les "preuves" contre l'Irak

Message par pelon » 05 Fév 2003, 18:22

a écrit :

   Le secrétaire d'Etat américain Colin Powell a accusé mercredi l'Irak de cacher des armes prohibées et de tromper
   les inspecteurs de l'Onu, lors d'un réquisitoire très sévère devant le Conseil de sécurité, étayé par des bandes
   sonores et de nombreuses photos satellite.

   Avec AFP.
   [05 février 2003]

   Lors d'une réunion historique qui pourrait être déterminante pour une éventuelle guerre en Irak, M. Powell a également affirmé que le régime irakien avait des
   liens «depuis des décennies» avec des organisations terroristes, dont le réseau Al-Qaïda.

   Il a fait écouter des enregistrements de conversations entre des personnes qu'il a présentées comme des officiers supérieurs irakiens, parlant d'évacuation
   de matériel. Il a montré des photos satellite prouvant selon lui que des sites inspectés avaient été vidés quelques minutes avant l'arrivée d'inspecteurs de
   l'Onu, et estimé que le régime de Bagdad avait choisi de ne pas coopérer et devrait sous peu en payer le prix.

   L'Irak a modifié des réservoirs de chasseurs-bombardiers Mirage pour disséminer des gaz ou des armes bactériologiques, déplace des armes biologiques
   dans dix huit camions, menace de mort ses scientifiques et a également la capacité de produire le virus de la variole et de l'utiliser comme une arme
   biologique, a affirmé M. Powell.

   Saddam Hussein a «récemment autorisé ses commandants sur le terrain à utiliser des armes chimiques. «Pourquoi l'aurait-il fait s'il n'en disposait pas ?», a-t-il interrogé.

   «L'Irak a, au plus haut niveau, une politique pour éluder et tromper (...) L'Irak n'a fait aucun effort pour désarmer. Il s'est placé en situation d'encourir de graves conséquences», a souligné M. Powell,
   ajoutant que le président Saddam Hussein est en outre déterminé «à mettre la main sur une bombe nucléaire».

   M. Powell, qui était accompagné du directeur de la Centrale américaine de renseignements (CIA) George Tenet, a notamment fait entendre une conversation téléphonique entre deux hommes qu'il a
   présentés comme des responsables irakiens.

   «Nous avons tout évacué. Nous n'avons rien qui reste», y déclare l'un d'eux, selon la traduction faite de propos en arabe.

   Douze des quinze pays membres du Conseil de sécurité, dont les cinq membres permanents (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie) avaient envoyé leur ministre des Affaires
   étrangères pour cette réunion prévue pour durer jusqu'à 14h00 locales. Trois autres (Angola, Guinée et Syrie) étaient représentés par leur ambassadeur à l'Onu.

   Le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan, était également présent, ainsi que les chefs des inspecteurs en désarmement de l'Irak, Hans Blix et Mohamed ElBaradei.

   M. Powell s'était donné 90 minutes pour convaincre : une tâche d'autant plus difficile qu'une majorité du Conseil est pour l'instant opposée à l'idée d'une intervention militaire contre l'Irak, insistant sur la
   poursuite des inspections de l'Onu reprises après quatre ans d'interruption fin novembre.

   L'Irak, qui n'est pas membre du Conseil, était représenté par son ambassadeur à l'Onu, Mohammed Al-Douri.

   Pour l'occasion, deux écrans géants avaient été placés sur le mur de la salle du Conseil de sécurité, dans le centre de Manhattan.

   La presse américaine comparait cette réunion à celle d'octobre 1962 où les Etats-Unis avaient présenté les preuves que l'Union Soviétique installait des missiles à Cuba.
pelon
 
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