Quelques précisions sur LO

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Message par quijote » 17 Juil 2006, 19:54

(poupa @ lundi 17 juillet 2006 à 17:36 a écrit : Merci pour les réponses et tant que j'y pense j'ai deux autres questions.
Je voudrais connaitre les raisons qui ont poussé une certaine partie de LO
à se former en fraction. Un désaccord sur l'évolution de l'ex-URSS non ?
Ensuite j'aimerais savoir comment me procurer les statuts de LO.

Ce serait très compliqué de t 'expliquer cela . Moi, , je suis plutôt " majo"

Ceci dit , cela prouve une chose : nous ne sommes pas une secte momolithique , mais nous croyons à la démocratie et aux débats et statutairement le droit de tendance existe chez nous et même le droit de se constituer en " fraction" .

Ceci dit , personnellement , je crois que ce n 'est pas sain si ça s 'éternise et je souhaite quant à moi que démocratiquement , ça se résorbe ... mais naturellement , c 'est les protagonistes qui décident ...
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Message par com_71 » 18 Juil 2006, 00:43

L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par gerard_wegan » 18 Juil 2006, 01:49

(poupa @ lundi 17 juillet 2006 à 17:36 a écrit :Je voudrais connaitre les raisons qui ont poussé une certaine partie de LO à se former en fraction. Un désaccord sur l'évolution de l'ex-URSS non ?

... ce serait effectivement difficile à résumer en quelques phrases. Une précision cependant : ce n'est pas le désaccord politique sur l'évolution de l'ex-URSS qui a provoqué la constitution de la fraction. Ce désaccord a entrainé une discussion interne, des textes contradictoires soumis au vote des congrès annuels (le premier texte minoritaire sur l'URSS, soumis au congrès de 1990, n'a pas été publié dans Lutte de Classe ; les suivants l'ont été comme ceux de la majorité). Ce sont des problèmes organisationnels qui ont conduit bien plus tard (début 1996) la minorité à s'organiser en fraction, c'est-à-dire pour une part de façon séparée des structures organisationnelles de la majorité.

(poupa @ lundi 17 juillet 2006 à 17:36 a écrit :j'aimerais savoir comment me procurer les statuts de LO

... Je ne crois pas qu'ils aient été publiés, mais sans certitude... Ceci dit, concernant spécifiquement la fraction, je crois que ça ne t'apprendrait rien. De toute façon LO ne considère comme "la fraction" que les militants qui étaient membres de l'organisation au moment de la constitution de ladite fraction, plus les militants de la majorité qui la rejoignent (et moins ceux de la fraction qui rejoignent la majorité)... mais aucun des nouveaux militants qui ont directement rejoint la fraction depuis 10 ans, y militent de façon organisée sur ses bases politiques... et en constituent aujourd'hui la majorité (et, de façon quasi mathématique, une majorité de plus en plus importante...)
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Message par com_71 » 21 Juil 2006, 00:30

(gerard_wegan @ mardi 18 juillet 2006 à 02:49 a écrit :

... Je ne crois pas qu'ils aient été publiés,

Une communication de LO à ce sujet est le passage suivant d'une brochure "Qu'est-ce que Lutte Ouvrière" parue avant les élections présidentielles de 2002.

a écrit :Un fonctionnement simple et fraternel

Les statuts de Lutte Ouvrière sont très démocratiques car ils sont très simples. Chacun peut s'exprimer librement, à tout moment, au sein de l'organisation. Il peut le faire oralement, autour de lui, dans les organes, cercles, cellules, auxquels il appartient ou dans les assemblées locales. De plus, s'il le souhaite, il peut librement et à tout moment s'adresser, par écrit, à l'ensemble de l'organisation sous la forme et le ton qui lui conviennent et critiquer ce qu'il juge bon de critiquer et qui il veut. Les tendances peuvent se créer librement, à tout moment et pas uniquement quelques mois avant un congrès, comme cela se fait dans toutes les autres organisations politiques.
A tous les niveaux, les décisions sont prises démocratiquement, en général à la majorité simple, mais nous recherchons le plus souvent un consensus (ce qui a entraîné certains à critiquer ce qu'ils considèrent comme une unanimité suspecte, montrant par là qu'ils méprisent ce que peut être une attitude respectant le plus possible les points de vue minoritaires).
Les décisions sur les questions d'orientation générale sont prises par un Congrès qui est convoqué annuellement tandis que la direction élue par le Congrès est chargée de les appliquer entre deux congrès. Les décisions concernant la vie courante de l'organisation sont prises par les organismes de base, par les sections ou les fédérations, selon les cas et la nature des décisions à prendre.
Ce que nous appelons le centralisme démocratique, terme que nos adversaires présentent de façon déformée, est simplement le fait que toutes les décisions, quel que soit le problème, sont d'abord discutées librement avant qu'une décision soit prise, et même après, mais qu'une fois la décision prise tout le monde doit l'appliquer, même ceux qui n'étaient pas d'accord.
La République française, son gouvernement, son parlement, ne fonctionnent pas autrement : une fois une loi votée, tout le monde doit l'appliquer, même les députés qui étaient contre et, a fortiori, tous les citoyens. Mais, au sein de Lutte Ouvrière, il n'y a ni loi ni tribunaux ni police pour la faire appliquer.
Notre fonctionnement est donc bien plus démocratique que dans la plupart des partis.
De plus, nos congrès étant annuels, personne à Lutte Ouvrière n'est élu pour deux, cinq ou sept ans. Chaque année, la direction élue l'année précédente remet donc ses mandats aux délégués de l'ensemble de l'organisation et ses membres, s'ils veulent être réélus, doivent se représenter aux suffrages du congrès.
Le droit des tendances ou des fractions est respecté et elles sont élues à la direction sur la base des voix qu'elles ont obtenues. La condition pour se constituer en tendance étant de le faire sur la base d'un programme et pas sur un simple désaccord circonstanciel.
En dehors de cela, Lutte Ouvrière est une organisation très décentralisée. Par exemple, chaque groupe local édite sa presse d'entreprise, ses tracts, et les diffuse de façon auto-nome. En ce qui concerne la presse d'entreprise, il y a seulement un éditorial commun à ses quatre cents et quelques publications pour maintenir une identité politique à l'échelle du pays. Toutes nos activités sont basées sur le bénévolat et, comme tous nos camarades travaillent pour gagner leur vie (à part les retraités ou les étudiants — et pour ces derniers cela leur est bien souvent nécessaire aussi), tous nos camarades participent à la vie de notre organisation pendant leur temps libre. Les organismes de base sont constitués, sur une ville, une entreprise, un secteur d'activité par des cercles ou des cellules ou par des réunions de camarades d'une entreprise pour rédiger leur presse d'entreprise. C'est ce bénévolat et cette façon décentralisée de fonctionner qui nous permet de nous passer d'un lourd appareil administratif rétribué, contrairement à presque tous les partis.

Pour adhérer à Lutte Ouvrière, il faut en manifester le désir, être en accord avec son programme et ses statuts, être parrainé par au moins deux autres membres et être accepté.

Les règles normales dans une organisation politique s'appliquent aux membres de Lutte Ouvrière : payer régulièrement ses cotisations, assister à ses réunions et participer à ses activités générales ou à celles décidées en commun accord dans l'organisme de base dont on est membre.

Toutes les activités ne sont d'ailleurs pas les mêmes pour tous nos camarades. Par exemple, un militant d'entreprise, même s'il est par ailleurs militant syndicaliste comme la plupart de nos camarades salariés, n'affichera pas forcément vis-à-vis de son employeur son appartenance à Lutte Ouvrière. C'est pourquoi il ne diffusera pas, par exemple, un bulletin «Lutte Ouvrière» à la porte de son entreprise ni même à la porte d'une autre, non seulement pour des problèmes de discrétion mais aussi, évidemment, pour des problèmes d'horaire. C'est ainsi que de telles diffusions reposent plus sur des camarades étudiants ou enseignants. Par contre, presque tous nos camarades peuvent participer aux tâches techniques d'édition de tels bulletins, et ceux de l'entreprise, plus particulièrement, à leur rédaction.

Aucune cotisation n'est fixée de façon formelle et, en particulier, elles ne sont pas calculées selon un quelconque pourcentage des revenus. Chacun verse ce qu'il estime pouvoir donner. Nous considérons en effet que, pour un même revenu, deux camarades peuvent avoir un niveau de vie bien différent, tout dépendant de leurs conditions de vie et de travail, de leurs charges familiales. De plus, défendre ses idées entraîne certaines dépenses personnelles, comme l'achat de livres, de journaux, et chacun ne peut faire cela qu'en fonction de sa situation propre.

La majorité de nos militants appartient au monde du travail. Nous sommes, et nous voulons être, une organisation de travailleurs manuels et intellectuels au service des intérêts politiques et sociaux du monde du travail.
Nombre de nos camarades sont des étudiants, des enseignants ou des travailleurs intellectuels, mais beaucoup d'autres travaillent dans de grandes entreprises de la chimie, de la métallurgie ou de l'automobile, ou dans des services publics ou privés : des banques ou des compagnies d'assurances, à la SNCF, à la Poste, aux télécoms, dans les hôpitaux.
Nous faisons en sorte que les travailleurs et que les femmes, qu'elles soient travailleuses ou intellectuelles, jouent un rôle essentiel à la direction de notre organisation.
Nous faisons, en effet, un effort particulier vis-à-vis de nos camarades femmes pour qu'elles exercent le maximum de responsabilités et si les partis de la bourgeoisie ont besoin de se voir imposer des quotas pour cela, cela fait bien longtemps qu'à Lutte Ouvrière nous avons de nombreuses femmes à tous les postes de responsabilités et comme candidates aux élections. La meilleure illustration en étant qu'Arlette Laguiller est la première femme qui ait été présentée par son parti à une élection présidentielle (rappelons qu'à la dernière présidentielle elle a obtenu plus de voix que Dominique Voynet qui ne doit son mandat de députée et son poste de ministre qu'à une complaisance du Parti Socialiste).
Il n'y a à Lutte Ouvrière aucun titre particulier propre à la plupart des partis politiques, tels que «Secrétaire général», «Secrétaire national», «Président», etc. La seule fonction particulière est celle qu'exerce Arlette Laguiller, celle de porte-parole de Lutte Ouvrière.
Partout où c'est possible, nos camarades mènent une activité syndicale, en majorité à la CGT, mais aussi dans d'autres syndicats, car les travailleurs doivent se défendre quotidiennement contre les pressions du patronat, contre l'exploitation. C'est cela la lutte de classes.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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