Fortes perturbations à la SNCF

Message par emman » 19 Jan 2005, 15:25

a écrit :La grève à la SNCF, temps fort de la semaine sociale

LEMONDE.FR | 19.01.05 | 09h23  •  MIS A JOUR LE 19.01.05 | 13h21


Cette journée d'action marque l'opposition des syndicats aux réformes du gouvernement qui visent notamment à réduire les effectifs à la SNCF dans un souci de rentabilité. Jean-François Copé, le porte-parole du gouvernement, a lancé mardi à l'intention des grévistes "un appel à la responsabilité", défendant des réformes qui ont "un seul objectif, moderniser notre pays".

Fortes perturbations à la SNCF. La grève des cheminots contre le budget "d'austérité" à la SNCF a démarré mardi à 20 heures à l'appel de sept syndicats, annonçant de fortes perturbations dans le trafic mercredi. Le préavis de grève, déposé par sept syndicats sur huit (CGT, CFDT, FO, CFTC, UNSA, SUD-Rail et Fgaac), court jusqu'à jeudi matin 8 heures. SUD-Rail, deuxième syndicat, a appelé à une grève reconductible, mais le gros des perturbations devrait culminer dans la journée de mercredi. Le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Didier Le Reste, estime qu'un taux de gréviste supérieur à "30 %" constituerait un avertissement "très sérieux pour la direction de la SNCF et le gouvernement". Or "le taux de participation au mouvement de grève constaté ce jour à 10 h 30 est de 36,9 %", a déclaré un porte-parole de la direction de la SNCF. La dernière grève nationale, le 13 mai 2004, avait mobilisé 22,1 % de grévistes.

Un TGV sur trois, un Corail sur quatre, perturbations variables sur les TER (pas de train en Midi-Pyrénées), trafic Eurostar normal et Thalys légèrement perturbé : la SNCF a indiqué que le trafic était "strictement conforme aux prévisions", qu'elle avait communiquées à la clientèle ces derniers jours. Ainsi, à 7 h 15, les 30 TGV prévus avaient été mis en circulation, selon un porte-parole qui a constaté par ailleurs un léger mieux à Saint-Lazare et dans le trafic Transilien (Ile-de-France).

La SNCF a fait paraître, mardi, des annonces dans toute la presse quotidienne rappelant l'ensemble des canaux d'information mis à la disposition du public, et fourni dans certains journaux la liste complète des trains de grandes lignes, des TGV et Transilien. Les syndicats dénoncent le projet de budget 2005 de la SNCF, qui a été adopté ce mercredi par le conseil d'administration, et qui prévoit 3 590 suppressions d'emplois sur quelque 168 300 postes, sans licenciement. Depuis septembre 2002, ce sont près de 12 000 emplois qui auront été supprimés, soulignent les syndicats. Ces coupes dans les effectifs entraînent selon eux une dégradation des conditions de travail et menacent la qualité de service rendue aux usagers.

Les syndicats de cheminots ont averti que si ni les pouvoirs publics ni le gouvernement n'apportaient de réponses sur le budget, ils se réuniraient à nouveau pour "envisager des suites" à la grève. La grève des cheminots est le point culminant, au niveau des perturbations, d'une semaine revendicative qui a démarré mardi avec la grève des postiers et s'achèvera jeudi avec la grève des fonctionnaires et des enseignants.

Electriciens, magistrats et professionnels de santé mobilisés. La journée de mercredi est marquée par ailleurs par un mot d'ordre de grève chez les électriciens et gaziers, appelés à un arrêt de travail de vingt-quatre heures par la CGT et de quatre heures par FO. Ces syndicats entendent dénoncer un projet industriel où ils voient une menace pour des milliers d'emplois. Selon la direction, quelque 12,5 % des électriciens et gaziers étaient en grève.

Par ailleurs, dans la santé, le collectif Chirurgie hôpital France appelle à la grève pour de meilleures rémunérations et une réorganisation des blocs. Environ "soixante-dix pour cent des blocs opératoires des centres hospitaliers avaient supprimé mercredi leurs activité chirurgicale programmée mais assuraient les urgences" dans le cadre de la journée "tableaux opératoires blancs", a affirmé mercredi matin le collectif.

Dans la justice, enfin, le Syndicat de la magistrature (SM) a lancé un mot d'ordre de grève pour protester contre la proposition de loi anti-récidive et les juges de proximité. Rendez-vous est pris, "robe sur le bras", à 12 heures, près de l'Assemblée nationale. Des magistrats parisiens ayant répondu mercredi à l'appel à la grève lancé par le syndicat de la magistrature (SM, gauche) ont indiqué qu'il y aurait "globalement peu de perturbations", notamment sur le
fonctionnement du palais de justice de Paris. "Le but n'est pas de perturber mais de sensibiliser l'opinion", a expliqué
Aïda Chouk, la présidente du syndicat qui représente environ un tiers des magistrats français. Substitut chargé des mineurs à Paris, François Sautet a ainsi expliqué que, de permanence aujourd'hui, il avait organisé son remplacement pour "assurer la
continuité du service public".

Mobilisation inégale à La Poste mardi. Cette semaine sociale remuante a été inaugurée mardi par les postiers, dont la mobilisation a été inégale, suivant les services et régions. CGT, SUD, FO et CFTC dénonçaient la fragilisation du réseau des bureaux de poste, les menaces sur l'emploi et la libéralisation des activités, à l'occasion du début de l'examen par les députés d'un projet de loi autorisant notamment la création d'une banque postale. Selon la direction de La Poste, 15,4 % des postiers ont fait grève, tandis que la CGT-PTT faisait état de "25 à 30 % de grévistes", et SUD-PTT, d'"au moins 20%". Des rassemblements se sont tenus dans plusieurs villes, notamment à Paris (entre 450 et 700 personnes). Emmenés par Olivier Besancenot, postier et figure de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), 80 agents ont manifesté devant le domicile du président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

Le cap du gouvernement. Jean-François Copé, le porte-parole du gouvernement, a lancé à l'intention des grévistes "un appel à la responsabilité", défendant des réformes qui ont "un seul objectif, moderniser notre pays" et assurer "une qualité de service public", alors que le PS apportait, lui, "son soutien" aux grévistes. Ernest-Antoine Seillière, présidant sa dernière assemblée générale du Medef, a lui invité le gouvernement à ne pas céder aux manifestions, critiquant "les travers, les déficits, les retards, les immobilismes, les blocages". "Où est le service minimum promis par le chef de l'Etat en juillet dernier ?", s'est-il interrogé.

Avec AFP
emman
 
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Message par Aumance » 19 Jan 2005, 19:19


les cheminots de la région Auvergne auraient suivi le mouvement de grève à 50 % selon la direction et 60 % selon les syndicats ;

(source : journal télévisé régional FR3 AUVERGNE de ce soir)
Aumance : la rivière dont la source est au pied de l'arbre
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Message par Bonnissel » 20 Jan 2005, 00:01

Ce sont de bonnes nouvelles que tout cela !
Demain ça s'annonce fort dans mon coin à l'Education, et visiblement ailleurs aussi !
Bonnissel
 
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