(Guest clair @ lundi 16 janvier 2006 à 00:24 a écrit :Et pour le faire encore plus claire, je te done une recette de cuisine.
Tu peux toujours penser, comme disaient ceux que je ne veux pas nommer, "qu'un se divise en deux". C'est à dire que dans tout phénomène on doit trouver au moins une contradiction, qui est la contradiction principale; celle que lui donne la caractèristique principale au phénomène. Que l'arbre en été est vert par exemple. Mais que le jaune lutte pour se faire une place...plus tard. C'est assez schématique et réducteur, mais ça sert pour commencer.
Même qu'il y avait toute une polémique entre ceux qui disaient "qu'un se divise en deux" et les autres (les idéalistes et toute la smala réac) qui disent que "deux s'intégrent en un"
Comme quoi, la contradiction entre les classes se reflete bien sur le plan théorique. La philo prend parti; en fait il n'y a que philosophie de parti. (Pour un anar cela va te faire sauter...mais c'est le but recherché)
Si tu appliques ces "formules" à la société, cela devient assez facile de s'orienter. Pour les uns la société est divisé fondamentalement en deux grandes classes antagonistes, dont la lutte (à l'intérieur d'elle même; de cette "unité") va provoquer, par "l'égalité" des leurs élements (la classe ouvrière deviendra à son tour dominante) et après une lutte qui le permettra d'accumuler les forces pour y arriver ( donc, accumulation quantitative) se produira la transformation de la société, on passera au socialisme. Voila pour le qualitatif.
C'est sur, la formula de la droite et de leurs valets est qu'il n'y a pas telle "lutte de classes" mais une intégration progressive des différents strates de la société. Ce qu'on nous sert tous les jours à la télé.
Le défaut de la formule de "un se divise en deux" est qu'elle réduit les multiples contradictions qu'on trouve dans un phénomène de moyenne compléxité, à la seule contradiction principale. mais il y en a des tonnes d'autres, dites sécondaires, parce qu'elles ne caractérissent pas complètement la société tout en composant le tableau.
Par exemple il y a contradiction entre l'exploitation irrationnelle de l'économie et la quantité des ressources de la planete. Cette contradiction secondaire peut devenir principale si cela met en peril toute l'humanité. donc une contradiction principale peut devenir secondaire et inversement. Tout depend de la réalité objective, de ses possibilités concrètes.
Merci cher camarade Guest clair pour cette lecture matinale qui me rappelle mes jeunes années et l'école élémentaire du PCF.
Les cours y étaient donnés par un certain camarade Lubrik, ça ne s'invente pas réparateur de machines à coudre et de machines à écrire de son état.
Stalinien de convictions mais anar de tempérament et de comportement il n'hésita pas à faire des innovations théoriques assénant que vue le rapport de forces entre l'URSS etc. et l'impérialisme:MALHEUREUSEMENT LA REVOLUTION SERAIT PACIFIQUE.
Celà lui a coûté sa modeste place et à sans doute contribué à le précipiter dans le maoïsme.
Bien plus tard on m'a raconté que mort il fut incinéré avec le portrait de Staline et son brassard tricolore de FTP.
Si on ne m'avait confirmé son décès j'aurais juré que Guest clair était Lubrik.
Merci encore et comme je souhaite te relire de grâce cher Guest inscris-toi. :smile: :wavey: