Plan jeunes : insuffisant et contestable

Message par Valiere » 06 Oct 2009, 07:28


a écrit :Plan jeunes : insuffisant et contestable

La FSU considère que les annonces du Président de la République à Avignon concernant à les 16-25 ans  sont faibles, voire inadaptées ou franchement contestables. Elles sont loin d’un véritable politique en faveur de tous les jeunes..

Dans un contexte de montée du chômage et de la précarité qui frappent encore  plus durement les jeunes, le Président n’annonce aucune mesure susceptible d’inverser cette tendance.

L’extension du RSA aux 18-25 ans, outre les limites de ce type de dispositif déjà connues  pour les adultes ( trappe à pauvreté avec le risque de maintien dans l’emploi précaire ou la situation de « travailleur pauvre»), se fait dans des conditions extrêmement restrictives qui ne pourront concerner qu’une petite minorité de jeunes.. Dans le même temps ces annonces ignorent la revendication d’une renégociation de la convention UNEDIC pour ouvrir des droits à indemnisation dès le deuxième ou troisième mois d’activité salariale, ce qui correspondrait bien mieux à la situation des jeunes.

Alors que l’objectif d’une véritable autonomie des jeunes passe par l’autonomie financière, les propositions faites font quasiment l’impasse sur la demande d’une allocation d’autonomie. Seule l’annonce de la création d’un dixième mois de bourse pour les étudiants pourrait constituer une avancée (si elle est effectivement mise en place l’année prochaine) mais limitée au regard des difficultés qui compromettent la poursuite d’études pour un nombre croissant de jeunes

Quant au service civique, envisagé comme une alternative à l'emploi ou comme un gage de bonne volonté citoyenne « récompensée » à terme par une reconnaissance (dont la forme n'est à ce jour pas déterminée), il est à craindre qu’il ne devienne le choix de ceux qui n'en n'auront pas d'autres tout en entrant en concurrence avec l’emploi d’animateurs qualifiés..

L’annonce d’un « droit » à la formation ou à l’emploi ouvert jusqu’à 18 ans ne se traduit pas , dans une période de suppressions massives d’emplois dans le service public d’éducation, par de meilleures conditions de scolarité pour tous mais  par un délestage des jeunes en difficulté  vers l’apprentissage dont les « mérites » font l’objet d’un postulat non démontré.

Le rôle et la mission du service public d’orientation scolaire, déjà bien asphyxié, sont menacés.

En fait ces annonces sur la formation et l’orientation s’articulant avec les dispositions de la loi sur la formation professionnelle dessinent un politique dangereuse où sous couvert de lutte contre le décrochage scolaire, l’éducation nationale serait dessaisie de sa mission en direction de ces publics en difficultés, où l’on renoncerait à l’objectif d’assurer à tous les jeunes une qualification reconnue en luttant contre ce décrochage scolaire au sein du système éducatif : en instrumentalisant l’orientation pour favoriser soit des évictions précoces soit une gestion des flux à courte vue, une telle politique mènerait à l’impasse les jeunes les plus en difficulté.
Valiere
 
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Message par kaïre » 06 Oct 2009, 09:51

Communiqué de la FERC (CGT Educ'Action)


> <!--[if !vml]--><!--[endif]-->COMMUNIQUE DE PRESSE
SARKOZY N’A QUE DE VIEILLES RECETTES POUR LES JEUNES
>
Si la FERC-CGT partage certains constats émis par le président de la République sur la situation des jeunes quant à leur formation et à leur insertion dans la vie professionnelle et sur le besoin d’y apporter des solutions rapides et pérennes, elle ne peut se satisfaire des réponses préconisées par Nicolas Sarkozy.


> L’orientation ne peut se restreindre à un service d’information, même regroupant l’ensemble des organismes concernés. Pour la FERC-CGT, l’orientation doit en effet être regroupée dans un grand service public qui doit être piloté par l’Etat pour éviter les inégalités sur le territoire. Il faut réaffirmer le rôle primordial et spécifique des conseillers d’orientation psychologues dans le conseil fait aux élèves, stopper les suppressions de postes. Cette mission doit être exercée par des personnels formés, indépendants des chefs d’établissement, des branches patronales et des décideurs régionaux.
Le démantèlement de l’AFPA par le gouvernement actuel ne plaide pas en faveur de la volonté affichée d’une formation continue et d’une orientation efficientes. De plus, comment prétendre à une qualification initiale de haut niveau lorsque 16 000 postes sont encore supprimés dans l’Education Nationale et que l’on réduit l’offre de formation publique (fermeture de sections dans l’enseignement professionnel, passage au Bac Pro 3 ans, etc.).

La voie de l’apprentissage à tout-va, déjà prônée par Renaud Dutreil dans son livre blanc en 2003, ne rencontre ni l’appui des jeunes en situation d’échec, ni celui des employeurs potentiels.

La FERC-CGT revendique la scolarisation des élèves jusqu’à 18 ans et ne cautionne pas des formations au rabais telles qu’elles peuvent être proposées par le gouvernement.


> Les mesures d’aides financières annoncées ne concernent qu’un trop petit nombre des jeunes pour que l’on puisse s’en réjouir. Le RSA appliqué aux 18-25 ans a des règles trop restrictives pour toucher plus de 10% des jeunes en difficulté. Les budgets alloués sont définitivement insuffisants.
Si la question du logement des jeunes (étudiants ou salariés) est essentielle pour la FERC-CGT, elle ne partage pas les solutions apportées. Elle revendique que l’Etat investisse dans un vaste programme de logement social à destination des jeunes, qui augmente les capacités d’accueil. Pour cela, elle revendique de s’appuyer sur les organismes déjà existants : CROUS, AFPA, FJT qui ont des missions d’accompagnement, de formation et d’animation socioculturelle.


> La FERC-CGT regrette que ce florilège de propositions soit disant innovantes ne soit en fait que le constat d’échec du gouvernement qui a commencé par détruire tous les organismes susceptibles d’apporter de l’aide aux jeunes.
> L’autonomie des jeunes, leur place dans la société, méritent un traitement de la part de l’état.
Entre un éventuel accès au RSA et quatre sièges au CESE, les mesures de Sarkozy traduisent surtout un manque de véritable ambition pour les jeunes.


> Montreuil, le 30 septembre 2009
kaïre
 
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