fil "interventions de La Riposte"

Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 12 Sep 2020, 15:18

Salut camarades,

La Fête de l’Humain d’abord en Vienne : un grand succès !
12 septembre 2020, sur le site La Riposte
Par Sébastien Roumet

https://www.lariposte.org/2020/09/la-fe ... nd-succes/

Image

Le premier weekend de septembre, dans la Vienne (86) à L’Isle-Jourdain, s’est tenue la traditionnelle Fête de l’Humain d’abord. Cette fête existait dans les années 80 et a été relancé il y a 8 ans par le Front de Gauche Sud Vienne. Cette année, elle a été organisée par une nouvelle génération de militants du PCF Sud Vienne.

Les éditions précédentes, qui attiraient tout de même autour de 300 personnes, étaient réalisées sous quelques Tivoli avec des concerts, des grillades et des débats. Alors que la question se posait sur la faisabilité de maintenir cette 8e édition, compte tenu de COVID-19, la décision a été prise ne pas renoncer et même de tenter de l’amplifier. Le contexte sanitaire, culturel et bien sûr politique nous motivait davantage.

La jeune génération de travailleurs a décidé de s’investir dans le Parti communiste dans ce secteur. Jusqu’a présent la section était animée par d’une génération bien rodée dans les luttes, mais forcément vieillissante. Ils ont eu l’intelligence d’accompagner ce changement avec bienveillance et conseils avisés. C’est donc à L’Isle-Jourdain, à une heure de l’agglomération urbaine la plus proche s’est organisé cette « mini-fête de l’Humanité ». Le pari était risqué, mais le succès a été au rendez-vous.

Pour cette édition, en plus des quelques Tivoli, s’est implanté un marché associatif et un chapiteau afin de pouvoir accueillir les débats, notamment en présence de Fabien Roussel et Philippe Martinez, ainsi que des concerts de qualité. L’équilibre entre convivialité, politique et fraternité était parfait. Près de 1000 personnes sont passées pendant le week-end !

Selon un article de presse datant des années 80 et qui parlait de la 4e édition de la fête du PCF du Sud Vienne, on évoque près de 1000 vignettes vendues, des stands d’associations et des concerts sur podium. On y retrouve même une déclaration de Paul Fromenteil conseiller municipal et membre du CC du PCF à l’époque, selon laquelle la situation sous le gouvernement socialiste était « pire qu’en 1981 avec l’aggravation du chômage, la baisse de l’emploi, l’activité commerciale en diminution (60 entreprises ont déposé leur bilan dans la Vienne, dans l’enseignement il aurait fallu 350 postes d’enseignants supplémentaires pour la rentrée dernière) […] le Parti Socialiste fait une politique de droite et a refusé de s’attaquer au grand capital. »

Le succès de cette édition et sa popularité peut s’expliquer par les conditions sociales et économiques qui rappellent, à bien des égards, celles des années 80. Le contexte politique ne cesse de se dégrader et un renforcement du Parti communiste est plus que jamais nécessaire pour en découdre avec le capitalisme.

L’hiver dernier, les batailles menées en opposition à la contre-réforme des retraites ont créé une dynamique chez les militants de la CGT, notamment parmi les jeunes travailleurs qui ont su faire bouger les lignes de leur propre organisation afin d’organiser une lutte de plusieurs mois et des actions quotidiennes. Le confinement a certes mis fin à la lutte pour le moment, mais pas à cette dynamique. À entendre les chants lors de la fête, en présence de Philippe Martinez, l’envie de changement de société n’a jamais été aussi puissante.

La prise de conscience qui s’est manifestée lors des dernières grèves a créé une occasion que le PCF ne devrait pas sous-estimer. C’est aussi tout l’intérêt de cette nouvelle version de la fête de l’Humain d’abord, qui démontre que le PCF est toujours le meilleur outil politique dont les travailleurs disposent et que le parti doit les représenter hardiment dans ses orientations, dans une perspective de lutte implacable contre le capitalisme. Le thème du débat organisé pendant la fête s’inscrivait dans cet objectif : « Syndicalisme et Politique, quelles perspectives ? ».

La détermination révolutionnaire portée par la nouvelle génération de militants communistes au cours de la dernière période se voit récompensée par la forte présence de jeunes militants de la CGT à la fête et une dizaine d’adhésions au PCF.

Comme l’a dit Philippe Martinez à la tribune lors du débat : « Le rôle de la CGT c’est d’être dans le quotidien du monde du travail et d’avoir une vision de transformation de la société. Elle n’a pas vocation à faire de la politique politicienne. Si chacun joue son rôle et reste dans son rôle, ça doit fonctionner. On n’a pas besoin que des dirigeants politiques viennent expliquer aux salariés comment on fait grève ou comment on organise une manifestation, par contre on a besoin que ces mêmes dirigeants politiques soient au courant de ce qui se passe dans les entreprises. Je pense qu’il y a une coupure entre le monde politique et la vie au travail. Quand on parle travail avec un politique, il nous répond chômage/emplois, mais le travail, ce n’est pas ça ! … ».

Une chose est sûre, le PCF du Sud Vienne n’est pas mort. Faire confiance aux jeunes travailleurs déterminer est toujours un pari gagnant. La fédération de Vienne est d’ailleurs précurseur dans ce domaine avec un jeune secrétaire de moins de 30 ans et une équipe l’entourant alliant expérience et fougue. Nous avons vu trop de sections ou de fédérations mourir à petit feu, à cause de la méfiance de la nouvelle génération et une réticence à lui passer le flambeau. Ce n’est pas le cas ici et ça fait chaud au cœur. Le Parti Communiste a de l’avenir, à condition de prendre les bonnes décisions. Elle doit être la formation politique de ceux qui créent les richesses : les travailleurs.

(1) https://www.humanite.fr/disparition-pau ... nde-691438


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
Avatar de l’utilisateur
Gayraud de Mazars
 
Message(s) : 2481
Inscription : 23 Avr 2014, 12:18

Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par com_71 » 12 Sep 2020, 17:42

L'humain d'abord...
Ça fait bien sa 3e République...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 5986
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Kéox2 » 12 Sep 2020, 18:41

Oui ca fait un peu Jaurès... :mrgreen:
Kéox2
 
Message(s) : 456
Inscription : 03 Fév 2015, 12:09

Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 12 Sep 2020, 18:54

Salut camarade Kéox,

Kéox2 a écrit :Oui ca fait un peu Jaurès... :mrgreen:


Tant qu'on en reste au grand Jaurès, cela devrait aller... En exergue ce texte de Trotsky que La Riposte a édité avec d'autres en brochure, texte trop peu connu hélas à mon goût... Puisque l'on en revient à Jaurès !

Jean Jaurès et August Bebel
Léon Trotsky. Paris. (22 décembre 1915).

La mort du vieux Liebknecht avait déjà été un premier avertissement à l'ancienne génération, qui allait devoir peut-être quitter la scène avant d'avoir accompli ce qu'elle considérait comme sa mission historique. Mais tant que Bebel était là, une liaison vivante subsistait avec la période héroïque du mouvement, et les traits sans héroïsme des dirigeants de la deuxième fournée ne se manifestaient pas avec un tel relief. Lorsque commença la guerre et que l'on apprit que les socialistes votaient les crédits militaires, on se demanda malgré soi : Comment aurait agi Bebel ? [...]

Mais Bebel avait disparu...

À cette époque, Jaurès également était mort. La nouvelle de son assassinat parvint à Vienne à la veille de mon départ et produisit sur moi une impression non moindre que les premiers grondements de l'orage mondial. Les événements grandioses rendent fataliste : la personnalité s'efface lorsque de causes lointaines ou directes, profondes ou superficielles, surgit la mêlée des peuples armés. Mais la mort de Jaurès qui précéda cette mêlée des masses impersonnelles mettait sur les événements imminents l'empreinte d'un tragique individuel poignant. C'était la variation la plus majestueuse sur le thème ancien, mais qui ne vieillit jamais, de la lutte du héros contre le destin. Cette fois encore, le destin sortait vainqueur.

Jaurès était étendu, la tête percée d'une balle. Le socialisme français était décapité et l'on se demandait quelle place il allait occuper dans les événements. Il semblait que, préparant la dislocation de la IIème Internationale après vingt-cinq années d'existence, l'histoire s'était allégée la tâche en supprimant deux hommes qui symbolisaient le mouvement de toute cette époque : Bebel et Jaurès.

La personnalité de Bebel incarnait l'ascension tenace et continue de la nouvelle classe. Ce vieillard fragile, sec, semblait fait d'une volonté tendue vers un but unique. Dans sa pensée, dans son éloquence et dans ses œuvres écrites, il ne dépensait pas une parcelle d'énergie qui ne menât directement au but. Il était non seulement ennemi de la rhétorique mais étranger à toutes les jouissances esthétiques comme telles. C'est en cela que consistait la beauté supérieure de son pathétique politique. Il personnifiait la classe qui s'instruit pendant ses rares heures de loisirs, apprécie chaque minute et absorbe avidement ce qui lui est strictement nécessaire. Jaurès, au contraire, était tout envolée ; son monde intérieur se composait de traditions idéologiques, d'imaginations philosophiques, poétiques et avait des traits aristocratiques aussi nettement accusés que les traits plébéiens démocratiques de la physionomie de Bebel. Outre cette différence psychologique entre ces deux types, l'ex-tourneur et l'ancien professeur de philosophie, il existait de plus entre Bebel et Jaurès une différence logique et politique profonde de conceptions. Bebel était matérialiste, Jaurès était un idéaliste éclectique ; Bebel était entièrement acquis aux principes du marxisme, Jaurès était réformiste, ministérialiste, etc.

Mais, malgré ces différences, ils reflétaient tous deux en politique, à travers le prisme des cultures politiques allemande et française, une seule et même époque historique. C'était l'époque de la paix armée, dans les relations internationales comme dans les relations intérieures. L'organisation du prolétariat allemand croissait sans relâche, les caisses se remplissaient, le nombre des journaux, des députés, des conseillers municipaux augmentait sans cesse. En même temps, la réaction se maintenait fortement sur toutes ses positions. De là la nécessité d'une collision entre les deux forces opposées de la société allemande. Mais cette collision mit longtemps à venir, et les ressources de l'organisation s'accroissaient automatiquement, à tel point qu'une génération entière avait déjà eu le temps de s'accoutumer à cet état de choses, et quoique tout le monde écrivît, dît ou lût que le conflit décisif était inévitable comme la rencontre de deux trains marchant en sens inverse sur de mêmes rails, on avait cessé intérieurement de sentir cette inéluctabilité. Le vieux Bebel se distinguait de beaucoup d'autres précisément en ce que, jusqu'à la fin de ses jours, il était profondément convaincu que les événements allaient fatalement au dénouement prévu, et, au jour de son soixante-dixième anniversaire, il parlait avec une passion concentrée de l'heure prochaine de la révolution socialiste.

En France, il n'y avait ni une telle croissance régulière de l'organisation ouvrière ni une telle domination ouverte de la réaction. Au contraire, la machine étatique fondée sur le parlementarisme bureaucratique paraissait accessible à tous. Lorsque Jaurès repoussait, comme pendant l'affaire Dreyfus, les attaques du cléricalisme et du royalisme secret ou avoué, il considérait qu'immédiatement après viendrait la période des réformes. Son antagoniste, Jules Guesde, donnait aux tendances ou aux perspectives marxistes dans la situation de la France un caractère sectaire ; fanatique profond et convaincu, il attendait durant des dizaines d'années le coup libérateur, brûlant intérieurement du feu de sa foi et de son impatience. Jaurès s'était mis sur le terrain de la démocratie et de l'évolution.

Il considérait comme sa tâche de déblayer la voie des obstacles réactionnaires et de faire du mécanisme parlementaire l'arme des réformes sociales les plus profondes qui devaient refondre, rationaliser et assainir tout l'ordre social. Mais le développement économique de la France s'effectuait avec une lenteur extrême, les rapports sociaux conservaient leur caractère d'antan, les élections succédaient aux élections, modifiant les groupements politiques dans le kaléidoscope parlementaire sans modifier aucunement la corrélation des forces essentielles. De même qu'en Allemagne toute une
génération s'était habituée à voir dans la croissance des organisations une fin en soi, de même en France des hommes politiques de second ordre
s'enfonçaient dans le parlementarisme et ne se souvenaient des buts finaux que dans les discours solennels.

Le même processus psychologique s'effectuait dans le domaine des questions de politique internationale. Après la guerre de 1870, on s'attendait naturellement à son renouvellement. Le militarisme croissait sans relâche, mais la guerre reculait de plus en plus dans le lointain. Dans la lutte contre le militarisme intérieur, des deux côtés du Rhin on parlait constamment du danger de guerre ; mais en fin de compte, la majorité avait à peu près cessé d'y croire véritablement. On s'était accoutumé au militarisme comme à la croissance des organisations ouvrières. Quarante-cinq années de paix armée, intérieure et extérieure, avaient progressivement fait oublier à toute une génération l'approche de la catastrophe. Et c'est précisément lorsque cette œuvre fut terminée que l'histoire déchaîna sur l'humanité l'immense catastrophe qui en présage et en entraîne d'autres.

Chacun à sa façon, Bebel et Jaurès reflétaient leur époque, mais, hommes de génie, ils la dépassaient tous deux de toute la tête, ne se fondaient pas en elle et, par suite, auraient été beaucoup moins pris à l'improviste que leurs médiocres collaborateurs. Cependant, ils ont quitté à temps l'arène pour donner à l'histoire la possibilité de faire l'expérience intégrale de l'action de la catastrophe sur des esprits qui n'y étaient point préparés.


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
Avatar de l’utilisateur
Gayraud de Mazars
 
Message(s) : 2481
Inscription : 23 Avr 2014, 12:18

Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 13 Sep 2020, 08:42

Salut camarades,

Pablo Ignacio Taibo II & Sous-commandant Marcos, « Des morts qui dérangent », Rivages, 2006.
Le dimanche 13 septembre 2020, sur le site de La Riposte
Par Michael M, fédération du Rhône du MJCF.

https://www.lariposte.org/2020/09/pablo ... ages-2006/

Image

Roman à quatre mains, avec deux détectives, chacun des deux auteurs ayant le sien. Plus un troisième (Montalbán) qui, peu après son décès, pointe le bout de son nez via son héros Pepe Carvalho… Les auteurs sont tous deux engagés, Marcos étant du reste plus un révolutionnaire qu’un romancier. Chacun rédige un chapitre en alternance, l’ensemble est paru en feuilleton avant d’être édité en roman. C’est une formule très risquée, tous les éléments étant réunis pour donner un résultat catastrophique d’un point de vue littéraire. Et pourtant non, cela fonctionne, et le résultat est plutôt bon et très étonnant.

Assez logiquement au vu du processus d’écriture, le lecteur suit deux trames narratives. La première est celle des enquêtes d’Élias Contrarios, qui est dans le roman en mission pour le Sup, alias le sous-commandant Marcos. Sa première enquête consiste à retrouver une femme sandiniste disparue, qui en fait s’est enfuie car son compagnon la frappait. Cela nous immerge dans le fonctionnement des zapatistes, ici en montrant leur façon de gérer ce type de problème. Mais la mission principale d’Élias est d’aller à Mexico mener une enquête…

Le personnage de Julio, Philippin, homosexuel et membre du contingent international chez les zapatistes est l’un des narrateurs du chapitre 3. Lui aussi nous immerge dans la réalité militante zapatiste. La narration des chapitres rédigés par Marcos est volontairement hachée, racontée du point de vue de divers personnages : Élias, Julio ou Marcos.

La partie rédigée par Pablo Ignacio Taibo II nous introduit dans une enquête de son détective Héctor Belascoarán Shayne. Son client reçoit sur son répondeur téléphonique d’étranges messages de son ancien ami Jesús María Alvarado, assassiné en 1971… L’un de ces messages post mortem prétend que Ben Laden, celui des vidéos, est en fait un ancien vendeur mexicain de tamales [petits pains à base de maïs], recyclé en acteur porno et grimé pour l’enregistrement. Nous sommes libres d’y croire ou non. D’autres messages parlent d’un dénommé Morales. L’enquête nous entraîne dans l’histoire récente du Mexique, après les massacres des étudiants en 1968.

Quant à Montalbán, il attire l’attention d’Élias sur un certain Morales, genre de barbouze présent dans pas mal de coups foireux de l’histoire récente du Mexique.

Toutes ces pistes vont converger, du moins l’espère-t-on, lors de la rencontre entre les deux enquêteurs, Élias et Héctor. La dite rencontre nous est racontée tour à tour du point de vue des deux personnages. Mais il faudra lire le livre pour connaître la suite de l’enquête que je ne veux pas révéler.

Au-delà de l’intrigue de type polar, le gros intérêt de ce livre est de nous immerger dans la réalité du Mexique de 2004, en nous initiant également à son histoire récente. À travers une foule de détails, un foisonnement de sous-intrigues, l’écriture de ce roman le rend passionnant, la présence de Marcos ajoutant à l’intérêt de la plume de Taibo II.


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
Avatar de l’utilisateur
Gayraud de Mazars
 
Message(s) : 2481
Inscription : 23 Avr 2014, 12:18

Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Kéox2 » 13 Sep 2020, 20:47

Merçi Gayraud ne rappeler ce texte de L.Trotsky sur le parallèle entre Bebel et Jaurès.
Kéox2
 
Message(s) : 456
Inscription : 03 Fév 2015, 12:09

Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par com_71 » 13 Sep 2020, 21:39

C'est dans le recueil "La guerre et l'Internationale" ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 5986
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par pouchtaxi » 14 Sep 2020, 15:23

Le texte de GdM est un extrait de celui écrit par Trotsky à l’occasion de la mort d’Edouard Vaillant. Il est de 1915. On le trouve ici :

https://www.marxists.org/francais/trots ... ILLANT.htm

Les textes de « La guerre et l’Internationale » sont, sauf erreur, de 1914.
pouchtaxi
 
Message(s) : 269
Inscription : 08 Mai 2006, 18:19

Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 15 Sep 2020, 10:02

Salut camarade Pouchtaxi,

Merci pour ce juste complément d'information... :D

Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
Avatar de l’utilisateur
Gayraud de Mazars
 
Message(s) : 2481
Inscription : 23 Avr 2014, 12:18

Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 17 Sep 2020, 14:43

Salut camarades,

Grégoire Damon, « Fast-food »
Le 14 septembre 2020, sur le site de La Riposte
Par Michael M, fédération du Rhône du MJCF.

https://www.lariposte.org/2020/09/grego ... fast-food/

Image

De l’auteur je ne connaissais que ses recueils de textes poétiques publiés au Pédalo ivre, et celui paru chez Gros Textes. Mais rien qui ressemble à un roman. Et je me suis retrouvé à lire cette histoire quasi d’une traite. Je ne sais à quoi je m’attendais, mais certes pas à un ouvrage aussi bien construit, complexe dans son contenu tout en étant aisément lisible, et même fort prenant pour le lecteur. Une étonnante galerie de portraits s’offre à nous durant cette lecture, des personnages dépeints de façon très concrète, ça sent autant le vécu que l’huile de friture et le ketchup.

Et l’on s’intéresse aux tranches de vie des prolos qui bossent chez Meecoy Carnot (du nom de la place, dans la presqu’île, à Lyon) : Greg le narrateur, « Jack le parano, Ed la grande gueule, Croquette le clown, Graf le petit con tatoué ». Sans compter Christ, le premier à se faire virer. Il faut dire que vient de débarquer Suma, un manager venu réorganiser le fast-food en faisant du ménage dans le personnel.

Et puis il y a aussi quelque chose qui ressemble peut-être à une histoire d’amour décalée entre Greg dans sa période prolo et sa copine Tig qu’il rencontre dans une manif, et qui est dans son trip militant. Une relation particulière, qui nous est présentée avec beaucoup de détails et une écriture très précise. Une relation amoureuse qui n’accède pas vraiment à la sexualité. Une histoire qui arrive plus facilement dans la vraie vie que dans les pages d’un roman…

On pourrait facilement interpréter divers évènements du roman au symbolisme un peu trop manifeste. Par exemple, au Meecoy, la révolte s’exprime au final par des jets de pistolet à sauce, ou de distributeur à ketchup, c’est-à-dire par un usage externe des aliments qui sont normalement consommé en interne. Bref une inversion d’usage. Un peu comme la relation Greg-Tig, qui n’est pas consommée, justement. Et puis, si l’on pousse un peu, Suma se faisant asperger de sauce par Ed, ça a un petit côté éjaculation, à l’inverse de ce qui se passe avec Tig. Au-delà de ces interprétations, on voit bien que Fast-food raconte comment on devient poète en bossant quelques années dans un Meecoy. Futurs poètes, essayez donc, mais je ne garanti pas que ce chemin soit généralisable.

La lecture de ce texte m’a permis de mieux comprendre des choses de la vie. Que demander de plus à un roman ?


Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."
Avatar de l’utilisateur
Gayraud de Mazars
 
Message(s) : 2481
Inscription : 23 Avr 2014, 12:18

PrécédentSuivant

Retour vers Presse et communiqués

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 7 invité(s)

cron