Ben d'abord, il a l'air con, ton prof ! :-P La classe ouvrière ne disparaît pas, ya que des sociologues ignares à la mode pour affirmer de telles bêtises.
Par contre, il y a des glissements dans les statistiques, par exemple un salarié qui fait le ménage ou travaille à la cantine est catégorifié "ouvrier" s'il est employé directement par Renault, mais devient "emploi de service" quand il est employé exactement pour le même boulot par la Sodexho ou par Onet.
Ce qui est notable, c'est la multiplication de la sous-traitance et de l'intérim ("emploi de service").
Une autre réalité, c'est que les entreprises emploient moins de salariés pour une production croissante, donc une productivité super-accrue. C'est vrai dans l'industrie, dans les services, dans l'agriculture, partout quoi, et le chômage augmente, avec plein de statuts à la con pour masquer le chômage et emmerder les pauvres.
Il y a quelques mois, la DATAR avait pondu un rapport disant que la France ne se "désindustrialisait" pas, malgré tous les discours rabâchés par nos ignares sociologues et politiciens.
Aggravation des conditions de travail
sur le rapport de la DATAR sur les "délocalisations"
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la classe ouvrière existe elle encore ?
11 message(s)
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par logan » 28 Déc 2004, 15:59
Bonjour Marie et bienvenue sur le forum
D’abord Voici quelques liens du forum traitant le sujet :
Selon l’INSEE La France en 2002 c’est 26,7% d’ouvriers dans la population active ( cf page 12 du fichier joint.)
On voit que la proportion des ouvriers dans la population active diminue depuis 1980 (et même depuis les années 70 en fait). Mais, même en se limitant à une définition classe ouvrière = uniquement ouvriers, une diminution de proportion n’est pas une disparition !
De plus en chiffres absolus cette diminution est beaucoup moins vraie. Il y a plus de 6 millions d’ouvriers en France selon le calcul INSEE (discutable), bien plus qu’en 1936 et à peu près autant qu’en Mai 1968.
MAIS Il y a aussi 29,8% d’employés en France en 2002 dont on peut considérer qu’ils sont proches de la classe ouvrière sans s’y identifier tout à fait. Comme l’a dit Nadia des emplois considérés comme « ouvriers » hier sont considérés maintenant comme « employés ». :altharion:
Donc la classe ouvrière n’a certainement pas disparue, au contraire si on y inclue les employés. !
Mais
1/ Les grands secteurs ouvriers symboliques comme la sidérurgie ou le textile ont vu effectivement fondre le nombre de leurs effectifs.
2/ La classe ouvrière, personne ne lui donne jamais la parole dans cette société bourgeoise. On ne l’entend que quand elle hurle son refus de l’exploitation. Or aujourd’hui les luttes sociales sont moins nombreuses que dans les années 60-70 (Baisse du nombre de grèves). Alors les médias tentent de nous faire avaler des couleuvres en parlant de « disparition » de la classe ouvrière et autres balivernes. :boxing:
insee_la_france_en_2002.pdf
D’abord Voici quelques liens du forum traitant le sujet :
- classe ouvriere? , DM économie
classes laborieuses et pouvoir politique
Ouvriers/employés même combat? Marx s'est il trompé?
Selon l’INSEE La France en 2002 c’est 26,7% d’ouvriers dans la population active ( cf page 12 du fichier joint.)
On voit que la proportion des ouvriers dans la population active diminue depuis 1980 (et même depuis les années 70 en fait). Mais, même en se limitant à une définition classe ouvrière = uniquement ouvriers, une diminution de proportion n’est pas une disparition !
De plus en chiffres absolus cette diminution est beaucoup moins vraie. Il y a plus de 6 millions d’ouvriers en France selon le calcul INSEE (discutable), bien plus qu’en 1936 et à peu près autant qu’en Mai 1968.
MAIS Il y a aussi 29,8% d’employés en France en 2002 dont on peut considérer qu’ils sont proches de la classe ouvrière sans s’y identifier tout à fait. Comme l’a dit Nadia des emplois considérés comme « ouvriers » hier sont considérés maintenant comme « employés ». :altharion:
Donc la classe ouvrière n’a certainement pas disparue, au contraire si on y inclue les employés. !
Mais
1/ Les grands secteurs ouvriers symboliques comme la sidérurgie ou le textile ont vu effectivement fondre le nombre de leurs effectifs.
2/ La classe ouvrière, personne ne lui donne jamais la parole dans cette société bourgeoise. On ne l’entend que quand elle hurle son refus de l’exploitation. Or aujourd’hui les luttes sociales sont moins nombreuses que dans les années 60-70 (Baisse du nombre de grèves). Alors les médias tentent de nous faire avaler des couleuvres en parlant de « disparition » de la classe ouvrière et autres balivernes. :boxing:
insee_la_france_en_2002.pdf
- logan
- Message(s) : 435
- Inscription : 23 Fév 2004, 13:47
par Koceila » 29 Déc 2004, 18:39
a écrit :Donc la classe ouvrière n’a certainement pas disparue, au contraire si on y inclue les employés. !
Sans compter les chômeurs décomptés ou non par les assedics, qui sont finalement des ouvriers sans travail!
ne faut-il pas inclure les innombrables cadres qui en ont le statut (parce que le diplôme) mais pas le poste et la paie qui vont avec!
- Koceila
- Message(s) : 10
- Inscription : 07 Fév 2004, 14:38
par artza » 29 Déc 2004, 22:28
Et les retraités... les jeunes de famille ouvrière... les mères de famille ouvrière...
Pour Logan, dans les années 60 la mode était déjà à la disparition de la classe ouvrière.
Des sociologues aujourd'hui oubliés, Serge Mallet, André Gorz très bien vu dans les milieux PSU, CFTC/CFDT le "démontraient" à longueur de colonnes de l'Observateur et des Temps Modernes.
Il n'était question que de nouvelles couches (ou classes) moyennes salariées!
Inintérésses par les revendications salariales!
La révolution non plus n'était plus d'actualité, mais comme ce petit monde était très à gauche (100%?) on parlait doctement de réformes de structure, l'auto-gestion pointait son nez c'était le "réformisme-révolutionnaire"(sic).
Pierre Gousset (Ernest Mandel) écrivait là-dessus de façon très adaptée dans l'Observateur.
Parler de la disparition de la classe ouvrière, ou de son embourgeoisement, de son enrichessement, de sa dissolution dans les classes moyennes c'est presque aussi vieux que le capitalisme.
C'est une des façons de la bourgeoisie de mener bataille contre le mouvement ouvrier.
Pour Logan, dans les années 60 la mode était déjà à la disparition de la classe ouvrière.
Des sociologues aujourd'hui oubliés, Serge Mallet, André Gorz très bien vu dans les milieux PSU, CFTC/CFDT le "démontraient" à longueur de colonnes de l'Observateur et des Temps Modernes.
Il n'était question que de nouvelles couches (ou classes) moyennes salariées!
Inintérésses par les revendications salariales!
La révolution non plus n'était plus d'actualité, mais comme ce petit monde était très à gauche (100%?) on parlait doctement de réformes de structure, l'auto-gestion pointait son nez c'était le "réformisme-révolutionnaire"(sic).
Pierre Gousset (Ernest Mandel) écrivait là-dessus de façon très adaptée dans l'Observateur.
Parler de la disparition de la classe ouvrière, ou de son embourgeoisement, de son enrichessement, de sa dissolution dans les classes moyennes c'est presque aussi vieux que le capitalisme.
C'est une des façons de la bourgeoisie de mener bataille contre le mouvement ouvrier.
- artza
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- Inscription : 22 Sep 2003, 08:22
par Koceila » 29 Déc 2004, 22:55
Quote Artza:
Je me souvient d'un journaliste, qui s'adressant aux ouvriers ayant travaillés au chantier du tunnel sous la manche, lors d'une émission de télé prétendait qu'il n'y avait plus de lutte de classe et que ces ouvrier était devenus capitalistes parce que le salaire moyen sur le chantier était de ......20 000 francs par mois pendant deux à trois ans qu'à duré le chantier! :headonwall:
Et encore tous n'ont pas touchés cette somme (les directeurs et ingénieurs touchaient plus, les manoeuvres beaucoup moins), de plus certains avaient des contrats précaires...... m'étonneront toujours ces journaleux, je me demande quel était le salaire de celui -ci pour raconter ses sornettes. Mais ce que j'ai trouvé de révoltant, aucun ouvrier sur le plateau ne lui fait rentrer ses mots dans la gorge! La classe ouvrière n'est plus ce qu'elle était!
a écrit :Parler de la disparition de la classe ouvrière, ou de son embourgeoisement, de son enrichessement, de sa dissolution dans les classes moyennes c'est presque aussi vieux que le capitalisme.
Je me souvient d'un journaliste, qui s'adressant aux ouvriers ayant travaillés au chantier du tunnel sous la manche, lors d'une émission de télé prétendait qu'il n'y avait plus de lutte de classe et que ces ouvrier était devenus capitalistes parce que le salaire moyen sur le chantier était de ......20 000 francs par mois pendant deux à trois ans qu'à duré le chantier! :headonwall:
Et encore tous n'ont pas touchés cette somme (les directeurs et ingénieurs touchaient plus, les manoeuvres beaucoup moins), de plus certains avaient des contrats précaires...... m'étonneront toujours ces journaleux, je me demande quel était le salaire de celui -ci pour raconter ses sornettes. Mais ce que j'ai trouvé de révoltant, aucun ouvrier sur le plateau ne lui fait rentrer ses mots dans la gorge! La classe ouvrière n'est plus ce qu'elle était!
- Koceila
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par lenzo » 29 Déc 2004, 23:19
Koceila :
Souvent les grands chantiers attirent des ouvriers pour l'ambiance qui y règne et aussi pour les primes spécifiques qui font que les gars repartent avec un pécule supplémentaire, une aventure vécue...
Les militants sont relativement moins présents sur ces sites. :smile:
a écrit :Mais ce que j'ai trouvé de révoltant, aucun ouvrier sur le plateau ne lui fait rentrer ses mots dans la gorge! La classe ouvrière n'est plus ce qu'elle était!
Souvent les grands chantiers attirent des ouvriers pour l'ambiance qui y règne et aussi pour les primes spécifiques qui font que les gars repartent avec un pécule supplémentaire, une aventure vécue...
Les militants sont relativement moins présents sur ces sites. :smile:
- lenzo
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par quijote » 30 Déc 2004, 05:20
La classe ouvrière existe et même a tendance à se renforcer à l 'echelle mondiale ( voir la Chine et l 'Inde ) avec des classes ouvrières nombreuses et concentrées .
Moi , je préfère parler de "travailleurs ".
Marx employait plutôt le terme de "prolétaire "
C 'est bien là , la situation : la tendance à la prolétarisation constante existe: emplois précaires , chômage , chômage , pauvreté
j 'avais connu déjà ce débat dans les années 60 avec Serge Mallet du PSU
Rien de bien neuf
Moi , je préfère parler de "travailleurs ".
Marx employait plutôt le terme de "prolétaire "
C 'est bien là , la situation : la tendance à la prolétarisation constante existe: emplois précaires , chômage , chômage , pauvreté
j 'avais connu déjà ce débat dans les années 60 avec Serge Mallet du PSU
Rien de bien neuf
- quijote
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par Koceila » 30 Déc 2004, 12:09
Quote Lenzo:
Certe! mais ce qui m'a mis hors de moi, c'est la morgue de ce journaleux qui se payait visiblement leur tête! :halalala:
a écrit :Les militants sont relativement moins présents sur ces sites. :smile:
Certe! mais ce qui m'a mis hors de moi, c'est la morgue de ce journaleux qui se payait visiblement leur tête! :halalala:
- Koceila
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