Quel jargon ridicule ! On se croirait revenu à l'ère des grands discours quasi-situationnistes 30 ans en arrière ! Sur le fond, je reprends juste un point :a écrit :les institutions participent de manière impensée à la destruction des institutions d’enseignement et de recherche. En ce sens, la situation de l’Université résume en un point focal la réification des savoirs face à la marchandisation du monde.
a écrit :Ce processus vise à l’obsolescence d’une université dont les finalités étaient jusqu’alors culturelles, intellectuelles et humaines.
Que l'université ne se contente pas de diffuser le savoir pour le savoir, c'est une évidence. Même dans la Sorbonne du Moyen Age ou au XIXème, le faisait-elle ? On ne faisait pas que des Lettres , il y avait aussi des facs professionalisées, à débouchés professionnels (Médecine, Droit, et même... Théologie !). En société capitaliste, il ne s'agit pas de diffuser une culture humaine au plus grand nombre. On est gouvernés par des impératifs de productivité. Maintenant, il n'est pas forcément choquant non plus que l'université, en tant qu'instrument de diffusion de la connaissance, se préoccupe de savoir qui elle forme et dans quel but. Dans une société qui n'est pas encore débarrassée de l'obligation de produire, il faut bien former les gens qualifiés nécessaires... Contestons les choix faits, les moyens accordés, la "pénurie organisée" pas forcément le but en soi ! Ou alors contestons la société et ses priorités.
Bon enfin si c'est pour dénoncer la réduction des crédits accordés à la culture et l'éducation sous couvert de la n-ième réforme de l'université (dite "LMD"), OK... mais comme cela aurait pu être dit plus simplement !