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Message par Jacquemart » 23 Sep 2012, 06:08

a écrit :Qui osera prétendre que ce flot de mesures anti-ouvrières, anti-jeunes, antipopulaires ne découle pas de l’application anticipée du TSCG ?

Qui osera nier qu’en agissant de la sorte, le gouvernement Hollande-Ayrault obéit aux ordres de la troïka (Union européenne-FMI-Banque centrale européenne), celle-là même qui, ce week-end, a dressé contre elle des centaines de milliers de manifestants au Portugal et en Espagne ?

:moimoi:
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Message par abounouwas » 23 Sep 2012, 08:57

"Or le TSCG, c’est Maastricht en pire."
et ça, pour le PT/POI, c'est l'insulte qui tue.
mais ça ne vaut pas argument...
abounouwas
 
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Message par titi » 23 Sep 2012, 10:42

(Front Unique @ dimanche 23 septembre 2012 à 00:13 a écrit :
Qui osera prétendre que ce flot de mesures anti-ouvrières, anti-jeunes, antipopulaires ne découle pas de l’application anticipée du TSCG ?

Qui osera nier qu’en agissant de la sorte, le gouvernement Hollande-Ayrault obéit aux ordres de la troïka (Union européenne-FMI-Banque centrale européenne), celle-là même qui, ce week-end, a dressé contre elle des centaines de milliers de manifestants au Portugal et en Espagne ?


(Léon TROTSKY a écrit :
Le mensonge peut servir à sauver les fausses autorités, mais non à éduquer les masses.
titi
 
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Message par Zorglub » 23 Sep 2012, 16:12

Là je lm'inquiète : que reste-t-il aux stals' ? :vomit2:
Zorglub
 
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Message par Front Unique » 27 Sep 2012, 19:34

Mercredi 26 septembre 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 219
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.


Les faits doivent être établis

Chaque jour un peu plus, la politique du gouvernement Hollande dévoile son véritable visage.

Après l’approbation apportée au plan Varin à PSA, c’est l’annonce des plans sociaux à Sanofi, ArcelorMittal, Pétroplus, alors que tombent les chiffres accablants du chômage.

Mais c’est aussi, cette semaine, l’annonce de la loi de finances, ce sinistre budget 2013, avec ses 30 milliards d’euros d’« efforts ».

Les faits doivent être établis.

C’est un fait: le refus de ce gouvernement d’opérer la moindre rupture avec les diktats de la troïka l’amène à prendre en charge, dans tous les domaines, les attaques les plus brutales contre la classe ouvrière et la jeunesse, et aussi contre l’indépendance des organisations ouvrières que Hollande veut enchaîner à son « compromis historique ».

D’où découle cet autre fait: les travailleurs n’ont d’autre choix que de rassembler leurs forces pour se défendre, eux, leurs droits, leurs organisations pour contrer et défaire les mesures du gouvernement Hollande-Ayrault.

Autre fait intervenu la semaine passée: l’Assemblée nationale a adopté la première loi de la législature, celle qui instaure les « emplois d’avenir », c’est-à-dire la précarité obligatoire pour la jeunesse.

Les députés du Parti socialiste ont voté pour.

De nombreux députés de l’UMP ont fait de même, se félicitant de la continuité avec des initiatives du même genre prises par les gouvernements précédents (de droite).

On ne saurait s’en étonner.

Mais comment comprendre le Front de gauche qui vote le mardi la précarité obligatoire des jeunes — en application des diktats de la troïka — et manifeste le dimanche suivant contre la ratification du TSCG (1) ?

Dans leur grande majorité, les manifestants du 30 septembre seront animés par un même sentiment d’urgence: urgence, en France comme dans tous les pays d’Europe, à balayer les politiques d’austérité, de misère, et de destruction imposées par des gouvernements, de gauche comme de droite, tous soumis aux ordres de la troïka !

On ne répondra pas à ces aspirations en préconisant une illusoire réforme de la Banque centrale européenne et des institutions de l’Europe de Maastricht.

Il n’y sera répondu que par la rupture avec ces institutions et la troïka.

Il n’y aura pas de demi-mesure.

C’est en tout cas sur cette orientation de combat que les adhérents du POI, et avec eux tous ceux qui participent aux comités pour l’unité, seront présents le 30 dans la rue (2).

Cette exigence de rupture n’est-elle pas le contenu de la levée en masse du peuple portugais, qui a contraint le gouvernement à un premier recul, plusieurs mois après, dans ce pays, la ratification du TSCG ?

(1) N’est-ce pas, là aussi, en rapport avec le refus de se prononcer nettement pour la rupture avec l’Union européenne ? Le 13 septembre 2012, dans le rapport présenté au conseil national du PCF, Isabelle De Aleida se félicite de ce que « pour essayer d’endiguer cette crise de la dette, le président de la BCE, Draghi, a décidé d’envoyer une bouée de sauvetage aux pays en difficulté avec le rachat illimité des dettes publiques des Etats par la BCE. Comme quoi il y a moyen de bouger sur le rôle de la BCE. »

(2) Combien serons-nous ? Difficile de le dire par avance: l’appel tardif des principaux organisateurs, la manière hésitante avec laquelle ils ont préparé cette manifestation — même après y avoir appelé — aura nécessairement pour effet d’en limiter la portée.
Front Unique
 
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Message par Valiere » 02 Oct 2012, 16:26

C'était une grosse manif et le cortège du POI était au moins trois ou quatre fois plus important que celui du NPA, une première depuis longrtemps
Valiere
 
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Message par Ottokar » 02 Oct 2012, 17:04

je serais curieux d'avoir les chiffres. Je ne sais pas pourquoi la préfecture n'en a pas donné, alors qu'elle en donne toujours.
Sur la comparaison POI-NPA : le POI qui s'y préparait depuis 3 mois a-t-il fait une montée nationale comme il en a l'habitude ?
Ottokar
 
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Message par Wapi » 02 Oct 2012, 20:45

J'ai rapidement traversé la place de la Nation, en innocent badaud à 14h30. J'avais totalement zappé que c'était là-bas. :D
A vue de nez, je dirais 10-15 000 personnes maximum, et encore je donne la fourchette haute pour ne pas être trop dedans si quelqu'un nous donne les vrais chiffres.
Wapi
 
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Message par Front Unique » 03 Oct 2012, 21:40

Mercredi 3 octobre 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 220
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.


La signification d’une manifestation

Quelle est la signification de la manifestation du 30 septembre ?

La motivation des dizaines de milliers de manifestants était claire: ils étaient présents parce qu’il faut bloquer la machine à détruire de l’Union européenne, et donc la politique du gouvernement qui applique par anticipation le TSCG.

Deux jours plus tôt, en effet, le gouvernement avait adopté son projet de loi de programmation des finances publiques 2012-2017.

Un projet qui prévoit de soustraire près de cent milliards au salaire ouvrier différé (Sécurité sociale), propriété commune de la classe ouvrière !

Cent milliards prélevés sur la santé de l’ouvrier pour consolider la santé des banques et des capitaux spéculatifs !

Au même moment, à Florange (Moselle), les ouvriers accueillaient avec colère et indignation l’annonce d’un plan Montebourg proposant, comme le plan du patron Mittal, de couper en deux l’usine, ouvrant la voie au dépeçage du site (lire page 5).

A cette annonce, les responsables locaux de la CGT et de la CGT-Force ouvrière ont répondu en exigeant, sous des formes voisines: nationalisation, réquisition.

En un mot: l’Etat doit prendre le contrôle de l’usine et garantir l’emploi.

Retrait de la loi de programmation-pillage de la Sécurité sociale, réquisition d’ArcelorMittal: ces deux mots d’ordre se dressent contre un gouvernement responsable des attaques et contre-réformes lancées, tous azimuts, contre la classe ouvrière au nom de la prétendue « réduction du coût du travail ».

Force est de constater un décalage entre l’état d’esprit des manifestants du 30 septembre — quels qu’ils soient — et la direction du Parti communiste français qui y diffusait un autocollant: « J’aime l’Europe sociale ».

Quelques jours avant la manifestation, André Chassaigne, président du groupe PCF à l’Assemblée nationale, avait d’ailleurs mis les points sur les i à la télévision: « On ne se considère pas dans l’opposition (…), on est dans une forme de majorité de gauche », récidivant le matin même dans Le Journal du dimanche: « Ce n’est pas une manifestation d’opposition à la politique du gouvernement Hollande. »

Peut-on prétendre s’opposer au TSCG et aux politiques d’austérité qu’il induit et ne pas s’opposer à la politique du gouvernement ?

Il reste ceci: quelles qu’aient été (et quelles que soient toujours) les équivoques et ambiguïtés des dirigeants, se sont tissés, tout au long de mois de combat commun contre la ratification du TSCG, des liens fraternels entre les adhérents du POI et les militants de toutes tendances qui partagent la même volonté d’en finir avec la politique qui détruit les droits ouvriers et la démocratie à Athènes, Madrid, Lisbonne et Paris.

Ces liens constituent un résultat politique d’une extrême importance.

Ils forment le socle sur lequel vont s’élargir et se renforcer les comités pour l’unité pour l’abrogation du TSCG, contre tous les plans et les mesures d’austérité, pour aider la classe ouvrière, coûte que coûte, à se frayer son chemin.

Et ainsi, porter un coup d’arrêt à la marche au chaos que l’Union européenne et ses séides veulent imposer.
Front Unique
 
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Message par Front Unique » 11 Oct 2012, 22:01

Mercredi 10 octobre 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES N° 221
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.


“Ils ont voté, et puis après ?” (Léo Ferré)

Il s’est trouvé à l’Assemblée nationale quelques centaines de députés pour ratifier le TSCG, qui donne à la troïka (Union européenne-BCE-FMI) tous les pouvoirs d’imposer ses plans destructeurs.

Donc, ils ont voté.

Et puis après ?

Qui osera prétendre que cette majorité parlementaire PS-UMP, au parfum d’union nationale, agit conformément aux aspirations de la majorité du peuple ?

Au nom de l’objectif de ramener les déficits publics à 3 % du PIB puis à 0 % en 2017, le gouvernement soumet un budget d’austérité, planifie le démantèlement de la Sécurité sociale, remet en cause le Code du travail, étrangle les finances locales, privatise les services publics à tous les niveaux, multiplie réformes, « refondations », états généraux et autres conférences sociales par lesquels les organisations syndicales sont sommées de s’associer à ces plans, tandis qu’il accompagne les fermetures des sites à PSA, Sanofi, ArcelorMittal…

Qui osera prétendre que le passage du « changement maintenant » à « l’austérité tout de suite » est conforme à la démocratie ?

Toutes ces attaques sont portées au nom de la « nécessaire réduction du coût du travail ».

Le « coût du travail » ?

C’est le capital qui coûte.

Des milliers de milliards d’euros ont été accordés gratuitement (ou quasiment) par la Banque centrale européenne (BCE) pour renflouer les banques, gonflant la dette des Etats et accroissant les déficits publics.

Le paiement des intérêts de cette dette constitue, aujourd’hui, le premier budget de la France.

Les travailleurs et les jeunes savent où conduit cette politique du gouvernement Hollande-Ayrault, capitulant devant le FMI, la BCE et l’Union européenne: la Grèce, l’Espagne, le Portugal, le montrent à l’envi.

Et que l’on nous épargne les discours sur la « reprise ».

Comment reprise pourrait-il y avoir sur fond de chômage de masse, de destruction des emplois à statut, de régression du pouvoir d’achat ?

Le carcan de l’Union européenne, ses 3 %, ses plans, sa troïka, sa banque centrale doivent être brisés (1).

Le combat contre le budget d’austérité et chacune des mesures et contre-réformes prises au nom de cette logique infernale, c’est le premier pas sur la voie de la reconquête de la démocratie et de la souveraineté du peuple, dans la perspective de l’abrogation du TSCG (et des traités précédents, à commencer par celui de Maastricht).

Ce combat exige que soit préservée l’indépendance du mouvement ouvrier.

Pour et dans ce combat, le Parti ouvrier indépendant saura s’appuyer sur les résultats de la campagne menée six mois durant contre la ratification du TSCG.

Les relations politiques nouées dans cette campagne constituent le socle à partir duquel le conseil fédéral national du Parti ouvrier indépendant pourra formuler des propositions, notamment en direction des milliers et milliers qui, avec les militants du POI, se sont engagés dans les comités pour l’unité contre la ratification et qui, dans les semaines qui viennent, chercheront à poursuivre l’action politique pour aider à forger l’unité pour bloquer les plans et contre-réformes dictés par la troïka et repris à son compte par le gouvernement Hollande-Ayrault.
____

(1) Oui, il s’agit bien de les briser, et non de « réorienter la Banque centrale européenne » ou « la construction européenne », phrases creuses au nom desquelles, restant prisonniers de ce carcan… les députés du Front de gauche votent dans un même élan contre le TSCG et pour les emplois d’avenir qui, pourtant, en découlent.
Front Unique
 
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