces jeunes mais aussi notre détermination à lutter contre la répression ! Et tout ça au cri de « Castaner démission ! » !

Un bon moment de fraternité et de solidarité qui démontre notre union malgré les diverses idées qui nous traversent !

J’essaierai de vous faire un petit compte-rendu du thème 1 et donc de cette fin d’après-midi de mardi en y incluant le débat de mercredi matin………

Pas sûr que cela soit possible ! Car le congrès est aussi la possibilité d’échanger entre camarades et cela fait du bien de rencontrer tant de syndiqués qui veulent en découdre !


Fraternellement,
GdM
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