fil "interventions de La Riposte"

Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par com_71 » 28 Mai 2020, 09:00

Le silence et le laisser-faire historique de la communauté internationale est tout aussi responsable de la situation déplorable dans laquelle se trouve le système de santé palestinien, en Cisjordanie ou dans la bande de Gaza.


Ce genre d'appels ou de remarques sur une "communauté internationale" soigneusement indéfinie est depuis des dizaines d'années une sempiternelle habitude, dérisoire, de la majorité des tendances nationalistes palestiniennes.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 29 Mai 2020, 06:47

Salut camarades,

Facebook Live : le syndicalisme face à la crise sociale
Le 28 mai 2020, par Gauthier Hordel

https://www.lariposte.org/2020/05/faceb ... e-sociale/

La Riposte tiendra un facebook Live sur son site https://www.facebook.com/La-Riposte-876010232415627, le dimanche 31 mai 2020 à 17h00...

L’économie est en récession. Les capitalistes placent la défense de leurs propres intérêts au-dessus de toute autre considération. Sous le capitalisme, les entreprises n’existent que pour générer des profits. De nombreuses entreprises annoncent des suppressions d’emplois. Le coût social de ce saccage économique sera terrible et viendra se rajouter aux graves souffrances et injustices qui existaient déjà, avant la récession. Le syndicalisme se trouve face à un défi majeur.

Sylvain Roch, responsable syndical CGT en Corrèze, répondra aux questions d’Eric Jouen, CGT Seine Maritime.


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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 30 Mai 2020, 09:17

Salut camarades,

Renault : les salarié.es des Fonderies de Bretagne remportent une bataille. La guerre sociale continue.
Le samedi 30 mai 2020, sur le site de La Riposte
Par Boris CAMPOS, PCF Lorient

https://www.lariposte.org/2020/05/renau ... -continue/

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La direction du groupe Renault a enfin dévoilé les mesures concrètes de son plan d’économie “structurelles” de plus de 2 milliards d’euros annuels. Les fuites parues dans le Canard enchaîné le 20 mai évoquaient la fermeture de 4 sites en France, dont celui de sa filiale à Caudan : les Fonderies De Bretagne (FDB), ex-SBFM. Pour le bassin lorientais, c’était 385 CDI et pour chacun d’eux 3 emplois indirects qui étaient menacés.

Dans cette fonderie installée pour compenser la fermeture des forges du bassin lorientais dans les années 60, les traditions militantes perdurent. C’est le dernier site du groupe Renault où la CGT est majoritaire. En 2009, les salarié.es avaient mené une lutte de longue haleine. Après des mois de mobilisation conclus par 10 jours de grève de l’ensemble du personnel, elles et ils avaient obtenu la reprise de l’usine par le groupe Renault.

L’article du Canard enchaîné a remis le feu aux poudres. Depuis leur première Assemblée Générale du lundi 25 mai, les salarié.es occupaient l’usine et bloquaient la production. La direction du site a d’abord reporté la réunion prévue avec les élu.es du personnel au motif qu’elle se sentait “menacée”. C’est précisément parce qu’elles et ils se sentaient menacé.es que le personnel réclamait cette réunion ! La direction a tenu à ce que la réunion se déroule en préfecture, le mercredi 27 mai. Pour quelles annonces ? Aucune : Laurent Grimard, le directeur n’aurait été au courant de rien et, comme tout un chacun, prétendait attendre les annonces officielles de Renault. L’intitulé de son poste est celui de directeur. Mais manifestement, il ne dirige rien : il gère les décisions prises par le siège.

La rapide mobilisation des salarié.es a permis de rétablir quelques vérités. En particulier de démonter un des principaux arguments de la direction centrale : celle-ci se justifiait auprès des pouvoirs publics en expliquant que le site était structurellement déficitaire en raison de la faiblesse de sa production. Avec le nombre de salarié.es actuel, la capacité de production des FDB seraient de 19 000 tonnes de pièces. Il en faudrait 30 000 pour que le site soit bénéficiaire. Les salarié.es ont dénoncé des chiffres manipulés : la direction ne tenait pas compte des 100 à 150 intérimaires quotidiennement sur site dans le calcul de la capacité de production. Et elle a passé sous silence le renouvellement complet de la ligne de production consécutif à un incendie en 2019. La capacité du site dépasse désormais les 30 000 tonnes. Il faudrait pour cela commencer par rapatrier la production délocalisée après l’incendie. Et embaucher.

Après des jours d’incertitudes bien entretenues, c’est avec émotion que Maël Le Goff a pris la parole au sortir d’un CSE extraordinaire à la Sous-Préfecture de Lorient, vendredi 29 mai. Laurent Grimard a enfin eu des choses à dire. Le plus important dans l’immédiat : la fonderie ne fermera pas et elle reste dans le groupe Renault. Des cris de joie ont jailli des rangs des salarié.es. Grâce à leur mobilisation, elles et ils ont remporté une bataille. Comme toute victoire, elle mérite d’être célébrée. Mais en gardant à l’esprit qu’à Renault comme ailleurs, la guerre sociale se poursuit.

Démocratie sur les lieux de travail et nationalisation !

Finalement, ce ne sera “que” la fermeture du site de Choisy-Le-Roi et le licenciement de 15 000 salarié.es, dont 4 800 en France. Trois fermetures ont été évitées : c’est un soulagement. Et si précisément c’était le but recherché ? Les cols blancs de ces entreprises savent ce qu’elles et ils font. Un plan de restructuration inclut un plan de communication calé comme du papier à musique. De source syndicale, le groupe s’est doté pour l’occasion d’un nouveau chef d’orchestre : Bruno Le Norman, DRH en contrat pour 6 mois. Un manager “de transition”, comme on peut lire sur son CV. Une de ses spécialités ? Les conduites de négociation. Concernant les fuites, pourquoi leur partition n’inclurait-elle pas quelques fausses notes volontaires ? Nous ayant fait redouter le pire, nous sommes maintenant soulagé.es de ne vivre que le moindre mal. Mais peu importe. Nous ne saurons probablement jamais ce qu’il s’est passé en coulisse de cet épisode. Ce qui est certain, en revanche, c’est que tant que le groupe restera entre les mains d’actionnaires, cette victoire ne restera qu’un sursis.

La crise sanitaire a mis en évidence les conséquences néfastes de la désindustrialisation du pays et la nécessité de relocaliser l’économie, tant pour des questions de continuité d’approvisionnement que pour des motifs écologiques. Les politiques d’aides publiques ont démontré leur incapacité à s’opposer à cette désindustrialisation. Renault en a largement bénéficié. Fabien Gâche, délégué syndical central du groupe, rappelait lors de la première AG que le prêt de 3 milliards d’euros accordés par l’Etat en 2008 a servi à externaliser et délocaliser une partie de la production. En plus de ce prêt, on pourrait citer pêle-mêle le rachat du site de Caudan à 1 euro symbolique, le soutien financier de la région Bretagne, du département du Morbihan et de l’agglomération de Lorient pour plus de 8 millions d’euros en 10 ans, les millions d’euros qui échappent à l’impôt au titre du CICE ou par optimisation fiscale (et combien par fraude ?) et, dans l’urgence, un nouveau prêt de l’Etat de 5 milliards d’euro. Combien faut-il percevoir d’argent public pour être considéré comme un “assisté” ?

Renault n’a pas de stratégie industrielle à offrir à un pays mais une stratégie commerciale à vendre à ses actionnaires. Les “engagements” éventuellement consentis -que ce soit à Bruno Le Maire ou à un gouvernement de gauche- seraient du même acabit que ceux affichés pour lutter contre la pollution : des mensonges. Les promesses n’engagent que celles et ceux qui les croient : nous ne croyons pas aux promesses du grand patronat. Ce n’est donc pas seulement un problème d’absence de contreparties aux aides publiques. C’est à la fois une question démocratique et un problème de propriété : entre les mains d’actionnaires, Renault servira les intérêts des actionnaires.

Le plan automobile de Macron leur déroule le tapis de milliards habituels : de la prime à la casse, de la commande publique pour soutenir la filière et encore de l’argent public pour financer de la recherche dont bénéficieront des groupes privés. Avec quel objectif ? Le tout électrique pour la voiture individuelle. Pourtant, les véhicules “propres” dont il parle, ça n’existe pas, c’est du greenwashing, de la com’ pour une impasse écologique (voir par exemple ici ou là). Mais avons-nous seulement notre mot à dire ? Devrions-nous nous réjouir de vivre dans une “démocratie” où le droit de vote ne sert qu’à élire les fossoyeur.ses de nos conquis sociaux ? Mais en réalité, le pouvoir de décider de ce que nous produisons nous échappe. La raison est simple : le pouvoir économique n’est pas entre nos mains. Ce pouvoir revient de droit à celui qui détient l’outil de production. C’est pourquoi, pour étendre les droits démocratiques, nous devons nous emparer du pouvoir économique. Et donc déposséder les possédant.es, s’approprier l’outil de travail et les lieux de production. C’est ce que nous appelons l’expropriation.

La Première Guerre Mondiale a fait de Renault un géant industriel grâce aux commandes publiques. Le Conseil National de la Résistance l’a nationalisé à l’issue de la Seconde Guerre Mondiale, le 16 janvier 1945, pour actes de collaboration. Privatisé en 1996, Renault doit être renationalisé. Le statut de filiales permet au siège de précariser les salarié.es : ces filiales doivent intégrer ou réintégrer le groupe. Les grand.es actionnaires doivent leur fortune à l’exploitation du travail salarié, à grand renfort d’argent public : elles et ils doivent être exproprié.es sans indemnisation.

La nationalisation n’est pas une fin en soi mais un point de départ. En tant que citoyen.nes, nous ne voulons pas choisir ce que nous consommons : nous voulons choisir ce que nous produisons. Pour cela, il faut étendre les droits démocratiques au domaine de l’économie et de l’entreprise. Aux FDB, par exemple, la ligne de production est neuve. L’outil de travail permet de produire des pièces pour automobiles mais permettrait aussi de produire des pièces pour les transports en commun ou pour le ferroviaire. Tout dépend de la stratégie du groupe. Cette stratégie doit être définie par les salarié.es et la population.


Fraternellement,
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par artza » 30 Mai 2020, 10:19

C'est une plaisanterie?
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par com_71 » 30 Mai 2020, 10:30

Après des jours d’incertitudes bien entretenues, c’est avec émotion que Maël Le Goff a pris la parole au sortir d’un CSE extraordinaire à la Sous-Préfecture de Lorient, vendredi 29 mai. Laurent Grimard a enfin eu des choses à dire. Le plus important dans l’immédiat : la fonderie ne fermera pas et elle reste dans le groupe Renault. Des cris de joie ont jailli des rangs des salarié.es. Grâce à leur mobilisation, elles et ils ont remporté une bataille. Comme toute victoire, elle mérite d’être célébrée. Mais en gardant à l’esprit qu’à Renault comme ailleurs, la guerre sociale se poursuit.


Le jour où Renault rend public un plan anti-ouvrier avec la complicité bienveillante du gouvernement, était-ce vraiment le bon ton ?
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 05 Juin 2020, 16:31

Salut camarades,

Etats-Unis : Mobilisations de masse contre la violence policière et le racisme
Le vendredi 5 juin 2020, sur le site de La Riposte
Greg Oxley, PCF/La Riposte

https://www.lariposte.org/2020/06/etats ... e-racisme/

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Aux États-Unis, le meurtre de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, aux mains de la police de Minneapolis, a déclenché un mouvement de protestation massif. Des centaines de milliers de manifestants dans plus de 350 villes ont exprimé leur colère face à cette violence policière gratuite. Le policier le plus directement responsable de la mort de George Floyd – ses trois collègues ont participé à l’agression et l’ont laissé faire – s’appelle Derek Chauvin. Il l’a maintenu plaqué au sol en s’agenouillant sur son cou. Pendant près de neuf minutes, George Floyd disait à répétition qu’il ne pouvait pas respirer. Puis il ne bougeait plus. Il ne parlait plus. Et pendant près de 3 minutes encore Chauvin a maintenu la pression sur sa gorge. Pendant ces 12 minutes, des passants lui ont imploré de lâcher prise, lui disant qu’il allait le tuer. Chauvin ignorait leurs supplications.

Initialement, la charge retenue contre Chauvin n’était que pour meurtre « au troisième degré », c’est-à-dire « homicide involontaire » ! Aucune charge n’était retenue contre ses trois collègues. Par ailleurs, le bilan de l’autopsie officielle prétendait que le décès n’était pas une conséquence directe du comportement des policiers. Selon le communiqué du médecin légiste en charge de l’autopsie, il n’y avait pas de « preuves physiques soutenant un diagnostic d’asphyxie traumatique ou d’étranglement ».

La famille de la victime a immédiatement contesté la charge d’homicide involontaire et a fait pratiquer une deuxième autopsie – indépendante des autorités judiciaires, cette fois-ci – qui a déterminé ce qui était déjà, une évidence pour tout le monde : George Floyd a été tué par asphyxie et en conséquence directe de la façon dont Derek Chauvin a plaqué sa tête contre le sol. Le mercredi 3 juin, après une semaine de manifestations, les charges contre Chauvin ont enfin été requalifiées en homicide volontaire, et ses trois complices sont accusés d’homicide involontaire. C’est une première victoire – du moins sur le plan juridique – mais le problème de fond, beaucoup plus difficile à résoudre, reste intact. Ce problème, c’est le comportement brutal et raciste de certains éléments des forces de l’ordre aux États-Unis, comportement qui est lié, bien évidemment, à un contexte politique et historique plus général.

Les circonstances qui ont mené à la mort de George Floyd sont d’une grande banalité. Dans un magasin, il présente un billet de 20 dollars que le caissier considère comme un faux. Suivant le protocole en vigueur, le caissier appelle la police. George Floyd est dans la rue, tout près du magasin. Une caméra de surveillance et les vidéos réalisées par des témoins de la scène montrent clairement qu’il n’oppose aucune résistance à son arrestation. Rapidement il est menotté et – sans la moindre nécessité – plaqué au sol. Savait-il que le billet était un faux ? Nous ne le savons pas à l’heure actuelle. Mais même s’il le savait, cela ne mérite pas la peine de mort.

La police américaine tue beaucoup de personnes, dont un nombre très élevé de Noirs, et depuis longtemps. Le mouvement Black Lives Matter créé en 2013 a attiré l’attention du public et des médias sur le problème du racisme dans les forces de l’ordre et le nombre très élevé de Noirs tués par la police. En 2014, plusieurs mois de manifestations ont suivi le meurtre de Michael Brown Jr. A Ferguson, Missouri.

Et pourtant, le nombre de victimes augmente d’année en année. En 2018, 228 civils ont été tués par la police. En 2019, le nombre de victimes passe à 1099 et dans les trois premiers mois de 2020, déjà, le nombre de morts aux mains de la police est de 228. En moyenne, sur l’ensemble de cette période, 24% des victimes sont des Noirs, alors qu’ils ne représentent que 13% de la population. Sur la période 2013-2019, 17% des Noirs tués par la police n’étaient pas armés, contre seulement 12% des Blancs. Alors que le taux de mortalité par meurtre, pour l’ensemble de la population américaine, est de 5 pour 100 000, il se trouve que le nombre de Noirs tués par la police dépasse ce taux dans 8 villes américaines : 12,1 pour 100 000 à Reno, 8,5 à Oklahoma City, 8 à Santa Ana, 7,0 à Saint Louis City, etc.

Les statistiques nationales indiquent également que le nombre de personnes tuées par la police n’est pas une fonction de la criminalité. Par exemple, à Buffalo, dans l’État de New York, où 50% de la population sont des Noirs avec un taux de crimes violents de 12 pour 1000, la police n’a tué aucun civil entre 2013 et 2019. À Orlando, Floride, avec une population presque identique à Buffalo, un taux de crimes violents de 9 pour 1000, et une moindre proportion de Noirs (42%), la police a tué 13 personnes sur la même période. [Voir https://mappingpoliceviolence.org/] La différence de résultats entre les villes s’explique par des différences de politique et de mentalité. Par exemple, certaines autorités locales exigent que tous les moyens de contrainte soient essayés avant de faire usage d’une arme à feu, alors que d’autres ne demandent qu’une simple sommation avant d’ouvrir le feu.

Donald Trump a annoncé le déploiement possible de « milliers de soldats lourdement armés » pour mettre un terme à ce qu’il appelle des « émeutes ». Dénonçant aussi ce qu’il qualifie de « terrorisme de l’intérieur », il a exigé que les gouverneurs d’État agissent vite pour reprendre le contrôle des rues, en précisant : « Si une ville ou un État refuse de prendre les décisions nécessaires pour défendre la vie et les biens de ses résidents, je déploierai l’armée américaine pour régler rapidement le problème à leur place. »

Trump a personnellement mis ses menaces à exécution le 1er juin, lors d’une manifestation pacifique contre la violence policière. Le rassemblement était devant la Maison Blanche, sur la place qui se trouve entre l’église Saint-Jean et le parc Lafayette. Subitement et sans raison apparente, la Garde Nationale et la police des parcs ont commencé à repousser violemment les manifestants, à coups de matraques et de gaz lacrymogène. Ce n’est que plus tard que le motif de l’agression est devenu clair. Trump voulait se rendre à l’église, suivi d’un groupe de journalistes. S’arrêtant brièvement devant l’église – et les caméras – et brandissant une Bible, il n’a prononcé que quelques phrases : « Nous avons le plus grand pays du monde. Protégeons-le ! » L’attaque contre les manifestants a eu lieu immédiatement après le discours de Trump dans lequel il s’est décrit comme « le président de la loi et de l’ordre et exigé que les gouverneurs se servent des forces de répression pour « dominer la rue ».

Comme partout dans le monde – y compris la France, bien sûr – les pillages et dégradations qui sont perpétrés en marge des manifestations sont exploités par l’administration américaine pour discréditer le mouvement. Certains groupes politiques peuvent applaudir les pillages, sous prétexte que ce sont des enseignes capitalistes qui sont visées. Mais ceci est une attitude insensée, du point de vue du mouvement de protestation. Parmi les policiers, il y a, certes, des éléments racistes et proches de l’idéologie de l’extrême droite américaine. Comme Trump, ils cherchent le moindre prétexte pour se servir de la violence contre les manifestants. Les pillages leur fournissent ce prétexte. Même pour les policiers qui n’ont rien contre les manifestants ou qui se sentent solidaires avec eux, les pillages et dégradations les mettent dans une position difficile. Le droit de manifester, le droit d’assemblée, est un droit constitutionnel clairement défini aux États-Unis, et les policiers doivent protéger les personnes qui l’exercent. Mais lorsqu’il y a des pillages, ils n’ont pas d’autre choix que d’intervenir, dans une situation souvent confuse. Ces derniers jours, les policiers et même des chefs de police ont publiquement proclamé leur solidarité avec les manifestations.

Le dimanche 31 mai, dans la ville de Lexington, dans le Kentucky, les agents de police vêtus en équipements anti-émeutes se sont mis à genoux devant les manifestants, allant dans certains cas jusqu’à leur ouvrir les bras en les embrassant pour montrer leur solidarité. La scène de fraternisation a été filmée et de nombreuses vidéos concernant l’événement sont disponibles sur internet. L’attitude des manifestants était un exemple à suivre, même si la tactique ne marche sans doute pas dans tous les cas. Au lieu de partir de l’idée que tous les policiers sont des racistes ou des « fascistes », ils tendaient une main fraternelle envers eux en les invitant à les rejoindre. Le chef de la police de Lexington, Lawrence Weathers, a été l’un des premiers à se mettre à genoux.

Le jeune militant et artiste hip-hop Devine Carama, qui était parmi les manifestants, interrogé par CNN, a décrit la scène : « C’était beau à voir. De toute évidence, les manifestants étaient là pour protester contre la violence policière et montrer la valeur, à leurs yeux, de la vie des Noirs. C’était comme si les policiers de Lexington voulaient montrer leur solidarité avec les manifestants, au lieu de lancer une bataille. Je ne pense pas que c’était forcément ce à quoi les manifestants s’attendaient. » La fraternisation entre la police et les manifestants à Lexington est loin d’être la seule instance du soutien de la police. À Camden, New Jersey, le chef de police Joseph Wysocki, n’imaginait pas faire autre chose que de marcher coude à coude avec les citoyens : « C’est une communauté. Nous en faisons partie. Ce n’est pas la police d’un côté et la communauté de l’autre. Nous sommes tous ensemble. » Lors de la marche, Wysocki portait une banderole qui se lisait : « À vos côtés en solidarité ! » Des événements du même ordre se sont produits à Santa Cruz en Californie, à Norfolk, Virginie, à Houston, Texas, Coral Gables en Floride, et bien d’autres villes.

Cette immense vague de protestation et de colère contre la violence policière se déferle dans le contexte d’une profonde récession économique qui inflige une autre forme de violence contre les travailleurs américains. Depuis le début du mois de mars, le nombre de chômeurs enregistrés a augmenté au rythme de deux ou trois millions par semaine, pour atteindre actuellement plus 40 millions, c’est-à-dire un travailleur sur quatre. Ce chiffre – déjà énorme – est considéré comme une sous-estimation, parce que beaucoup de travailleurs n’ayant pas droit à des indemnités ne s’enregistrent pas. Le taux de chômage est de 14,7%, mais pourrait atteindre 20% prochainement. Ceux qui ont conservé leur emploi ont, le plus souvent, subi des pertes de revenu. Le virus Covid 19 crée une crise sanitaire, mais la transformation de celle-ci en catastrophe économique et sociale est la conséquence du capitalisme, c’est-à-dire d’une société où le profit est la seule justification de l’emploi. Alors que la Réserve Fédérale achète des titres et obligations à hauteur de 2 000 milliards de dollars afin de maintenir les valeurs boursières, les capitalistes jettent les travailleurs dans la rue par millions.

La question raciale est avant tout une question sociale qui remonte loin dans l’histoire de l’Amérique du Nord. L’esclavage, aboli en 1865 à la fin de la guerre civile, a tout de même jeté son ombre sur toute l’histoire ultérieure du pays. Les Noirs ont formellement obtenu le droit de vote en 1870. Mais dans la pratique, les obstacles dressés devant l’exercice de ce droit n’ont été levés qu’en 1965, et avec la persistance de pratiques discriminatoires, l’égalité sociale n’existe toujours pas. Aujourd’hui, les préjugés réactionnaires contre les Noirs, les Latinos et d’autres minorités sont formulés, encouragés et légitimés par le Président Trump. Mais l’opposition monte en puissance. Les jeunes sont déjà largement acquis aux idées du « socialisme ». Les Noirs sont en révolte contre la discrimination et la violence policière. Sous l’impact dévastateur de la crise sociale et économique, on les verra prendre place dans une lutte sociale et politique plus vaste et plus puissante, qui ne pourra atteindre ses objectifs de justice sociale qu’en mettant fin à l’emprise des grandes corporations capitalistes. L’Amérique socialiste n’est pas qu’un rêve. C’est une nécessité impérieuse pour l’épanouissement et l’émancipation sociale des travailleurs américains.


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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 07 Juin 2020, 07:50

Salut camarades,

Trump, l’OMS… et la Chine
Le dimanche 7 juin 2020, par Gauthier Hordel
Sur le site de La Riposte

https://www.lariposte.org/2020/06/trump ... -la-chine/

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Loin de favoriser l’entente et la coopération, la crise sanitaire et économique liée au Covid-19 a donné l’occasion une nouvelle fois de montrer les rivalités qui existent entre les États, particulièrement entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales : les États-Unis et la Chine. Le dernier coup d’éclat de Donald Trump en matière de politique internationale a été d’annoncer la suspension de la contribution américaine à l’OMS1 sous prétexte que celle-ci serait beaucoup trop complaisante envers la Chine, ennemie déclarée des États-Unis depuis l’élection de Donald Trump. Cet effet d’annonce répond à plusieurs objectifs. L’élection présidentielle aura lieu au mois de novembre prochain et il s’agit pour l’actuel président d’assurer sa réélection. Les États-Unis sont empêtrés dans une crise sanitaire et économique. La première puissance économique mondiale est la plus durement touchée par le virus. Au moment où sont écrites ces lignes, il y a officiellement près de 100 000 morts liés au Covid-19. Sur le plan économique et social, c’est un désastre. Le chômage est arrivé à son niveau le plus élevé de son histoire avec près de 35 millions de chômeurs. Il s’agit d’une situation très compromettante pour Trump, qu’il ne veut pas endosser sous peine de peser lourdement contre lui dans la prochaine campagne présidentielle. Pourtant, il est clair que sa gestion de la situation a été déplorable, minimisant dans un premier temps la dangerosité du virus exposant les Américains à une situation catastrophique.

Il ne s’agit pas ici d’accuser uniquement son comportement et ses décisions mais de remettre en cause tout un système, davantage préoccupé par l’aspect économique et les profits capitalistes. En effet, la mise en place d’un système de protection face à une pandémie reposant sur le service public ne répond pas aux objectifs des gouvernements dont le rôle est d’œuvrer pour les intérêts des capitalistes. C’est cette attitude globale de la plupart des gouvernements du monde entier qui nous a conduits en partie dans la situation qui est celle d’aujourd’hui. Donald Trump, comme les autres dirigeants, ne pouvait pas ignorer le rapport établi en 2018 par l’OMS concernant la menace d’une pandémie potentielle. Mais les intérêts économiques et la rentabilité à court terme pèsent plus lourd dans les décisions politiques que les questions de santé publique. Or, aujourd’hui, Donald Trump accuse l’OMS de « mauvaise gestion » et de complaisance envers la Chine, dont cette dernière serait la source de la pandémie, en qualifiant le Covid-19 de « virus chinois ». Embourbé dans sa gestion calamiteuse, il tente de retourner la responsabilité vers d’autres, l’OMS et la Chine. Il s’agit d’un procédé on ne peut plus classique de la base ? politique.

L’OMS au cœur des enjeux économiques

La déclaration de Donald Trump de suspendre sa contribution pour l’OMS a suscité une vague de réactions, d’indignation de la part des chefs d’États, du milieu politique et de leurs commentateurs. L’OMS est vue comme une organisation défendant une « noble cause », s’élevant au-dessus de tout intérêt particulier, celle de la santé de la population de la planète. Cette organisation est née suite à la pandémie de grippe espagnole en 1918 avec ses 50 millions de morts dans le monde. Face à une telle situation, il y avait, à juste titre, nécessité d’une coordination internationale mais aussi de manière plus générale celle d ‘améliorer la santé des populations les plus pauvres, les premières victimes du capitalisme. L’OMS est une organisation des Nations Unies. Elle dépend et est victime des intérêts des États membres. Même si son objectif principal est l’amélioration de la santé pour tous, elle ne peut le faire dans une totale indépendance sans que cela nuise aux intérêts des financeurs soit ? des États et/ou des firmes pharmaceutique qui bénéficient entre autres du soutien des États.

Le mode de financement de l’OMS démontre parfaitement la relation de dépendance qui la lie avec ses financeurs. 21 % de son budget provient des États membres contre 79 % de donateurs privés, c’est-à-dire des versements volontaires pour des actions précises. Parmi ces donateurs privés, nous y trouvons des États, c’est d’ailleurs cette part de financement que Donald Trump voudrait suspendre, des industriels, des ONG, etc. Cela signifie que la politique de l’OMS est « influencée » par ses donateurs et lorsqu’on y trouve des industriels intervenant de façon indirecte en finançant des ONG qui elles-mêmes sont donatrices à l’OMS, il est évident que certains sujets deviennent délicats à traiter pour l’OMS. Par exemple, il est connu que Monsanto (avant d’être racheté par Bayer) finançait l’ONG ILSI2 à hauteur de 1 million de dollars. Cela permettait à la firme de venir faire de l’ingérence dans les orientations d’études de l’OMS. C’est la raison pour laquelle, malgré les nombreuses études par des autorités scientifiques locales qui ont démontré l’impact de l’herbicide glyphosate sur la santé, cela n’a jamais fait l’objet d’une étude de la part de l’OMS. Ce cas est particulièrement flagrant en Amérique du Sud qui est un marché de grande importance pour Monsanto en ce qui concerne le soja OGM, c’est dire modifié pour le rendre résistant au glyphosate. Les enjeux économiques sont colossaux. Le développement d’OGM dont l’objectif est de le rendre résistant aux herbicides engendre des profits pharamineux par la vente des semences OGM et des produits « phytosanitaires » associés. L’agriculture moderne et la production de denrées agricoles (sont devenues dépendantes d’un tel modèle de développement économique et biologique. Pourtant les cas de maladies ou de malformations liées à l’utilisation massive de l’herbicide ont été nettement mis en évidence.

De la même manière, la fondation de Bill Gates, le patron de Microsoft, est un gros donateur pour l’OMS se situant au 4ᵉ rang pour les versements volontaires. Or la fondation Gates axe son action en faveur de la vaccination et de fait oblige l’OMS à concentrer ses efforts dans ce domaine. S’il n’est pas à remettre en cause l’action bénéfique des vaccins sur certaines maladies comme la variole ou la poliomyélite qui ont quasiment disparu de la surface du globe, elle ne doit pas se faire au détriment de l’amélioration globale de l’hygiène et de la mise en place de système de soins performants qui représentent un progrès majeur sur l’amélioration des conditions de santé de l’humanité. C’est par ce biais que les épidémies de choléra ont été éradiquées dans les pays dit développé. Il faut surtout souligner ici que les vaccins représentent un juteux marché pour les firmes pharmaceutiques aux enjeux économiques colossaux. La fondation Gates se cache d’un voile « humaniste », mais un capitaliste reste un capitaliste. On peut se demander si sa préoccupation première est le sort des plus pauvres quand cette même fondation place des fonds dans des industries pétrolières telles que BP et Shell. Cette dernière a fait l’objet d’un scandale au Nigéria, dans le delta du Niger, où l’extraction de pétrole provoque une pollution des cours d’eau impactant gravement la santé des populations locales.

Nous pourrions continuer la liste de ce genre de scandales. Ils illustrent parfaitement la domination des intérêts économiques sur toute autre considération. Il serait vain de placer des espoirs derrière des organisations de coopérations internationales dont les membres se livrent avant tout à la défense de leurs intérêts économiques et usant de la stratégie et des moyens militaires s’il le faut. Le poids économique des multinationales est si important que la politique est conditionnée par les intérêts de ces entreprises. L’OMS n’échappe pas à cette réalité, elle est pénétrée de toutes parts de façon plus ou moins insidieuse par les lobbies. Telle est la réalité du capitalisme.

Chine et États-Unis, vers une nouvelle guerre froide ?

La crise que nous vivons actuellement ne fera qu’exacerber les tensions qui existaient auparavant entre les États. La guerre économique pour s’accaparer les parts de marché dans une économie en crise et en l’aggravant est le symbole d’un système devenu obsolète. Chaque État qui agit de façon à favoriser son économie nationale, dans un contexte de concurrence et de compétition, ne peut se faire qu’au détriment d’une autre. Comment penser une coopération mutuelle dans le but de répondre aux besoins et d’élever l’humanité dans de telles circonstances ? Lorsque Donald Trump pointe du doigt l’OMS et la Chine par des effets d’annonces suscitant des flots de commentaires bien souvent superficielles, il ne fait pas uniquement de la stratégie électorale nationale. Il répond essentiellement à l’impérieuse nécessité de défendre les intérêts économiques américains face à la puissance montante qui lui dispute la suprématie économique. Le développement et le dynamisme du capitalisme chinois, la demande de son marché intérieur et sa puissance économique exportatrice, dont elle est la première au monde, menace les États-Unis de passer au second plan ; quand dans le même temps, la puissance américaine décline sur le plan international.

Le pourrissement des bases économiques du capitalisme, suite à des décennies de crises économiques et sociales, le manque de perspectives pour l’ensemble de la population, a favorisé l’émergence de politiques et de gouvernements flirtant avec le nationalisme. L’impasse de la libre concurrence, la libre circulation des marchandises a fait resurgir l’idée qu’il faudrait protéger l‘économie nationale face à la concurrence internationale, et ainsi assurer sécurité de l’emploi et prospérité. Trump a été élu sur cette vague et s’applique à mettre en œuvre cette politique en désignant la Chine comme le principal adversaire. Il s’en est suivi des mesures de protections contre les importations chinoises par le relèvement des taxes douanières sur l’acier (25 %) et l’aluminium (10%). En réponse, la Chine a appliqué des mesures de rétorsion par l’augmentation des taxes à hauteur de 25 % sur une liste de 545 produits américains. Il semble inévitable que le nationalisme économique amène à une escalade de mesures de protection qui ne fait qu’accentuer la guerre économique entre les États. Ce qui est valable pour la Chine et les États-unis l’est tout autant pour le reste du monde. Cette guerre économique ne fait que raviver les tensions militaires entre les deux puissances impérialistes et fait planer la menace d’un conflit armé.

Le régime économique capitaliste n’est pas structuré pour répondre au développement de la civilisation humaine. Il ne fonctionne correctement que sur la base de la croissance perpétuelle, de la consommation, du profit. Lorsqu’un grain de sable s’immisce dans les rouages du système, c’est toute la mécanique qui se grippe. Cela est d’autant plus vrai avec le développement de la mondialisation. Ni le libre marché, ni le protectionnisme ne sont des réponses à la crise du capitalisme. Seule la rupture avec le capitalisme sur la base d’une totale coopération pourrait offrir de nouvelles perspectives à l’humanité. La planification économique reste la seule réponse pour résoudre les grandes problématiques, qu’elles soient économiques, sanitaires ou environnementales. Les économies sont si interdépendantes qu’il semble inenvisageable de tenter d’enrayer le problème uniquement du point de vue national à long terme. L’exploitation capitaliste se déploie à l’échelle mondiale à travers le développement des multinationales qui uniformisent la condition des travailleurs et leur asservissement au capital. Les crises économiques frappent l’ensemble des pays et jettent les travailleurs du monde entier dans un avenir toujours plus sombre. C’est là que réside le caractère internationaliste de la révolution communiste. Mais elle doit faire face à la contre-révolution nationaliste. C’est le défi que doit relever le mouvement ouvrier si nous voulons voir l’espoir d’établir une société communiste, c’est-à-dire une société sans classes, sans oppresseurs et opprimés, basée sur la propriété collective.

Si la révolution éclatait nécessairement dans un pays ou une région, il faudra nécessairement son extension sur le plan international à un moment ou un autre si nous voulons concrétiser nos espérances d’un monde nouveau.

1 Organisation Mondiale de la Santé

2 International Life Sciences Institute

Sources : OCDE, Arte « OMS dans les griffes des lobbyistes », Mediapart


Fraternellement,
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par pouchtaxi » 07 Juin 2020, 08:41

Les jeunes sont déjà largement acquis aux idées du « socialisme ».


Question 1 : Qu'est-ce donc que le socialisme entre guillemets ?

Question 2 : Les questions de méthodologie statistique étant à la mode je demande : Comment a-t-on mesuré, voire vérifié cette large adhésion ?
pouchtaxi
 
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Oxley » 08 Juin 2020, 19:29

Bonjour,

J'ai mis le socialisme entre guillemets parce que le socialisme auquel une proportion importante de la jeunesse américaine s'identifie n'est pas le socialisme tel que nous l'entendons en tant que marxistes, c'est-à-dire scientifique, révolutionnaire, mais une idée plus diffuse de justice sociale et de lutte contre le pouvoir des grandes corporations, un accès aux soins pour tous, l'éducation gratuite etc.

Pour l'adhésion de la jeunesse au socialisme, il y a eu, depuis une bonne décennie maintenant, des dizaines de sondages qui indiquent qu'environ 50% des jeunes (moins de 30 ans) se déclarent favorables au socialisme tel qu'ils l'entendent. Voir, à titre d'exemple :
https://www.salon.com/2019/10/29/new-po ... socialist/

ou

https://www.forbes.com/sites/rachelsand ... ng-adults/

Fraternellement,

Greg Oxley
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Re: fil "interventions de La Riposte"

Message par Gayraud de Mazars » 08 Juin 2020, 19:35

Salut camarades,

Merci camarade Greg Oxley de tes réponses pertinentes !

Fraternellement,
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