Informations Ouvrières

Message par Front Unique » 21 Nov 2008, 21:26

Informations ouvrières n° 23 Semaine du 20 au 26 novembre 2008

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Un parti, pour quoi faire ?

FAUT-IL se réjouir de l'émiettement du Parti socialiste ou de la dislocation du Parti
communiste ? Les partis sont une composante de la démocratie politique. Leur
effacement derrière le « choc des personnalités » marque le renoncement à une
véritable confrontation politique démocratique. Royal ou Aubry ? Toutes deux
s'accordent pour respecter le cadre fixé par l'Union européenne, ses institutions, ses directives.

Mélenchon-Dolez ? Hostiles au traité de Lisbonne, ils annoncent pourtant une alliance électorale avec le Parti communiste au sein du Parti de la Gauche européenne, lui-même financé à 75 % par l'Union européenne (1). Quant à Besancenot, son NPA vient de publier deux résolutions de congrès (dont une sur les élections européennes) qui ne se prononcent ni pour la rupture avec l'Union européenne ni même pour l'abrogation du traité de Maastricht… N'y a-t-il pas un rapport entre cet alignement de tous sur l'Union européenne et la crise de décomposition qui secoue les partis ?

Pour notre part, nous avons fondé le Parti ouvrier indépendant il y a cinq mois, comme un outil non pas au service d'ambitions personnelles, mais au service d'une classe et d'une cause.

La classe ? Celle des opprimés et des exploités, qui subissent chaque jour davantage les conséquences de la crise de décomposition du système fondé sur la propriété privée des moyens de production.

La cause ? L'aide à la lutte de classe. Chant séculaire du mouvement ouvrier,
L'Internationale proclame : « Il n'est pas de sauveur suprême, ni Dieu, ni César, ni tribun, producteurs, sauvons-nous nous-mêmes. » La lutte de classe est plus que jamais à l'ordre du jour.

Dans les mouvements en cours, en dépit des difficultés, des obstacles et des manœuvres diverses de certains « sommets », les travailleurs cherchent à se rassembler sur des mots d'ordre précis : retrait des mesures Darcos dans l'enseignement et du plan Bachelot de liquidation des hôpitaux et de la Sécurité sociale, refus de l'allongement de l'âge de départ à la retraite, refus de la liquidation du statut de cheminot relié au refus de la privatisation de la SNCF, refus de la privatisation à La Poste et de la destruction des diplômes nationaux pour les étudiants et les lycéens, etc.

Faut-il le souligner ? Chacune de ces revendications se dresse contre des mesures, lois, décrets, qui ne font que transcrire des directives européennes issues du pacte de stabilité du traité de Maastricht. De fait, sur un plan politique, tous ces mouvements de lutte de classe tendent à converger vers un point unique : l'abrogation des directives et du traité de Maastricht, la rupture avec cette Union européenne rejetée par toutes les couches de la population.

Ne faut-il pas un parti qui aide à forger l'unité des travailleurs et de leurs organisations sur la base des Revendications ?

Ne faut-il pas un parti qui relie cette aide à la lutte de classe avec l'objectif politique : une démocratie authentique sur la base de la rupture avec l'Union européenne et de l'élection d'une Assemblée constituante souveraine par laquelle le peuple prendra en main son avenir et se donnera les moyens d'un plan de sauvegarde des intérêts de la population ?

A qui s'intéresse, non au jeu des personnalités, mais à l'avenir de la population et de la jeunesse, le Parti ouvrier indépendant (POI) propose ses solutions, ses initiatives et son combat pour l'unité, sans d'autres intérêts que ceux de la classe ouvrière dans son ensemble.

(1) Lire en page 8 le communiqué du POI.


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Message par Valiere » 22 Nov 2008, 00:20

Il paraît que c'est un parti ouvrier de masse, ouvert...Quelles sont les conditions posées pour qu'une demande d'ahésion obtienne une réponse favorable!????
Valiere
 
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Message par Ottokar » 22 Nov 2008, 08:40

tu as demandé à adhérer et ils n'ont pas voulu ?
Ottokar
 
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Message par redsamourai » 22 Nov 2008, 15:47

(Ottokar @ samedi 22 novembre 2008 à 08:40 a écrit : tu as demandé à adhérer et ils n'ont pas voulu ?

:D
redsamourai
 
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Message par Valiere » 23 Nov 2008, 08:36

Devine! Il y en a de plus égaux que d'autres!
Valiere
 
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Message par Valiere » 27 Nov 2008, 00:04

Pas de game over pour moi ! mais c'est une expérience intéressante qui mérite d'être vécue....

Côté cour le POI est un parti de masse ouvert, côté jardin: il est préférable que certains ne viennent pas !

Valiere
 
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Message par Front Unique » 27 Nov 2008, 19:00

Informations ouvrières n° 24 Semaine 27 novembre au 3 décembre 2008

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Il est temps

Ce 20 novembre, Sarkozy a donc annoncé que 20 milliards d'euros (sur les 360
milliards destinés à renflouer les spéculateurs) vont être dévolus à un « fonds
stratégique d'investissement » qui restera « minoritaire dans les entreprises où il
investit ». Précision : ce fonds « n'a pas pour objectif de faire perdurer des entreprises qui ne sont pas viables ». En clair : il s'agit d'utiliser l'argent de l'Etat, soustrait à nos services publics, nos hôpitaux et nos écoles, pour aider les patrons à restructurer, tailler à la hache dans les emplois et délocaliser. Nouveauté : le « comité d'orientation qui va gérer le fonds » comprendra « des représentants des syndicats » (1).

21 novembre. Une dépêche de l'AFP confirme : la commission Ailleret rendra son
verdict le 15 décembre. Comprenant en son sein des représentants des syndicats et des « grands » partis politiques, la commission Ailleret a pour mission
« d'évaluer l'impact sur La Poste du contexte concurrentiel propre » et
« d'identifier ses forces et faiblesses dans la perspective de l'ouverture complète à la concurrence au 1er janvier 2011 ».

Destruction du monopole de La Poste ou restructurations-licenciements : le
gouvernement Sarkozy applique avec zèle les directives de l'Union européenne et son plan de 1 700 milliards pour les spéculateurs.

Mais la classe ouvrière ne peut accepter.

Elle l'a prouvé une nouvelle fois dans la très massive grève de l'Education nationale du 20 novembre. Dès lors, Sarkozy ne peut espérer atteindre ses objectifs de destruction sans l'aide de ces « comités d'orientation » et autre commission Ailleret dans lesquels il voudrait encamisoler les organisations ouvrières (2).

Alors, faut-il aider Sarkozy et son gouvernement subsidiaire de l'Union européenne à appliquer le plan des 360 milliards destructeur contre la classe ouvrière ?

Chaque jour qui passe, des entreprises ferment ou délocalisent. Chaque jour qui passe, des services publics sont liquidés, de nouvelles contre-réformes sont imposées.

Jusques à quand faudrait-il que les travailleurs et le peuple subissent ces coups sans pouvoir se défendre, au prétexte que les dirigeants des partis se réclamant de la démocratie et des intérêts ouvriers veulent sauvegarder les institutions de l'Union européenne et le gouvernement Sarkozy ?

De plus en plus, de la mobilisation même des travailleurs monte l'exigence de l'action unie et résolue, du tous ensemble, y compris la grève générale, pour balayer cette politique.

Pour faire avancer cette cause urgente, une date : la conférence de délégués pour l'unité, le 7 décembre, dont le Parti ouvrier indépendant a pris l'initiative.

Le temps presse : maintenant, tout de suite, il faut bloquer cette politique. C'est le
peuple travailleur qu'il faut sauver,et pas les spéculateurs.

(1) Lire l'article de Claude Jenet page 10.
(2) N'est-ce pas une autre façon de venir en aide au gouvernement que d'appeler,
comme le font les dirigeants des organisations majoritaires d'enseignants,
à une journée de manifestations sans grève... et sans le mot d'ordre
de « Retrait des décrets Darcos », le 10 décembre prochain ?





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Message par Valiere » 29 Nov 2008, 00:04

J'ai rencontré des représentants de la direction du POI. Ils m'ont fait comprendre que je n'étais pas le bienvenu et qu'il me fallait aller au purgatoire... J'ai pris un abonnement à Informations ouvrières, qui est un excellent journal et je renonce....Aujourd'hui il y a des perspectives du côté du parti de gauche....
Valiere
 
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Message par Front Unique » 04 Déc 2008, 00:21

Informations ouvrières n° 25 4 au 10 décembre 2008

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

S'il n'y a plus de travail...

Bras de fer entre gouvernement français et Commission européenne. Motif :
les 360 milliards d'euros offerts aux banques. Sur le fond, l'Union européenne n'a
rien à redire. Mais elle exige des banques françaises qu'elles s'engagent à ne pas
croître trop vite et à ne pas verser de dividendes. Qu'en pleine crise, les banques
dégagent du profit et versent des dividendes, cela n'a rien de choquant pour les
autorités de Bruxelles. Mais le faire avec l'aide de l'Etat... ce serait remettre en cause la sacro-sainte « concurrence libre et non faussée » !

Pendant ce temps… Le chômage passe au-dessus des 2 millions. 1 400 emplois
supprimés chez Arcelor-Mittal, 3 550 à Peugeot-Citroën (avec, en plus, des
fermetures partielles de plusieurs semaines à Hordain, Poissy, Rennes, Sochaux et Mulhouse). 4 900 « départs volontaires » à Renault-France (avec plusieurs semaines de fermeture temporaire sur une quinzaine de sites).

Trois semaines d'arrêt de fabrication pour les 1 200 salariés de Bridgestone, à
Béthune, six semaines de chômage technique pour les 1 600 salariés de Ford
Blanquefort (site menacé de disparition d'ici à 2011), 90 jours de chômage partiel
pour Renault Trucks, deux semaines de fermeture pour les 4 000 salariés de Toyota, à Onnaing. Chômage partiel imposé à Valeo Caen, et pour les 600 salariés de l'équipementier automobile Méfro, à la Chapelle-Saint-Luc, et pour les 1 650 de Faurecia (et 133 suppressions d'emplois pour Faurecia Sandouville), et pour les 2 200 salariés de Michelin, à Joué-lès-Tours et Roanne.

Cessation de paiement pour la Société bretonne de fonderie (550 salariés), fermeture de l'usine de Molex (300 salariés), 250 suppressions d'emplois à Peugeot Motocycle, dans le Doubs, réduction de production dans les neuf sites du groupe Arkéma France, dans les trois sites de Rhodia. Fermeture de deux sites de Henkel Technologies (suppression de 251 emplois), fermeture d'Amora-Maille, à Dijon, 946 suppressions d'emplois à la CAMIF, 672 à La Redoute, 1 022 emplois menacés à Bata France, etc.

Que va-t-il rester de ce pays ?

S'il n'y a plus de travail, il n'y a rien. Relancer ? Relancer le travail !

Cela appelle deux décisions urgentes : interdire les licenciements et les mesures de chômage technique, annuler les suppressions d'emplois publics (20 000 dans les hôpitaux, 30 000 dans l'Education nationale, etc.).

On ne peut prendre de telles mesures ? L'Etat, le gouvernement ont bien dégagé 360 milliards d'euros pour renflouer les banquiers et les spéculateurs. Qu'est-ce qui empêche de le faire pour sauver les travailleurs ?

L'Union européenne ne veut pas ? Pour notre part, nous, Parti ouvrier indépendant
(POI), nous estimons qu'il faut rompre avec l'Union européenne. On peut partager ou non ce point de vue.

Mais est-ce que les choses peuvent continuer ainsi ?

Nous le répétons : au cœur de la moindre relance, il y a le droit à un vrai travail et un vrai salaire couvert par les garanties collectives pour chaque travailleur. Personne ne peut contester que cela passe par les deux mesures simples énoncées plus haut.

Quels que soient les points de vue sur l'Union européenne, quelle organisation se
réclamant de la classe ouvrière et de la démocratie pourrait-elle se dérober à
l'impérieuse nécessité de l'action unie sur ces mots d'ordre de sauvegarde du peuple travailleur ? C'est ce que nous discuterons à la conférence nationale de délégués pour l'unité.


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Message par com_71 » 04 Déc 2008, 07:42

(Valiere @ samedi 29 novembre 2008 à 00:04 a écrit : Aujourd'hui il y a des perspectives du côté du parti de gauche....
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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