à propos des Antilles

Message par Valiere » 12 Mars 2009, 10:29

COMMUNIQUÉ

a écrit :A propos des Antilles
La Fédération Nationale de la Libre Pensée rappelle que l’esclavage a été aboli, pour la première fois au monde, par la Révolution française en 1794 avec Robespierre.
La Fédération Nationale de la Libre Pensée rappelle avec grande fierté que l’esclavage a été aboli définitivement en 1848 avec le libre-penseur Victor Schœlcher.
La Fédération Nationale de la Libre Pensée exprime son soutien absolu à ceux qui combattent les suites et les conséquences de l’esclavagisme, notamment, dans le cadre économique, par la grève générale aux Antilles.
La Fédération Nationale de la Libre Pensée exprime sa totale solidarité avec l’ensemble des travailleurs et leurs organisations et rappelle que la liberté syndicale est un droit constitutionnel reconnu par la République Française.










Valiere
 
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Message par Ottokar » 12 Mars 2009, 10:59

Moj je rappelle à la libre pensée que l'esclavage a été aboli à Haïti par une révolte d'esclaves et que s'il n'y en avait pas eu une en Guadeloupe en 48, je ne sais pas si le décret Schoelcher se serait appliqué. Et je rappelle que le décret humaniste de Schoelcher a INDEMNISE les propriétaires d'esclaves de la perte de leur captal !!! ce qui est l'origine de la fortune des békés, et aussi qu'à la Réunion, le même décret a prévu que les esclaves seraient libérés APRES la fin de la campagne sucrière, c'est-à-dire qu'on leur a dit en juin qu'ils seraient encore esclaves jusqu'en décembre.

Cela ne retire rien à l'humanisme sincère de certains grands esprits. Mais faut pas trop raconter de salades non plus.
Ottokar
 
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Message par Valiere » 13 Mars 2009, 08:25

Tu penses que dans un communiqué ils auraient du expliquer tout ceci et même plus! merci quand même pour l'info
Valiere
 
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Message par Ottokar » 13 Mars 2009, 08:35

Non mais je pense qu'à force de vivre sur le net, on s'exagère le pouvoir de la pensée... sans tomber du côté obscur de la Force, il faut aussi tenir compte des rapports de forces ! cela évite décrire n'importe quoi et de répercuter des communiqués à la noix d'organisations à la gomme disant n'importe quoi.

Schoelcher est au Panthéon, mais cela ne fait pas très longtemps que la mulâtresse Solitude a sa statue à Pointe à Pitre et les noms des leaders de la révolte de 1848 sont toujours inconnus. Toutes proportions gardées, c'est un peu comme si dans 50 ou 100 ans, on se souvenait plus d'Yves Jégo que de Domota ou de Nomertin !
Ottokar
 
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Message par com_71 » 13 Mars 2009, 09:00

a écrit :Le texte de la proclamation de Sarda-Garriga, commissaire de la République à la Réunion, 20 décembre 1848.

Ce ne sont pas moins de 62 000 personnes qui vont changer de statut, soit six habitants sur dix.

a écrit :RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ

20 DÉCEMBRE 1848.

AUX TRAVAILLEURS.

Mes amis.

Les décrets de la République française sont exécutés :  Vous êtes libres. Tous égaux devant la loi, vous n'avez autour de vous que des frères.

La liberté, vous le savez, vous impose des obligations. Soyez dignes d'elle, en montrant à la France et au monde qu'elle est inséparable de l'ordre et du travail.

Jusqu'ici, mes amis, vous avez suivi mes conseils, je vous en remercie. Vous me prouverez que vous m'aimez en remplissant les devoirs que la Société impose aux hommes libres.

Ils seront doux et faciles pour vous. Rendre à Dieu ce qui lui appartient, travailler en bon ouvriers comme vos frères de France, pour élever vos familles; voila ce que la République vous demande.

Vous avez tous pris des engagements dans le travail : commencez-en dès aujourd'hui la loyale exécution.

Un homme libre n'a que sa parole, et les promesses reçues par les magistrats sont sacrées.

Vous avez vous-même librement choisi les propriétaires auxquels vous avez loué votre travail : vous devez donc vous rendre avec joie sur les habitations que vos bras sont destinés à féconder et où vous recevrez la juste rémunération de vos peines.

Je vous l'ai déjà dit, mes amis, la Colonie est pauvre, beaucoup de propriétaires ne pourront peut-être payer le salaire convenu qu'après la récolte. Vous attendrez ce moment avec patience. Vous prouverez ainsi que le sentiment de fraternité recommandé par la République à ses enfants, est dans vos cœurs.

Je vous ai trouvés bons et obéissants, je compte sur vous. J'espère donc que vous me donnerez peu d'occasion d'exercer ma sévérité; car je la réserve aux méchants, aux paresseux, aux vagabonds et à ceux qui, après avoir entendu mes paroles, se laisseraient encore égarer par de mauvais conseils.

Mes amis travaillons tous ensemble à la prospérité de notre Colonie. Le travail de la terre n'est plus un signe de servitude depuis que vous êtes appelés à prendre votre part des biens qu'elle prodigue à ceux qui la cultivent.

Propriétaires et travailleurs ne feront plus désormais qu'une seule famille dont tous les membres doivent s'entraider. Tous libres, frères et égaux, leur union peut seule faire leur bonheur.

La République, mes amis, a voulu faire le votre en vous donnant la liberté. Qu'elle puisse dire que vous avez compris sa généreuse pensée, en vous rendant dignes des bienfaits que la liberté procure.

Vous m'appelez votre père; et je vous aime comme mes enfants; vous écouterez mes conseils : reconnaissance éternelle à la République française qui vous a fait libres ! et que votre devise soit toujours Dieu, la France et le Travail.

                      Vive la République !

                      Signé SARDA-GARRIGA.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Ottokar » 13 Mars 2009, 09:13

A cause de l'éloignement (il n'y avait pas le canal de Suez), le préfet n'arrive avec sa proclamation à la Réunion qu'en octobre et repousse la libération à décembre... conformément au décret qui prévoyait une libération dans les deux mois maximum. Le décret prévoit aussi l'indemnisation des maîtres
a écrit :Décret relatif à l'abolition de l'esclavage dans les colonies et les possessions françaises du 27 avril 1848  
   
   Le Gouvernement provisoire,    
   Considérant que l'esclavage est un attentat contre la dignité humaine ...
   Considérant que si des mesures effectives ne suivaient pas de très près la proclamation déjà faite du principe de l'abolition, il en pourrait résulter dans les colonies les plus déplorables désordres,
   
   Décrète :
   
   Art. 1er. L'esclavage sera entièrement aboli dans toutes les colonies et possessions françaises, deux mois après la promulgation du présent décret dans chacune d'elles.

5. L'Assemblée nationale réglera la quotité de l'indemnité qui devra être accordée aux colons.
Et il y encore des békés dont la fortune est issue de cette indemnisation, pour contester le préambule des accords Bino ?
Ottokar
 
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