Retrait pur et simple ! aucune négociation !

Message par Valiere » 16 Sep 2010, 13:06

que de bonnes nouvelles :
a écrit :FO, FSU, Solidaires Allier

Communiqué de presse

Malgré la mobilisation exceptionnelle du 7 septembre (Deux millions sept cent mille manifestants), le gouvernement a décidé de passer en force le dossier de la contre réforme des retraites. La seule concession qu’il fait consiste à abaisser le seuil d’invalidité de 20 % à 10 % pour le maintien du départ à 60 ans. Cette proposition est inacceptable.
Les organisations syndicales FO, FSU et Solidaires de l’Allier regrettent que l’intersyndicale nationale ai choisi la date du 23 septembre comme nouvelle journée de mobilisation alors que la loi sera votée au plus tard le 15 septembre à l’assemblée nationale. Elles auraient souhaité que cette journée soit programmée durant la semaine du débat parlementaire, avant ou le jour du vote final (probablement le 15 septembre) à l’assemblée nationale. Pour autant, elles estiment que l’unité syndicale est une des clés du succès et doit être à tout prix préservée. Elles mettront donc tout en œuvre pour que le 23 septembre soit un succès encore plus grand que le 7 septembre. C’est encore possible, à condition d’être clair sur nos revendications et nos propositions vis-à-vis des salariés.
C’est pour cette raison que nos organisations ont réaffirmé plusieurs priorités lors de la réunion intersyndicale du 10 septembre à Montluçon :
-Que l’intersyndicale se prononce clairement pour le retrait de ce projet de contre réforme dans la mesure ou le préalable qu’impose le gouvernement (report de l’âge de départ à 62 ans et 67 ans sans décote) est inacceptable.
-Que la question de la reconduction de la grève au lendemain de la journée du 23 septembre soit clairement posée aux salariés, dans toutes les entreprises du privé comme du public.
-Que cette question de la reconduction de la grève passe par la tenue d’assemblées générales des personnel, avec la participation des organisations syndicales.
Déjà, des initiatives sont prises dans certains secteurs, qui visent à reconduire la grève à partir du 15 septembre ou du 23 septembre, ce qui prouve que les salariés s’emparent de ce débat et posent les vraies questions (Retrait du projet, assemblées générales, reconduction de la grève générale).
Les organisations syndicales FO, FSU et Solidaires de l'Allier estiment à cette étape que l'unité syndicale et l'ensemble des salariés ont besoin de la clarté et des propositions qui soient réellement à la hauteur des enjeux, et des discussions qui le permettent. C'est ainsi que tous ensemble nous pourrons gagner sur nos revendications.
Les représentants de FO, FSU et Solidaires de l’Allier tiendront une conférence de presse dans les locaux de FO (Rue) à Montluçon le jeudi 16 septembre 2010 à 11h afin de répondre à toutes vos questions et vous invitent à y assister.
Pour l’union départementale FO Gérard Morlet
Pour la FSU Allier Vincent Présumey
Pour Solidaires Allier Philippe Soulié
A l'adresse des fédérations de l'Education Nationale et des confédérations
Les personnels de l'Education Nationale réunis en Assemblée Générale le mercredi 15 septembre 2010 à Montluçon et
les organisations syndicales CGT-Educ, FSU, FNEC-FP-FO, SUD-Educ, SNETAA-eil de l'Allier :
- dénoncent une réforme gouvernementale injuste et discriminatoire
- considèrent que le projet gouvernemental n’est ni négociable ni amendable
- exigent une réforme fiscale seule à même d ‘assurer la pérennité du système de retraites par répartitions
- rappellent leurs revendications :
- 40 ans c’est déjà trop ! Retour aux 37,5 !
- aucun allongement de la durée de cotisation
- retraite à 60 ans à taux plein
- maintien du code des pensions civiles pour les fonctionnaires avec 75% du
salaire des 6 derniers mois
- calcul sur les 10 meilleures années dans le privé, les 6 derniers mois dans le public
- indexation des pensions sur les salaires
- prise en compte des années d’études et des stages
- Constatent que malgré la très forte mobilisation du 7 septembre , il n'y a eu aucun recul du gouvernement.
- Le projet doit être retiré.
- La seule manière d'y parvenir, c'est que nos organisations syndicales, au niveau national, exigent ensemble le retrait et décident d'appeler à une vraie journée de grève
- Constatent que les journées d'action à répétition, sans revendication précise, ont fait la preuve de leur inefficacité.
- Estiment qu'il est de la responsabilité des organisations syndicales au plan national d'appeler les personnels à se réunir en AG , pour mette en discussion la reconduction de la grève jusqu'au retrait du projet.
Valiere
 
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Message par Puig Antich » 18 Sep 2010, 02:44





Pour revenir sur le débat un peu plus haut, il me semble qu'on oppose une caricature à la caricature.

Ce n'est effectivement pas aux centrales syndicales réactionnaires, conciliatrices, traitres, d'organiser la révolution sociale. On peut pas demander à un bouc de chier de l'or.

La première chose à dire est qu'il nous faut un parti, mais effectivement pour, dans la période, par exemple, disperser cette assemblée nationale qui vote des lois de persécutions et de famine pour les travailleurs.

Mais ceci dit, l'activité syndicale et les centrales syndicales sont deux choses différentes, et les conciliateurs prétendant parler en notre nom, négocier en notre nom, signer en notre nom, appeler aux manifs en notre nom car ils sont bien plus puissants que nous, il est normal d'avoir une politique en leur direction.

Non pas pour convaincre les serviteurs de la bourgeoisie de devenir des révolutionnaires. Quoique on puisse convaincre des militants réformistes de faire, sinon le pas, du moins quelques pas à gauche.


Mais il y a peut être un truc qui vous échappe aux uns et aux autres. C'est la différence entre la stratégie (nos objectifs à long terme : parti, insurrection, dictature du prolétariat - et la tactique : quelle est la configuration politique, l'état d'esprit psychologique de la population).

Pour gagner la sympathie, l'oreille, de la masse qui leur font plus ou moins confiance, qui les considèrent plus ou moins comme un outil politique incontournable. Dans ce sens là, il peut être légitime de dire : oui, il n'est pas normal de négocier ceci ou cela, ce serait de la haute trahison de parapher cette réforme, de ne pas réclamer le retrait de telle autre. On peut même discuter avec ces bureaucrates là, aller au clash, les démasquer, ou même faire des petites choses avec, sur des points aussi limités soient-ils, si c'est dans l'intérêt immédiat des travailleurs et que ça pousse en avant le mouvement. Appeler ensemble à la grève par exemple.

Ou encore on peut proposer des dates, des manifs, et pourquoi pas - quand c'est réellement d'actualité - une manif à l'assemblée nationale, qui vote effectivement les lois. Certes les "justistes" le réclament pour absolument toutes les lois réactionnaires qui passent, même quand il y a pas de pression derrière. Cela ne veut absolument pas dire que c'est en soi pas correct pour cette réforme des retraites, dans ce cas précis. En l'occurence, je pense pas qu'on soit les seuls à avoir envie d'aller rendre une petite visite directe à ceux qui s'apprêtent à voter la déchéance de nationalité, ou à ces députés qui prétendent qu'on a le droit de penser que les "roms sont une sale race" et aussi qu'on est de moins en moins à avoir envie de respecter les gentils calendriers institutionnels.

Mais quoi qu'il en soit, pointer les directions syndicales, c'est pointer en même temps le besoin d'une nouvelle direction pour le mouvement. Et la première chose à faire pour qu'elle émerge c'est, dans la pratique, faire en sorte qu'il y ait des assemblées générales, des comités de grève, qui se coordonnent, se fixent des objectifs politiques et d'action communs. C'est aussi ça qu'il faut dire aux travailleurs, et d'ailleurs c'est uniquement quand ils auront ces instruments autonomes, leur propre expression politique, qu'ils pourront peser réellement face aux directions syndicales.
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 18 Sep 2010, 12:33

a écrit :Au final après lecture de ton post je ne vois pas trop ou tu te situe (Maurice semblant pointer que tu es en dehors de la classe par ex) ?


??

Je comprends pas vraiment ce que tu veux dire ? Ni ce que tu vois dans le post anti-communiste habituel de Maurice ? J'essaie en tous cas de me situer dans le monde réel.



Et aussi, pourquoi "à boire et à manger" ? C'est contradictoire pour toi d'avoir une politique en direction des syndicats, sans pour autant penser qu'ils vont faire la révolution à notre place ? Ou d'être pour le front uni, et d'être pour les comités de grève qui en sont l'expression dans l'action ?
Puig Antich
 
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Message par titi » 18 Sep 2010, 12:50

(Puig Antich @ samedi 18 septembre 2010 à 03:44 a écrit :...On peut pas demander à un bouc de chier de l'or.

je préfère l'expression usuelle "demander du lait à un bouc"
titi
 
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Message par Puig Antich » 18 Sep 2010, 12:55

(Lenine la maladie infantile a écrit :Cette lutte doit être impitoyable et il faut absolument la pousser, comme nous l'avons fait, jusqu'à déshonorer complètement et faire chasser des syndicats tous les incorrigibles leaders de l'opportunisme et du social-chauvinisme. Il est impossible de conquérir le pouvoir politique (et il ne faut pas essayer de prendre le pouvoir) aussi longtemps que cette lutte n'a pas été poussée jusqu'à un certain degré; dans les différents pays et dans des conditions diverses, ce "certain degré" n'est pas le même, et seuls des dirigeants politiques du prolétariat, réfléchis, expérimentés et compétents, peuvent le déterminer exactement dans chaque pays.


Voilà comment Lénine pose le problème de la lutte contre les conciliateurs dans les syndicats. Il dit que nous ne pouvons ni ne devons tenter de prendre le pouvoir sans avoir mené cette lutte jusqu'à un certain degré. Cela veut dire deux choses : d'abord qu'il s'agit d'une lutte, et donc que c'est à nous de la mener : on ne peut compter sur l'adversaire pour le faire à notre place. Ensuite jusqu'à un certain degré, cela veut dire qu'on fera la révolution bien avant d'avoir conquis tous les syndicats, et encore moins leur direction nationale. A la veille de la révolution, la direction de la CGT n'appellera pas à disperser les assemblées bourgeoises et à prendre les casernes, mais à un gouvernement provisoire d'unité nationale qui assure la paix et la réconciliation des classes. Cela est évident, les travailleurs communistes doivent compter sur leurs propres forces, incluant les sections syndicales qui sont entre leurs mains (CGT Goodyear par exemple ??), avoir une politique en direction des conciliateurs pour faire la démonstration aux secteurs arriérés idéologiquement qu'il faut passer de leur côté, mais pas se saouler d'illusions.
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 18 Sep 2010, 13:17

Non, nous demandons une véritable réforme des retraites et que le gouvernement ouvre de véritables négociations, de sorte à ce que la classe ouvrière tombe dans la misère sans se défendre. Tu as d'autres questions stupides ? :smile:
Puig Antich
 
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