En Espagne, les joueuses de première division ont voté une grève reconductible à partir du 16 novembre pour l'égalité salariale avec les hommes. De plus en plus de clubs leur font des contrats à temps partiel, payés 8 000 euros par an en moyenne. Elles réclament un minimum de 12 000 euros par an.
Les footballeuses danoises, elles, ont refusé de jouer un match déterminant avec la Suède pour obtenir les mêmes droits que les hommes. Dans plusieurs pays, des joueuses ont dû se mobiliser pour être simplement payées, comme au Nigeria. Et au printemps dernier, les joueuses jamaïcaines avaient popularisé le slogan "No pay, no play" (pas de salaire, pas de jeu). Comme le disent les footballeuses espagnoles : "Unidos, somos màs fuertes". Cela se traduit, au féminin comme au masculin, « Unis nous sommes plus forts ! »
artza a écrit :ses athlètes chargés comme des mules
Le football aux footballeurs !
Footballeurs appartenant à divers clubs de la région parisienne, nous avons décidé d’occuper aujourd’hui le siège de la Fédération française de Football. Comme les ouvriers occupent leurs usines. Comme les étudiants occupent leurs Facultés.
Pourquoi ?
POUR RENDRE AUX 600.000 FOOTBALLEURS FRANÇAIS ET À LEURS MILLIONS D’AMIS CE QUI LEUR APPARTIENT : LE FOOTBALL DONT LES PONTIFES DE LA FÉDÉRATION LES ONT EXPROPRIÉS POUR SERVIR LEURS INTÉRÊTS ÉGOÏSTES DE PROFITEURS DU SPORT.
Aux termes de l’article I des Statuts de la Fédération (association sans buts lucratifs selon la loi), les pontifes de la Fédération s’engageaient à travailler au «développement du football». Nous les accusons d’avoir travaillé contre le football et d’avoir accéléré sa dégradation en le soumettant à la tutelle d’un gouvernement naturellement hostile au sport populaire par essence.
1. ILS ONT ACCEPTÉ DE LIMITER À HUIT MOIS LA SAISON DE FOOTBALL et d’interdire sa pratique au moment le plus favorable de l’année, en tolérant : la fermeture des stades, le refus des billets collectifs pour les déplacements, et le refus des garanties d’assurances-accidents durant la période «interdite».
2. ILS N’ONT RIEN FAIT POUR EMPÊCHER LA SUPPRESSION DE NOMBREUX TERRAINS DE FOOTBALL et pour exiger la création de nouveaux. Ce qui place des centaines de milliers de jeunes dans l’impossibilité de pratiquer leur sport. Ils n’ont rien fait non plus pour permettre aux scolaires de pratiquer le football en salle.
3. ILS VIENNENT DE CRÉER LA LICENCE B, qui en interdisant pratiquement les changements de clubs (sauf au profit des grands clubs), constitue une atteinte intolérable à la liberté des joueurs et aux intérêts des petits clubs.
4. PAR LA VOIX DE DUGAUGUEZ, ILS ONT INSULTÉ TOUS LES FOOTBALLEURS FRANÇAIS dans leurs aptitudes physiques, techniques et intellectuelles.
5. ILS BAFOUENT LA DIGNITÉ HUMAINE DES MEILLEURS FOOTBALLEURS D’ENTRE NOUS, les professionnels, en maintenant le contrat esclavagiste dénoncé par Kopa et dont l’illégalité a été reconnue, il y a un an, par Sadoul, le président du Groupement des dirigeants.
6. ILS CONCENTRENT SANS VERGOGNE AUX MAINS D’UNE INFIME MINORITÉ LES SUBSTANTIELS PROFITS que nous leur procurons par nos cotisations et par les recettes sur lesquelles ils prélèvent des pourcentages quand ils ne se les approprient pas intégralement. Chiarisoli, président de la Fédération, Sadoul, président du Groupement, dissimulent des appointements illégaux sous des chapitres budgétaires qui échappent au contrôle des sportifs. Boulogne, chef de la maffia des entraîneurs, réserve à ses amis les postes les mieux rétribués (1 million par mois et plus). Dugauguez, qui affirmait être directeur à plein temps de l’équipe de France (600.000 francs par mois) a conservé ses postes de directeur commercial des Drapperies sedanaises et d’entraîneur de Sedan. Et le bouquet de ce feu d’artifice est tiré par Pierre Delaunay qui doit son poste de secrétaire général de la Fédération à l’hérédité (comme un vulgaire Louis XVI), car il a été nommé au titre de fils de son père, titulaire précédent de la fonction !
C’est pour mettre fin à ces incroyables pratiques que nous occupons la propriété des 600.000 footballeurs français, qui était devenue le bastion des ennemis et des exploiteurs du football. Maintenant, à vous de jouer, footballeurs, entraîneurs, dirigeants de petits clubs, amis innombrables et passionnés du football, étudiants, ouvriers, pour conserver la propriété de votre sport, en venant nous rejoindre pour :
EXIGER LA SUPPRESSION
de la limitation arbitraire de la saison de football,
de la licence B,
du contrat esclavagiste des joueurs professionnels ;
EXIGER LA DESTITUTION IMMÉDIATE (par voie de référendum des 600.000 footballeurs, contrôlé par des footballeurs)
des profiteurs du football,
et des insulteurs de footballeurs ;
LIBÉRER LE FOOTBALL DE LA TUTELLE DE L’ARGENT DES PSEUDO-MÉCÈNES INCOMPÉTENTS qui sont à l’origine du pourrissement du football. En exigeant de l’État les subventions qu’il accorde à tous les autres sports et que les pontifes de la Fédération n’ont jamais réclamées.
Pour que le football reste votre propriété, nous vous appelons à vous rendre sans délai devant le siège de la Fédération, redevenu votre maison, 60 avenue d’Iéna à Paris.
Tous unis nous ferons à nouveau du football ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : le sport de la joie, le sport du monde de demain que tous les travailleurs ont commencé à construire.
TOUS, 60 AVENUE D’IÉNA !
LE COMITÉ D’ACTION DES FOOTBALLEURS
Dans les papiers de Miroir du Football, François Thébault [en fait Thébaud] proposait une analyse marxiste de la défense. Il expliquait que la défense en ligne constituait l'acte progressiste alors que le catenaccio symbolisait le fric pour ne pas perdre, soit le capitalisme le plus ordurier. Il y a un peu de vrai.
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