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Message Publié : 23 Fév 2010, 16:12
par com_71
(France-Antilles Guadeloupe 30.11.2009 a écrit :Le Cippa : un parti pour l'alternative autonomiste

M.A.

Une nouvelle organisation politique a été fondée samedi. En point de mire, « un système de développement endogène et un statut de large autonomie » .
Moment important, samedi, au centre Rémy-Nainsouta : une douzaine de militants a procédé à l'acte fondateur d'une nouvelle organisation politique, le Comité d'initiative pour une alternative politique (Cippa) se positionne dans une mouvance autonomiste. On pourrait le voir solliciter les suffrages dès les régionales.
À l'origine de cette initiative, des anciens du Groupe de réflexion socialiste (GRS) - Alain Plaisir en tête - épaulés par une nouvelle génération de jeunes militants. Leur constat est celui d'un « vide politique : on ne peut pas laisser le débat se circonscrire à un affrontement Lurel/Penchard » . Le Cippa entend donc proposer une autre voie, une voie « responsable » , basée sur « un statut de large autonomie, un statut de Tom » et instaurant « un système économique juste et dynamique, favorisant un développement endogène » . L'organisation prend en compte « le sentiment national qui existe au sein de tous les peuples : les Guadeloupéens doivent s'approprier le destin de la Guadeloupe. » Mais elle rejette « tout nationalisme étriqué et chauvinisme » .
Une liste aux régionales ?
Évidemment, beaucoup seront tentés de voir dans cette nouvelle organisation le bras politique du LKP. Alain Plaisir tient donc à lever à ce sujet toute ambiguïté : « l'idée de créer cette organisation est antérieure à la constitution du LKP. Par ailleurs, le Liyannaj kont pwofitasyon est traversé par plusieurs courants : il n'a pas vocation à proposer une alternative politique car il est, avant tout, un mouvement social. »
Le Cippa réussira-t-il à capitaliser politiquement « l'élan populaire alternatif » mis en lumière au cours des derniers mois ? La réponse devrait intervenir rapidement : à la différence de nombre d'organisations de la même mouvance, le Cippa estime « légitime d'aspirer à se trouver dans les lieux où se prennent les décisions. Les élections restent un moyen de créer les conditions pour changer la vie. » On pourrait donc voir le Comité proposer une liste dès mars, lors des régionales. À condition qu'il se sente « porté par un mouvement populaire » .