N'allez pas à l'elysée, Quittez le COR

[lohen]

Non à la réforme des retraites.

Quittez le COR.

N’allez pas à l’Elysée.

Nous avons été informé de la résolution du Bureau Confédéral de la CGT-Force Ouvrière concernant le 15 février, la réunion inter-syndicale du 8 février et la question des retraites. Cette résolution appelle de notre part cette réaction.

Tout le monde est d’accord. Ce gouvernement mène une guerre sociale contre les salariés. Comme l’expliquait Warren Buffet, milliardaire et philanthrope : " C’est une guerre de classe et c’est ma classe qui est en train de la gagner".

Lors de ses vœux, le Président de la République a tenu fortement à féliciter les partenaires sociaux : " Je veux rendre un hommage particulier aux partenaires sociaux qui ont fait preuve ’un grand sens des responsabilités, (…). "

Ce sont ces éléments qui cadrent notre analyse de la situation. Notre Bureau Confédéral a pris deux décisions :

- la première, c’est de participer à la réunion à l’Elysée le 15 février pour discuter "l’agenda social" qui au dire du Président, sera aussi chargé que 2009.

- la seconde, c’est de ne pas rencontrer les autres organisations syndicales le 8 février.

Nous pensons que c’était exactement l’inverse qu’il fallait faire.

Il est nécessaire et urgent de rencontrer les autres organisations syndicales le 8 février, pas pour préparer la réunion de l’Elysée, mais pour discuter de la situation présente et de la façon de lutter contre le gouv, (…). "

Ce sont ces éléments qui cadrent notre analyse de la situation. Notre Bureau Confédéral a pris deux décisions :

- la première, c’est de participer à la réunion à l’Elysée le 15 février pour discuter "l’agenda social" qui au dire du Président, sera aussi chargé que 2009.

- la seconde, c’est de ne pas rencontrer les autres organisations syndicales le 8 février.

Nous pensons que c’était exactement l’inverse qu’il fallait faire.

Il est nécessaire et urgent de rencontrer les autres organisations syndicales le 8 février, pas pour préparer la réunion de l’Elysée, mais pour discuter de la situation présente et de la façon de lutter contre le gouvernement.

Il est nécessaire et urgent de ne pas aller au rendez-vous du 15 février. Le Palais de l’Elysée n’est pas exactement le lieu où l’on peut discuter entre organisations syndicales de plate-formes revendicatives.

"L’agenda social 2010", ce n’est pas le nôtre. Comment défendre les retraites quand on discute, quand on travaille " main dans la main " avec le chef du camp adverse.

Tous les salariés le savent. Pour gagner, il faut à la fois, des revendications justes et l’unité des salariés. La déclaration du Bureau Confédéral tourne le dos à cette règle élémentaire.

Les salariés sont échaudés par le printemps 2009. Et pour se (re)mobiliser, ils exigent des garanties :

- la première, c’est qu’il faut un bon programme. Le début de la déclaration du Bureau Confédéral en donne quelques éléments, même s’ils sont timorés comme le "moratoire de la RGPP", sur la question des retraites ou des salaires.

- la deuxième, c’est qu’il faut l’unité. La voie du sommet ayant échoué au printemps dernier, il convient de chercher un autre moyen. Une solution me semble être la proposition de l’UD 75 de la CGT-FO qui expliquait : " Nous avons fait plusieurs fois la proposition que les salariés, dans les assemblées générales, débattent et préparent cette grève interprofessionnelle et décident de la poursuite des actions.". Ces Assemblées Générales organiseraient l’unité de tous les travailleurs et pourraient être le lieu où sont discutés les revendications à mettre en avant.

- La troisième, et elle est aussi importante que les deux premières, c’est de rompre avec ce gouvernement, celui du CAC40, des "parachutes dorés" et du "bouclier fiscal". Ne pas aller à l’Elysée le 15 février. Quitter immédiatement le COR (Conseil d’Orientation des Retraites) qui vise à associer les syndicats ouvriers à des constats partagés avec le MEDEF et ses officines.

Ces trois points sont liés.

Les travailleurs attendent un programme de défense, l’unité de leurs organisations pour l’appliquer et "un signe fort" pour dire : « Nous ne sommes pas des partenaires sociaux. ».

Non à la réforme des retraites.

Quittez le COR.

N’allez pas à l’Elysée.

Saint Etienne, le 4 février, le bureau du syndicat CGT-Force Ouvrière des Métaux de Saint Etienne.

http://www.les-militants-de-fo-dans-la-loire.org

Pour_75.pdf

[Valiere]

C'est effectivement correct tout ceci. Par contre les dirigeants du NPA dans la FSU font tout le contraire . Au congrès national de la FSU ils ont tout accepté

[Crockette]

d'un autre côté c'est triste de voir qu'il ya des militants sincères qui pensent encore que FO ou la CFDT (voir parfois la CGT sur la flexsécurité par exemple) ont envie de défendre réellement les intérets des travailleurs.

depuis 10 ans déjà, il y a une course entre Fo et la CFDt sur celui qui sera le plus réformiste : à savoir que leur réformisme c'est toujours plus de flexibilité, toujours plus de précarité, toujours plus de contrats bidons, toujours plus de sacrifices pour les salariés comme pour le sretraites.
tous les syndicats je dis bien tous les syndicats ont peur de mettre sur la table des négociations la taxation des actionnaires, et la taxation des entreprises et la taxation des flux financiers spéculatifs.
si les actionnaires peuvent se gaver sur des 15% de retour sur investissment c'est grace (ou plutot à cause) aux sacrifices des salariés, qui ont vu leur participation dans la valeur ajouté diminuer de manière drastique.
à partir de là, les travailleurs vont prendre une baffe financière, et les syndicats seront là pour jouer du violon... afin qu'on entende pas trop la baffe comme pour la libre séparabilité comme pour le doublement des périodes d'essai.

c'est ce que j'appelle aussi la course du stylo...qui signera le premier ? pour avoir l'éloge de tel ou tel ministre.


de toute façon en regardant dernièrement un reportage sur l'amérique du sud, les militants de gauche du vénézuela, du brésil, savent que pour changer la société il faut jamais jamais compter sur un syndicaliste : un militant disait : le syndicaliste cherchera toujours à négocier, si on veut lui couper la main, il tentera de négocier ses doigts, si on veut lui couper le bras, il tentera de négocier la main...c'ets sans fin.

[lohen]

En même temps, et tout à fait en dehors de l'asservissement général qu'implique le régime du salariat, les ouvriers ne doivent pas s'exagérer le résultat final de cette lutte quotidienne. Ils ne doivent pas oublier qu'ils luttent contre les effets et non contre les causes de ces effets, qu'ils ne peuvent que retenir le mouvement descendant, mais non en changer la direction, qu'ils n'appliquent que des palliatifs, mais sans guérir le mal. Ils ne doivent donc pas se laisser absorber exclusivement par les escarmouches inévitables que font naître sans cesse les empiétements ininterrompus du capital ou les variations du marché. Il faut qu'ils comprennent que le régime actuel, avec toutes les misères dont il les accable, engendre en même temps les conditions matérielles et les formes sociales nécessaires pour la transformation économique de la société. Au lieu du mot d'ordre conservateur: "Un salaire équitable pour une journée de travail équitable", ils doivent inscrire sur leur drapeau le mot d'ordre révolutionnaire: "Abolition du salariat".

Les trade-unions agissent utilement en tant que centres de résistance aux empiétements du capital. Elles manquent en partie leur but dès qu'elles font un emploi peu judicieux de leur puissance. Elles manquent entièrement leur but dès qu'elles se bornent à une guerre d'escarmouches contre les effets du régime existant, au lieu de travailler en même temps à sa transformation et de se servir de leur force organisée comme d'un levier pour l'émancipation définitive de la classe travailleuse, c'est-à-dire pour l'abolition définitive du salariat.

Les syndicats d'aujourd'hui, et en tout cas en France, vivent de la négociation avec le patronat. Donc, il est nécessaire pour eux de maintenir le système.

Pour autant, en tant que "chien ouvrier de la bourgeoisie", il leur est nécessaire de "représenter" la classe ouvrière. D'où leurs discours actuels : relance par la consommation, du sous-keynésianisme de troisième zone et de bas-étage.

Pour autant que faire, comme le disait un homme politique célèbre ?
La question ce n'est pas la taxation de, etc..., c'est que le programme doit être autre, un programme de mobilisation systématique de la classe ouvrière, des travailleuses et des travailleurs pour la lutte pour le socialisme.

D'où, à mon avis, la lutte pour que les syndicats rompent avec le gouvernement, avec le MEDEF concrétisée aujourd'hui par "Quitter le COR".


Je ne pense pas, mais vraiment pas du tout que Chérèque, Mailly ou Thibault décident de quitter le COR. Mais cela constitue dans les syndicats un moyen, un biais, pour lutter pour l'indépendance des syndicats vis-à-vis de l'état et du patronat.

[Ottokar]

Les syndicats ne sont plus révolutionnaires (si tant est qu'ils l'aient jamais été) depuis un belle petite lurette. Ils pourraient quitter le COR, il pourrait ne pas y avoir de COR sans que cela y change grand chose.

Plutôt que de se battre contre des moulins à vent incompréhensibles pour le commun des mortels, même syndiqués, je préfère mener la propagande directement pour refuser les nouveaux reculs sur les retraites.

[Crockette]

la citation de Marx reprise par LOHEN pas mal. je la conserve.

ben vlà encore un sujet ou militants/sympathisants de LO et du NPA sont d'accords.

[Valiere]

d'accord avec toi Polo
ils acceptent tout

Comme ceux du PG, de la GU et du PCF aussi

mais la différence c'est que le NPA est révolutionnaire, pas ceux là