Résolutions et Communiqués du KKE

Message par Gracchus » 16 Juin 2012, 13:27

Les spots du Parti communiste grec KKE (élections grecques 2012)
Traductions des spots du KKE en français

Nouveau spot du KKE -numéro 1-: "On ne deviendra pas les esclaves du vingt-et-unième siècle. Un peuple LIBRE, c'est le peuple qui détient la richesse qu'il produit" http://www.youtube.com/watch?v=d79sRQHdrF4...player_embedded

Nouveau spot du KKE -numéro 2-: "Menaces, terrorisme, exploitation. Faite confiance à ta force. KKE robuste Le PEUPLE robuste" http://www.youtube.com/watch?v=A6DiMblwYfI

Nouveau spot du KKE -numéro 3-: "En faillite ou possesseur de la richesse qu'on produit? Un peuple souverain et libre c'est un peuple qui est maître des moyens de production. Maintenant; il nous faut un KKE fort" http://www.youtube.com/watch?v=LJJ2zAiUN1o

http://www.youtube.com/watch?v=BqUE8UlXGqs&feature=plcp "150.000 boîtes ne paient pas leurs travailleurs
Des salaires entre 150 et 300 euros
Retraites réduites
1.100.000 chômeurs
et le pire est à venir
RELEVEZ LA TTE

DÉSENGAGEMENT de l'Union européen avec le pouvoir au peuple.
Suppression de la dette unilatéralement

On ne deviendra pas les esclaves du vingt-et-unième siècle.
Un peuple libre c'est celui qui détient la richesse qu'il produit."
Gracchus
 
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Message par Gracchus » 16 Juin 2012, 13:30

a écrit :le KKE a raison pour sa critique par rapport le syriza.

http://fr.kke.gr/news/news2012/2012-05-23-arthro/

"Certains médias bourgeois internationaux, en présentant le SYRIZA comme le “vainqueur” des élections du 6 Mai, n' ont pas regardé au delà de son nom “Coalition de la Gauche Radicale ” et ont conclu qu' il s' agit d' un parti de gauche radical, voire communiste. Bien sur, cela ne trouve pas d' appui dans la réalité. La force centrale au sein du SYRIZA est le parti “Coalition de Gauche ” (SYN) qui a un programme politique social-démocrate. En 1992, ce parti a voté pour le traité de Maastricht dans le parlement grec et il est défenseur de l' Union Européenne impérialiste, que, selon SYN, peut être améliorée. En général, il présente un programme de gestion du système capitaliste. Il a adhéré à la campagne anticommuniste contre l' URSS et les autres pays socialistes qu' on a connu pendant le 20eme siècle. SYN est membre du Comité Exécutif du soi-disant “Parti de la Gauche Européenne”, un instrument de l' UE pour éradiquer les caractéristiques communistes des PC des pays de l' UE.

A part de SYN, au sein du SYRIZA se regroupent des forces provenant du PASOK social-démocrate, ainsi que d' autres plus petits groupes ultra-gauchistes trotskystes, mais aussi des groupuscules ex- “maoïstes” mutants, qui ajoutent de l' “épice” politique au “menu” social-démocrate et anticommuniste essentiel. Le but principal de cette formation est la diminution de l' influence électorale, syndicale et politique du KKE. En effet, pendant les dix dernières années il y a de nombreux exemples qui démontrent le caractère anti-KKE de cette formation politique. Dans des dizaines de syndicats, de fédérations sectorielles et de centres ouvriers (conseils syndicaux locaux), les forces du SYRIZA collaborent et forment des alliances électorales avec les forces du PASOK afin d' entraver l' élection des représentants communistes aux organes syndicaux de plus haut niveau. Le SYRIZA est l' ennemi juré du Front Militant de tous les Travailleurs (PAME), un rassemblement des syndicats de classe, alors qu' il collabore d' une façon ouverte avec les forces gouvernementales et celles dirigées par les employeurs au sein des organes des confédérations syndicales compromises du secteur privé (GSEE) et public (ADEDY). En plusieurs cas, ils ont tenu une position similaire pour les élections locales. L' exemple de leur position lors des élections locales de 2010 en Ikaria est très caractéristique. Le KKE est une force politique majeure dans cette ile que, dans le passé, avait servi comme endroit d' exile des communistes. Lors des élections de 2010 le SYRIZA a collaboré avec le PASOK social-démocrate, la Nouvelle Démocratie libérale et le LAOS nationaliste afin que l' ile n' élise pas un maire communiste. Le candidat du KKE a obtenu tout seul le 49,5% des votes et la mairie été gagnée par la coalition anti-KKE avec, à peine, quelques centaines des votes de plus.

Aujourd'hui le SYRIZA essaie d'attaquer le KKE par le biais de propositions d'utilité politique sur la soi-disant “unité de la gauche”, dans une tentative de faire le KKE effacer des pages entières de son programme, abandonner ses principes et accepter la politique de la gestion du capitalisme, proposée par le SYRIZA.

En fonction de tous ces éléments, le moins que l'on puisse dire, c' est que la position de certains PC n' a pas été responsable, c' est-à-dire le fait que, sans connaître la situation réelle en Grèce, ils se sont empressés de saluer la hausse électorale de cette formation opportuniste et anticommuniste au nom de la hausse électorale de “la gauche”. Ils ont salué un ennemi juré du KKE, un ennemi dont la participation dans un gouvernement de coalition des défendeurs de l' UE a été proposé par le président da le Fédération des Industriels Grecs.



L'illusion de "l'unité de la Gauche"

Et le mensonge du "gouvernement de la Gauche"


il n'y a pas peu des travailleurs politisés, qui de différents pays d'Europe et du monde, posent la question: Pourquoi le KKE ne mets pas de l'eau dans son vin, pourquoi il insiste sur la ligne politique de la concentration des forces sociales qui veulent lutter contre les monopoles, contre le capitalisme, contre les associations impérialistes, pour le pouvoir du peuple et des ouvrières qui ne soutient pas la politique de «l'unité de la gauche», la lutte pour corriger la réalité capitaliste, et l'UE par une coopération politique ou gouvernementale avec d'autres forces de la «gauche» et forces sociale-démocratiques, comme autres Parties communistes en Europe le font?


Tout d'abord, le KKE depuis longtemps a faite clair que les concepts de «Gauche» - «Droit» ne correspond pas à la réalité politique d'aujourd'hui. "Gauche", maintenant peut être, et le Secrétaire Général de l'OTAN, ou le premier ministre d'un pays qui porte la guerre impérialiste et prend des mesures anti-ouvrières contre les travailleurs de son pays. Le Parti communiste n'est pas seulement un "parti de gauche", mais le parti qui se bat pour le renversement du capitalisme et la construction de la nouvelle société socialiste - communiste. De cette façon, dans la rue de cette lutte, il y aura conquêtes, et non l'inverse! Comme l'histoire a montré que les réformes, la lutte pour les corrections du système capitaliste, afin d'atténuer les mesures les plus extrêmes anti-ouvrières, là ou les autres opportunistes et social-démocratiques forces focus, jamais et en aucune part ont mené le renversement du capitalisme. Au lieu de cela! Trop souvent, conduit au renforcement du capitalisme en créant des illusions pour des millions de travailleurs, a allégué que le capitalisme peut être humanisé. Comment aujourd'hui soi-disant la Banque centrale européenne peut arrêter être un outil capitaliste et commence à faire de la charité ... et distribue des prêts sans intérêt ou l'Union européenne, par une association qui dessert la capitale pour devenir une «union des peuples», comme disent le SYN / SYRIZA et le Parti de la Gauche européenne.


C’est pour cela que le KKE a mis en avant sa proposition politique complète, qui aux élections du 6 mai elle a été spécialisé dans le slogan: ". Désengagement de l'UE, avec le pouvoir populaire et l'annulation unilatérale de la dette"


Le KKE et à partir de ce point de vue est résolument tournée vers le marxisme - léninisme. Comme l'écrivait Lénine: «Le prolétariat se bat et continuera de lutter pour le renversement de l'ancienne puissance. Vers cette direction se concentrera toute sa travail de la propagande, la fermentation de l'organisation, la mobilisation des masses. Si le prolétariat ne parvient pas à une dissolution complète bénéficiera également d'une partielle. Mais le prolétariat ne va jamais à propager le partiel, de l'embellir, d'inviter les gens à le soutenir. Il va donner un soutien efficace à condition d'une lutte réelle pour ceux qui cherchent le plus (en cas d'échec ils sont obtenu les moins) et non à ceux qui, avant la lutte commence avec une manière opportuniste mutilé ses fonctions. "


Le KKE a rejeté l'idée de composer un "gouvernement de la Gauche" qui en gardant la Grèce dans l'UE et l'OTAN, et aussi en laissant intactes les relations de production capitalistes, sera en mesure de suivre une gestion système pour le peuple. Notre Parti se bat pour le développement de la lutte de classe, la conscience politique des ouvrières, les libération de l'influence des partis et des arguments bourgeois et pour la création d'une alliance sociale qui permettra non seulement de défendre les intérêts des travailleurs, mais cherchera la libération de pays des interventions impérialistes et soulèvera également la question du pouvoir."


a écrit :Voila la alliance sociale contre le capitalisme que propose le KKE:

http://fr.kke.gr/news/news2011/2011-02-14-...iance%20sociale

Cadre d’action commune pour une alliance entre la classe ouvrière et les petits agriculteurs et travailleurs indépendants



La Conférence nationale du Parti pour le travail au sein de la classe ouvrière et du mouvement syndical, qui s’est tenue les 6 et 7 mars 2010, a mis au point un cadre d’action commune pour une alliance sociale entre la classe ouvrière et les petits agriculteurs et travailleurs indépendants.

C’est aux monopoles de payer la crise !
Les travailleurs doivent prendre leur vie en main !
Les travailleurs, petits agriculteurs et travailleurs indépendants doivent réclamer la satisfaction de leurs besoins au travers d’un front commun en rupture avec les monopoles, les partis et leurs gouvernements et les organisations impérialistes, en vue d’une consolidation du pouvoir populaire.
1.

Depuis l'entrée de la Grèce dans l’UE et la zone euro, la tendance dominante est celle du mode de développement capitaliste suivant. D’une part, on constate une concentration massive du capital et de la production ainsi qu’un renforcement des monopoles au sein de la société et de l’économie grecque et, d’autre part, une dégradation de la situation de la classe ouvrière, des travailleurs indépendants et des petits et moyens agriculteurs. Toutefois, l’actuelle crise de surproduction a intensifié un certain nombre de problèmes liés à la concurrence que se livrent les capitaux au sein de l’UE et au niveau international, des problèmes liés à la position de l’économie grecque dans cette compétition (augmentation des importations de biens, aggravation de la dette publique).

Au cours des 8 années qui ont précédé l’éclatement de la crise économique mondiale (2000-2007) sous les gouvernements PASOK et ND, les bénéfices nets des sociétés cotées en bourse ont dépassé les 50 milliards d’euros. De 2000 à 2007, les bénéfices nets de ces sociétés ont augmenté de plus de 100 %. Au cours de cette même période, plus de 20 % de la population vivaient sous le seuil officiel de pauvreté, et 20.000 agriculteurs étaient chaque année contraints d’abandonner la production agricole sans le moindre espoir de retrouver un emploi. Cette tendance va être renforcée avec l’application de la Politique agricole commune (PAC). Au même moment, le nombre de sans-emploi a dépassé la barre des 700.000. La situation va davantage s'aggraver avec la réforme administrative du gouvernement au travers du plan « Kallikratis », visant à adapter les institutions locales et régionales de L'État bourgeois aux nouveaux besoins du capital.

La classe ouvrière et les couches populaires pauvres subissent les divers aspects du joug insupportable de la domination des monopoles dans la vie économique, politique et sociale :

L'augmentation continue de l’exploitation de la classe ouvrière, faible hausse des salaires par rapport à la hausse de la productivité du travail. Les salaires augmentés de 0,77 € par jour pour la période 2006-2007, alors que cette période est marquée par une croissance spectaculaire des profits des groupes d’entreprises. L'instauration d’un salaire minimum inférieur à 760 € bruts, l'augmentation des emplois à temps partiel et une plus grande flexibilité du travail.
La croissance et l'extension des prêts bancaires, les accords entre les monopoles les plus puissants dans le commerce, la concentration des produits agricoles, la hausse du volume des importations de l'industrie et du commerce, les impôts indirects, le pillage des revenus du peuple, en même temps que la dégradation de la situation des petites entreprises dans la production, le commerce et l'agriculture.
La commercialisation totale des besoins sociaux, y compris la santé, l’éducation, le logement, le chauffage, l’approvisionnement en eau, ce qui entraîne un pillage supplémentaire des revenus du peuple. Les dépenses de santé privées ont atteint les 58 % du total des dépenses alors que des dépenses dites publiques, qui sont tombées à 42 %, 73 % correspondent en réalité aux contributions des travailleurs via les caisses d’assurance.
La politique gouvernementale en matière de fiscalité, la libéralisation des « professions protégées », les partenariats public privé (PPP) et contrats de concession, les primes dans le cadre des lois sur le développement, la nouvelle PAC, le financement public pour les investissements, etc. Toutes ces mesures ont pour effet d’accélérer la concentration et la centralisation du capital et de réduire la part des petites entreprises dans la production, le commerce et les services.
Le développement d’un mécanisme politique complexe a permis d’imposer la dictature des monopoles dans la vie sociale. Ce mécanisme n’a pas uniquement servi les mesures répressives de l'État bourgeois, mais il a également permis la manipulation idéologique et l’infiltration des masses populaires à travers divers réseaux de corruption, comme les organisations non-gouvernementales (ONG) et les directions des syndicats opportunistes ou guidés par les patrons.
La domination économique des monopoles et leur pouvoir politique ne résultent pas d’une forme particulière de gouvernance politique, mais constituent l’essence même du capitalisme moderne.

Quel que soit le parti au gouvernement, la tendance à la paupérisation absolue et relative des diverses catégories de travailleurs dans les villes et les villages est devenue permanente.

2.

La crise économique, qui est une conséquence de cette évolution, a davantage renforcé cette tendance, ainsi que la polarisation entre concentration des richesses et exploitation.

En 2009, lorsque la crise éclate en Grèce, les bénéfices nets des groupes d’entreprises cotées à la Bourse d’Athènes ont atteint les 6 milliards d’euros tandis que 55 groupes ont enregistré une augmentation de leurs bénéfices par rapport à 2008.

En outre, le taux de chômage officiel a augmenté de 2 % comparé à 2008. Le chômage des jeunes a dépassé le seuil des 18 %, tandis que les chômeurs de longue durée représentent plus de 43 % du total des chômeurs.

Le gouvernement utilise la crise capitaliste comme prétexte pour accélérer et étendre les restructurations capitalistes, pour abolir les droits et acquis des travailleurs et pour augmenter le degré d’exploitation. En conséquence, les mesures antipopulaires qui vont être imposées seront permanentes et non temporaires. Certaines de ces mesures seront maintenues même après la crise, telle que l'augmentation de l’âge de la retraite, la réduction des salaires et des pensions, la majoration pour les soins de santé, etc.

3.

Ces dernières années, la propagande vantant les capacités de l’UE à garantir un développement durable pour tous les citoyens grâce à la concurrence et une plus grande rentabilité des entreprises a échoué. Le mythe de la convergence de la Grèce avec le noyau des principales puissances européennes a échoué, révélant la dégradation relative de sa position dans la production industrielle manufacturière et agricole due à la concurrence accrue sur le marché « dérégulé » de l’UE.

Les faibles et fragiles solutions à la crise de l’économie capitaliste mondiale donnent déjà un aperçu du prochain cycle de crises, qui seront bien plus profondes encore.

4.

Le programme de l’UE pour sortir de la crise, fermement appliqué par le gouvernement PASOK avec le soutien actif de la Nouvelle Démocratie et du LAOS ainsi que le rôle trompeur de SYRIZA, sert les besoins et exigences des monopoles.

Le gouvernement a intensifié ses attaques antipopulaires en tentant d’éliminer le mouvement populaire au nom de « l’unité nationale » pour sortir de la crise, pour le rétablissement de l’ordre fiscal et l’accroissement de la compétitivité. Tous ces arguments, tout comme le fameux « nouveau modèle de développement vert », ne sont que de vieux pièges destinés à dérouter le peuple dans son choix politique.

En réalité, le gouvernement tente de rectifier les primes d’investissement de l’état, les primes à l’innovation pour stimuler le développement capitaliste. Autrement dit, il va augmenter les charges sur les revenus des travailleurs pour garantir l’apport de fonds publics supplémentaires pour les groupes « d’économie verte », les grands groupes de tourisme et les monopôles capitalistes ruraux.

La promotion de la production industrielle ne peut plus être garantie dans le cadre des rapports de forces et des relations en place dans le développement capitaliste inégal. De plus, dans certains pays qui étaient et sont toujours présentés comme des modèles, à savoir l’Allemagne, le Danemark et l’Irlande, la crise a été beaucoup plus profonde qu’en Grèce, et la dégradation de la position de la classe ouvrière dans ces pays se poursuit (réductions de salaires, augmentation des emplois temporaires et à temps partiel, réduction des cotisations patronales de sécurité sociale, etc.).

Le nouveau paquet de financement de l'État partagé par le CSND (Cadre stratégique national de développement), la loi sur le développement et d’autres réglementations ne sont pas destinés aux travailleurs indépendants et petites entreprises, malgré l’augmentation de la pression concurrentielle.

Le nouveau projet de loi fiscale, la libéralisation des professions dites « protégées », les nouvelles réglementations en matière d’aménagement du territoire au profit des grandes entreprises, la restructuration du système de sécurité sociale et le nouveau plan de privatisation ont pour effet d’accélérer la concentration et la centralisation du capital en Grèce. Il en va de même pour les subsides de l'État et les compensations destinées aux agriculteurs.

5.

Ils recourent au chantage pour faire pression sur la conscience du peuple et des travailleurs en leur faisant croire qu’en « acceptant un sacrifice aujourd’hui, autrement dit une réduction des salaires et des pensions, on pourrait augmenter les revenus de l’État pour sauver l’économie grecque et la réputation nationale ». Le soutien politique apporté à la rentabilité capitaliste est à l’origine des problèmes rencontrés au niveau de l'administration de l'État. Les profits et les richesses sont inextricablement liés aux déficits et surtout à l’exploitation.

La question de savoir si le développement doit servir les monopoles ou le peuple est à l’ordre du jour. C’est une question de vie ou de mort.

Les intérêts de classe ouvrière, des travailleurs indépendants, des petits et moyens agriculteurs requièrent un mode de développement radicalement différent, libéré du joug des monopoles et, d’une manière générale, de l’emprise du profit capitaliste.

C’est le seul moyen de garantir pour les travailleurs, les petits agriculteurs et les travailleurs indépendants un emploi à temps plein stable et un avenir serein sans l'incertitude et l'anxiété de leur survie.

Seule la voie du pouvoir populaire peut répondre aux besoins du peuple en matière d’alimentation, de logement, d’enseignement général, de soins de santé et garantir leur épanouissement sur le plan récréatif et créatif.

C’est le seul moyen d’arriver à un développement équilibré des régions et secteurs, à un développement de la production nationale et des infrastructures nécessaires au bien-être du peuple.

C’est le seul moyen d’assurer une production agricole nationale capable de répondre aux besoins nutritionnels de la population et de garantir le développement des secteurs de l’industrie manufacturière qui y sont liés.

C’est le seul moyen de considérer l’eau, les télécommunications, l’énergie et les transports comme des biens d’utilité sociale, en instaurant la propriété sociale de l’État dans les secteurs clés de l’économie.

C’est le seul moyen d’étendre et de garantir les libertés du peuple et les droits des travailleurs.

Il n’y a pas d’autre alternative. Les producteurs de richesses doivent, au travers de leur action révolutionnaire, transformer les moyens de production concentrés en propriété du peuple au service de la production planifié pour le bien-être populaire.

La classe ouvrière porte la responsabilité de construire l’alliance populaire.

Cette alliance sera construite grâce à l’intensification de la lutte politique pour un mode de développement différent et pour un pouvoir populaire.

Elle sera forgée grâce à la mise en avant d’un cadre radical d’objectifs communs de lutte anti-impérialiste et antimonopoliste dans tous les secteurs de l’économie.

Elle naîtra des luttes coordonnées du PAME (Front militant des travailleurs), du PASY (Rassemblement militant des agriculteurs), et du PASEVE (Rassemblement national antimonopoliste des travailleurs indépendants et petits commerçants) sur la base de problèmes sociaux importants, en vue d’une rupture avec les monopoles et leur pouvoir.

Pour construire cette alliance populaire, il importe de prendre en considération les différences et contradictions interieures au front afin de pouvoir mettre en place une orientation anti-impérialiste et antimonopoliste. En construisant cette alliance sociale, il ne faut pas perdre de vue les couches sociales alliées et les contradictions par rapport à leurs intérêts directs. Cette alliance sera en effet fortifiée et renforcée grâce à la conscience et la revendication de leurs intérêts à long terme, et la reconnaissance du rôle prépondérant de la classe ouvrière dans l’élimination des inégalités sociales.

Ce projet requiert l’intensification de la lutte ainsi que des revendications et des objectifs communs pour répondre aux besoins actuels de la population. Il faut en outre des luttes qui renforcent l’alliance populaire, coordonnent la lutte, augmentent la volonté de contre-attaquer et inspirent un optimisme militant :

1. EMPLOI :

Un droit fondamental de l'homme. Un emploi stable et permanent pour tous. L’éradication du chômage. L’instauration de la semaine des 35 heures, la journée de 7 heures et la semaine de 5 jours. La protection du congé du dimanche. L’interdiction de toutes formes de travail flexible et précaire, de travail sans regime de Securité Sociale. Un salaire complet pour les étudiants en stage, avec un droit à l’emploi, aux assurances et à la pension. Des journées de travail de 6 heures pour les emplois pénibles et insalubres, pour les étudiants et élèves qui doivent travailler. Des allocations de chômage de 1120 euros par mois, versées pendant toute la durée de la période de chômage, pour tous les sans-emploi. Des soins de santé entièrement gratuits pour tous les sans-emplois.

2. SÉCURITÉ SOCIALE :

La retraite obligatoire pour tous après 30 ans de carrière professionnelle, quel que soit l’âge. Et d’une manière générale, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes. Une diminution de 5 ans de l’âge légal de la retraite pour les professions classées comme pénibles et malsaines et pour les travailleurs des secteurs industriels correspondants. Une pension minimum égale à 80 % du salaire de base des employés (1400 €), soit 1120 € par mois. Toutes les caisses doivent garantir cette pension minimum.

Une réduction des cotisations des travailleurs jusqu’à l'abolition et paiement correspondant par l'État. Les travailleurs indépendants et les agriculteurs ne devraient payer qu’un tiers de la cotisation, les deux tiers restants étant compensés par l'État. Suppression des cotisations à l'assurance maladie.

3. TAXATION - BUDGET DE L'ETAT :

Exonération fiscale pour les familles ouvrières dont le revenu ne dépasse pas les 40.000 € par an, majoré de 5.000 € par enfant.

Taxation directe de 45 % sur le grand capital.

Suppression de la TVA et des accises sur le mazout de chauffage et le carburant utilisé en agriculture.

Suppression de la TVA sur les aliments, l’enseignement, les soins de santé, l’électricité domestique et l’électricité utilisée pour l’agriculture, le gaz naturel, les télécommunications, l’eau et le système d’égouts.

Abolition des partenariats public-privé (PPP) et de la sous-traitance pour la réalisation de travaux publics.

4. SOINS DE SANTÉ - ASSISTANCE SOCIALE:

Un système de soins de santé et d’assistance moderne, complet, commun, exclusivement public et gratuit, des services médicaux d’urgence et préventifs pour tous, entièrement financés par l'État. Un système de soins de santé et d’assistance adapté aux besoins des jeunes, des femmes, des personnes âgées, des personnes handicapées et aux besoins spécifiques des populations qui vivent dans les îles et les régions montagneuses. Des centres médicaux dont la construction prend en considération la population, la région, les études épidémiologiques, etc. Interdiction de commercialiser les soins de santé et l’assistance. Socialisation de l’infrastructure répondant aux critères. Un carnet d’assurance médicale pour tous, sans condition, quelles que soient les relations de travail, l’emploi, le salaire et la nationalité, qui servira uniquement de document d’identité et non au paiement des soins médicaux, médicaments et prestations sociales. Création d’une industrie pharmaceutique exclusivement publique.

Des mesures pertinentes et intégrales ainsi qu’une campagne de prévention pour garantir des soins de santé publics (prévention de la pollution, alimentation saine, etc.). Des mesures pertinentes pour assurer l’hygiène et la sécurité au travail. Mise en place de l’infrastructure et des services nécessaires sur le lieu de travail, d'une médecine publique du travail, d'agents de sécurité, d'infirmiers, etc. Une assurance contre les risques liés à l’emploi. La prise de mesures utiles dans le cadre du système national d’assurance sociale. Interdiction de contrats conclus entre les caisses d’assurance et le secteur privé.

5. ENSEIGNEMENT :

Système éducatif exclusivement public et gratuit. Interdiction de toute activité commerciale dans l’enseignement. Enseignement préscolaire de deux ans obligatoire. Un enseignement général obligatoire de 12 ans pour tous, sans discrimination de classe ou de nationalité. Enseignement professionnel intégré dans le système scolaire public gratuit après les 12 années d’études. Suppression des écoles professionnelles (KEK et IEK). Enseignement supérieur public gratuit et complet assurant la formation de scientifiques hautement qualifiés ainsi qu’une formation générale de haut niveau. Le diplôme comme unique critère d’embauche. Mise en place de formations permanentes pour tous les travailleurs dans le système éducatif public gratuit. Développement d’un réseau public d’écoles maternelles gratuites pour tous les enfants. Abolition des frais de scolarité. Camps d'été gratuits pour les enfants. Repas et logement gratuits pour tous les étudiants dans des bâtiments modernes et sécurisés. Allocation de 400 euros par mois dans le cas où il n’y aurait pas suffisamment de places dans les foyers d'étudiants ou si leur construction n’est pas achevée.

6. NUTRITION:

Socialisation de la production agricole capitaliste, de l’industrie de transformation et d’approvisionnement agricole, de manière à répondre aux besoins de la population et non pour augmenter les profits des capitalistes. Cela permettra de garantir une production nationale d’aliments de grande qualité à bas prix couvrant les besoins nutritionnels de la population. Coopératives et planification centrale de la production agricole de manière à réduire les coûts de production, à améliorer l’utilisation des forces de production, à diminuer le chômage et la pauvreté et à promouvoir le développement de l’agriculture et des zones rurales.

7. ENVIRONNEMENT - INFRASTRUCTURES SOCIALES :

Amélioration des conditions de vie sociale dans les quartiers ouvriers et les zones rurales par la création et le renforcement de services publics gratuits: centres de santé, scolaires, sportifs et culturels.

Élaboration d'une politique de logement par des programmes répondant aux besoins fondamentaux de la population. Mesures spéciales pour les jeunes couples par le biais de programmes économiques spéciaux. Planification intégrée de la prévention des catastrophes sismiques et des mesures d'intervention d'urgence immédiatement après un séisme.

Mise en place de services publics de communication, énergie et transports. Organismes unifiés et exclusivement publics dans les secteurs d’importance stratégique appartenant au peuple et répondant à ses besoins.

Transformation de toutes les grandes propriétés privées dans les montagnes et forêts en propriétés publiques. Reboisement des zones incendiées, protection et entretien des écosystèmes forestiers contribuant à la rétention d’eau et à l’enrichissement des nappes aquifères ainsi qu’à la production de bois et produits ligneux. Transformation des côtes et espaces verts en propriété publique.

Planification environnementale pour la prévention des inondations. Gestion globale et exclusivement publique des ressources d’eau en matière de recherche, protection et utilisation dans tout le pays, mais aussi de réservoirs.

Protection des espaces verts contre les constructions sauvages, protection des rivières, lacs et océans contre la pollution industrielle, protection des plages contre le déversement de déchets. Construction et entretien de l’infrastructure pour une meilleure gestion des eaux pluviales.

8. CULTURE - SPORTS - LUTTE CONTRE LA DROGUE

Libre accès à l’art et à la culture garanti pour tous, tant sur le plan pédagogique que matériel, en vue du développement des aptitudes artistiques et créatives de la population en tant que remède contre les stéréotypes du marché, l’industrie culturelle monopolistique, et contre les monopoles médiatiques.

Système unifié et exclusivement public pour la production et la distribution de produits culturels et artistiques, composé d’organismes publics planifiés et soumis au contrôle social. Garantie, grâce au rôle décisif des artistes et au financement public que l’art appartienne au peuple et ne soit plus un produit aux mains de la classe dirigeante.

Accès gratuit aux sites archéologiques et à tous les musées qui appartiendront à la collectivité exclusivement. Accès gratuit aux théâtres et cinémas pour les élèves et étudiants.

Des services et une infrastructure exclusivement publique pour l’éducation physique et le sport, accessibles à la population et aux jeunes. Élaboration d’un cadre légal en la matière instaurant un droit à l’éducation physique et au sport sous toutes ses formes.

Un système unifié pour l’Éducation physique et les Sports dans l’enseignement, basé sur des recherches scientifiques concernant le développement des jeunes. Abolition de toutes activités commerciales dans le domaine de l’éducation physique et du sport. L'État doit fournir tous les moyens et soutenir les activités des associations et clubs sportifs.

Aucune tolérance vis-à-vis de la drogue. Création d’un front antidrogue par les organisations de masse du mouvement populaire. Lutte pour la mise en place d’une infrastructure publique et gratuite pour la prévention, le traitement et la réhabilitation, dans tout le pays.

9. FEMMES - FAMILLE

Congé de maternité, accouchement, allaitement et soins au nouveau-né, de 2 mois avant jusqu’à six mois après la naissance, pour toutes les femmes qui travaillent, que ce soit dans le secteur public ou le secteur privé.

Droits identiques pour les travailleuses indépendantes et agricultrices au moyen d’allocations de l'État de manière à compenser les pertes de revenu dues à l’absence au travail et frais de maternité.

Réseau public d’infrastructures et équipements sociaux dispensant des services gratuits aux familles, enfants, personnes âgées et personnes handicapées.

Développement du tourisme social et populaire, vacances gratuites pour les couches les plus pauvres de la population, les jeunes et les sans-emploi.

10. DROITS ET LIBERTÉS DÉMOCRATIQUES :

Abolition de toutes les lois, mécanismes et pratiques qui ont pour but de criminaliser les luttes des travailleurs et les luttes populaires et qui facilitent la terreur exercée par les employeurs. Liberté d’action syndicale et politique sur le lieu de travail.

Abolition du cadre légal antidémocratique de l’Union Européenne et des accords terroristes signés avec les États-Unis. Dénonciation de l’anticommunisme de l'UE et contre-attaque.

Abolition des lois européennes et grecques qui privent les immigrés et les réfugiés de leurs droits fondamentaux.

11. Garantir la SOUVERAINETÉ de la Grèce avec le soutien du peuple, des jeunes, des soldats, des officiers qui s'opposent à la cession de la souveraineté du pays aux États-Unis, à l’OTAN, à l’UE ainsi qu'aux projets impérialistes du régime bourgeois. Suppression de l'armée de métier.

Retrait de l’UE et des autres organisations et unions impérialistes. Refus de participation à la Politique européenne de sécurité et de défense, à l’armée européenne et aux forces d’intervention rapide. Retour de tous les soldats grecs enrôlés dans les armées impérialistes. Suppression des bases militaires étrangères implantées dans notre pays et abolition de toutes les concessions faites à l’OTAN, à l’UE et aux États-Unis.

7 mars 2010

Conférence nationale du Parti communiste de Grèce (KKE)


"Le peuple mérite un autre gouvernement; pour satisfaire les besoins du peuple et non l’avidité du capital; c'est la gouvernance que le KKE propose; notre peuple a besoin d'un gouvernement qui va dénoncer et abolir le mémorandum et le traité de l'emprunt dès son premier jour; Il va supprimer la dette unilatéralement, il va se décharger du poids de l'Union européenne et de l'OTAN. Le peuple a besoin de devenir le maître de la richesse qu'il produit et de créer la croissance en développant les richesses productives du pays, l'industrie lourde, l'agriculture. Une planification scientifique pour coordonner les ressources du pays et la main d'oeuvre, va supprimer le chômage et assurer du travail stable et durable avec des salaires et des retraites satisfaisants, ainsi que l' éducation, la sécurité sociale et la santé gratuites. Le parlement du peuple sera constitué de membres, élus et révocables, issus d'élections dans les lieux de production. Le gouvernement qui peut faire tout cela c'est celui du pouvoir populaire-ouvrier. Dans une telle gouvernance le KKE sera l'avant-garde" http://www.youtube.com/watch?v=MAXC4XxRAlI&feature=plcp

a écrit :http://fr.kke.gr/news/news2011/2011-04-13-...n%20de%20moyens


Meeting communiste européen 2011: Discours de clôture de Giorgios Marinos, membre du Bureau Politique du CC du KKE


La lutte pour le socialisme doit devenir une puissante arme dans les mains de la classe ouvrière

Nous remercions de tout coeur les partis communistes qui ont répondu à l'invitation du KKE à la réunion d'aujourd'hui qui était nécessaire. Nous appelons tous les camarades à étudier et à utiliser les expériences passées, positives ou négatives, qui ont été présentées ici pour que nous puissions faire un pas en avant. Nous devons redoubler nos efforts, pour que notre stratégie et nos tactiques soient en accord avec les exigences de la lutte des classes, nous devons faire face au difficultés et déployer tous nos moyens pour organiser la lutte de la classe ouvrière contre le système capitaliste qui les exploite. Cela, dans le but de mettre fin à la barbarie que le peuple subit.

Nous avons des responsabilités historiques et il n'y a pas de place pour le compromis dans la crise à laquelle fait face le mouvement communiste.

Nous pourrons gérer la crise du mouvement communiste, si nous nous basons sur nos propres outils, les théories marxistes-léninistes, si nous élaborons des stratégies révolutionnaires. Nous devrons aussi ouvrir un puissant front idéologique contre l'opportunisme et la social-démocratie, qui touchent le mouvement communiste et freinent sa mission de concentration des forces populaires de la classe ouvrière et de développement de la lutte des classes et de la lutte pour le socialisme.

Il est évident que nous n'allons pas résumer le débat; ne pouvons résumer le débat de cette réunion où des analyses différentes ont été présentées sur des questions sérieuses. Ce que nous faisons, c'est poser certaines questions pour des discussions futures.
Le capitalisme est de plus en plus dangereux.

Il est nécessaire pour nous de comprendre la situation telle qu'elle est et d'examiner avec persistance nos discordances, sur base de notre théorie, le marxisme-léninisme, qui demeure d'actualité et pertinent. En effet, il étudie les lois de la société en profondeur et fournit des réponses en fonction des intérêts de la classe ouvrière. Des dizaines d'années d'expérience nous mènent à une conclusion indiscutable et objective qui ne dépend pas de ce que disent les différents partis politiques.

Dans son stade final impérialiste, le capitalisme devient de plus en plus dangereux, il intensifie l'exploitation et donne naissance à des crises et des guerres impérialistes injustes. C'est la situation que nous affrontons aujourd'hui. Toutes les formes de gestion du système on été testées: libérale, néo-libérale, socio-démocrate. Le mélange de centre gauche et centre droit pour les politiques économiques ont été testées, mais l'exploitation s'intensifie, le chômage aussi et les besoins actuels du peuple ne sont pas satisfaits.

Les crises et les guerres éclatent. Continuer à maintenir une position selon laquelle seulement les politiques libérales et néo-libérales sont responsables des problèmes du peuple et de la crise, c'est déformer la réalité, blanchir la social-démocratie et le système capitaliste. La crise ébranle le capitalisme. Si les problèmes étaient dus à la gestion, à des politiques erronées, à l'incompétence, les capitalistes et leur représentants auraient trouvé de nombreuses solutions.

Le problème est bien plus profond. La crise est le résultat du renforcement de la contradiction centrale du capitalisme, la contradiction entre le caractère social de production et le travail et l'appropriation capitaliste du bénéfice de ce processus. Cela parce que les moyens de production sont dans les mains des capitalistes, parce que le système se développe sur base du profit et que l'anarchie domine dans la production.

La plus-value, l'accumulation et la sur-accumulation de capital sont créés par la production. Le cancer apparaît au coeur de ce système et forme des métastases dans le réseau de circulation et dans d'autres parties du corps.

Certains camarades disent « nous voulons que le chômage soit éradiqué, nous voulons du travail pour tous, une véritable éducation gratuite, la santé, des salaires et des pensions décentes. » Ils expriment un désir. Mais comment obtenir tout cela? Permettez-nous de déclarer que même si le niveau de développement capitaliste s'accroît, la richesse produite par les travailleurs sera à nouveau transformée en profits pour les capitalistes, comme cela a toujours été le cas. Dernièrement, l'économie grecque, l'économie de douzaines d'États capitalistes ont bénéficié d'un taux élevé de développement. Les économies de Turquie, d'Inde, de Chine et du Brésil se développent rapidement. Mais l'exploitation, le chômage et la pauvreté persistent. Les gagnants sont uniquement les groupes monopolistes.

La lutte pour le socialisme est un devoir.

Comment allons-nous sortir de ce cercle vicieux? Comment cette situation sera-t-elle surmontée? Il n'y a qu'une seule voie, aussi difficile soit-elle. Le renversement du capitalisme, l'acquisition du pouvoir par la classe ouvrière, la socialisation des moyens de production concentrés, la planification centrale, à savoir la formation de relations de production socialistes, qui règlementeront les forces productives et mettront fin à l'exploitation.

Le droit de chacun au travail peut uniquement être sauvegardé et les besoins actuels du peuple peuvent être satisfaits uniquement sur cette base. La construction socialiste en Union soviétique et dans les autres pays socialistes le démontre. Cette contribution historique ne peut être niée simplement parce que le socialisme a été renversé par la contre-révolution. Nous réalisons que nous ne sommes pas dans une situation révolutionnaire. Cependant, cela ne signifie pas qu'il ne faut pas s'y préparer, de toutes nos forces.

Nous intervenons dans chaque front et au travers d'actions de masses avec une idéologie et une politique fermes de sorte que la lutte pour le pouvoir et la lutte pour le socialisme deviennent une arme puissante dans les mains de la classe ouvrière, des couches populaires et de la jeunesse. C'est actuellement notre devoir. C'est le chemin que le KKE suit. Sa lutte, malgré les difficultés, engage et mobilise des milliers de travailleurs, met sur pied des organisations dans les usines, sur les lieux de travail, étend les activités de la Jeunesse Communiste et renforce le mouvement de classe. Les fondations ont été établies pour l'alliance sociale entre la classe ouvrière, les petits et moyens agriculteurs, les indépendants, les mouvements militants de la jeunesse et des femmes.

Si nous traitons le socialisme comme un objectif à moyen et long terme, nous laissons le champs libre aux forces du capital pour manipuler la classe ouvrière et les forces populaires avec leur propre stratégie, la stratégie pour la continuité du système d'exploitation.

La préparation du facteur subjectif, la réalisation de la nécessité de résoudre la contradiction entre le capital et le travail constituent des tâches urgentes pour les communistes. Cet objectif renforcera la lutte pour les salaires, les pensions, la santé, le bien-être, l'éducation, les libertés démocratiques, la souveraineté, le conflit avec l'OTAN et l'UE; des sujets qui ne peuvent pas être détachés de la lutte pour le socialisme.

Cet objectif détermine le contenu des exigences, des objectifs de lutte, la politique d'alliance afin de concentrer et préparer la classe ouvrière et les forces populaires à la lutte pour le pouvoir, pour l'abolition de l'exploitation de l'homme par l'homme, qui est la raison d'être des partis communistes.

La théorie marxiste-léniniste est un outil primordial.

Il existes différentes approches sur certaines questions sérieuses:

Premièrement: le déficit et la dette sont les résultats de la ligne politique des gouvernements bourgeois, qui accorde des exonérations de taxes et des incitants au grand capital, qui financent ou dépensent de grandes sommes pour l'armement de l'OTAN et sa participation dans les plans impérialistes. Le peuple n'est pas du tout responsable, il ne devrait pas accepter de payer, il ne devrait pas être coincé dans le dilemme « renégocier la dette ou non » ou accepter de payer en plus ou moins d'échéances. Au contraire, en se basant sur l'expérience de la dette et du déficit qui s'est aggravé dans les conditions de la crise, nous devons souligner le problème crucial de la lutte pour un changement radical.

Deuxièmement: le caractère des banques et de la Banque centrale européenne peut-il changer? C'est comme parler de changer la nature exploitante du capital, du capitalisme lui-même. C'est utopique et cela n'a rien à voir avec les intérêts du peuple.

Troisièmement: Peut-on parler aujourd'hui de colonialisme? Objectivement, il n'y aucune base. Bien sûr, il y a un développement inégal, bien sûr il existe des relations inégales entre les États, mais les États bourgeois sont bien établis et les classes bourgeoises exercent leur pouvoir. L'impérialisme est un système dans lequel chaque État capitaliste occupe une position en fonction du pouvoir économique, politique et militaire dans une lutte acharnée pour la promotion des intérêts des monopoles qui s'expriment au travers des contradictions inter-impérialistes.

Quatrièmement: nous avons nos propres outils pour l'analyse des évolutions: nous avons la théorie marxiste-léniniste et nous ne pouvons pas emprunter des outils sociaux-démocrates comme les théories sur la division « Nord-Sud » ou le « milliard fortuné » (golden billion – théorie selon laquelle il y a des ressources pour seulement un millions d'êtres humains) qui dissimulent la véritable contradiction de classe entre le capital et le travail. Après toutes les concessions que le capital a faites dans les pays capitalistes développés, il ne faut pas négliger la réalité du haut degré d'exploitation de la classe ouvrière.

Cinquièmement: il y a une grande discussion à propos de la gauche. Permettez-nous de dire que ce concept n'a aucun sens sans la pratique, sans la position de chaque parti envers l'impérialisme et les monopoles. Car une force politique qui soutient l'UE impérialiste, les guerres impérialistes (par exemple aujourd'hui la Libye, hier la Yougoslavie) ne peut en aucun cas servir les intérêts du peuple. Les intérêts du peuple ne peuvent être servis par une force politique qui dissimule la contradiction entre le capital et le travail, qui soutient la propriété capitaliste des moyens de production, qui trompent les travailleurs sur les causes de la crise capitaliste et et propage l'illusion que le capitalisme est la seule voie. Ces remarques concernent le parti de la Gauche européenne, les partis sociaux-démocrates et opportunistes contre lesquels nous devons renforcer notre lutte politique et idéologique.
Nous avons beaucoup à faire:

Nous devons renforcer notre lutte contre la guerre impérialiste et injustifiée en Libye.
Nous devons renforcer les efforts des communistes pour intervenir dans les syndicats et organiser la lutte des travailleurs; nous devons organiser une large intervention politique pour le 1er mai. Nous devons soutenir la Fédération Syndicale Mondiale qui a tenu son 16ème congrès à Athènes avec succès
Nous devons renforcer le front contre l'Union européenne et le « Pacte pour l'Euro ».
Le KKE continuera d'oeuvrer de toutes ses forces pour le renforcement du mouvement communiste sur une base révolutionnaire; il continuera à soutenir la Revue Communiste Internationale et il préparera du mieux qu'il peut la rencontre internationale des partis communistes qui se tiendra à Athènes à la fin de l'année.
Gracchus
 
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Message par artza » 19 Juin 2012, 11:00

(Gracchus @ samedi 16 juin 2012 à 14:30 a écrit :"Le peuple mérite un autre gouvernement; pour satisfaire les besoins du peuple et non l’avidité du capital; c'est la gouvernance que le KKE propose; notre peuple a besoin d'un gouvernement qui va dénoncer et abolir le mémorandum et le traité de l'emprunt dès son premier jour; Il va supprimer la dette unilatéralement, il va se décharger du poids de l'Union européenne et de l'OTAN. Le peuple a besoin de devenir le maître de la richesse qu'il produit et de créer la croissance en développant les richesses productives du pays, l'industrie lourde, l'agriculture. Une planification scientifique pour coordonner les ressources du pays et la main d'oeuvre, va supprimer le chômage et assurer du travail stable et durable avec des salaires et des retraites satisfaisants, ainsi que l' éducation, la sécurité sociale et la santé gratuites. Le parlement du peuple sera constitué de membres, élus et révocables, issus d'élections dans les lieux de production. Le gouvernement qui peut faire tout cela c'est celui du pouvoir populaire-ouvrier. Dans une telle gouvernance le KKE sera l'avant-garde" http://www.youtube.com/watch?v=MAXC4XxRAlI&feature=plcp

C'est le programme du CNR.

Produire d'abord revendiquer ensuite.

La grève c'est l'arme des trusts! ( et vive l'industrie nationale).
artza
 
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Message par Gracchus » 25 Juin 2012, 23:13

Je crois que tu n as aucune idée sur le Parti communiste de Grèce pour faire une critique pareille. :headonwall: Voila un extrait de son programme sur la révolution socialiste et la dictature du prolétariat aux antipodes du C.N.R. et la gestion du capitalisme, pour améliorer tes connaissance sur le KKE. http://fr.kke.gr/news/2009news/2009-socialismo-thesis/


27. "La guerre a créé les conditions d’une grande intensification des contradictions de classe à l’intérieur de nombreux pays, mais la lutte antifasciste a conduit au renversement du pouvoir bourgeois, grâce à l’intervention décisive de l’Armée Rouge, seulement dans les pays d’Europe centrale et orientale.

Dans l’Occident capitaliste, les PC n’ont pas élaboré une stratégie de transformation de la guerre impérialiste ou de la lutte de libération en une lutte de conquête du pouvoir. La stratégie du mouvement communiste n’a pas mis en valeur le fait que la contradiction entre Capital et travail était une caractéristique intégrale de la guerre de libération antifasciste dans une série de pays, afin de poser la question du pouvoir, puisque le socialisme et la perspective du communisme constituent la seule alternative à la barbarie capitaliste. Il y a eu un recul de la thèse selon laquelle, entre le capitalisme et le socialisme, il n’y a pas de système social intermédiaire, et par conséquent pas de pouvoir politique intermédiaire entre le pouvoir bourgeois et le pouvoir révolutionnaire de la classe ouvrière."


Gracchus
 
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Message par Gracchus » 25 Juin 2012, 23:16

La lâche agression du représentant de « l’Aube dorée » le 7 juin 2012
Communiqué du bureau de presse du Comité central du KKE

http://fr.kke.gr/news/news2012/2012-06-08-epithesi-kane

Le KKE condamne l’agression lâche du représentant de l’Aube dorée » contre la députée du KKE Liana Kanelli et son comportement général à l’encontre des représentants des autres partis, notamment de Syriza, pendant l’émission matinale « Kalimera Ellada ».

Le peuple s’opposera par lui-même aux agissements nazis en renforçant le mouvement des travailleurs, le mouvement populaire, son orientation de classe. Seul un tel mouvement porteur de rupture, un mouvement révolutionnaire, peut mettre définitivement hors d’état de nuire ces organisations qui sont un instrument au service du système lui-même. Depuis des années, « l’Aube dorée » soutient les basses œuvres patronales contre les ouvriers et les employés comme briseur de grève. Les travailleurs, les jeunes, les retraités qui ont sonné leur voix à l’Aube dorée » doivent lui tourner le dos et rejoindre leur intérêt de classe et le KKE.


Voici un extrait de la conférence de presse de la secrétaire générale du Comité central du KKE à propos de l’agression de « l’Aube dorée ».


« Au nom du KKE, je veux condamner formellement l’agression du candidat à la députation de « l’Aube dorée » contre Liana Kanelli et la candidate de Syriza, Rena Dourou.

Soyons clairs : la réponse à « L’Aube nouvelle » ne peut pas être le « dent pour dent » ou la politique de revanche. La réponse immédiate doit être donnée par le peuple aux élections.


Nous ne mettons pas sur le compte des électrices et des électeurs de « l’Aube dorée » les agissements et l’orientation de ce parti. Ils doivent prendre conscience de la signification de leur vote et en conséquence s’écarter de « l’Aube dorée ».

Repousser de telles attitudes de nazis passe avant tout par un mouvement populaire, un mouvement ouvrier, bien organisés, hautement conscients politiquement. Nous insistons sur la nécessité de cette conscience « hautement politique » car, dans ces conditions de crise, les exigences d’orientation du mouvement sont bien autres que dans les temps ordinaires précédents.


Nous voulons souligner un point: « L’Aube dorée se retrouve toujours au service des patrons ou des syndicats jaunes. Elle a déjà proposé de tels services afin de briser les grève et avec la peur et la violence physique comme arme, terroriser les travailleurs pour qu’ils abandonnent ces formes de lutte.


Le temps est venu que les ouvriers et les employés apprécient à nouveau bien pourquoi le KKE a remis en cause certains mouvements déclenchés pendant la crise. Indépendamment de leurs slogans, ces mouvements étaient dénués d’identité [de classe – NdT]. Au cours de ces mouvements, bien sûr sans en attribuer la responsabilité aux manifestants, des forces comme « l’Aube dorée » ont été systématiquement à la manœuvre et ont essayé de substituer aux revendications spontanées ou authentiques d’autres comme : « Exécution des 300 députés » ; « il faut incendier le Parlement » etc. en lien avec des mots d’ordre tels que « A bas les partis » ou « A bas les organisations syndicales ». Dans ces mouvements sans identité, qui présentent un certain niveau de spontanéité, de telles organisations arrivent, par leurs agissements nuisibles, à empêcher la politisation des masses ouvrière et populaires. Surtout, elles parviennent par des provocations à étouffer et même dissoudre de véritables actions de protestation.

C’est à cela que devraient réfléchir, ceux qui très facilement accusent le KKE quand il exprime ses doutes sur l’efficacité des mouvements sans identité ».



e-mail:cpg@int.kke.gr
Gracchus
 
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Message par Gracchus » 25 Juin 2012, 23:19

Première évaluation sur le résultat électoral du 17 juin 2012

http://fr.kke.gr/news/news2012/2012-06-19-apofasi-ke-ekloges

Le CC sùest réuni le 18 juin 2012 pour discuter la première évaluation sur le résultat des élections du 17 juin et les développements après les élections. L’évaluation du CC sera discutée dans les Organisations de Base du Parti et les organisations de la KNE, dans des rencontres avec les personnes qui travaillent aux côtés du parti, ses sympathisants et amis, afin de recueillir des opinions et des suggestions. Le CC conclura l’évaluation, après avoir recueilli les opinions et les suggestions, les observations pour les deux batailles électorales du mai et du juin, et va fixer aussi les tâches immédiates du Parti.

A. Évaluations Principales sur le Résultat Électoral

Le CC résume sa première évaluation et la soumet au débat :

Le résultat électoral du 17 juin 2012 est négatif pour le peuple qui est lourdement frappé par les conséquences de la crise économique capitaliste en Grèce. Les éléments négatifs ci-dessous sont visibles :

- Les pertes significatives du KKE, qui ne reflètent pas l’impact de ses positions et de son activité, devant les développements négatifs prédits. Cela a eu lieu sous la pression du courant des illusions et de la logique du moindre mal, de la voie sans peine et facile, qu’il est possible de former un gouvernement de gestion de la crise, dans le cadre du pouvoir des monopoles et de l’intégration dans l’UE, qui réussira à freiner l’aggravation de la situation du peuple. En même temps, il y a eu l’impact d’une atmosphère de crainte et d’intimidation sur l’expulsion de la Grèce par la zone euro. Il a eu lieu dans des conditions d’une offensive systématique et sournoise par les mécanismes idéologiques et politiques du système, jusqu’à l’utilisation systématique de l’Internet. L’objectif essentiel était l’affaiblissement du Parti, afin de prévenir la hausse du mouvement ouvrier dans des conditions où la position du peuple est détériorée.

Le CC salue les milliers de travailleurs, tous ceux qui ont résisté, malgré la pression et le chantage, et ont voté encore une fois pour le KKE, et ont répondu aux appels de faire face aux efforts de son affaiblissement. Il apprécie et salue l’activité héroïque des membres du Parti et de la KNE pendant cette bataille électorale difficile.

- L’augmentation des votes de la ND, par laquelle elle est devenu le premier parti et une base pour la formation d’un gouvernement de coalition. La politique de la ND est contre les ouvriers et le peuple; elle essaiera de charger le poids de l’aggravation de la crise sur le peuple, en assurant la possibilité de relance de la profitabilité du capital. Elle a donné à la bourgeoisie et l’UE toutes les assurances nécessaires sur sa stratégie de la «voie à sens unique de l’UE». Le pire est en route et non pas le contraire comme A. Samaras a prétendu. Le gouvernement de coalition apparent se dirigera dans la «voie à sens unique de l’UE», dans la voie de la gestion bourgeoise de la crise.

- L’augmentation du SYRIZA dans la seconde bataille électorale, malgré le fait que sa logique de gestion a été révélée par le programme gouvernemental qu’il a présenté. Dans ce programme, il a omis tous les slogans de phraséologie radicale qu’il avait lancés dans le programme électoral avec lequel il participait aux élections du 6 mai, sur l’abolition du Mémorandum et de l’Accord de Prêt, l’abolition des privatisations etc. Il est devenu ainsi un programme de gestion bourgeoise. Il a manifesté une position concessive flagrante face aux pouvoirs étrangers.

Dans des conditions d’une manipulation du peuple intense, le SYRIZA a été soutenu par des forces populaires qui voulaient la négociation du Mémorandum, loin d’un esprit de confrontation avec l’UE et la zone euro.

- La stabilisation du pouvoir électoral de l’Aube Dorée fasciste, sa transformation en parti parlementaire. Dans des conditions de crise, l’Aube Dorée constitue une arme importante du système politique bourgeois pour frapper le mouvement ouvrier populaire, pour faciliter l’équation dangereuse du fascisme au communisme en tant qu’une idéologie d’état et par conséquent en tant qu’une pratique d’état contre le KKE.

La conclusion est que le résultat électoral dans son ensemble exprime une tendance de retenue du radicalisme de classe qui a été développé pendant la crise, sous le courant du radicalisme petit-bourgeois grandissant guidé par l’idéologie et la propagande bourgeoises. Il est évident que les luttes développées n’ont pas pu approfondir et consolider le radicalisme, car elles n’ont pas obtenu les caractéristiques de masse et surtout l’organisation et l’orientation politique que les conditions actuelles demandent. En dernière analyse, toute tendance positive développée a été influencée par un contexte anti-mémorandum étroit, par la diminution des demandes, dans des conditions d’expansion de la pauvreté et du chômage de masse.

Le résultat électoral contribue à la promotion et au renforcement des plans de la bourgeoisie du pays, concernant le remplacement du système de la rotation entre les deux partis bourgeois, ND et PASOK, par un nouveau système bipolaire, le centre-droit autour de la ND et la centre-gauche autour du SYRIZA, qui a absorbé une grande partie des cadres organisés du PASOK. Les plans de réorganisation de la social-démocratie, qui a été prouvée utile pour la bourgeoisie, en ce qui concerne l’érosion de la conscience radicale en faveur de la « voie à sens unique de l’UE », l’offensive contre le mouvement ouvrier et son contrôle, sont facilités.

- Le CC appelle tous ceux qui ont préféré cette fois de voter pour d’autres partis et surtout pour le SYRIZA, au lieu du KKE, à réfléchir très sérieusement, même rétrospectivement. Il appelle le peuple travailleur en général à réfléchir de manière calme sur une série d’événements qui ont eu lieu du 6 mai au 17 juin et qui ont attribué des caractéristiques spéciales et sans précédent à la bataille électorale, telles que nous n’avions pas connu pendant toute la période après la dictature. Plus particulièrement :

a. L’intervention directe, provocatrice, flagrante, sans précèdent, à la bataille électorale par la Commission à travers des figures principaux, par l’Allemagne, la France, l’Italie, le FMI, les États-unis, les médias internationaux ; c’est-à-dire de tous ceux qui expriment les intérêts contradictoires des groupes monopolistes, donc qui souhaitaient que le peuple grec soit intimidé, qu’il abandonne même la demande pour l’abolition du Mémorandum et de l’accord de prêt, qui était au centre de la bataille électorale du 6 mai. Même si le mouvement populaire en Grèce a augmenté de façon significative pendant les dernières années et ses démonstrations avaient un impact dans l’Europe entière, il n’avait ni l’orientation ni le caractère de masse et la capacité organisationnelle nécessaire pour menacer le pouvoir bourgeois du capital. Même si la taille de la Grèce est très petite dans le cadre de l’UE, son intégration profonde à la zone euro, sa crise profonde prolongée, liée a la manifestation de la récession dans la zone euro, ont rendu impérative l’intervention des alliances internationales, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’UE, afin d’entraver toute tendance de radicalisation du mouvement en Grèce et son influence internationale. Dans ce cadre, un effort systématique a été manifesté pour former un nouveau système bipolaire basé sur la ND et le SYRIZA. En même temps, les élections grecques de juin ont été utilisées comme une expérience et un outil au service des antagonismes entre l’Allemagne, la France, l’Espagne et l’Italie, compte tenu de la nouvelle aggravation de la crise. Le débat sur les modifications de la recette d’austérité de l’UE n’a pas commencé aux élections grecques du 6 mai ; il avait commencé en vue des contradictions inter-capitalistes dans l’intérieur de l’UE et avec la participation des États-unis et particulièrement du président Obama. Les élections grecques et les développements ont été utilisés en tant qu’un levier pour les contradictions entre eux en vue du sommet de l’UE, le 28-29 juin, du sommet des G7 et du sommet des G20, le 18-19 juin. La rhétorique anti-Merkel du SYRIZA a été utilisé par une partie des concurrents européens de l’Allemagne, ainsi que par les États-unis, en contradiction à l’autre partie qui soutenait que l’abolition du Mémorandum conduirait la Grèce à l’extérieur de la zone euro et provoquerait éventuellement sa dissolution.

b. Le communiqué de la Fédération hellénique des entreprises (SEV) sur la nécessité de former un gouvernement de coalition aussi avec le SYRIZA anti-mémorandum. Le soutien apparent au SYRIZA par une partie de groupes monopolistes et des médias, aussi par les chaînes radio et télévision d’état.

c. Le transfert organisé d’une grande partie de cadres du PASOK vers le SYRIZA, surtout par les anciens entreprises et organismes publics, les banques, l’administration publique, aussi que d’autres cadres essentiels de l’appareil du PASOK, qui ont participé activement à l’organisation de sa lutte électorale, au transfert organisé d’une partie importante de la base électorale du PASOK vers le SYRIZA.

d. La position unanime de tous les partis de la « voie à sens unique de l’UE » qu’un vent positif de changement souffle en Europe et que la modification du Mémorandum, et même de l’accord de prêt, pourrait amener un soulagement et une perspective positive au peuple grec et généralement, même si des alternatives réactionnaires sont préparées, afin de faire procéder des reformes réactionnaires dans les états-membres de manière coordonnée, telles que le renforcement des superpuissances de la Commission et l’aiguisage des contradictions qui conduit à l’intensification de l’inégalité et des forces centrifuges, même à la désintégration de la zone euro.

Les deux dernières batailles électorales, surtout celle du 17 juin, ont évolué en une opération sans égal de manipulation de la vote, avec du chantage, de la désinformation et une offensive contre le Parti pour son refus de participer à un gouvernement de gestion de la crise ; une manipulation sans précédent. L’offensive contre le Parti avait comme objectif sa stratégie, le refus de participer à un gouvernement de gestion bourgeoise de la crise.

Il est certain qu’après les élections, il y aura beaucoup plus de révélations sur ce qui s’est passé en coulisse en ce qui concerne les antagonismes et comment le SYRIZA y a été utilisé.


B. Évaluations Principales sur le Travail du Parti

La ligne politique et les prédictions du KKE, qui sont confirmées par les évolutions mêmes, seront un appui et une aide importante à la lutte du peuple. Le peuple aura l’opportunité de tirer ses conclusions. Les gens radicaux de gauche auront aussi leur propre opportunité de tirer des conclusions sur l’importance de soutenir le KKE aux élections, afin que celui-ci puisse mieux continuer à mener la lutte pour le regroupement du mouvement et pour repousser la nouvelle offensive.

Le KKE a mené la lutte contre le courant de l’intimidation et du fatalisme, contre les menaces diverses (de l’expulsion par la zone euro jusqu'à la manque de gouvernement) et l’illusion que SYRIZA a systématiquement cultivée. Il a expliqué au peuple le caractère de la crise et les conditions pour une sortie en faveur des travailleurs, les conditions avec lesquelles le KKE pourrait participer à un gouvernement, qui sont liées au désengagement, à l’annulation unilatérale de la dette, à la socialisation, c’est-à-dire au gouvernement du pouvoir ouvrier populaire. Il a mené cette lutte compte tenu le risque d’un coût électoral. Même la moindre retraite du Parti devant les pressions pour sa participation à un gouvernement de gestion de la crise conduirait au désarmement et à la retraite - défaite du mouvement populaire, à l’annulation de l’effort pour la formation d’une alliance sociopolitique forte qui entrera en conflit avec la ligne politique des monopoles, des unions impérialistes de l’UE et de l’OTAN. Elle annulerait tout effort pour le ralliement du peuple à la lutte pour les problèmes quotidiens qui continuent à s’aggraver, à la perspective du pouvoir ouvrier populaire. En pratique, le KKE se trouverait dans une négation de la cohérence et la stabilité de ses paroles et ses actes, car on demandait par le Parti de faire des retraites désastreuses et décisivement erronées, en ce qui concerne tant son programme que les tâches immédiates pour la lutte. Il est très important que dans telles conditions, où une série d’autres partis communistes en Europe ne sont pas représentés aux parlements ou se diffusent dans des formations sociales-démocrates ou opportunistes, le KKE est resté debout avec moins de force électorale que son influence politique générale. Sa stratégie sur les deux voies de développement, sur la nécessité de l’alliance sociopolitique et la lutte pour le pouvoir ouvrier et populaire, l’expansion et l’approfondissement de ses liens avec la classe ouvrière et les pauvres couches populaires restent un élément de son activité dans le peuple, afin que celui-ci reste debout, qu’il ne succombe pas devant les nouvelles aventures qui sont en cours.

La grande réduction de la force électorale du KKE dans des conditions de pression extrême, ne peut pas et ne doit pas être interprétée seulement par des raisons objectives existantes. Bien sûr, elle est décisivement influencée par le niveau de développement de la lutte de classe, qui n’est pas exclusivement déterminé par le parti, mais aussi par la corrélation de forces générale.

Le CC et tout le Parti, à travers d’un débat essentiel, doit examiner les facteurs subjectifs généraux, qui affectent à mi-terme l’influence politique du Parti, ou les faiblesses subjectives de la période avant les élections, n’importe quel était leur impact ou le degré de leur impact au résultat électoral. Il ne faut pas être réconfortés par le fait que notre politique est confirmée par les développements. Il faut examiner le niveau de capacité du Parti, ayant comme critère comment nous répondons aux défis dans n’importe quelles conditions.

Le 18ème Congrès et les résolutions du CC qui ont suivi ont souligné ces facteurs qui déterminent la capacité du Parti à répondre aux besoins et aux demandes: comment il agit et travaille dans les masses ouvrières populaires, dans le mouvement et ses organisations, pour la construction des organisations du parti dans la classe ouvrière, dans les lieux de travail et les secteurs, pour l’alliance sociale, le travail dans la jeunesse et les femmes. Il est aussi lié au travail idéologique et politique dans le parti et la classe ouvrière, dans la jeunesse. La bataille électorale s’offre pour des conclusions plus complètes, sur des aspects qui doivent être mieux examinés et qui ont influencé aussi la bataille électorale dans une certaine mesure. Il ne suffit pas d’avoir une stratégie correcte et du militantisme; il faut mieux étudier comment nous pouvons conquérir la plus grande compétence possible, qui correspond au niveau des tâches aussi qu’aux développements rapides. Il faut devenir plus exigeants et strictes en ce qui concerne la direction politique, l’organisation, l’orientation pratique, l’activité dans les masses ouvrières populaires. Peut-être ces faiblesses n’ont pas joué un rôle déterminant pour le taux électoral, dans ces conditions électorales spécifiques, où il était difficile d’arrêter le courant de la crainte et surtout des illusions, mais elles jouent un rôle essentiel a la préparation, la disposition et l’efficacité en vue des tâches nouvelles et très complexes qui sont en cours.

B. Nouvelles Tâches pour l’Activité du Parti

Le KKE luttera et essaiera de rencontrer les forces radicales ouvrières et populaires, afin que le peuple ne soit pas chargé et ne paie pas la faillite politique du gouvernement qui s’apprête à se former. L’espoir ne peut pas se perdre, le peuple doit obtenir la force, il doit empêcher les nouvelles mesures, lutter pour des concessions, conquérir son propre pouvoir. Au centre de son attention se trouve la classe ouvrière, les pauvres couches populaires, les jeunes, les femmes.

Le KKE va lutter afin de confronter la vague de déception par la continuation de la politique antipopulaire ; pour empêcher la domination de la peur et de la déception, pour qu’une scène politique réactionnaire ne se stabilise pas dans le cadre des illusions parlementaires, dans des conditions d’approfondissement de la crise économique capitaliste, dans des conditions d’intensification des antagonismes inter-impérialistes.

L’espoir, la position militante est un sujet de responsabilité personnelle de chacun et chacune qui suit la route du radicalisme et qui a une pensée politique de gauche. Il est d’abord un sujet de responsabilité de la classe ouvrière.

La responsabilité historique du KKE n’est pas de soutenir un gouvernement de gestion de la crise au détriment du peuple.

Le KKE dispose d’une expérience historique et contemporaine valable, d’une capacité de résister et d’adapter sa lutte aux conditions d’une augmentation soudaine du mouvement, mais aussi aux conditions de retraite du mouvement ouvrier. Il peut combiner les demandes immédiates avec les demandes plus générales, il peut unir des forces militantes dans un objectif politique unifié.

a. Il mènera la lutte avec le peuple et la jeunesse, afin que la territoire grecque ne soit pas utilisée, afin qu’il n’y ait pas de participation de la Grèce à la guerre contre la Syrie et l’Iran qui se prépare peut-être après les élections aux États-unis.

b. Le KKE, avec un groupe parlementaire solide, présentera des projets de loi et des amendements sur des problèmes populaires importants. Parmi les premiers, il y aura l’abolition des Mémorandums, de l’Accord de Prêt et de toutes les lois respectives qui ont été approuvées par le parlement précédent.

c. Il soutiendra immédiatement l’organisation du mouvement ouvrier et de ses alliés pour confronter les problèmes extrêmement urgents, tels que le financement de l’EOPYY (Organisation Nationale des Services de Santé), des fonds de sécurité, du fonctionnement des centres de santé et des hôpitaux, la protection des chômeurs, des ménages surendettés, le soulagement des familles populaires par la taxation lourde directe et indirecte, les problèmes aigues de la jeunesse, des femmes, des personnes âgées, des handicapés. En cas de faillite incontrôlée et d’une nouvelle dévaluation interne, il soutiendra toute initiative populaire, toute solidarité et ralliement qui puissent aider le peuple à faire face à leurs grands besoins.

d. Il essaiera de réunir le peuple en vue de la décision de l’UE qui se réunira le 28-29 juin pour commencer le débat sur les superpuissances de la Commission.

e. Le CC appelle les travailleurs, les indépendants, les pauvres agriculteurs à agir immédiatement, à travers des procédures électorales démocratiques, afin que la corrélation des forces négative dans les syndicats et les organisations de niveau second ou troisième soit radicalement changée, afin que les millions de travailleurs qui ne participent pas aux syndicats de base jusque maintenant y prennent part activement.

Le CC appelle les membres du Parti et de la KNE, les amis et les sympathisants à contribuer à l’étude et la confrontation des faiblesses et des manques générales, aussi de celles de caractère subjectif, en ce qui concerne notre activité dans le mouvement dans les lieux de travail et les quartiers, dans les villages et les lieux d’éducation, pour le regroupement du mouvement. Sans ce regroupement du mouvement et la construction d’une alliance sociopolitique plus forte, le peuple ne peut rien obtenir, il ne peut pas prendre la situation en main. Pour faire face à l’offensive contre le parti, qui va s’intensifier dans plusieurs fronts et niveaux, sur la prétexte du résultat électoral.


Athènes 18/6/2012

Le CC du KKE


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Gracchus
 
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Message par Puig Antich » 26 Juin 2012, 00:08

On se demande bien en quoi la sortie de l'UE au nom du patriotisme anti-impérialiste serait une voie moins bourgeoise que celle que propose Syriza.
Puig Antich
 
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Message par Harpo » 26 Juin 2012, 07:57

a écrit :La ligne politique et les prédictions du KKE, qui sont confirmées par les évolutions mêmes, seront un appui et une aide importante à la lutte du peuple. Le peuple aura l’opportunité de tirer ses conclusions. Les gens radicaux de gauche auront aussi leur propre opportunité de tirer des conclusions sur l’importance de soutenir le KKE aux élections, afin que celui-ci puisse mieux continuer à mener la lutte pour le regroupement du mouvement et pour repousser la nouvelle offensive.


"Le peuple, le peuple, le peuple" Et la classe ouvrière là-dedans ???

Il n'y a rien de révolutionnaire dans toutes ces proclamations dont le style et le contenu ressemble plus à celui du PCF stalinien des années 1960-1980 qu'à une analyse marxiste de la situation et des tâches d'un parti communiste.
Harpo
 
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Message par Gracchus » 10 Juil 2012, 20:55

Le KKE poursuivra la lutte pour le renversement de la barbarie capitaliste, avec encore plus de fermeté
Membre du Bureau Politique du Comité central du KKE


http://fr.kke.gr/news/news2012/2012-06-29-arthro-marinoy/





Le KKE présente ses plus chaleureux remerciements aux partis communistes, aux hommes et aux femmes communistes, tout comme à un très grand nombre d'autres militants du monde entier qui ont exprimé leur sincère solidarité et leur soutien à notre parti, parce qu'ils ont apprécié les dures batailles de classe qu'il a menées sur une longue période, avant et pendant la crise capitaliste.

Notre parti continuera à se montrer digne de leur confiance et va intensifier la lutte pour les intérêts de la classe ouvrière, des couches populaires, pour le renversement de la barbarie capitaliste, le socialisme. Parce que le but, l'abolition de l'exploitation de l'homme par l'homme, le principe fondateur des partis communistes, le demande.

Les développements en Grèce, et particulièrement les deux dernières élections, ont déclenché beaucoup de discussions à propos du KKE et de "la gauche", du rôle des "gouvernements de gauche", et de la position des communistes.

Certaines forces qui utilisent encore le titre "parti communiste" malgré le fait qu'elles soient en voie de mutation social-démocrate, et d'autres forces qui parlent au nom de la "gauche", ont ouvert un front ㅡ de mannière ouverte ou sournoise ㅡ contre le KKE, calomniant son activité, dissimulant ou déformant ses positions, avec des propos sans fondement sur le sectarisme, régurgitant les polémiques de l'ennemi de classe, adoptant et disséminant les positions de SYRIZA.

SYRIZA est un parti qui soutient fanatiquement l'UE et véhicule un point de vue utopique au sujet du "capitalisme à visage humain". Il comprend des forces opportunistes de droite, des détritus de la lutte des classes, des groupes d'ultra-gauche marginaux (trotskistes et anciens maoïstes) et une part significative de personnel provenant du PASOK, le parti social-démocrate.

Les forces qui ont ouvert un front contre le KKE, parmi elles l'appareil du "Parti de la gauche européenne" et d'autres organisations soutenant la caricature que représente le "socialisme du XXIème siècle", ont été mises à nu car l'activité du KKE et sa contribution à la lutte révolutionnaire les contredit. Mais leur position est dommageable pour la classe ouvrière, les couches populaires et la jeunesse, car ils prennent le parti des opposants des communistes. Les communistes qui luttent de façon consistante contre la classe bourgeoise ainsi que l'impérialisme, et s'opposent de façon militante à l'intégration des travailleurs aux objectifs du capital.

Nous appelons les hommes et les femmes communistes, les travailleurs qui suivent les développements en Grèce et sont intéressés par le cours de la lutte des classes, à mieux comprendre la stratégie et la tactique du KKE, son histoire et ses luttes. Ils devraient juger ses positions sur la base de critères idéologico-politiques spécifiques, et pas sur des rumeurs et des calomnies sans fondements. Ils seront alors capables de discerner le fait que l'attaque sur la stratégie du KKE et sa politique d'alliances, ainsi que les diverses déclarations risibles concernant le sectarisme et l'isolationnisme, ont été initiés par les forces bourgeoises ou des forces qui ont en réalité rejeté les principes marxistes-léninistes, la nécessité du socialisme, l'essence de la lutte des classes qui est significative quand elle est liée au pouvoir populaireㅡouvrier.

Ils seront capables de discerner le fait que ces forces suivent une ligne politique dirigée par la bourgeoisie qui se cache derrière les propos sur une "solution de gauche", semant des illusions à propos de "l'humanisation du capitalisme", avec des conséquences très négatives pour la lutte des travailleurs.

Ce qu'il y a de pire, c'est que ces forces qui attaquent astucieusement le KKE et prétendent parfois être son "ami", essayent d'exploiter le résultat de cette élection qui est négatif pour le peuple, dans une tentative de soutenir leurs dangereuses positions.

CONCERNANT LES DÉVELOPPEMENTS EN GRÈCE

En Grèce, la profonde crise capitaliste de suraccumulation qui est entrée dans sa quatrième année, s'est combinée à la crise dans d'autres États-membres de l'UE, provoque une agressivité intense des monopoles et de leurs représentants politiques et trouve son expression dans la stratégie anti-populaire dans son ensemble. Les mémorendums, qui ont été signés par les gouvernements grecs, l'UE, la BCE et le FMI, font partie de cette stratégie.

La détérioration de la situation de la classe ouvrière et des couches populaire causée par l'offensive du capital, le développement de la lutte des classes avec la contribution décisive du KKE et du mouvement de classe, a mené à une érosion significative du parti social-démocrate PASOK qui a implémenté pendant plusieurs années la cruelle ligne politique anti-populaire. Cela a mené à l'érosion du parti libéral ND, et du système bipartiste tout entier qui a perdu la capacité de piéger les forces populaires qu'il maîtrisait jusque-là.

Sur cette base, la restructuration de la scène politique est soutenue par la classe bourgeoise, l'Union européenne et d'autres mécanismes impérialistes, afin de gérer plus efficacement la crise capitaliste en faveur du capital, d'entraver la lutte des classes, d'attaquer le KKE et le mouvement de classe.

Un élément basique de cette restructuration de la scène politique est la création de deux pôles : le "centre droit" basé sur ND, et le "centre gauche" avec SYRIZA à son centre associée à la participation d'importantes fractions du personnel du PASOK qui porte des responsabilités criminelles quant à l'implémentation de la ligne politique anti-populaire ces dernières années.

La Grèce et les élections parlementaires ont été utilisées comme une arène de compétition inter-impérialiste entre les États-Unis, l'UE, l'Allemagne et la France. Cela s'est exprimé dans la position des forces politiques grecques, avant tout par ND, le PASOK et SYRIZA qui flirte avec la France et les États-Unis.

L'intégration profonde et multi-facettes de la Grèce dans l'Union européenne, la crise profonde et prolongée combinée à la manifestation de la récession dans la zone euro a rendu l'intervention de l'UE, du FMI et des États-Unis extrêmement nécessaire pour décapiter toute tendance à la radicalisation du mouvement en Grèce et son impact international.

Les déclarations systématiques des représentants des organisations impérialistes, tout comme les articles de la presse étrangère, notamment l'appel du Financial Times allemand à voter pour ND, ont renforcé la polarisation et le chantage fait au peuple afin qu'il se tourne vers les deux pôles de la gestion bourgeoise.

L'ÉVALUATION DU RÉSULTAT DES ÉLECTIONS

Le KKE a fait un effort énorme, et a reçu 8,5%, 536 000 votes et 26 députés aux élections du 6 mai, mais ce ne fut pas satisfaisant. Il a parlé clairement des plans visant à affaiblir le Parti, il a prédit et combattu avec tout sa force l'offensive organisée contre le KKE et est resté sur ses pieds avec des pertes de 4% de sa force électorale, une réduction des votes et des députés, recevant 4,5%, 277 000 votes et 12 députés.

Que s'est-il passé entre les deux élections ? Quels dilemmes ont été posés par le système bourgeois pour piéger les forces populaires ? Le CC du KKE a rendu une évaluation initiale du résultat, qui est à présent discutée dans les organisations du Parti et dans les réunions avec des amis du Parti afin de réunir l'expérience collective pour qu'elle soit utilisée dans l'évaluation finale. Pour comprendre l'atmosphère politique qui a prévalu dans la seconde élection, il est important de garder à l'esprit que selon les lois électorales le premier parti a reçu un bonus de 50 députés (sur les 300 au Parlement grec) pour que soit facilitée la tentative de former un gouvernement. Aux premières élections (lors desquelles le KKE a obtenu 8,5%) la différence entre le 1er parti (ND) et le 2d (SYRIZA) était de 2,1% et la lutte pour la première position a créé les conditions d'une intense polarisation.

Le CC du KKE a rendu l'évaluation suivante : "Les pertes significatives connues par le KKE ne reflètent pas l'impact de ses positions et de son activité. Cela s'est produit sous la pression d'un flot d'illusions et de la logique du prétendu moindre mal, la voie indolore et facile par laquelle l'on croit possible de former un gouvernement pour gérer la crise dans le cadre du pouvoir des monopoles et de l'intégration à l'UE, qui tentera de mettre un terme à la déterioration de la condition du peuple. En même temps, il y a eu l'impact de l'atmosphère de peur et d'intimidation concernant l'expulsion de la Grèce de la zone euro. Cela s'est produit dans le cadre d'une offensive systématique et en sous-main par les mécanismes idéologico-politiques du système, et même à travers l'utilisation systématique de l'internet. L'objectif principal était d'affaiblir le KKE afin d'empêcher la montée du mouvement ouvrier dans une situation où la condition du peuple se déteriore.

La conclusion est que le résultat de l'élection dans son ensemble reflète la tendance à l'endiguement du radicalisme de classe qui s'est développé pendant la période de la crise, sous la pression d'une montée du radicalisme petit-bourgeois, guidé par l'idéologie et la propagande bourgeoises. Il est évident que les luttes qui se sont développées ne sont pas parvenues à approfondir et consolider le radicalisme dans la mesure où elles n'ont pas pris un caractère de masse et n'ont pas construit l'organisation et l'orientation politique que les conditions actuelles requièrent. En dernière analyse, toute tendance positive qui s'est développée a été influencée par le maigre contenu anti-mémorandum, par la diminutation des attentes dans les conditions de l'expansion de la pauvreté et du chômage de masse"

LE RÔLE DE SYRIZA

Les forces qui soutiennent ㅡ secrètement ou ouvertement ㅡ SYRIZA et calomnient le KKE sont obligée d'expliquer aux membres et aux cadres de leurs partis, à la classe ouvrière et aux couches populaires les problématiques suivantes :

Pourquoi cachent-ils que l'élément commun dans la ligne politique de ND, PASOK, SYRIZA et les autres partis, mis à part le KKE, est leur soutien à l'union impérialiste entre États que représente l'UE et qui implémente une stratégie anti-populaire manifeste, fur formée et développée en concordance avec les intérêts des groupes monopolistes et des multinationales ?

Pourquoi cachent-ils le fait qu'une section de la classe bourgeoise, de puissants groupes financiers qui contrôlent les journaux, la radio et les chaînes de télévison, ont aidé SYRIZA de façon décivise ? Ce fut aussi vrai pour la radio et les chaînes TV d'État, pendant que le président des industriels grecs proposait un gouvernement d'union nationale avec la participation de ce parti.

Pourquoi cachent-ils le fait que, pendant la durée des élections et particulièrement après celles du 6 mai, SYRIZA a abandonné jusqu'à sa phraséologie tonitruante concernant l'annulation du mémorandum et de l'accord de prêt, la nationalisation des entreprises, etc. et a complètement ajusté son programme aux besoins de la gouvernance bourgeoise ?

Pourquoi cachent-ils le fait qu'une large portion des cadres les plus corrompus du PASOK provenant des autorités régionales, des municipalités, des syndicats et de l'appareil d'État, ont joué un rôle important dans la manipulation des forces populaires et des électeurs du PASOK en exerçant des pressions multi-facettes en faveur de SYRIZA ?

Pourquoi cachent-ils le fait qu'il y a un plan souterrain visant à restructurer la social-démocratie autour de SYRIZA ? La social-démocratie a prouvé qu'elle était très utile pour aider la classe bourgeoise à éroder la conscience radicale du peuple en faveur de la "voie à sens unique européenne" et pour attaquer et contrôler le mouvement ouvrier.

Pourquoi cachent-ils le fait que ce parti a utilisé de façon continue l'anticommunisme, alors qu'au même moment il lançait des appels à l'"unité de la gauche" ? À un meeting électoral central de SYRIZA, en présence de son président, le "philosophe" slovène Slavoj Žižek, dans une vulgaire démonstration d'anticommunisme, a déclaré que "C'est, si je comprends correctement, ce que le KKE, qui est grosso modo le parti des gens qui sont encore en vie parce qu'ils ont oublié de mourir, est en train de vous dire" et a reçu des applaudissements enthousiastes de l'audience !

Pourquoi cachent-ils le fait que ce parti a utilisé toutes les sales tactiques possibles contre le KKE afin de s'emparer des voix du peuple dans sa quête pour la première position aux élections ou bien la capacité à former un gouvernement de parti unique ?

De sales tactiques qui incluaient parmi d'autres choses le fait d'approvisionner les journalistes bourgeois avec une fausse propagande "noire" concernant des avis divergents au CC et au BP du KKE vis-à-vis de la position à l'égard de SYRIZA et la participation à un gouvernement de gestion bourgeoise. L'expérience provenant des conditions dans lesquelles le KKE s'est battu est valable pour chaque PC, et pour cette raison nous les informons à propos des provocations qui ont eu lieu, notamment celle sur Twitter où les mécanismes ont créé un faux compte du KKE qu'ils ont utilisé par la suite pour appeler la population à voter pour SYRIZA.

Pourquoi cachent-ils le fait que, quelques jours avant les élections, le président de Syriza s'est réuni avec du personnel diplomatique des pays du G20 à Athènes afin d'"établir un climat de confiance" ? Avec qui exactement ? Avec le club des plus puissants capitalistes et impérialistes au monde.

Et il y a plus. La direction de SYRIZA a présenté la ligne politique d'Obama au peuple grec comme une politique réaliste de gestion de la crise en faveur du peuple. Pendant ce temps, il déclarait aussi de façon mensongère que l'élection du social-démocrate Hollande serait un facteur qui apporterait un "vent nouveau" et de changements favorables au peuple en Eurpe. Au même moment le gouvernement social-démocrate en France appelait le peuple grec à se soumettre aux engagements de l'UE et ㅡ malgré la compétition inter-impérialiste ㅡ s'entend avec le gouvernement allemand pour préparer de nouvelles mesures anti-populaires mises en place dans l'UE pour l'intégration politique et économique.

Ces faits ne peuvent être ignorés. Le KKE n'a pas besoin de recourir à des théories conspirationnistes. La vérité ne peut être cachée. C'est d'une importance fondamentale pour que chaque travailleur qui s'intéresse à la situation en Grèce et au rôle des forces politiques puisse se forger un point de vue.

Pendant une longue période, des mythes ont été propagés concernant le rôle de SYRIZA dans le mouvement ouvrier et populaire. Elle fut présentée de façon trompeuse comme une puissante force d'opposition alors qu'en réalité il n'avait qu'une force inexistente ou une contribution minimale au développement de la lutte dans les usines, dans les entreprises, et à l'organisation de grèves et d'autres mobilisations de masse.

En réalité, ce parti était l'arrière-boutique de la Fédération générale des travailleurs grecs (GSEE) et de la Fédération des travailleurs du secteur public (ADEDY) qui opèrent comme les instruments du capital et véhiculent le trade-unionisme et la "collaboration de classe" des employeurs et du gouvernement.

La position de SYRIZA dans le mouvement des "places", qui était éphémère, avait un caractère de masse limité et était un terreau fertile pour les idées réactionnaires, était opportuniste et intégré aux plans de ceux qui cherchaient à s'emparer des rênes de la gouvernance bourgeoise. SYRIZA porte de sérieuses responsabilités parce qu'il a partagé les "places des indignés" avec l'abomination fasciste qu'est l'"Aube dorée", laquelle se présentait (aux côtés d'autres forces nationalistes) comme une force anti-mémorandum, promouvant des slogans vulgaires et réactionnaires afin de manipuler l'indignation des travailleurs.

LA LUTTE DU KKE

L'offensive contre le KKE après les élections n'est pas simplement menée par les différents groupes trotskistes bien connus, mais aussi par les forces du Parti de la gauche européenne, comme le "Bloc de gauche" portugais et la "Refondation communiste" italienne. Les présidents de ces deux partis n'ont pas pu résister à une démonstration d'aversion de l'opportunisme européen à l'égard du KKE.

La position de certaines forces qui blâment le KKE parce que ND a été capable de former un gouvernement est tout aussi provocante. Ces forces, cependant, cachent le fait que le seul parti qui soit vraiment entré en conflit avec ND et PASOK est le KKE car, à la différence de SYRIZA, il n'est pas soumis à l'UE, à l'OTAN, au grand capital et à son pouvoir. Il ne répand pas d'illusions parlementaires et il dit au peuple la vérité à propos des forces qui soutiennent la gestion bourgeoise. Notre parti a lutté pendant des années contre les intimidations du dilemme "droite ou anti-droite", "centre-gauche ou centre-droit" et combat la logique sans issue du moindre mal qui a mené les partis communistes en Europe à se mettre à la remorque de la social-démocratie.

L'effort pour calomnier le KKE va échouer car les meneurs seront totalement démasqués vu que la propagande concernant le sectarisme et l'isolationnisme, qui est utilisée par ces forces pour attaquer notre parti, est réfutée par le rôle dirigeant du KKE, de la KNE mais aussi du PAME, des syndicats de classe, des rassemblements militants des couches populaires et de la jeunesse dans des dizaines de grèves à l'échelle du pays, du secteur d'activité ou de l'entreprise, dans des centaines de mobilisations aux multiples visages qui ont rallié des centaines d'ouvriers qui combattaient pour des revendications qui expriment les droits des travailleurs et entrent en conflit avec le pouvoir du capital, la barbarie capitaliste.

Ces réalisations significatives ne sont pas annulées par les résultats des élections qui sont négatifs pour le peuple.

Ils constituent une expérience de valeur et un héritage pour l'intensification de la lutte de classes jusqu'à la fin.

Le KKE s'est opposé à la fusion des groupes dirigeants au sommet et met l'accent sur l'alliance sociale entre la classe ouvrière, les couches populaires urbaines et rurales avec la participation des femmes et de la jeunesse. Il rejette la coopération pour la formation d'un "gouvernement de gauche" visant à gérer le capitalisme et insiste sur la formation de l'alliance socio-politique qui combattra pour les problèmes du peuple, qui entrera en conflit avec les monopoles et l'impérialisme et dirigera sa lutte vers le renversement de la barbarie capitaliste, la conquête du pouvoir de la classe ouvrière et du peuple.

La stratégie qui promet un meilleur futur aux travailleurs et aux chômeurs à travers un soi-disant gouvernement de gauche ou progressiste, alors que le pouvoir du capital et la propriété capitaliste des moyens de production restent intacts, est dangereuse. Cette stratégie a été testée et a prouvé sa faillite. Elle a mené les partis communistes à l'assimilation et même à la dissolution.

Cette stratégie masque le problème fondamental. Elle masque le fait que le problème du chômage, qui s'accentue de façon incontrôlée, ne peut pas être résolu tant que la force et la richesse produits par la classe ouvrière restent entre les mains des capitalistes, aussi longtemps que l'anarchie capitaliste et le profit existe.

Les besoins contemporains du peuple ne peuvent pas être satisfaits dans la mesure où le capitalisme se trouve dans sa phase finale, l'étape impérialiste, et est totalement réactionnaire. Les difficultés à reproduire le capital, la concurrence des monopoles pour leur domination renforce les attaques visant à réduire le prix de la force de travail, et augmenter le taux d'exploitation. Même les petits gains requièrent des conflits très durs avec le capital comme l'a démontré la grève héroïque de 7 mois menée par les métallos à Aspropirgos, et qui a été soutenue de façon consistente par le KKE et le PAME aux côtés de milliers de travailleurs en Grèce et à l'étranger qui ont exprimé leur solidarité de classe.

La lutte quotidienne pour le droit à travailler, pour la protection des chômeurs, pour les salaires et les retraites, pour la gratuité des soins, le bien-être et l'éducation, la lutte quotidienne contre les guerres impérialistes, pour le désengagement des unions impérialistes, pour la souveraineté du peuple, pour les droits démocratiques, est inextricablement liée à la lutte pour le renversement du capitalisme.

La position de principe du KKE souligne qu'un parti révolutionnaire ne peut pas avoir deux visages, ne peut pas renier sa stratégie, sa lutte pour le pouvoir de la classe ouvrière et du peuple, pour le socialisme, dans le seul but d'arracher des votes aux élections parlementaires en soutenant les formations "gestionnaires" qui consolident le système.

Le KKE a dit la vérité au peuple. Il l'a appelé à soutenir le parti afin de le renforcer, de telle sorte qu'il puisse contribuer de façon décisive à la prévention des mesures anti-populaires, au regroupement et au renforcement du mouvement ouvrier et populaire, au développement de luttes militantes, pour paver la voie à des changements radicaux.

Le KKE a nagé à contre-courant, comme il l'a fait en d'autres temps sur des sujets cruciaux, lorsqu'il exposait, entre autres choses, le caractère de la contre-révolution, du renversement du socialisme, et le caractère impérialiste de l'UE, quand il combattait contre l'UE, quant il s'opposait au traité de Maastricht, quand il condamnait les interventions impérialistes et les prétextes qui les justifaient, etc.

Dans cette voie, le KKE a lutté dans les élections contre le courant de peur et de fatalisme, des différentes menaces ㅡ allant de l'expulsion de la zone euro à la peur de ne pas avoir de gouvernement ㅡ et les illusions qui étaient systématiquement répandues par SYRIZA. Il a expliqué au peuple le caractère de la crise et les conditions préalables à une voie de sortie en faveur des travailleurs, les conditions préalables qui sont liées au désengagement de l'UE et de l'OTAN, à l'annulation unilatérale de la dette et à la socialisation, c'est-à-dire au gouvernement de pouvoir populaire et ouvrier. Il a opposé le gouvernement du pouvoir populaire et ouvrier au gouvernement de gestion bourgeoise. Il a mené cette bataille en prenant en compte le danger du coût électoral.

Mais même la plus petite retraite de la part du parti en face des pressions pour qu'ils participe à un gouvernement visant à gérer la crise aurait mené au désarmement et à la retraite-défaite du mouvement ouvrier, à la fin de l'effort pour la formation d'une puissante alliance socio-politique, qui entrerait en conflit avec la ligne politique des monopoles, les unions impérialistes que sont l'UE et l'OTAN. Il aurait renié chaque effort pour rallier le peuple dans la lutte concernant les problèmes quotidiens, qui s'aiguisent de façon croissante, et dans la perspective du pouvoir ouvrier et populaire. En pratique le KKE aurait été amené à remettre en cause la consistance et la solidité de ses propres mots et de ses actions, tout comme il lui aurait fallu appliquer des régressions dommageables et erronées d'un caractère décisif tant à son programme qu'à ses tâches immédiates pour la lutte.

Il est de grande importance que dans de telles conditions, quand une série d'autres partis communistes ne sont pas représentés au parlement ou ont été dissous dans des formations de gauche social-démocrate et opportunistes en Europe, le KKE soit resté debout avec une force électorale amoindrie en comparaison d'une influence politique plus large. Sa stratégie concernant les deux voies de développement, concernant la nécessité d'alliances socio-politiques et la lutte pour le pouvoir populaire et ouvrier, l'expansion et l'approfondissement de ses liens avec la classe ouvrière, les couches populaires pauvres, reste le but de ses nouvelles activités au sein du peuple, de telle sorte que les travailleurs restent debout et ne soient pas brisés par les nouveaux dangers qui les attendent.

La stratégie du KKE a été confirmée par les événements au quotidien. C'est une stratégie basée sur les principes communistes, basée sur les lois de la lutte des classes. Elle détermine l'objectif, la voie et les conditions préalables pour résoudre la contradiction de base entre le capital et le travail, afin de résoudre le problème central du pouvoir et abolir les relations de production fondées sur l'exploitation dans des conditions où le capitalisme souffre de ses irréconciliables contradictions, devient plus réactionnaire et dangereux, et où aucune formule gestionnaire ne peut apporter de solution en faveur du peuple. Avec cette stratégie, avec cette ligne de conduite, le KKE a contribué sans relâche aux efforts visant à rassembler le mouvement communiste sur une base révolutionnaire ; il encourage et soutient la lutte des communistes, la lutte anti-impérialiste partout dans le monde, il renforce la solidarité internationaliste pendant qu'au même moment il assume ses responsabilités pour le développement de la lutte des classes à l'échelle nationale.

Notre parti est très exigeant dans l'évaluation autocritique de son parcours. Il souligne que ce n'est pas assez d'avoir une stratégie et un militantisme corrects. Il étudie ses faiblesses pour qu'il puisse devenir plus efficace sur des questions d'orientation politique, améliorer l'éducation idéologico-politique, accélérer la consolidation du parti dans les usines, les lieux de travail, les quartiers populaires, renforcer le mouvement de classe, de telle sorte que la participation aux syndicats et à d'autres organisations de masse augmente et que de nouvelles forces rejoignent la lutte.

Le KKE continue sa lutte concernant tous les problèmes du peuple avec un sens plus grand encore de la responsabilité et de la décision. Il se focalise sur la lutte contre les politiques de taxation anti-populaires, pour les accords de négociations collectives, pour les salaires et les ratraites, pour la protection des chômeurs, la santé, le bien-être et l'éducation. En même temps il prépare ses forces face au danger d'une guerre impérialiste contre la Syrie et l'Iran.

Il combat contre les mesures anti-populaires de ND, du PASOK et de la Gauche démocratique qui a émergé d'une scission de SYRIZA et fait partie du plan pour la manipulation "de gauche" du peuple. Il mène une lutte plus organisée contre les illusions de gauche de SYRIZA, renforce sa lutte contre les fascistes de l'Aube dorée.

Nous avons informé beaucoup de partis communistes, il y a bien longtemps, que l'attaque contre le KKE s'intensifierait. De nombreux camarades savent que la classe bourgeoise, l'État et les mécanismes para-étatiques ont testé des moyens pour la répression et la provocation contre le KKE et le PAME, et nous avons besoin à présent d'être vraiment bien préparés afin de faire face à l'intensification des attaques contre le parti.

Nous continuons notre lutte. Nous essayons de devenir plus efficaces dans l'organisation et le développement de la lutte des classes.

La réduction de la force électorale du KKE ne remet pas en cause les avantages décisifs que notre parti a réunis avec de grands efforts. Il ne remet pas en cause le pouvoir qu'il a dans les syndicats, les organisations de masse, le mouvement ouvrier et populaire, son prestige dans la classe ouvrière, et la confiance que le peuple entretient à son égard dans les luttes de tous les jours, que cela s'exprime ou non dans les élections.

“Amis des beaux jours”.

Ainsi, les forces qui ont cherché ouvertement ou secrètement à interpréter le résultat des élections d'une manière arbitraire afin de saper la stratégie et les tactiques du KKE tout comme son rôle dans le mouvement communiste international seront jugées par les communistes révolutionnaires, par la classe ouvrière.

Il y a des forces plus que suffisante pour gérer le système. Ce dont le peuple a besoin, c'est de véritables partis communistes qui ne gèreront pas la barbarie capitaliste au nom de la "gauche gouvernementale" et au nom de l'acceptation "réaliste" du rapport de forces. En empruntant cette voie vous pavez la voie aux forces du capital et un temps précieux est perdu pour lequel la classe ouvrière et les couches populaires payeront un grand prix.


e-mail:cpg@int.kke.gr

edit 15/07/2012
a écrit :Communiqué du bureau de presse du Comité central du KKE après la lâche agression du représentant de « l’Aube dorée » le 7 juin 2012.

Le KKE condamne l’agression lâche du représentant de l’Aube dorée » contre la députée du KKE Liana Kanelli et son comportement général à l’encontre des représentants des autres partis, notamment de Syriza, pendant l’émission matinale « Kalimera Ellada ».

Le peuple s’opposera par lui-même aux agissements nazis en renforçant le mouvement des travailleurs, le mouvement populaire, son orientation de classe. Seul un tel mouvement porteur de rupture, un mouvement révolutionnaire, peut mettre définitivement hors d’état de nuire ces organisations qui sont un instrument au service du système lui-même. Depuis des années, « l’Aube dorée » soutient les basses œuvres patronales contre les ouvriers et les employés comme briseur de grève. Les travailleurs, les jeunes, les retraités qui ont sonné leur voix à l’Aube dorée » doivent lui tourner le dos et rejoindre leur intérêt de classe et le KKE.


Voici un extrait de la conférence de presse de la secrétaire générale du Comité central du KKE à propos de l’agression de « l’Aube dorée ».


« Au nom du KKE, je veux condamner formellement l’agression du candidat à la députation de « l’Aube dorée » contre Liana Kanelli et la candidate de Syriza, Rena Dourou.

Soyons clairs : la réponse à « L’Aube nouvelle » ne peut pas être le « dent pour dent » ou la politique de revanche. La réponse immédiate doit être donnée par le peuple aux élections.


Nous ne mettons pas sur le compte des électrices et des électeurs de « l’Aube dorée » les agissements et l’orientation de ce parti. Ils doivent prendre conscience de la signification de leur vote et en conséquence s’écarter de « l’Aube dorée ».

Repousser de telles attitudes de nazis passe avant tout par un mouvement populaire, un mouvement ouvrier, bien organisés, hautement conscients politiquement. Nous insistons sur la nécessité de cette conscience « hautement politique » car, dans ces conditions de crise, les exigences d’orientation du mouvement sont bien autres que dans les temps ordinaires précédents.


Nous voulons souligner un point: « L’Aube dorée se retrouve toujours au service des patrons ou des syndicats jaunes. Elle a déjà proposé de tels services afin de briser les grève et avec la peur et la violence physique comme arme, terroriser les travailleurs pour qu’ils abandonnent ces formes de lutte.


Le temps est venu que les ouvriers et les employés apprécient à nouveau bien pourquoi le KKE a remis en cause certains mouvements déclenchés pendant la crise. Indépendamment de leurs slogans, ces mouvements étaient dénués d’identité [de classe – NdT]. Au cours de ces mouvements, bien sûr sans en attribuer la responsabilité aux manifestants, des forces comme « l’Aube dorée » ont été systématiquement à la manœuvre et ont essayé de substituer aux revendications spontanées ou authentiques d’autres comme : « Exécution des 300 députés » ; « il faut incendier le Parlement » etc. en lien avec des mots d’ordre tels que « A bas les partis » ou « A bas les organisations syndicales ». Dans ces mouvements sans identité, qui présentent un certain niveau de spontanéité, de telles organisations arrivent, par leurs agissements nuisibles, à empêcher la politisation des masses ouvrière et populaires. Surtout, elles parviennent par des provocations à étouffer et même dissoudre de véritables actions de protestation.

C’est à cela que devraient réfléchir, ceux qui très facilement accusent le KKE quand il exprime ses doutes sur l’efficacité des mouvements sans identité ».
Gracchus
 
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Inscription : 14 Juin 2012, 14:46


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