Lors de la fête annuelle de LO, ...........

Re: Lors de la fête annuelle de LO, ...........

Message par com_71 » 14 Oct 2023, 09:31

Post de Barikad, 10/06/2003 :
par Barikad » 10 Juin 2003 15:56 a écrit :CITATION Lors de la fête annuelle de LO, Arlette Laguiller appelle les salariés à "généraliser le mouvement"
LE MONDE | 09.06.03 | 13h13
Contrairement aux dirigeants de la LCR, elle refuse d'appeler à la "grève générale". Elle estime qu'aucune organisation trotskiste "n'est en mesure de proclamer quoi que ce soit".
"Vive la fête ! Vive la grève !" C'est ainsi qu'Arlette Laguiller, la porte-parole de Lutte ouvrière (LO), a conclu son discours prononcé, dimanche 8 juin, à Presles (Val-d'Oise), lors de la fête de son organisation. C'est dire si, cette année, ce rendez-vous traditionnel s'inscrivait dans un contexte social particulier et s'en nourrissait.

Mais il est un terme que la dirigeante de LO, cinq fois candidate à l'élection présidentielle, s'est refusée à employer, celui de "grève générale". Quand, à son arrivée comme à l'issue de son allocution, le public s'est spontanément mis à scander "Tous ensemble, tous ensemble, grève générale !", les responsables de LO entourant le podium central se sont immédiatement chargés de couvrir ce slogan, soit par un mot d'ordre plus conforme à l'inspiration trotskiste -"Y'en a ras l'bol, de ces guignols, qui ferment les usines, qui ferment les écoles !" -, soit par L'Internationale.

Pour LO, donc, s'"il faut une riposte de tout le monde du travail", comme le proclame la banderole derrière Mme Laguiller, il n'est pas question, pour autant, d'en appeler à la "grève générale". La porte-parole préfère parler de la "nécessaire généralisation du mouvement, qui sera l'½uvre des travailleurs eux-mêmes"et souhaiter le succès des prochaines journées d'action à venir "pour que la grève limitée se transforme en grève de l'ensemble du monde du travail".

Subtilités de langage ? "Pour une fois, la clarté est de notre côté", ironise François Sabado, membre du bureau politique de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Depuis plusieurs semaines, en effet, la LCR, dans son journal, Rouge, ses affiches comme ses tracts, a fait de l'appel à la "grève générale" le thème central de son intervention. Pour Mme Laguiller, en revanche, "ça ne coûte rien d'employer cette formule, mais c'est se bercer d'illusions". "Ni LO ni la LCR, ajoute-t-elle, ne sont en mesure de proclamer quoi que ce soit." Robert Barcia, alias Hardy, dirigeant historique du mouvement qui, pour la première fois, apparaissait publiquement lors d'une fête de LO, est plus direct encore : "C'est une ânerie", lâche-t-il.

Si, comme s'est plu à le répéter M. Sabado, "nous militons grosso modo dans le même sens", il y a bien divergences d'appréciation entre les deux organisations trotskistes. Ce que devait faire apparaître le débat organisé, dimanche soir, sur "la situation en France, les tâches et les responsabilités des révolutionnaires".


"HARDY" ALIAS "TOTOCHE"

Débat attendu, à en juger par la foule qui se presse sous un chapiteau archi-comble. C'est en effet la première fois, depuis les élections de 2002, que les deux organisations renouent publiquement le dialogue. Les critiques répétées adressées par les responsables de LO à la LCR masquent mal le dépit persistant depuis le premier tour de la présidentielle, qui a vu la cote de popularité de Mme Laguiller s'effriter au profit de celle d'Olivier Besancenot. Depuis, les rapports entre les deux organisations se sont quelque peu distendus. Un point d'accord, toutefois, entre leurs représentants respectifs : la question d'éventuelles alliances en vue des élections régionales et européennes de 2004 n'est pas à l'ordre du jour. "Ce n'est pas notre préoccupation du moment", se récrient les uns comme les autres.

Il n'empêche que la tonalité des reproches formulés à l'encontre de la LCR augure mal d'une volonté de renouveler l'expérience d'un accord électoral. "Tous ceux qui ont fait le choix de mettre en selle Chirac au second tour portent une part de responsabilité dans la situation actuelle", dénonce ainsi Roland Szpirko, visant implicitement la LCR. "LO a dû supporter l'exclusivité de la calomnie, poursuit le conseiller régional de Picardie. Tandis que d'autres passent leur temps à se réclamer d'une gauche plus à gauche, complètement à gauche, voire 100 % à gauche ! Mais tout ce verbiage autour de la "vraie gauche" ne signifie que le refus de rompre avec la social-démocratie, et donc avec la bourgeoisie."

Christine Poupin, responsable de la LCR, active dans le mouvement actuel à Rouen, et M. Sabado ont donc dû faire des efforts de pédagogie pour convaincre l'assistance que "les militants de la LCR jettent toutes leurs forces dans la bagarre pour préparer les conditions d'une grève générale reconductible, car c'est le seul moyen de faire reculer le gouvernement". M. Sabado rappelle que, "par quatre fois, la question d'une grève générale reconductible s'est posée et, par quatre fois, les responsables syndicaux ont tout fait pour ne pas faire converger les luttes, sous le prétexte d'une absence d'alternative politique". Mais, pour François Duburg, de LO, c'est la preuve supplémentaire que "la tâche principale des révolutionnaires, aujourd'hui, c'est de préparer les travailleurs à un lâchage des directions syndicales". "Notre ligne, précise-t-il, c'est l'unité des travailleurs en lutte, pas celle des organisations syndicales."

Pendant ce temps, à la "Cité du roman", Robert Barcia se plie de bonne grâce, même si l'écriture est un peu hésitante, à une séance de dédicace du livre qu'il a écrit avec Christophe Bourseiller sur La Véritable Histoire de Lutte ouvrière(Denoël). Au hasard de la rencontre avec une de ses anciennes connaissances, on apprend que celui qui se fait appeler "Hardy", et qui signe à l'occasion "Roger Girardot", est surnommé, dans l'intimité, "Totoche". "Du nom d'un personnage de bande dessinée", précise l'intéressé.

Patrick Roger


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La LCR reporte son congrès à la Toussaint


La Ligue communiste révolutionnaire (LCR), dont le congrès devait se tenir du 19 au 22 juin à Saint-Denis, a décidé de le repousser au week-end de la Toussaint. Ce report, comme l'expliquent les dirigeants de l'organisation trotskiste, est dû au mouvement social qui se prolonge et à l'implication de ses militants dans les luttes en cours. Quatre positions se sont déclarées lors du dernier comité central de la LCR, début mai. Hormis les bulletins intérieurs de discussion réservés aux militants, l'hebdomadaire Rouge consacre chaque semaine une page à l'expression de ces tendances dans le cadre de la préparation du congrès.

La principale question en débat porte sur la construction de la LCR après la vague d'adhésions enregistrées à la suite de l'élection présidentielle de 2002, où son candidat, Olivier Besancenot, avait recueilli 4,27 % des suffrages. "Le mouvement social actuel est la réplique du choc électoral de 2002, se félicite François Sabado, membre du bureau politique. Après sa percée dans les urnes, c'est l'occasion pour la LCR de démontrer son utilité sur le terrain."

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 10.06.03
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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