Sur le bouquin de Hardy

Message par iajoulik » 08 Fév 2003, 11:58

... ok, don't act. Je parlais bien de l'absence de pub sur la LO en ligne - en précisant que je n'avais pas encore la version papier (comme quoi - ça c'est pour Jean-Claude -, mes précautions de plume n'étaient pas inutiles :-P )
iajoulik
 
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Message par com_71 » 09 Fév 2003, 00:00

COMMUNIQUE AFP

a écrit :samedi 8 février 2003, 13h51

Robert Barcia raconte la "vraie" histoire de Lutte ouvrière

PARIS (AFP) - Longtemps resté dans l'anonymat, le dirigeant historique de Lutte ouvrière, Robert Barcia, dit Hardy, qui vient de publier un livre, explique sa sortie de l'ombre en avouant simplement: "J'ai 75 ans, c'était maintenant ou jamais".
Au cours d'un entretien avec l'AFP, dans les locaux de LO à Pantin, Robert Barcia s'est expliqué sans détour sur les raisons du livre qu'il vient d'écrire, "La véritable histoire de Lutte ouvrière" (Denoël).

"Ce n'est pas un testament politique. Tout le monde raconte des histoires sur LO, moi je raconte la mienne, celle que j'ai vécue et je suis le seul à pouvoir la raconter", se justifie-t-il.

"Je voulais que ce soit un livre parce que (...) notre histoire n'est pas compréhensible par petites phrases".

De fait, Lutte ouvrière et sa porte-parole emblématique, Arlette Laguiller, ont été régulièrement mises en cause, notamment sur l'aspect secret, voire clandestin et sectaire, de l'organisation du parti.

"Nous traiter de secte, ça marche", reconnaît Robert Barcia, accusant ses détracteurs de ne pas questionner dirigeants et militants, notamment à la fête annuelle de LO à Presles (Val d'Oise).

Se défendant de vouloir riposter directement aux attaques, Robert Barcia prend soin, dans ce livre d'entretiens avec Christophe Bourseiller, de répondre en détail à toutes les accusations portées contre lui et son organisation.

Cela donne de longues digressions sur ses responsabilités dans le monde professionnel - "j'ai toujours travaillé car je ne voulais pas vivre de la politique" -, les relations les autres dirigeants trotskistes, Alain Krivine de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et Pierre Boussel-Lambert, du Parti des travailleurs (PT), en passant par le rôle supposé de LO dans la vie privée de ses militants.

"Le mariage, nous ne l'interdisons pas, nous sommes contre", affirme-t-il d'emblée. Pour ce qui est des militants, "nous ne les empêchons pas de se marier, par contre nous estimons qu'un cadre de Lutte ouvrière qui se marie ne défend pas nos idées". "Cela n'implique pas d'être un moine", lance-t-il en souriant.

L'une des parties les plus touchantes du livre est le récit de son engagement dans la Résistance et de son passage en prison à l'âge de 15 ans pour avoir distribué des tracts.

"C'est la prison qui a fait de moi vraiment un communiste", raconte-t-il et "c'est le contact avec le groupe Barta (NDLR: du nom de David Korner, dit Barta, un des premiers et plus influents militants trotskistes en France) qui a commencé à me donner une certaine culture politique". L'assassinat d'un membre de ce groupe par des communistes du PCF le font définitivement pencher pour l'engagement aux côtés des trotskistes.

Avec le bon score d'Arlette Laguiller à la présidentielle (5,72 %), Robert Barcia persiste et signe au nom de son parti: "La gauche s'est déconsidérée par sa politique au gouvernement pendant 5 ans" et elle "a trahi en appelant à voter Chirac entre les deux tours".

- "La véritable histoire de Lutte ouvrière", entretiens de Robert Barcia, alias Hardy, avec Christophe Bourseiller, éditions Denoël, 325 pages, 17 euros
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par stef » 11 Fév 2003, 11:08

a écrit :Par exemple, en 1966, Voix ouvrière a participé à Londres à une conférence internationale avec des organisations lambertistes qui était supposée "reconstruire" la IVème internationale et qui s'est avéré n'être qu'une proclamation par les dirigeants lambertistes du fait qu'ils étaient eux la véritable IV (contre l'autre tendance, celle de la LCR).

Pas vrai !
Ce n'était justement pas une conférence "proclamant" une IV° Internationale. La conférence de Londres n'a rien proclamé du tout.
A l'inverse, la conférence avait pour objet de prendre la mesure de ce que l'Internationale avait été détruite et que la tâche était de la reconstruire - objectif qui apparaît alors explicitement pour la première fois.
Quant à la présence de VO à cette conférence, c'était évidemment une absurdité vus les désaccords politiques extrêmement profonds existant entre les organisations que tu nommes lambertistes... Dire cela n'est mépriser personne, c'est juste prendre acte d'où en est une relatin politique.
stef
 
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Message par stef » 11 Fév 2003, 11:45

Bon. Attention. Je n'ai pas dit que tt était pur en 1966. J'ai simplement dit que l'objectif était justement de cesser de s'affirmer la "vraie" IV° Internationale et de prendre la mesure de la nécessité de la reconstruire. Ce qui impliquait évidemment de combattre politiquement le SI pabliste, ce qui semble chagriner Hardy. Cet objectif a été atteint, mais pas sans effets de bords.

Je savais aussi que des activités communes PCI-VO avaient eu lieu au début 60. Pourquoi pas si c'était possible (je n'ai pas vu sur quelle ligne elles ont eu lieu, donc...). Mais parler de fusion, de cellules communes me scandalise ! C'est bien dans les style de combines de Lambert, ça !


Par contre quand Hardy écrit :
a écrit :Le "pablisme" était rendu responsable de l'échec des grèves des fonctionaires en France en 1953, de l'échec des mouvements révolutionnaires dans les pays de l'Est, sans parler de celui des mouvements d'émancipation coloniale. Tout était la faute de Pablo.

Nous sommes à sa disposition pour l'aider à comprendre. Nous n'avons en effet pas dit cela.
Nous avons dit qu'en août 1953, dans la grève générale, Frank et les pablistes ont considéré que le PCF "avait fait ce qu'il peut", qu'il avait surtout "manqué d'orientation". Alors que nous considérions et démontrions que le PC avait au contraire tout fait pour faire refluer la grève. Comme nous ne sommes pas dingues, nous n'avons jamais dit que le SI avait mis la grève en échec (il n'étaient alors pas plus de 50 militants !). C'est écrit dans des dizaines de textes !

Par contre il est juste que cette conférence a tourné à l'asile d'aliénés par moments.
stef
 
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