La détermination d'un caractère raciste attribué aux crimes opérés par le groupe d'individus nommé Fofana a été opérée sur la sélectivité d'appartenance des victimes à la communauté juive dans le rapport de quatre personnes sur six victimes. Est-il, de plus, important ou non de s'interroger sur la nature plutôt politique ou plutôt religieuse de cette sélectivité d'appartenance à la communauté juive ?
En s'en tenant à ce critère de sélectivité déterminant de la nature raciste, ne faudrait-il pas s'interroger :
Qui, aujourd'hui, n'aurait pas assisté à quelque contrôle policier, n'aurait jamais observé de caractère de sélectivité dans un tel contexte de controle d'identité ou de simple contrôle routier ?
En République, quel exemple faudrait-il promouvoir, quelles déviations conviendrait-il de dénoncer, qui sont les promoteurs des valeurs sociales, quand conviendrait-il de s'insurger et de manifester une désapprobation contre toute ségrégation, contre le racisme et l'antisémitisme ?
Pourquoi le meurtre d'Ilan est-il déterminant pour l'organisation de la manifestation du 26 février ?
L'émotion créée par le caractère atroce de l'exécution d'Ilan est mobilisatrice. Les défenseurs de l'usage des amalgames entre politique, religion et criminalité de droit commun trouveront leur compte dans l'exploitation populiste de ce fait d'actualité. Pour les personnes dont la défense sincère de l'antiracisme est un combat noble, cette manifestation est-elle opportune ?
La participation d'organisations comme le MPF, le FN... ou de personnalités telles que Nicolas Sarkosy est bien compréhensible.