"Accord" salarial à la SNCF

Message par alex » 14 Oct 2004, 12:41

Ah, si les syndicats étaient aussi déterminés que le MEDEF...


SNCF: premier accord salarial depuis dix ans dans un climat social décrispé

La direction de la SNCF a obtenu mercredi, pour la première fois depuis dix ans, la signature d'un accord salarial, qui, même signé par cinq syndicats minoritaires, confirme une certaine décrispation du climat social dans l'entreprise, en plein débat sur la prévention des conflits.La CGT-Cheminots, premier syndicat, Sud Rail (deuxième) et FO (cinquième), majoritaires, n'ont pas signé cet accord, mais l'hypothèse d'un recours au droit d'opposition, comme la loi les y autorise, semble ne pas être à l'ordre du jour.L'accord, qui prévoit une hausse générale de 1,8% pour 2004, a été signé par l'Unsa (troisième), la CFDT (quatrième), la CFTC (sixième), la Fgaac (deuxième chez les conducteurs) et la CFE-CGC (huitième).C'est la première fois depuis 1994 qu'un accord salarial est signé dans l'entreprise nationale.Après une "année blanche 2003" (pas d'augmentation générale des salaires), la direction avait tenté une première fois, en juillet dernier, d'aboutir à un accord en proposant une hausse de 1,5%, mais elle avait échoué, seule l'Unsa ayant signé.La SNCF avait alors décidé de s'en tenir aux annonces unilatérales faites en janvier, soit 1% d'augmentation pour 2004, provoquant la colère des syndicats, qui avaient tous demandé la réouverture de négociations.La semaine dernière, la direction a accepté de rouvrir le dossier et proposé une hausse générale de 1,8%, en trois temps: 0,75% de hausse rétroactive en janvier, 0,75% en juillet puis 0,3% en octobre, auxquels viendront s'ajouter 0,3% au 1er février 2005."Par rapport au scénario de base de janvier, cela représente un engagement supplémentaire de 48 millions d'euros", a expliqué à l'AFP le directeur des ressources humaines (DRH) de la SNCF, Pierre Izard.L'accord comprend des mesures spécifiques pour les plus bas salaires, soit environ 22.000 agents. "Les plus bas salaires seront majorés en moyenne de 3,8%", a ajouté M. Izard.Des mesures pour les retraités sont également prévues.Pour 2005, direction et syndicats ont d'ores et déjà pris rendez-vous au premier semestre dans le but de "reprendre le cycle de recherche d'un accord", a-t-il indiqué.Didier Le Reste (CGT), tout en parlant d'"un plus", a jugé que ces mesures étaient "loin de résoudre le contentieux salarial", car elles "ne maintiennent pas le pouvoir d'achat"."La mobilisation des cheminots, via notamment une pétition de plus de 50.000 signatures, a contraint gouvernement et direction à se remettre autour de la table et on s'en félicite", a-t-il commenté.La CGT, qui va réunir ses organisations vendredi, compte "maintenir la pression" pour 2004 car "rien n'est encore fini", selon lui.Sud-Rail a refusé pour sa part de valider "une perte sèche du pouvoir d'achat de 1,9%", tandis que FO a dénoncé des mesures "inférieures à l'évolution de l'inflation prévue (2,1%)".Les autres syndicats ont fait valoir que leur signature permettait "d'engranger" l'augmentation de 1,8%, sans pour autant la juger suffisante."C'est davantage une démarche pragmatique qu'une d'adhésion", a ainsi commenté Bernard Aubin, pour la CFTC, qui compte continuer de revendiquer des hausses de salaires lors de la manifestation nationale unitaire de cheminots le 25 novembre.La signature de cet accord confirme un certain dégel des relations sociales dans l'entreprise, alors que les discussions sur le protocole d'accord sur le dialogue social et la prévention des conflits doivent reprendre le 18 octobre.Le ministre des Transports, Gilles de Robien, n'ayant pas encore tranché sur le service minimum, la CGT a averti une nouvelle fois qu'elle "n'acceptera pas une loi".

© AFP

alex
 
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