Réponse à Puig Antich

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Message par lenzo » 20 Nov 2005, 21:38

Feu Caupo, j’ose me permettre, camarade, il n’est pas encore temps que tu fasses ton testament politique. Tes idées, tes expériences politiques et militantes valent le coup de partager, (d'être appréciées ou confrontées) dans la vraie vie bien sûr et pourquoi pas aussi sur ce forum ? (si ça ne te prend pas trop la tête !) :yes:
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Message par piemme » 20 Nov 2005, 23:37

Jamais LO n'a prétendu que dans la "révolte" des banlieue, il n'était pas question de luttes de classes. En l'occurence, c'est exactement le contraire : des jeunes extrêmement peu politisés qui brulent des voitures, des quartiers populaires qui ont peur (de la police ou de ses "jeunes"), des CRS en station qui sécurisent les cités, le retour facile des vieilles recettes coloniales, Sarkozy qui gagnent 12 points dans les sondages, des "débats" (racistes) sur la polygamie dans la presse institutionnelle, et j'en passe : tout cela est bel et bien l'expression actuelle de la lutte de classe. Mais dans un sens qui fait plaisir à Sarkozy, et au-delà qui réjouit probablement toute la bourgeoisie consciente de ses intérêts de classe. Pas de quoi pavoiser, mais rien qui autorise de baisser les bras. Au contraire.
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Message par Matrok » 21 Nov 2005, 23:41

Vermouth, ce n'est pas en citant l'un des textes les plus imbéciles qu'on puisse trouver sur les émeutes de la semaine dernière que tu fera avancer le schmilblick. Je n'étais évidemment pas d'accord sur tout avec Caupo (c'est un euphémisme) mais je ne vais pas dire pour autant que ce qu'il a écrit et ça c'est la même chose...

Enfin au second degré c'est presque marrant (ou écoeurant), comme ça par exemple :

a écrit :Mais même prévisible une révolte populaire ne peut pas être écrasée, car l'histoire est l'histoire de la lutte des classes.


Soit ils ignorent la Commune de Paris (parmi d'autres exemples possibles), soit ils considèrent qu'il ne s'agit pas d'une révolte populaire...
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Message par Gaby » 22 Nov 2005, 00:10

Caupo ne disait pas "con", il disait "écolier". Caupo ne disait pas "nous aimons les vitrines qui volent" mais "cette révolte est positive". Caupo ne disait pas "opportuniste petit bourgeois opposé à la lutte de classe", il disait... euh. Hum.

:mellow:
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Message par Puig Antich » 22 Nov 2005, 00:15

Petite réponse à Vermouth (ca veut dire quoi d'ailleurs?)

On ne doit pas s'entendre sur la définition du mot lumpen. Certes, il faut y inclure les petits bandits. Mais déjà, il y a une différence entre l'illégalité et les nuisances antisociales que font subir des décompos aux prolétaires. A ceux qui braquent des banques, volent dans les magasins ou dans les entrepôts, ou plus prosaïquement à ceux qui ont renoncé à travailler, je n'ai aucune leçon de morale à donner, tant qu'ils ne s'en prennent pas aux biens privés des exploités. Et parmi ceux là, il y a certes de tout, mais tous ne sont pas de la fibre de Kapo comme tu sembles le penser. Il y a surtout dans la réalité concrète des représentants trés minoritaires des idéaux-types qu'on croise dans les bouquins (le méchant voyou prêt à être soudoyé pour remplir quelque basse besogne - encore faut-il rappeler que ce genre de soudoiement existe dans toutes les couches sociales, y compris dans le mvt ouvrier -; et le prolétaire révolutionnaire sans reproche, gentil avec tous et toutes, pas sexiste ni raciste pour un sou, et qui jamais n'a commis de méchancetés pour ses frêres de classe) ; mais surtout et trés généralement toute sorte d'hybrides qui, selon les moments de la vie, ou même de la journée, se transforment et mutent au grè des influences de leur environnement...

Je discutais récemment avec un salarié, syndiqué qui plus est, et qui pourtant s'est retrouvé plusieurs fois au trou, car jeunesse turbulente, et aujourd'hui il ne supporte toujours pas la vue des cognes, ce qui lui vaut plusieurs "outrages". Droit commun. Sera t'il le dernier sur les barricades?

Enfin, " Prolétariat en haillon ", celà me semble clair. Marx parle de personnes déclassées, plus habitués à la débrouille individuelle qu'à la lutte collective, mais qui se situent à un niveau de pauvreté certain. Et il semble que ces "gens louches" dont se méfient nos chers fondateurs du socialisme scientifique ne sont pas tous à classer à la même enseigne, indépendamment du lieu et de l'épôque, et même à un moment X.

On a parlé du luddisme et des ouvriers qui cassent leurs machines, hé bien ces comportements n'ont pas disparu aujourd'hui de la classe ouvrière. Le sabotage non plus. Un ex-délégué syndical d'une usine de ma région me racontait comment il était le seul à pouvoir calmé un des ouvriers de l'atelier qui, régulièrement bourré, se trimballait avec un couteau pour planter les membres les plus hostiles de l'encadrement. Des méthodes quelque peu "révolution culturelle" qu'aucun militant conscient ne peut accepter... Tous ces gens aussi auraient aussi porté le triangle vert...
Puig Antich
 
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