Toulouse, repaire radical du week-end
Par Gilbert LAVAL
samedi 25 janvier 2003
C'est dans le pot toulousain que pourrait se préparer la recette d'un «pôle de radicalité» situé à la gauche de l'ex-gauche plurielle. Les trotskistes de la LCR, les anarchistes de l'Alliance libertaire et les militants de tout poil regroupés dans le collectif des Hauts et Débats y organisent ce week-end un «forum pour une alternative sociale et politique». Ces troupes gauchistes semblent avoir trouvé leur plus petit commun dénominateur pour s'asseoir à la même table : juger que «le bilan de la gauche plurielle n'est pas bon» suffira comme ticket d'entrée. Au menu de ce forum : un «calendrier» et un débat sur les formes d'une «nouvelle organisation à la gauche de la gauche». «Il existe une gauche multiforme, alternative et radicale qui manifeste à Florence ou à Barcelone, développe Stéphane Borras de la LCR. Peut-être est-il temps qu'elle se structure.» «L'anticapitalisme et ses organisations sont en pleine crise», analyse pour sa part le libertaire Rémy Hamon. Le syndicaliste Marc Bernard, animateur des Hauts et Débats, estime lui que «le mouvement social laisse toujours l'espace libre aux politiques. Cette situation a conduit au désastre du 21 avril. Mais elle n'est pas irréversible». Les militants toulousains de Motivé-e-s ou d'Attac préfèrent pour l'heure ne rejoindre cette démarche qu'individuellement. Ceux de LO ont déjà fait savoir que ce serait sans eux. Ce devrait tout de même être oecuménique : les rencontres de ce week-end se dérouleront dans une salle de l'Institut catholique des arts et métiers.