Informations Ouvrières

Message par Front Unique » 29 Jan 2009, 22:39

Informations ouvrières n°31 du 29 janvier au 4 Février 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Le bal des hypocrites

Veille du 29 janvier 2009 : alors que des millions de travailleurs s'apprêtent à faire grève et à manifester, Sarkozy déclare devant l'UMP : « Je pense à la place des ouvriers (...), ils ont été oubliés, ils ont été abandonnés.»

Sommet d'hypocrisie !

Sarkozy et son gouvernement n'ont-ils pas, ces dernières semaines, distribué 428
milliards d'euros aux banquiers, aux spéculateurs et aux patrons de l'automobile, qui licencient et imposent le chômage technique ? Sarkozy et son gouvernement ne suppriment-ils pas par dizaines de milliers les emplois dans les hôpitaux, les écoles, à l'Université ? En projetant de privatiser La Poste, ne menacent-ils pas des dizaines de milliers d'emplois ? Sarkozy et son gouvernement ne sont-ils pas au premier rang des licencieurs, fabricants de misère ?

De leur côté, les dirigeants du Parti socialiste ont apporté leur soutien à la journée du 29 janvier. Ce qui, pour un parti de gauche, pourrait sembler normal.

Deux jours plus tôt, le même parti publie une déclaration intitulée « Soutenir la filière automobile et préparer l'avenir ». Un constat dramatique y est dressé des suppressions d'emplois, en masse, dans ce secteur. Que propose le Parti socialiste ? Au titre « des mesures pour les salariés », il préconise « la possibilité de mise en œuvre sur les dix-huit prochains mois d'un chômage partiel prolongé » et diverses mesures s'adressant aux « salariés licenciés pour motif économique ». Mais pas une seule proposition pour empêcher les licenciements !

En revanche, s'agissant « des mesures pour les entreprises », le Parti socialiste propose « des prêts à taux bonifiés et des garanties de paiement » !

Organe quasi officiel des hypocrites de tout poil, Le Monde résume l'inquiétude
commune : « Que faire face à l'augmentation inéluctable du chômage et à la
désespérance qu'elle porte en germe ? Comment éviter que la détérioration du climat social ne se transforme (…) en une de ces explosions dont la France a le secret » ? C'est donc pour tenter d'éviter l'explosion que les uns et les autres se portent en « défense des travailleurs »… sommés d'accepter licenciements et chômage partiel ?

N'en déplaise aux hypocrites institutionnels de tout poil, il n'y a rien d'inéluctable à
l'augmentation du chômage. Tout dépend du point de départ : sauver les travailleurs ou sauver les spéculateurs ?

L'article 1er du plan de relance des capitalistes et spéculateurs, c'est : 428 milliards d'euros pour renflouer les caisses des banquiers. L'article 1er du plan de relance des travailleurs, c'est sauver l'emploi, donc interdire les licenciements, abroger toutes les contre-réformes, en un mot : arrêter l'hémorragie. Tout le reste n'est que rideau de fumée, derrière lequel on distribue 428 milliards aux capitalistes et aux spéculateurs pour qu'ils continuent à licencier et à spéculer.

Organiser la marche unie pour la confiscation des 428 milliards, interdire les
licenciements, maintenir tous les emplois, tous les sites : c'est urgent, c'est vital.
Aucune hésitation ! Même si, pour cela, il faut nationaliser et rompre avec l'Union
européenne.

Le 8 février, travailleurs, militants, jeunes, retraités, chômeurs, nous nous
rassemblerons par milliers à Montreuil, pour dire : il faut arrêter l'hémorragie,
interdire les licenciements, imposer par la mobilisation unie les mesures vitales d'un véritable plan de relance de la classe ouvrière, du travail et de la jeunesse.

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Message par Front Unique » 05 Fév 2009, 00:40

Informations ouvrières n° 32 du 5 au 11 Février 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Attendre 2012 ?

Cent cinquante mille chômeurs supplémentaires pour les trois derniers mois de 2008, un par minute ! Le rythme s'accélère.

Si un coup d'arrêt n'est pas porté, combien de centaines de milliers de chômeurs
supplémentaires d'ici à la fin de l'année ?

Cela, les travailleurs n'en veulent pas. Ils l'ont dit, par millions, dans la grève et les manifestations du 29 janvier. Au premier rang des exigences formulées ce jour-là : l'arrêt des licenciements, que l'argent ne soit pas donné aux banquiers, mais aux travailleurs, l'augmentation générale des salaires, la préservation de toutes les garanties collectives.

Ce 29 janvier a marqué une étape. La classe ouvrière a regroupé ses forces, du public et du privé, avec l'ensemble des organisations. Le pays, dans les jours qui ont suivi, s'est trouvé comme suspendu : et maintenant, que va-t-il se passer ?

« Je maintiendrai le cap », a déclaré Sarkozy, invitant les organisations syndicales à s'associer au calendrier des contre-réformes.

Et à gauche ? Au lendemain du 29, Martine Aubry, premier secrétaire du Parti socialiste, a regretté que le plan de relance de Sarkozy soit « sous-dimensionné » et elle a demandé « au président de réunir sans délai toutes les forces vives du pays pour définir enfin un plan de relance adapté » (1). Devant les secrétaires de section de son parti, elle a fixé la perspective : « Garantir cet échéancier qui nous mènera fin 2011 (…). Qu'est-ce que nous aurons fin 2011 ?
Nous aurons le projet des socialistes (…), les socialistes choisiront leur candidat, ce candidat aura un projet et il gagnera. »

Pourtant, les dirigeants socialistes s'étaient invités aux manifestations du 29. Ils n'ont pas pu ne pas entendre les manifestants exiger qu'on bloque tout de suite la déferlante des suppressions d'emplois. Comment comprendre qu'ils se proposent d'aider Sarkozy à « peaufiner » son plan de relance, c'est-à-dire à distribuer les 428 milliards aux banquiers… en attendant de « gagner en 2012 » ? Question : à raison d'un chômeur par minute, combien de chômeurs supplémentaires d'ici à l'élection présidentielle de 2012 ? Réponse : plus d'un million sept cent mille chômeurs supplémentaires.

Quant aux dirigeants du Parti communiste français, ils reprochent au plan de relance de Fillon d'être « un service minimum » (2) et déclarent : « Le chef de l'Etat a décidé de mobiliser jusqu'à 360 milliards d'euros (…), comment les comités de suivi (…) assurent-ils une réalisation socialement efficace du plan d'aide aux banques ? » (Infohebdo n° 357.)

Les 428 milliards offerts aux patrons et aux spéculateurs pourraient être « socialement efficaces » pour les travailleurs ? N'estce pas ce que disent Sarkozy et Fillon pour justifier ce plan ?

Nul ne peut contester l'urgence exprimée le 29 janvier. C'est maintenant, c'est tout de suite que les licenciements doivent être interdits, que les 30 000 emplois menacés dans la fonction publique doivent être maintenus. C'est maintenant, c'est tout de suite que les 428 milliards d'euros doivent être soustraits aux spéculateurs et mis au service d'un véritable plan de création d'emplois et de développement des services publics.

Il ne peut être question ni d'attendre 2012 ni d'aider Sarkozy à mettre en œuvre son plan.
L'urgence est de bâtir l'unité pour bloquer cette politique et sauver le peuple travailleur de la catastrophe déjà en cours.

C'est ce que, par milliers, viendront dire et organiser les participants au rassemblement du 8 février à Montreuil.


(1) Communiqué du 2 février.
(2) Ibidem.



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Message par Front Unique » 13 Fév 2009, 02:51

Informations ouvrières n° 33 du 12 au 18 Février 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Dans la mesure du possible ?

Au cœur d'une crise qui détruit les emplois par millions, rien n'est plus urgent que de distribuer des milliards aux banquiers, spéculateurs et capitalistes. Cette recommandation de l'Union européenne s'accompagne d'un volet social : « Nous voudrions que, dans la mesure du possible, les entreprises utilisent le plus largement possible le chômage partiel », ce qui « pourrait aider à empêcher des licenciements massifs » (1).

« Dans la mesure du possible », bien sûr… En France, ce 9 février, une nouvelle tranche de près de 9 milliards d'euros est offerte à Renault et à PSA. Moyennant quoi, « les deux groupes ont confirmé s'être engagés à ne pas fermer de site en France pendant toute la durée du prêt et ont promis de ne pas lancer de plan social en 2009 en France » (AFP).
Pas de nouveau « plan social » lancé en 2009 ? Regardons-y de plus près.

La presse patronale vend la mèche : « Un engagement qui ne coûte pas très cher au constructeur (…), de copieux plans sociaux ont déjà été réalisés ces dernières années. En outre, l'engagement de ne pas procéder à de nouveaux plans sociaux ne porte que sur… 2009 » (La Tribune). Ou encore : « Renault ne fera pas de plan social en 2009, il est en train de boucler un plan de départ de près de 6 000 personnes annoncé en juillet (…). Quant à Streiff (PSA), il ne serait pas mécontent s'il arrivait à dépasser d'ici à cet été les objectifs de son plan de départs volontaires de 3 550 personnes en France » (Les Echos).

Résumons : les patrons de l'automobile décident 10 000 suppressions d'emplois, puis empochent 9 milliards d'euros en promettant — juré, craché — que, dans les prochains mois, c'est-à-dire la période de mise en œuvre des suppressions d'emplois décidées, il n'y en aura pas d'autres ! Juste du chômage partiel ! Et cela sans compter… avec l'approfondissement de la crise. Nice Matin ne s'y trompe pas : « Etant donné que personne ne sait où l'on va, comment exclure que les constructeurs soient amenés (…) à faire des entorses aux commandements édictés par l'Etat ? »

De qui se moquent-ils ? Aucune confiance aux capitalistes ! L'urgence est inverse :
confisquer les 428 milliards pour sauver les travailleurs, pas les spéculateurs ; interdire tous les licenciements et annuler les plans qui viennent d'être décidés ; ne pas hésiter à nationaliser PSA et renationaliser Renault. Cela provoquera les protestations véhémentes de Bruxelles ? Alors, ne pas hésiter non plus à rompre avec l'Union européenne !

Telle est la position du Parti ouvrier indépendant. Mais nous n'en faisons pas un préalable.
Après que, le 29 janvier, les travailleurs se sont mis par millions en grève et en
manifestation, c'est le tour des enseignants-chercheurs, tandis que la grève générale s'étend en Guadeloupe et à la Martinique.

C'est une certitude : en rassemblant leurs forces, la classe ouvrière et la jeunesse ont la capacité d'imposer l'interdiction des licenciements. Que les partis qui se réclament de la classe ouvrière et de la démocratie appellent ensemble à la marche unie sur Paris pour l'interdiction des licenciements ouvrirait une perspective politique pratique pour tous les travailleurs.

Tel est le sens de la proposition adressée à ces partis par le Parti ouvrier indépendant, appel approuvé avec enthousiasme par les milliers de participants au rassemblement de Montreuil, ce 8 février.


(1) Déclaration des ministres des Finances de la zone euro.




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Message par Crockette » 13 Fév 2009, 09:46

oui mais bon sang ! rien sur l'instauration de comités de travailleurs ds toutes les grosses boites avec pouvoir égal à ceux des patrons...en matière de licenciement, investissement, gestion, délocalisation etc.

Trotski Lenine ou Marx regarderaient cette mesure comme minable, et pourtant, cette mesurette concrete on la retrouve ni au PT ni au NPA.

c'ets pas la révolution ! les patrons conserveraient leur droit de gaver leur actionnaire et aussi de remplir leur caisse. c'ets une mesure de justice sociale qui ne renverserait ni le patronnat ni la bourgeoisie.

sinon l'édito est bon je trouve.
Crockette
 

Message par Valiere » 13 Fév 2009, 17:22

OUI mais comme le POI n'est pas révolutionnaire et il le dit, l'édito est bon!
Valiere
 
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Message par Front Unique » 20 Fév 2009, 22:05

Informations ouvrières n° 34 du 19 au 25 Février 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Ils ont raison

Manifestation de soutien aux travailleurs de Guadeloupe et de Martinique en
grève générale, ce 16 février à Paris. Sur place, la police est intervenue contre les grévistes.
Du cortège parisien, fuse ce mot d'ordre : « 200 euros pour tous, ils ont raison ! A bas la répression ! » N'en déplaise à certaine presse parisienne, qui laisse déborder sa haine anti-ouvrière : une population écrasée par la cherté de la vie a le droit légitime de s'unir avec ses organisations syndicales pour exiger 200 euros pour tous.

Ce 17 février, le président socialiste de la région Guadeloupe, répond sur France Info à la question : « Pourquoi les tensions sont-elles montées d'un cran ? » Il déclare : « Parce que l'Etat n'a pas respecté sa parole, parce que l'Etat n'est pas autour de la table de négociations. » Il met en cause « l'Etat (qui) a accueilli avec quelque bienveillance au départ de la crise la plate-forme de revendications et (…), après, l'Etat se retire brutalement, en laissant entendre que ce n'est pas le rôle de l'Etat ».Pour Victorin Lurel, la responsabilité de l'Etat est engagée : « Vous avez (…) 360 milliards pour les banques (…), on met 7 milliards pour le secteur automobile et (…) Total fait 14 milliards de bénéfices. »
En outre, souligne Victorin Lurel « l'Etat a démantelé tous les services », y compris « la direction de la Concurrence et de la Consommation qui est totalement démantelée, donc, les prix explosent ».

Il ajoute : « Les profits des monopoles, les rentes de situation, les grandes fortunes qui se font au soleil… et l'Etat est là, impuissant, dans une connivence avec ces monopoles. » A la question : « Quel geste important pourrait, selon vous, commencer à désamorcer le conflit ? », il répond : « C'est que l'Etat revienne et respecte la parole donnée. »

En l'occurrence, la parole donnée, c'est la satisfaction de la revendication sur laquelle tout bute : 200 euros pour tous.
Impossible, nous dit-on ? Dans les seuls profits réalisés par Total en 2008 (notamment en Guadeloupe, où Total a le monopole de la distribution), il y a de quoi garantir 200 euros par mois pour tous les salaires compris entre 1 et 1,6 fois le SMIC comme Jégo s'y était engagé avant d'être rappelé à l'ordre, et cela … pendant environ cinquante ans !

Et encore n'évoque-t-on pas ici les 428 milliards d'euros distribués aux capitalistes et aux spéculateurs par le gouvernement Sarkozy.

Je ne connais pas Victorin Lurel. On peut supposer que ce responsable socialiste a des désaccords avec le Parti ouvrier indépendant. Mais sur la question la plus brûlante de l'heure concernant la Guadeloupe, on ne peut qu'approuver son propos : l'Etat est responsable, il doit revenir à la table des négociations avec LKP et les organisations syndicales, et toutes les revendications doivent être satisfaites. A commencer par les 200 euros.

Au-delà de la Guadeloupe, concernant la classe ouvrière dans son ensemble, confrontée à la plus gigantesque vague de destruction que notre pays ait connue depuis plus de soixante ans, on tirera cette conclusion : par-delà les désaccords légitimes entre partis et organisations, l'unité peut et doit se réaliser sur l'exigence dictée par toute l'urgence de la situation, à savoir qu'il est de la responsabilité de l'Etat d'interdire les licenciements.

Et qu'il est de la responsabilité des partis qui se réclament de la classe ouvrière et de la démocratie d'unir leurs efforts pour ouvrir la voie à la mobilisation de millions et de millions qui imposera cette mesure de salut public.
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Message par Front Unique » 27 Fév 2009, 00:53

[b]Informations ouvrières n° 35 du 26 Février au 4 mars 2009[/b]

[b]L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN[/b]

[b]Rumeurs, mensonges... et affolement[/b]

Le saviez-vous ? Sarkozy est une victime. Selon l'éditorialiste officiel des Echos (1), il est même « la principale victime » de « rumeurs » qui ne sont que « mensonges ». Exemple : « Les 360 milliards “donnés aux banques” et qui ne quitteront sans doute pas les caisses de l'Etat » (2).

Ce serait donc mentir que d'évoquer les centaines de milliards offerts par le gouvernement aux banquiers et spéculateurs ? Voici une autre citation : « Le ministre chargé du plan de relance, Patrick Devedjian, a évalué (…) à 428 milliards d'euros la somme globale injectée dans l'économie française (…). Aux 26 milliards du plan de relance annoncé en décembre, 22 milliards pour les PME et 20 milliards mis dans le fonds d'investissement, le ministre chargé du plan de relance a ajouté les 360 milliards destinés au sauvetage des banques (…).
Sur ce dernier montant, 10,5 milliards ont déjà été versés à six grands établissements bancaires. »

Ces lignes sont extraites du journal Les Echos en date du 6 janvier 2009. Donc, le plus sérieux des quotidiens capitalistes dénonce comme rumeurs et mensonges le 23 février des faits rapportés par lui comme indiscutables le 6 janvier ?

La classe capitaliste s'affole.

Elle sait que ces 428 milliards qu'elle utilise pour spéculer et licencier résonnent aux oreilles des travailleurs comme un appel à la mobilisation et au combat.

C'est vrai en Guadeloupe, où l'Etat fait barrage à la revendication des 200 euros, une goutte d'eau en comparaison des 428 milliards d'euros !

C'est vrai en France, où les travailleurs, chaque jour confrontés à de nouvelles vagues de licenciements et aux suppressions d'emplois dans le public, sont amenés à réfléchir : si l'Etat peut mobiliser 428 milliards pour sauver les spéculateurs, c'est donc qu'il pourrait le faire pour interdire les licenciements et maintenir tous les emplois ; mais puisqu'il s'y refuse, quel autre choix reste-t-il que de forger l'unité pour préparer la mobilisation qui l'imposera ?

Telle est la conclusion à laquelle sont parvenus ces dix responsables ouvriers et élus, membres du PCF, du PS, du POI et syndicalistes de Moselle, qui, dans une lettre ouverte à Sarkozy, dénoncent « la suppression de 2 075 emplois à Gandrange » et déclarent : « Nous sommes des maires, des syndicalistes, des citoyens attachés à la démocratie.Nous ne
pouvons accepter la destruction des emplois et l'asphyxie financière de nombreuses communes, déjà victimes des restructurations dans la sidérurgie et les mines. Nous ferons tout pour que se réalise l'unité pour interdire les licenciements, pour la marche unie sur Paris. » (3)

Tout faire pour réaliser l'unité politique des rangs ouvriers pour interdire les licenciements: quelle organisation politique se réclamant des intérêts ouvriers peut, en effet, déroger à cette urgente nécessité ?

([b][i]1) Sous le pseudonyme de Favilla, des responsables du patronat français signent
chaque jour depuis des décennies l'éditorial des Echos.
(2) Les Echos, 23 février 2009.
(3) Jean Markun, secrétaire national du POI, André Weiler, maire PCF d'Aumetz ;
Hugues Miller, secrétaire de la cellule PCF d'Hayange ; Philippe Manenti et
Arsène Schmitt, coprésidents de la Confédération des travailleurs frontaliers de
Lorraine ; Albert Dal Pozzolo et Frédéric Hoelvoet, secrétaires départementaux
du POI ; Stéphane Susung, maire PS d'Ars-sur-Moselle ; Gilbert Schall, adjoint au
maire d'Ars-sur-Moselle ; Jean-Claude Wannenmacher, conseiller général PS de Moselle[/i][/b]








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Message par Valiere » 27 Fév 2009, 09:43

un conseil ! laissez les éditos répétitifs et lisez les articles ils sont-eux- très intéressants
Valiere
 
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Message par Front Unique » 05 Mars 2009, 00:27

Informations ouvrières n° 36 semaine du 5 au 11 mars 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Qu'est-ce que l'interdiction des licenciements ? Une mesure de salut public (qui en
appelle d'autres). Qu'on en juge. Le gouvernement a rendu public un chiffre effarant : 90 200 chômeurs supplémentaires pour le seul mois de janvier ! Le double du mois qui avait précédé ! A ce rythme, il y aura 1, 08 million de chômeurs supplémentaires à la fin 2009.
Mais Fillon, Lagarde, Woerth annoncent : demain, ce sera pire.

Pire ? Combien ? 1,5 million, 2 millions, 3 millions de chômeurs en plus d'ici à la fin de l'année ? En décembre 2008, la France comptait officiellement 2,1 millions de chômeurs, en réalité plus de 4 millions si l'on prend en compte les catégories exclues des statistiques officielles. Combien, donc, à la fin 2009 ? 6 millions de chômeurs ? 7 millions ?

Les plans de restructuration ne font que commencer. L'effondrement des places boursières s'accélère, annonçant de nouvelles destructions.

Il y avait, en 2007, 7 millions de travailleurs pauvres en France, s'ajoutant à près de 2 millions de chômeurs officiels. Combien seront-ils demain, travailleurs pauvres, travailleurs précaires, travailleurs réduits à la misère avec leurs familles ? Quinze millions ? Vingt millions ? Jusqu'où la spirale de la destruction de l'emploi va-t-elle entraîner notre pays ?

Les capitalistes ont reçu du gouvernement 428 milliards d'euros. Ils s'en servent pour spéculer et licencier. Mais ça ne leur suffit pas.

Le Medef, ce 2 mars, a proposé aux syndicats d'organiser le « dialogue social » autour d'un nouveau thème : la « sécurisation des licenciements » (sic) !

Oui, vous avez bien lu : ce n'est pas l'emploi qu'il faut préserver, ce ne sont pas les droits de la population, non, il faut « sécuriser » le droit des patrons à licencier, toujours plus vite, toujours plus fort, et de manière toujours plus arbitraire.

Telle est la logique du système capitaliste, qui ne connaît d'autre réponse que de faire payer la classe ouvrière et la jeunesse. En cette situation dramatique, l'interdiction des licenciements est bien une mesure de salut public minimum.

Le Parti ouvrier indépendant s'est adressé à l'ensemble des partis qui se réclament de la classe ouvrière et de la démocratie pour leur proposer l'organisation d'une marche unie pour l'interdiction des licenciements.

Dans les dernières semaines, dans de nombreuses localités, des travailleurs, des militants, des responsables, des élus, parfois membres du Parti de gauche ou du Parti socialiste, du Parti communiste ou du NPA, ont commencé à répondre à cet appel et à constituer, avec les militants du POI, des comités pour l'organisation de la marche unie.

Au plan national, des rencontres sont prévues avec la direction du Parti communiste français et celle du Parti de gauche, et le débat s'est engagé avec Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, et aussi, sous une certaine forme, avec le NPA (lire page 4).

Les choses ont donc commencé à bouger. Mais on ne saurait s'en contenter. La marche unie pour l'interdiction des licenciements n'est pas affaire de boutique, c'est un besoin pour tous les travailleurs. Chaque minute qui passe, ce sont deux chômeurs de plus, et chaque jour plusieurs milliers. Oui, l'urgence est : salut public, marche unie pour l'interdiction des licenciements. L'esprit de responsabilité doit l'emporter dans tous les partis qui se réclament de la classe ouvrière.

Ensemble, appelons à la marche unie pour l'interdiction des licenciements.


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Message par Valiere » 05 Mars 2009, 09:27

la conclusion est ouverte : ce n'est pas une affaire de boutique! à suivre
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