Je ne sais pas si vous avez écouté Besancenot ce matin, qui était invité à France Inter entre 8 H 20 et 9 h, pour répondre aux questions des auditeurs.
Je trouve que, comme d'habitude, il s'est bien débrouillé, notamment face aux questions perfides sur Rouillan et la violence révolutionnaire. Le journaliste voulait absolument lui faire dire qu'il renonçait à la violence et acceptait le bulletin de vote comme seul moyen de changer la société. Un auditeur d'extrême-droite l'a aussi agressé verbalement sur Rouillan. Il a bien répondu en citant le cas de Papon et affirmé sa solidarité avec Rouillan, tout en expliquant évidemment qu'il n'a rien à voir avec la politique d'AD.
Tout ce qu'il a dit aurait pu l'être par Arlette ou n'importe quel représentant de LO. Ce qui montre bien qu'une campagne commune face à la crise serait possible.
Un point me pose tout de meme problème. Face à la crise, il est juste de mettre en avant la nationalisation des banques, la fusion en un seul établissement sous controle des travailleurs, pour faire du financement un service public au service de la population. Mais...
Il y a la façon de présenter la chose :
-Soit on explique que les travailleurs doivent exproprier les banques, que seuls les travailleurs etc
-Soit on présente cela comme une revendication adressée à l'Etat actuel, comme un point de programme qu'on appliquerait si on était élu etc.
Or, c'est plutot la deuxième façon de présenter cette nationalisation qui ressort. De meme d'ailleurs que dans diverses interventions d'Arlette sur ce sujet ou d'autres. Or, présentée de cette façon, cette revendication prend un caractère réformiste. D'autant que rien ne dit que, si la crise devient dramatique, l'Etat ne sera pas obligé de nationaliser l'ensemble du secteur bancaire - au moins provisoirement - pour le mettre au service... du capitalisme.