la classe ouvriere existe-elle-encore

Les non-inscrits qui veulent poster un message, c'est ici (pré-modéré). Seuls les modérateurs peuvent répondre.

Message par Leonid » 11 Jan 2008, 00:21

Il faut préciser que selon l'INSEE, les intérimaires par exemple, sont classés comme "employés".

Ainsi, les quelques centaines de milliers d'intérimaires qui travaillent dans l'industrie lourde, métallurgie, sidérurgie etc ne sont pas classifiés comme "ouvriers".
Leonid
 
Message(s) : 0
Inscription : 09 Sep 2006, 19:30

Message par quijote » 11 Jan 2008, 01:37

Plutôt que " classe ouvrière" , je préfère employer le terme de" travailleurs , voire " prolétaire" , c' est -à-dire tous ceux qui n 'ont que leur force de travail à vendre quelque soit la manière dont se présente cette force de travail : taper sur un clavier , balayer , être dans un central de marketing réléphonique . C 'est de la force de travail

En fait , n 'en déplaise aux sociologues , en valeur absolue et si on compare par rapport au 19 ème siècle , le nombre de prolétaires d' usine s 'est accru dans le monde : L ' Inde , la Chine , l ' asie du sud est sont là pour le prouver . Et même en Europe Occidentale ...
quijote
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Mars 2003, 17:11

Message par Puig Antich » 11 Jan 2008, 02:01

Le problème avec les sociologues, c'est que depuis que le mouvement ouvrier a décidé de se saborder lui-même, c'est cette classe moyenne, avec ses intellos plus ou moins " de gauche ", qui donne le là dans ce qu'il est à la mode de penser, et le fait que " la classe ouvrière a plus ou moins disparue " fait partie de cette panoplie intellectuelle. Et du coup, on trouve même des ouvriers pour répéter ces âneries.
Puig Antich
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Nov 2004, 02:02

Message par Icar » 11 Jan 2008, 02:17

la question est peut-etre alors qu'est ce que la classe ouvrière?

Les ouvriers sont ceux qui réalisent des ouvrages, des biens, des marchandises
Ceux ci représentaient presque l'integralité du prolétariat (ceux qui vendent leur force de travail pour vivre) au XIXeme siècle
Aujourd'hui, les ouvriers (les salariés du secteurs indistriel en gros) ne représentent qu'une partie du prolétariat du fait de l'expension du nombre travailleurs dans la production de services.
Mais tous ces travailleurs ont les mêmes intéret en temps que prolétariat ou classe laborieuse.
Icar
 
Message(s) : 0
Inscription : 05 Jan 2008, 23:27

Message par jeug » 11 Jan 2008, 09:07

a écrit :Les ouvriers sont ceux qui réalisent des ouvrages, des biens, des marchandises
Strictement, oui, mais il est vrai que cette formulation exclut le service au sens large donc par exemple les cheminots !
jeug
 
Message(s) : 35
Inscription : 18 Jan 2007, 16:13

Message par Vérié » 11 Jan 2008, 11:42

(quijote @ vendredi 11 janvier 2008 à 01:37 a écrit : Plutôt que " classe ouvrière" , je préfère employer le terme de" travailleurs , voire " prolétaire" , c' est -à-dire tous ceux qui n 'ont que leur force de travail à vendre quelque soit la manière dont se présente cette force de travail : taper sur un clavier , balayer , être dans un central de marketing réléphonique . C 'est de la force de travail

En fait , n 'en déplaise aux sociologues , en valeur absolue et si on compare par rapport au 19 ème siècle , le nombre de prolétaires d' usine s 'est accru dans le monde : L ' Inde , la Chine , l ' asie du sud est sont là pour le prouver . Et même en Europe Occidentale ...

C’est un peu plus compliqué. Un cadre sup, un directeur salarié n’a lui aussi que sa force de travail à vendre, il travaille. Pourtant on ne peut pas dire qu’il s’agit d’un prolétaire. Une importante petite bourgeoisie salariée a aujourd’hui remplacé la petite bourgeoisie traditionnelle d’artisans, commerçants et paysans propriétaires de leur moyens de production. La frontière entre travailleurs/prolétaires et petits bourgeois salariés n’est certes pas évidente. On peut prendre comme critère la place occupée dans la division du travail : exécution d’un côté, direction, organisation, élaboration de l’autre. On peut considérer aussi que la séparation s’effectue dans les luttes.

C’est un très, très vieux débat. Il y avait déjà des sociologues qui expliquaient que la classe ouvrière était en voie de disparition… juste avant mai 68.

Quoi qu’il en soit la classe ouvrière « traditionnelle » a reculé en proportion de la population, mais n’a pas ou peu diminué numériquement dans un pays comme la France. Mais c’est en effet dans des pays comme la Chine qu’elle se développe le plus. J’ai lu récemment que le prolétariat chinois représenterait près de la moitié du prolétariat mondial – ce qui semble un peu excessif. Le mode de calcul n’était pas précisé…

Vérié
 
Message(s) : 0
Inscription : 08 Sep 2007, 08:21

Message par canardos » 11 Jan 2008, 11:43

il y a quelques jours on réinterviewait à la télé certains des travailleurs de l'usine des Ardennes ou sarkozy avait fait son discours travailler plus pour gagner plus...

et notamment on réinterviewait une technicienne qui avait approuvé Sarkozy..

et la fille déclare qu'elle gagne bien 1300 € net par mois au lieu de 1200€ mais seulement parce qu'elle a changé de boite...Ceux qui y sont restés ne gagnent pas un euro de plus.

et elle ajoute nous autres de la classe moyenne c'est tres dur, on a du mal à joindre les deux bouts avec deux enfants.

alors evidemment si le simple fait d'avoir un CDi et une qualif professionnelle suffit à classer une prolétaire dans les classes moyenne, et si meme les travailleurs concernés adoptent ces références pas étonnant que les prolétaires disparaissent des statistiques....mais ce qui est en recul ce n'est pas la classe ouvrière mais la conscience de classe.
canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par Paingrillé » 12 Jan 2008, 14:55

a écrit :C'est comme si TXI on demandé si les arbres existes encore en France en 2008. rofl.gif


bah il ya kan même marqué "dans quelle mesure " dasn le sujet . il nya pas marqué pourquoi ni comment ….c plus soft et après il peut argumenter ce qu’elle/il veut.
Et puis qui sait, c’est peut être un prof communiste vicieux qui donne un sujet reac, pour observer quels sont ceux qui réfléchissent réellement…. :unsure: :ermm:
Ca apprend à faire des nuances, non ? de répondre a des questions biaisées ?

Paingrillé
 
Message(s) : 0
Inscription : 27 Juin 2007, 23:56

Message par Vérié » 13 Jan 2008, 10:07

(Guest @ samedi 12 janvier 2008 à 13:11 a écrit : Je ne sais pas si on peut parler des "petits-bourgeois salariés"...il me semble une contradiction dans les termes. (...) Mais si on separe les vrais chefs, la plupart de ces "employés" gagnent pas loin du salaire ouvrier et parfois moins selon la branche professionnelle où uils se trouvent.
Dans les luttes j'ai vu des chefs avec des "gros" salaires (5 à 6 fois le mini) faire grève et des ouvriers ne pas la faire (question pris à la gorge question sous). Ce n'est pas un critère.


Il ne s'agit évidemment pas des employés, techniciens etc. Mais il y a tout de même, dans les entreprises, des quantités de cadres moyens et sup qu'on ne peut pas classer dans le prolétariat. Et des grands directeurs salariés qui, de toute évidence, se rattachent à la bourgeoisie.

Le fait de posséder ou non des moyens de production modestes (une boutique, un champ etc) ne suffit pas pôur dire que les anciennes classes petites bourgeoises avaient davantage à perdre que les nouvelles. Il y avait aussi des artisans-commerçants qui particiaient aux luttes, des paysans organisés dans des syndicats communistes, notamment en Italie et au Portugal (des ouvriers agricoles mais aussi de petits propriétaires), et aussi en France - j'ai connu des paysans pauvres militants communistes en Corrèze, qui étaient sacrèment combatifs.

Je te ferai remarquer que, dans le système capitaliste, une boutique, un champ ou un atelier d'artisan, ça se perd facilement.


Les petits bourgeois salariés ont eux aussi quelque hose à perdre : leurs privilèges matériels et moraux, leur niveau de vie et leur role dans la division du travail auquel ils sont particulièrement attachés.

Quant aux cadres sup qui font grève. Il y en a, certes, meme si c'est rare. Il y avait même Engels qui appartenait à une famille de patrons. Mais c'est l'exception et ça ne permet pas de classer les patrons dans le prolétariat !
Vérié
 
Message(s) : 0
Inscription : 08 Sep 2007, 08:21

PrécédentSuivant

Retour vers Section invités

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 10 invité(s)

cron