prétexte ou motif ?

[Zelda]

Bon, je vous préviens, je vais pinailler.
Dans la LO de cette semaine

Gares de Lyon (Rhône) : à guichets fermés

Samedi 7 juillet, jour de grand départ dans les gares de Perrache et de la Part-Dieu, à Lyon, la plupart des guichets de vente de billets étaient fermés. Par leur mouvement de grève, les cheminots du commercial s'opposent aux suppressions de postes que la SNCF annonce dans les gares, mais aussi dans les boutiques comme celle de la place Bellecour, au centre de Lyon, où un poste est supprimé. Les agents de cette boutique vont devoir faire à deux le travail qui était fait à trois.

La direction avait annoncé que, si la grève était maintenue, elle reviendrait sur sa promesse d'ajouter des travailleurs de façon épisodique, en cas d'affluence plus grande. Mais son chantage n'a pas marché. Pour les grévistes, la promesse était bidon, ce sont les suppressions de postes qu'ils ne veulent pas accepter. La réussite de leur mobilisation ne peut que les encourager à continuer.

Ces suppressions de postes entrent dans un plan national de la SNCF, le plan « Vision 2015 » qui doit aboutir à la disparition de 750 postes en trois ans rien que dans le secteur de la vente des billets. L'un des prétextes est la montée des ventes par Internet. Si Internet facilite les ventes, il n'y a aucune raison pour que les cheminots en fassent les frais. La SNCF a les moyens de maintenir les emplois, quitte à alléger la charge de travail.

Correspondant LO

Je reviens sur cette partie :

Ces suppressions de postes entrent dans un plan national de la SNCF, le plan « Vision 2015 » qui doit aboutir à la disparition de 750 postes en trois ans rien que dans le secteur de la vente des billets. L'un des prétextes est la montée des ventes par Internet.

N'est-ce pas plutôt un motif qu'un prétexte ?
Il me semble qu'on peut développer les mêmes idées sans nier l'influence d'Internet. Sinon, ça donne l'impression entre les lignes que ça nous gêne, Internet, quelque part. Alors que l'on dit tout autre chose.

[Zappa]

Petit élément de réponse retrouvé dans le Convergences de septembre-octobre :

" Le prétexte Internet


C’est que son plan – sobrement intitulé Vision 2015 – dépasse largement la ville de Lyon : la moitié des 8 000 vendeurs sont dans le collimateur. L’argument choc ? Internet ! Le site voyages-sncf.com, lancé il y a plus de dix ans, réalisait 7,5 % des ventes en 2003, contre près de 35 % aujourd’hui.

Autant d’activité en moins pour les guichets ? Pas si simple. Environ la moitié des achats ont encore lieu dans des points de vente, soit dans les guichets des gares, soit dans les boutiques SNCF, soit via les automates. À cela il faut ajouter les nombreuses requêtes auprès des vendeurs qui suivent un achat automatisé : échanges de billets, mauvais fonctionnement de l’automate, impression de titres de transports, annulation de trains, etc. Mais, pour la direction de la SNCF, seules les « interactions donnant lieu à une transaction financière » sont enregistrées. Les files d’attente de plus en plus longues sont pourtant bien la preuve de l’utilité des vendeurs. Le projet Vision 2015 se fixe comme objectif que la part des guichets dans les ventes passe de 36 % aujourd’hui à 15 % dans trois ans. "


L'article complet ici : http://www.convergencesrevolutionnaires.or...php?article2338

Et je confirme que l'ambiance chez les vendeurs se dégrade. Ils en ont ras le bol d'avoir des files d'attente de plus en plus longues avec des usagers qui arrivent mécontents d'avoir attendu des plombes pour se voir expliquer qu'il n'y a rien à faire dans l'immédiat en cas de problèmes informatiques les ayant empêché d'avoir leurs billets en règle.