PS et extrême-gauche

Message par conformistepote » 15 Oct 2003, 10:17

CITATION Politique

La gauche menacée par ses extrémistes comme la droite par le FN
Les chiffres qui inquiètent la Rue de Solferino

Guillaume Tabard
[15 octobre 2003]



L'extrême gauche pourra-t-elle faire perdre des régions à la gauche parlementaire en mars prochain, comme l'extrême droite l'avait fait au détriment de la droite parlementaire en 1998 ? Toute extrapolation à partir des scrutins antérieurs est par principe hasardeuse. Un chiffre, toutefois, a de quoi inquiéter les dirigeants du Parti socialiste : sur la base des résultats de la présidentielle de 2002, c'est-à-dire du score cumulé d'Arlette Laguiller, Olivier Besancenot et Daniel Gluckstein, des listes uniques de l'extrême gauche seraient en mesure de se maintenir au second tour dans seize régions sur les vingt-deux de métropole. Soit exactement le même nombre que le Front national, toujours sur la base de la présidentielle.


Le nouveau mode de scrutin des élections régionales permet en effet à une liste de se maintenir au second tour si elle obtient plus de 10% des suffrages exprimés. Le 21 avril 2002, les trois candidats de LO, de la LCR et du PT avaient franchi ce seuil dans les seize régions suivantes : Aquitaine (10,5%), Auvergne (12,45%), Bourgogne (10,82%), Bretagne (12,42%), Centre (10,76%), Champagne-Ardenne (11,09%), Franche-Comté (10,79%), Limousin (12,01%), Lorraine (12,30%), Midi-Pyrénées (12,66%), Nord-Pas-de-Calais (12,56%), Basse-Normandie (12,70%), Haute-Normandie (13,09%), Pays de la Loire (11,81%), Picardie (12,58%) et Poitou-Charentes (12,24%). Sur ces seize régions, dix sont aujourd'hui à droite et six à gauche. Dans ces six régions-là, le maintien au second tour d'une extrême gauche à un haut niveau pourrait être fatal au Parti socialiste.


Le pouvoir de nuisance de l'extrême gauche ne s'arrêterait pas à ces seize premières régions. Dans les six autres, toujours sur la base de la présidentielle de 2002, elle obtiendrait entre 5 et 10% des voix, un score qui autorise à fusionner avec une autre liste. Comme la droite en son temps, la gauche se trouverait alors confrontée au dilemme : fusionner ou perdre une région ? Une hypothèse théorique, puisque la direction du PS a écarté l'idée de la fusion et que la mouvance trotskiste s'inscrit plutôt dans une logique de défaite des sociaux-démocrates. Si, faute de pouvoir se maintenir, l'extrême gauche prônait l'abstention au second tour, les conséquences seraient également lourdes, notamment dans des régions qu'elle redoute de perdre – l'Ile-de-France, où l'extrême gauche avait atteint 8,44%, et Provence-Alpes-Côte d'Azur (8,17%) – ou qu'elle espère conquérir – Rhône-Alpes (9 ; 69% pour l'extrême gauche).


Certes, rien ne permet d'assurer que l'extrême gauche obtiendra aux régionales de mars les mêmes scores qu'à la présidentielle de 2002. Un mois après ce dernier scrutin, les candidats de la mouvance trotskiste n'avaient obtenu que 2,74% aux élections législatives.


La réalité se trouvera-t-elle entre les deux ? Les élections régionales de 1998 sont là pour rappeler que la montée électorale de l'extrême gauche n'est pas neuve. Il y a près de six ans, ses listes avaient dépassé la barre des 5% dans neuf régions sur vingt-deux, dont la Bretagne (6,94%), la Picardie (6,83%) et la Haute-Normandie (6,41%). Dans ces neuf régions, ses partis avaient ainsi obtenu vingt-trois élus. Le paradoxe du nouveau mode de scrutin est qu'avec davantage de voix l'extrême gauche obtiendra sans doute moins d'élus. Ce qui sera le cas également de l'extrême droite.


Chaque élection apporte sa surprise (l'émergence du Front national aux européennes de 1984, celle des Verts aux régionales de 1992, la percée des chasseurs, le vote souverainiste...). Après le noyautage des mouvements de grève du printemps dans la fonction publique et la médiatisation des manifestations «altermondialistes» de l'été, le vote en faveur de l'extrême gauche sera-t-il la surprise de 2004 ?

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conformistepote
 
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Message par pelon » 15 Oct 2003, 10:25

Le Figaro (ou la droite) prend ses désirs politicards pour la réalité. Pour des raisons que nous pourrons discuter par ailleurs je pense que l'EG obtiendra bien moins qu'aux présidentielles, malheureusement. En partant de la situation présente bien entendu.
pelon
 
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Message par tristana » 15 Oct 2003, 10:55

CITATION (pelon @ mercredi 15 octobre 2003, 12:25)Le Figaro (ou la droite) prend ses désirs politicards pour la réalité. Pour des raisons que nous pourrons discuter par ailleurs je pense que l'EG obtiendra bien moins qu'aux présidentielles, malheureusement. En partant de la situation présente bien entendu.[/quote]
Aux régionales, d'accord, mais pas aux européennes!
tristana
 
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Message par pelon » 15 Oct 2003, 14:27

Je crois que l'élection qui les intéresse vraiment ce sont les régionales avec l'espoir de la majorité ou pas. 1ou 2 postes de députés européens ne changeront rien pour l'UMP comme pour le PS.
pelon
 
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Message par titi » 15 Oct 2003, 15:26

ça doit s'analyser, mais j'ai l'impression que le score de l'EG est plus faible en européennes qu'en régionales, surtout à cause de l'abstention plus grande aux européennes dans les quartiers populaires (donc nos scores)
titi
 
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