par Front Unique » 22 Sep 2012, 23:13
Mercredi 19 septembre 2012
L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 218
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.
Nous serons dans la rue le 30 septembre !
Dix jours ont suffi au gouvernement Hollande-Ayrault pour annoncer: un plan d’austérité de 30 milliards d’euros, la remise en cause de l’abattement de 10 % sur l’imposition des retraités, le début des « négociations » sur la flexibilité du travail et le financement de la Sécurité sociale, la troisième hausse du prix du gaz, l’approbation du rapport Sartorius qui entérine les 8 000 suppressions d’emplois à PSA, le lancement de l’acte III de la décentralisation transférant les charges de l’Etat dans l’objectif de leur privatisation-liquidation, les « emplois d’avenir »… statut précaire qui tend à se mettre partout en place…
Qui osera prétendre que ce flot de mesures anti-ouvrières, anti-jeunes, antipopulaires ne découle pas de l’application anticipée du TSCG ?
Qui osera nier qu’en agissant de la sorte, le gouvernement Hollande-Ayrault obéit aux ordres de la troïka (Union européenne-FMI-Banque centrale européenne), celle-là même qui, ce week-end, a dressé contre elle des centaines de milliers de manifestants au Portugal et en Espagne ?
Qui contestera le droit légitime des travailleurs, victimes de cette agression généralisée, de se mobiliser pour la mettre en échec ?
La presse a relevé que dans son discours à la fête de L’Humanité, Pierre Laurent, premier responsable du Parti communiste, a déclaré: « Nous ne sommes pas des opposants. Nous ne nous opposons pas à un gouvernement (…). Nous ne sommes pas des opposants, nous sommes comme les Français prêts à l’effort et au travail. Et après tout, s’il s’agissait de se serrer la ceinture pendant deux ans pour que le pays aille mieux, nous serions prêts à en discuter. »
Comment comprendre, de la part d’un dirigeant qui appelle à manifester le 30 septembre contre le TSCG, cette rhétorique de non-opposant, et cet appel à se « serrer la ceinture » ?
Selon un sondage publié le 17 septembre, 64 % des Français voteraient non, aujourd’hui, au traité de Maastricht.
Or le TSCG, c’est Maastricht en pire.
Dire non au TSCG, c’est dire non à toutes les mesures d’austérité qui découlent du TSCG et de Maastricht !
Le Parti ouvrier indépendant, partisan de la rupture avec l’Union européenne et de l’abrogation du traité de Maastricht, n’a eu de cesse, depuis des mois, d’agir pour réaliser l’unité la plus large contre la ratification du TSCG.
C’est sur cette base qu’il appelle à manifester le 30 septembre, considérant que, dans le contexte actuel, la lutte contre le TSCG implique d’aider les travailleurs à rassembler leurs forces pour bloquer chacune des mesures, des contre-réformes, des attaques d’austérité que le gouvernement Hollande-Ayrault veut imposer.
Nous savons que cette volonté de combattre les politiques d’austérité est largement partagée par tous ceux, militants de toutes tendances, qui constituent, avec les adhérents du POI, les comités pour l’unité, et qui manifesteront le 30 septembre.
Pour tous, ce 30 septembre ne sera pas un point d’arrivée, mais le point de départ d’une bataille politique pour aider la classe ouvrière à se rassembler contre l’agression dont elle est l’objet de la part de ceux qui refusent de rompre avec la troïka.
Contre la ratification du TSCG, contre l’austérité qu’il faudra bien bloquer par et dans la lutte de classe, contre la dictature de la troïka: tous dans la rue le 30 septembre !