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Message Publié : 08 Nov 2009, 09:26
par Valiere
a écrit :BESSON LA HONTE

Contacts sur ce dossier :Jean-Paul Nunez Cimade : 06 08 32 84 13 – Armelle Gardien 06 89 49 48 47

COMMUNIQUE de PRESSE 4 novembre 2009

1er octobre sur Canal +, Eric Besson proclamait : « La France est désormais le pays le plus généreux en termes d’asile. ».  Qu’on en  juge ! La dépêche du Midi libre relate l’expulsion express de  4 familles de Géorgiens, une femme enceinte, 7 enfants scolarisés et des malades, en des termes qui font froid dans le dos. On imagine les scènes, une trentaine de policiers, vingt-et-une personnes interpellées au petit matin, des enfants arrachés au sommeil, habillés hurlants, des pères menottés, des femmes rudoyées, tout le monde chargé à la hâte dans un convoi de voitures, des centaines de kilomètres, destination inconnue pour interdire les  soutiens locaux. Placement en rétention en urgence et expulsion programmée pour éviter tout passage devant la justice. Chantage affectif : on  propose aux parents qui vont être « réadmis » en Pologne, de laisser en France leurs enfants, non expulsables,  placés dans un foyer de l’enfance. Une sale besogne, menée dans les larmes  et cris de terreur des enfants,  imposée aux fonctionnaires dont certains manifestent leur malaise… Jusqu’à quand les syndicats de policiers vont-ils laisser les fonctionnaires écœurés des gestes qu’on leur impose, isolés face à leur hiérarchie.  Vingt-et-une personnes, femmes, enfants, malades, expédiés en Pologne (un symbole ?) dans l’urgence et la violence en prenant la justice de vitesse, ce n’est pas assez pour émouvoir les consciences ?

Trois afghans expulsés, le 20 octobre pour l’exemple, « message fort » envoyé aux électeurs de Le Pen bien plus qu’aux passeurs ! Annonce des charters européens, de gardes aux frontières de l’Europe, Sarkozy et Berlusconi réussissent le tour de force de transformer les idéaux européens d’unification des peuples en la caricature dont l’expulsion des Afghans et celles des Géorgiens hier seraient les symboles. La honte !

Le Midi Libre du 4 novembre : Nîmes. Sans-papiers Des Géorgiens renvoyés de force en Pologne

Quatre familles de Géorgiens (21 personnes) de la minorité Yézide, parmi lesquels trois malades et sept enfants, ont été embarqués manu militari à Garons, dans un avion pour la Pologne, hier matin. L'appareil avait été affrété par le ministère de l'Intérieur et cette opération, organisée par la police des frontières, a mobilisé une bonne trentaine de policiers.

Ces demandeurs d'asile politique avaient été interpellés la veille, au lever du jour, dans un hôtel situé dans la banlieue de Dijon, en Côte d’Or. Ils étaient en France depuis le début de l'année et les enfants, scolarisés à Dijon, étaient encore en vacances de Toussaint. Le département de Côte d’Or n'ayant pas de centre de rétention administrative et celui de Lyon étant complet, ces quatre familles ont abouti à celui de Nîmes, dans la soirée de lundi, vers 20 heures.

Trop tard pour saisir le juge des libertés sur les conditions d'interpellation, de transfert, la présence de malades et d'enfants normalement scolarisés, s'insurge José Lagorce, de la Cimade, « Tout a été planifié pour se faire en cachette et nous empêcher d'intervenir car il était trop tard pour saisir le juge des libertés, surtout que l'avion devait décoller à 7 heures. Nous n'avons malheureusement rien pu faire. » Une « opération d'autant plus honteuse », affirme la Cimade, que les enfants, qui hurlaient de terreur, auraient été arrachés à leurs parents, hier matin, pour obliger ces derniers, qui s'y refusaient, à sortir des locaux d'hébergement du centre de rétention. L'émotion et la tension auraient été telles que des policiers, scandalisés, auraient carrément refusé de prêter main forte à leurs collègues. Ce que démentent les autorités.

A l'aéroport de Garons, où l'avion a finalement pu décoller peu avant 11 heures, des consignes de silence absolu avaient été données. « Les vols privés sont confidentiels », expliquait un employé, tandis que des policiers en civil, « au courant de rien », disaient être là pour une ... « réunion ». Même silence embarrassé du côté du centre de rétention administrative, où l'on refusait de répondre à Midi Libre.

http://www.educationsansfrontieres.org/article23750.html

La France s’apprête à célébrer le 20e anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.

“ Les états signent la convention, c’est que des mots pour faire joli !”.... Meriem (12 ans)
On aimerait pouvoir lui dire qu’elle a tort.

Pour combattre les idées reçues : S’INFORMER

<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]--> "Les migrants donnent plus qu'il ne reçoivent",  selon le rapport du PNUD : 
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<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->

<!--[if !supportLists]-->-          <!--[endif]-->le coût de la rétention des Sans-papiers : l’autre « chiffre » de la politique d’expulsion :  http://www.mouvements.info/Sans-papiers-l-...ffre-de-la.html

<!--[if !supportLists]-->-        <!--[endif]-->
Pour ne pas se contenter de déplorer : AGIR :

Une action à faire de chez soi, par mail, fax, courrier postal :

Nous vous suggérons d’envoyer la lettre ci-dessous au plus grand nombre possible de responsables politiques de tous niveaux, connus ou inconnus.

Au nom de « des militant-es de RESF 06 » ou/et de votre organisation si elle en est d’accord, ou/et en votre nom personnel.

Vous pouvez y apporter des modifications en fonction de votre interlocuteur (attention : restez courtois).

Merci de nous informer de ce que vous aurez pu faire et des éventuelles réponses.

-        Président de la République
-        Ministres :  Premier M, immigration, Intérieur, Education, Santé, Jeunesse, …
-        Sénateurs
-        Députés
-        Conseillers Régionaux
-        Conseillers Généraux
-        Maires
-        Magistrats
-        Avocats
-        Resp nationaux d’orgas
-        Niveau européen
-        Médias télé, radios, journaux, sites internet…
-        …. ?...

Des militant-es du RESF 06 à …
Monsieur le … Madame la ….    (à adapter à la fonction)

Vous connaissez sûrement le RESF (Réseau Education Sans Frontières) dont le coeur d’action est la protection et la reconnaissance du droit à l’éducation, à la santé et à la vie paisible en famille des enfants de sans papiers.

C’est une démarche citoyenne pacifique et déterminée tant elle est guidée par le souci du respect de la Déclaration des Droits de l’Homme et de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ainsi que par la volonté d’exercer nos droits et devoirs afin que notre pays respecte les valeurs de la démocratie.
Nous savons que notre société française est régie par un  ensemble de lois et conventions. Nous les connaissons aussi. Et pourtant leur interprétation quotidienne par les représentants de l’Etat nous interroge gravement.

-                    Nous constatons que des enfants, lors d’arrestations violentes et traumatisantes, sont mis derrière des barreaux, privés d’école et de soutien médical digne de ce nom.
-                    Nous constatons que des étudiants et apprentis, ayant grandi en France, voient leur parcours brutalement interrompu  et sont chassés dans un pays théoriquement d’origine où, le plus souvent, ils n’ont  aucune attache et dont ils ne parlent pas la langue.
-                    Nous constatons que des familles entières sont maintenues  sans toit, sans droit au travail, sans droit réel à la santé, du fait de procédures interminables et tracassières alors que les liens qu’ils ont su créer avec la société française sont évidents.
-                    Nous constatons des démembrements de familles, l’un des parents étant expulsé, laissant sa famille ici sans ressources.
-                    Nous constatons que la France bafoue ses propres lois quant au droit au logement des demandeurs d’asile politique, prétextant « le manque de moyens ».
-                    Nous constatons que, les faits contredisant les affirmations ministérielles,  ceux et celles qui leur viennent en assistance bénévole sont poursuivis parfois jusqu’en Justice.
-                    Nous constatons que des sommes considérables sont gaspillées pour le fonctionnement des centres de rétention, les procédures injustifiées, les expulsions par avion et une utilisation irrationnelle des forces de l’ordre au détriment des véritables missions de celles-ci.
-                    Nous constatons une méconnaissance du Droit par les préfets dont les décisions hâtives sont de plus en plus souvent invalidées par la Justice, entraînant des pénalités pour l’Etat, celles-ci étant supportées par les contribuables.
-                    Nous constatons, de la part des pouvoirs publics, un discours biaisé, tendant à insinuer dans la population, sans aucune base concrète, l’idée que les sans papiers seraient des clandestins malhonnêtes et dangereux. Rappelons que beaucoup paient des impôts et des cotisations sociales dont nous garderons le bénéfice s’ils sont expulsés.
-                    Nous constatons, de la part de nombreux représentants de l’Etat et  administrations, une attitude  méprisante et hypocrite envers les militants associatifs, oubliant que ceux-ci sont une composante de la société française avec laquelle ils devraient partager le souci du bien commun.

-                  Nous constatons des pressions insupportables de la part d’administrations et de services publics et privés, sur leurs employés, pour qu’ils tendent des pièges aux usagers à l’identité non vérifiée. Cet appel à la délation est insupportable et nous ramène à de sombres heures où nous n’étions pas fiers de notre pays.
-                    Nous constatons un véritable manque à gagner pour la France qui dédaigne le courage et les compétences que la plupart des sans papiers sont prêts à nous apporter ; gâchis humain et économique qui est la conséquence directe du sort réservé aux sans-papiers.

Ceci se passe aujourd’hui en France, non pas du fait de quelques bavures exceptionnelles, mais régulièrement et de plus en plus fréquemment.
Lors de nos rencontres avec nos concitoyens, des réactions jaillissent  de plus en plus fréquemment :  « effrayant ! » ; « ça fait peur… » ; « Où va notre pays ? ». Croyez bien que nous n’exagérons pas. Le croire conduirait à refuser de voir et de résoudre un problème humain de notre société. Nous en sommes les témoins nombreux et quotidiens.

Ne sommes-nous pas en train de préparer (oubliant, une fois de plus, les leçons de l’Histoire),  un avenir de remords stérile à nos enfants ?

Monsieur le…Madame la …
Nous vous lançons ce cri d’alarme, à la fois SOS humanitaire et mise en garde face à la révolte légitime provoquée par le déni  de la dignité humaine venant de l’actuel gouvernement. Nous faisons appel à votre responsabilité, à votre sens des valeurs pour oeuvrer au rétablissement dans notre pays, du respect de notre République, du vécu de notre Démocratie.
La détresse de ces familles devient intolérable. Notre engagement solidaire nous permet de voir que la conscience de ce scandale  grandit  parmi les citoyens et citoyennes. Jusqu’où faudra-t-il aller pour que vous réalisiez ? pour que vous agissiez ?

De plus, étant en grande partie responsables des causes de l’immigration (colonisation, exploitation et pillage passé et actuel des ressources des pays d’origine), nous ferions acte de justice en accueillant décemment ces étrangers, dans le respect du droit international et des accords signés par la France.

Nous nous  demandons instamment
-                    d’intervenir énergiquement dans le domaine qui est le vôtre,
-                    de convaincre vos collègues d’ouvrir les yeux au plus près du terrain,
-                    de provoquer des améliorations significatives dans le comportement des représentants de l’Etat,
-                    de proposer des modifications de lois permettant aux étrangers qui le souhaitent d’être suffisamment accueillis pour trouver leur place dans la société française.

Comptant sur une réponse circonstanciée et sur des actes à la fois symboliques, efficaces et rapides,  que nous ne manquerons pas de faire connaître, nous vous prions de croire, Monsieur le……Madame la ….  à notre  détermination  citoyenne.

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