Notez que si le personnel était suffisant, ce genre d'agression ne serait certainement pas possible...
(AFP @ 17.02.03 à 13h39 a écrit :
Viol d'une détenue: "Une faute d'organisation", selon Pierre Bédier
Le secrétaire d'Etat aux Programmes immobiliers de la justice Pierre Bédier a mis en cause lundi "une faute d'organisation" après la mise en examen de deux surveillants pour le viol d'une détenue à la prison des Baumettes à Marseille. "Il y a indéniablement une faute d'organisation. Il faut savoir reconnaître les erreurs. Il n'est pas normal qu'il y ait des surveillants hommes dans les quartiers femmes", a déclaré Pierre Bédier sur Europe 1. Il a estimé que cette affaire ne relevait pas d'un problème d'effectifs, contrairement à ce qu'ont affirmé des syndicats, souhaitant que les "mutations géographiques ne prennent pas le pas sur le souci d'assurer le service public". Dans cette optique, "les organisation syndicales peuvent nous aider", a-t-il ajouté. "Le fait que ces actes aient pu se renouveler rajoutent à la gravité et à l'horreur (...) Naturellement toutes les sanctions seront prises si les faits sont avérés", a ajouté le secrétaire d'Etat. L'un des deux gardiens est soupçonné d'avoir violé quatre fois une prisonnière d'origine espagnole mais affirme que cette dernière était consentante. Le second est soupçonné de l'avoir violée une fois, ce qu'il nie farouchement. Tous deux ont été mis en examen mais laissés en liberté sous contrôle judiciaire. Les femmes surveillantes (2.363) représentent 12 % au sein de la profession. Les femmes détenues ne représentaient au 1er janvier 2001 que 3,6 % du total de la population carcérale. Le secrétaire d'Etat a enfin appelé à ne pas jeter "l'opprobre" sur l'ensemble de la profession à la suite de cette affaire. "Dans cette profession difficile de surveillant de prison, il y a des gens formidables, c'est l'immense majorité et il y a des gens abominables. Ne jetons pas l'opprobre sur les autres", a-t-il conclu.